Concours interne de promotion 2015 du Ballet de l’Opéra de Paris : résultats des danseuses
Le Concours Interne de promotion 2015 du Ballet de l’Opéra de Paris s’est tenu pour les danseuses le mardi 3 novembre (à lire : les résultats du Concours des danseurs).
Le jury est présidé Stéphane Lissner (Directeur de l’Opéra de Paris). Il était composé de Benjamin Millepied (Directeur de la Danse), Benjamin Pech (Danseur Étoile et « collaborateur artistique du Directeir de la Danse« , un nouveau statut), Yuri Fateyev (Directeur du Ballet du Mariinsky), Noëlla Pontois (Danseuse Étoile et pédagogue), en suppléant Lionel Delanoë (Maître de ballet), et des danseurs et danseuses Laura Hecquet, Ludmila Pagliero, Lucie Clément, Sabrina Mallem et Alexis Renaud (suppléante Muriel Zusperreguy).
N.B. : Merci de rester MODÉRÉ-E dans vos commentaires. Ne pas être content-e des résultats ne justifie pas d’écrire des propos blessants sur les danseuses.
Résultats des Quadrilles
Cinq postes de Coryphées à pourvoir. Variation imposée : le Grand pas classique de Victor Gsovsky.
1. Roxane Stojanov, promue Coryphée
2. Katherine Higgins, promue Coryphée
3. Sophie Mayoux, promue Coryphée
4. Leïla Dilhac, promue Coryphée
5. Alice Catonnet, promue Coryphée
6. Julia Cogan
La variation imposée a été dansée de façon relativement homogène, mais avec difficulté. Les relevés ont posé quelques problèmes, notamment à la jeune génération. Les nouvelles recrues paraissent encore très en stress face à ce Concours, contrairement au éléments extérieurs comme Katherine Higgins qui a vraiment dominé techniquement le concours. Personnellement, je trouve cette danseuse très maniérée dans sa danse, dans ses bras, même si elle a un gros potentiel. Je lui préfère le chic, très école française d’ailleurs, de Roxane Stojanov. Cette danseuse a proposé une belle imposée et a montré de la personnalité dans The Four Seasons, même si sa danse est encore un peu raide. Deux personnalités à suivre en tout cas.
En troisième, j’aurais mis Leïla Dilhac, danseuse au beau tempérament qui voit enfin son travail récompensé avec cette promotion. Elle a dansé son imposée et sa libre (Emeraudes), avec beaucoup d’élégance et de justesse. Sophie Mayoux n’a pas démérité non plus, avec une imposée relativement propre et surtout une libre très joyeuse et pétillante (Who cares?), une promotion qui récompense aussi un beau travail de corps de ballet au fil des saisons.
Plusieurs danseuses auraient pu prétendre à la cinquième place. Alice Catonnet n’a pas fait son meilleur Concours, elle paraissait un peu scolaire même si son Four Seasons était un joli moment. Cette promotion récompense là-encore un beau travail depuis plusieurs années. Eugénie Drion a montré une danse personnelle danse la Cigarette, Clémence Gross des lignes superbes dans Notre-Dame-de-Paris, à suivre l’année prochaine. Dommage pour Awa Joannais, qui est passé à côté de son Concours. À noter que Laura Bachman ne s’est pas présentée.
Variations libres choisies par les Quadrilles :
Lucie Mateci : Arepo (Maurice Béjart)
Sophie Mayoux : Who Cares? (George Balanchine)
Caroline Osmont : Delibes Suites (José Martinez)
Sofia Rosolini : La Bayadère, acte II, variation de Nikiya (Rudolf Noureev)
Roxane Stojanov : The Four Seasons, variation de l’Automne (Jerome Robbins)
Alice Catonnet : The Four Seasons, variation du Printemps (Jerome Robbins)
Ambre Chiarcosso : Suite en blanc, variation de la Sérénade (Serge Lifar)
Julia Cogan : Joyaux, Émeraudes, première variation (George Balanchine)
Camille de Bellefon : L’Histoire de Manon, acte II, variation de Manon (Kenneth MacMillan)
Leïla Dilhac : Joyaux, Émeraudes, première variation (George Balanchine)
Eugénie Drion : Suite en blanc, variation de la Cigarette (Serge Lifar)
Claire Gandolfi : Coppélia, danse espagnole, variation de Swanilda (Patrice Bart)
Marion Gautier de Charnacé : Don Quichotte, acte II, scène de la Vision, variation de Dulcinée/Kitri (Rudolf Noureev)
Clémence Gross : Notre-Dame-de-Paris, variation d’Esmeralda (Roland Petit)
Katherine Higgins : The Four Seasons, variation de l’Automne (Jerome Robbins)
Amélie Joannides : La Nuit de Walpurgis, variation de Cléopâtre (George Balanchine)
Héloïse Jocqueviel : Apollon, variation de Polymnie (George Balanchine)
Résultats des Coryphées
Quatre postes de Sujets à pourvoir. Variation imposée : Raymonda, variation de Raymonda de l’acte I dite des « pizzicati » , chorégraphie de Rudolf Noureev.
1. Marion Barbeau, promue Sujet
2. Ida Viikinkoski, promue Sujet
3. Fanny Gorse, promue Sujet
4. Lydie Vareilhes, promue Sujet
5. Letizia Galloni
6. Aubane Philbert
La différence de niveau entre les Quadrilles et les Coryphées était assez flagrante. Cette classe comporte beaucoup de belles danseuses avec du métier et de la personnalité. La variation imposée semblait moins dure que cette des Quadrilles, mais elle a chaque fois été dansée avec style et élégance, sans toutefois être vraiment utile pour départager les candidates. Marion Barbeau a choisi une difficile libre, la variation de la vision dans La Belle au bois dormant, version Rosella Hightower, tout en équilibre et en maîtrise. Je n’ai personnellement pas adhéré à sa proposition, mais nombreux sont ceux dans le public qui ont beaucoup aimé. Marion Barbeau voit de toute façon récompenser un beau travail, elle a toutes les qualités pour passer Sujet et devrait briller en demi-solistes.
Ida Viikinkoski est une danseuse avec un grand potentiel. Mais sa danse semble encore « brut de décoffrage », peut-être pouvait-elle attendre encore un an. Fanny Gorse, et surtout Lydie Vareilhes, ont réussi un très beau Concours. Cette dernière a dansé une superbe variation de la Danseuse en vert, l’une des plus belles libres du Concours. Ces deux danseuses ont toute leur place chez les Sujets.
L’incompréhension vient de la non-promotion de Letizia Galloni. Si elle n’a pas outrageusement dominée, elle a proposé un beau Concours, équilibré, sans compter qu’elle montre depuis plusieurs saison tout ce qu’elle est capable de faire en scène. C’est très dommage pour elle. Difficile aussi le non-classement, sans parler de la non-promotion, de Laurène Levy, vive, brillante et très charmeuse dans ses deux variations. Une pensée aussi à Aubane Philbert qui a fait un très beau Concours.
Variations libres choisies par les Coryphées :
Laurène Levy : The Four Seasons, variation de l’Automne (Jerome Robbins)
Aubane Philbert : In The Middle, Somewhat Elevated (William Forsythe)
Charlotte Ranson : Don Quichotte, acte I, première variation de Kitri (Rudolf Noureev)
Lydie Vareilhes : Dances at a Gathering, variation de la Danseuse en vert (Jerome Robbins)
Ida Viikinkoski : Diane et Actéon (Agrippina Vaganova)
Jennifer Visocchi : The Four Seasons, variation du Printemps (Jerome Robbins)
Marion Barbeau : La Belle au bois dormant, variation de la vision (Rosella Hightower)
Laure-Adélaïde Boucaud : Grand Pas (Twila Tharp)
Letizia Galloni : La Bayadère, acte II, variation de Nikiya (Rudolf Noureev)
Fanny Gorse : Tchaïkovski – Pas de deux (George Balanchine)
Émilie Hasboun : Dances at a Gathering, variation de la Danseuse en vert (Jerome Robbins)
Juliette Hilaire : L’Histoire de Manon, acte II, variation de Manon (Kenneth MacMillan)
Résultats des Sujets
Deux postes de Premières danseuses à pourvoir. Variation imposée : la variation du Printemps de The Four seasons, chorégraphie de Jerome Robbins.
1. Hannah O’Neill, promue Première Danseuse.
2. Léonore Baulac, promue Première danseuse.
3. Héloïse Bourdon
4. Sae Eun Park
5. Charline Gizendanner
6. Éléonore Guérineau
Ahhh, la classe des Sujets femmes, c’est toujours un vaste débat. Toutes ont montré ce qu’elles étaient capables de faire en scène, le Concours n’a pas été plus éclairant de ce point de vue là. Le Concours était d’ailleurs en soi très agréable à regarder, très vivante, avec de la danse, vraiment.
Si l’on se base strictement sur le Concours, j’aurai promu Héloïse Bourdon et Sae Eun Park, Éléonore Guérineau juste derrière. Héloïse Bourdon a brillé dans ses deux variations, avec justesse, féminité et musicalité. C’est une personnalité en scène, on adhère ou non, forcément. Toutefois, au vu de tout ce qu’elle a montré dans l’année, une non-promotion semble assez injuste. Si elle ne monte pas avec deux postes, quand montera-t-elle ? Ne serait-il pas temps pour elle d’aller voir ailleurs ? Même constat pour Sae Eun Park, franchement impressionnante dans sa libre Other Dances (c’est drôles d’ailleurs, elles sont trois à avoir choisi ce ballet). Une danse incroyablement précise et fine, une interprétation engagée (et très différence d’Héloïse Bourdon d’ailleurs). Si elle ne peut pas monter avec ce Concours et deux places, n’aurait-elle pas non plus intérêt à aller voir ailleurs ? Surtout qu’elle reste sous-distribuée par rapport à ses capacités.
Hannah O’Neill a fait une magnifique variation imposée. Sa libre (la claque de Raymonda) était plus instable. La danseuse est aussi tombée sur une pianiste qui a pris un tempo très lent, le tout agrémenté de quelques fausses notes. Mais est-ce que ça a de l’importance finalement ? Hannah O’Neill est une future Étoile, elle est l’une des emblèmes de la jeune génération.
Léonore Baulac a dansé ses deux variations avec beaucoup d’esprit. Cette danseuse a un charme indéniable, une personnalité artistique bien à elle, une luminosité en scène. Souvent stressée en Concours, elle semblait cette fois-ci en pleine possession de ses moyens. Mais ses faiblesses techniques par rapport à ses concurrentes se voyaient aussi. Candidate ultra-favorite de la direction, Léonore Baulac a maintenant une position de soliste à assumer. Benjamin Millepied lui aurait-il vraiment fait un cadeau ? Réponse sur scène.
Variations libres choisies par les Sujet :
Hannah O’Neill : Raymonda, acte III, variation de Raymonda (Rudolf Noureev)
Sae Eun Park : Other Dances, deuxième variation (Jerome Robbins)
Sylvia Saint-Martin : Tchaïkovski – Pas de deux (George Balanchine)
Léonore Baulac : Other Dances, première variation (Jerome Robbins)
Héloïse Bourdon : Other Dances, deuxième variation (Jerome Robbins)
Marine Ganio : Vaslaw (John Neumeier)
Charline Giezendanner : Roméo et Juliette, acte I, variation de Juliette (Rudolf Noureev)
Éléonore Guérineau : Les Mirages, variation de l’Ombre (Serge Lifar)
laure
yessssss alice catonnet promue, j’aime cette danseuse très gracieuse !! par contre je suis ébahie de la montée ultra rapide de Ida Viikinkoski!! j’attends avec imaptience que le « danse avec la plume « raconte ce concours!!
Marie
Tres triste pour Letizia. C’est une danseuse pleine de talent. Je suis un peu Surprise
laure
en effet, miss galloni pas promue c’est très surprenant quand même, elle était ultra favorite ! une défaillance peut être? « danse avec la plume » nous en dira plus.
Marie
Oui j’attends les explications car c’est incompréhensible!!!
Ariodante
Est-ce que c’est plus compréhensible dans le cas d’Héloïse Bourdon ? Il me manque certainement des éléments et je ne suis pas spécialiste, mais j’aurais pensé qu’une année de plus chez les sujets pour Léonore Baulac était logique alors qu’Héloïse semble plus accomplie…
Mais peut-être que quelqu’un qui s’y connaît peut-il m’expliquer ?
sabrina
Effectivement, c’est terrible pour Héloïse Bourdon… Léonore Baulac pouvait rester une année de plus sujet. Tout comme Hanna O’Neil, compte tenu de leur âge. Héloïse Bourdon n’a plus qu’à faire la même chose que Mathilde Froustey il y a quelques années: partir vers d’autres cieux plus cléments, d’autres compagnies toutes aussi prestigieuses qui sauront reconnaître son talent à sa juste valeur.
Ce concours de promotion, l’art et la manière de faire fuir des talents formés en France dont d’autres compagnies étrangères proofiteront largement 🙁
Lou_des_bois
Mathilde Froustey est partie au SFB après 11 ans à l’ONP (2002-2013). Heloise Bourdon a été engagé en 2007, cela fait donc 8 années à l’ONP, espérons qu’elle tienne encore le coup car j’aime beaucoup cette danseuse. Elle sera sublime en Nikiya, et j’espere qu’on la verra en Juliette.
sandra
Héloïse bourdon encore sujet ?? Cela fait des années qu’elle enchaîne le corps de ballet et les rôles de solistes, tjs avec succès alors pourquoi lui préférer des danseuses certes talentueuses mais qui n’ont quun an d’experience en tant que soliste ? Je trouve ça injuste ! À quoi sert l’école de danse de l’opera de paris si sa meilleure éleve reste sujet toute sa carrière ? Non seulement c’est une magnifique danseuse mais surtout une danseuse à la française comme j’aime. Leonore et hannah pouvaient attendre encore 1 an. Objectivement cétait celle qui méritait le plus d’etre promue donc elle nest pas appréciée, pourquoi ??? Dans tous les cas cest elle qui brillera sur scène le 6 et 12 décembre en Nikiya, à ceux qui ne l’auraient pas vu en 2012 : allez-y cette fois, vous ne le regretterez pas je vous assure 😉
DESIGAUX
Claire
Claire
Espérons qu’Héloïse finira par avoir son heure comme Laura Hecquet…
Guemard
A tout le monde,
N’oublions pas que le concours de promotion de l’opera fonctionne toujours comme ça : on évalue une prestation a un moment donné, à un temps t, et non sur la durée, sinon il aurait déjà été supprimé et les danseurs montant en grade seraient choisis par le directeur, entre autres.
Ce fonctionnement est bien évidement obsolète, et a montré ses limites, et je partage votre sentiment d’injustice.
Les danseurs ne sont jamais pleinement évalués a leur juste valeur pendant ce concours, depuis des années (depuis combien de temps Lydie vareilhes et Marion Barbeau méritaient-elles de monter ?)
Et je crains des résultats attendus, plats, énervants chez les hommes vendredi…
Guemard
Et les deux sujets ont bien autant de qualités et de capacités artistiques en puissance qu’Heloise Bourdon.
Aventure
Comme d’habitude, la classe des sujets déchaîne les passions 😉 Résultat logique en tout cas, et deux beaux potentiels. C’est quand même assez terrible pour Héloïse Bourdon, qui apparemment assure avec une grande classe les rôles de solistes, et qui a fait son temps dans le corps de ballet… (Pitié, pas une Mathilde Froustey bis ! J’ai l’impression d’avoir fait un bond en arrière et de lire les mêmes commentaires qu’à l’époque 😉 ) J’espère que l’année prochaine sera la bonne pour Héloïse ! Du courage à elle, et beaucoup de succès dans ses prochains rôles d’étoile !! Je remarque qu’Aubane Philbert est toujours classée depuis pas mal d’années maintenant, ça va peut-être finir par sourire pour elle.
Félicitations à toutes les participantes et aux promues !
Desanges
Et que dire alors de Mademoiselle Giezendanner?
Qui s’est arrêtée longtemps et qui a donné une très belle performance aujourd’hui, largement au dessus de mademoiselle Baulac à mon goût.
Hâte et ravi de la voir danser prochainement le rôle de Gamzatti.
Bravo Madame.
Swan Lake
Hannah O’Neill est une impressionnante Raymonda
J’aimerais bien la voir dans le ballet complète
Merci pour les belles photos 🙂
Pascale M.
Très déçue pour Letizia Galloni ! Quant à Sae Eun Park, impeccable et « impressionnante » comme vous le dites dans sa variation libre, que lui reproche-t-on au juste ? Son visage un peu figé (mais son corps est si expressif…)? Ou seulement de n’être pas un « produit maison »?
Lili
Léonore Baulac a les faveurs de la direction depuis des années, elle est distribuée dans le contemporain (qui abonde dans la programmation…), a une personnalité plus « accrocheuse », notamment pour les médias. La très classique et d’allure plus gentille Héloïse, ce (trop) pur produit maison, tendance « bonne élève », va en effet pouvoir envisager d’aller voir ailleurs… Et c’est très injuste…
Mais l’Opéra raisonne aussi en termes de com, alors puisqu’il y a des stars, il faut que ça suive dans la promotion !!
Bref, c’était plus que prévisible, mais c’est dommage.
Agnès
C’est extrêmement dommage pour les sublimes Héloïse Bourdon et Eléonore Guérineau. J’ai vu ces deux nouvelles premières danseuses l’une dans le Lac et l’autre dans Paquita cette année et n’ai vraiment pas été impressionnée par leur prestation. L’Opéra de Paris nous a habitués à des personnalités bien plus marquées. Des danseuses beaucoup plus accomplies. Mais M. Millepied les favorisant depuis son arrivée au point de leur donner des rôles de solistes dans d’aussi grands ballets, c’était totalement prévisible. Et Héloïse aura raison d’aller voir ailleurs. Pourquoi pas rejoindre le merveilleux Manuel Legris à l’Opéra de Vienne? Au moins, lui reconnaîtrait son potentiel d’étoile. Avis tout à fait personnel, naturellement.
hakim
Désolant Incompréhensible et Dramatique classement des sujets
Du broyage de talents
Voir Giezendanner, Guérineau et surtout Bourdon aux oubliettes, ça ne fait pas honneur au jury .
C’est au delà du scandaleux, c’est trite
jean frederic
C’est toujours au fond le même refrain avec ce concours. L’ennui, c’est que si on le supprimait, comme le souhaite d’ailleurs le directeur de la Danse, les promotions seraient au bout du compte….identiques! Dans les autres compagnies où la direction promeut les danseurs et les danseuses, elle le fait en fonction de ses préférences. On peut donc imaginer qu’aujourd’hui Benjamin Millepied a aussi mis en avant ses préférences mais quoi de plus normal! S’il continue à distribuer dans des rôles de solistes des sujets, des choryphées ou des quadrilles comme il a commencé à le faire, le grade n’est finalement q’un grade. Ce qui compte, ce sont les distributions tout au long de la saison. Il reste à souhaiter qu’ Héloïse Bourdon et Sae Eun Park auront l’occasion de montrer leur immense talent dans de grands rôles. Le reste, ma foi…..
flo
Je suis triste pour Laetizia Galloni Eleonore Guerineau et Héloise Bourdon magnifique danseuse dont l’éclat en scène dérange surement trop et trop régulièrement. Je leur souhaite des lendemains dignes d’elles et espère surtout qu’on les verra sur scène continuer à briller.Je souhaite néanmoins bonne chances aux promues pour leur carrière.
a.
Je suis comme vous tous, un peu déçue, car je ne suis pas une grande admiratrice de Léonore Baulac (je trouve en revanche H. O’Neill tout à fait à sa place) – mais je ne suis pas certaine que le directeur soit passé en force lors du concours, après tout il y a un jury, et peut-être que les membres du jury trouvent, eux aussi, que ces deux danseuses ont + de potentiel que d’autres. Ils les connaissent mieux que nous… les voient travailler chaque jour, connaissent leur potentiel « mental » de résistance, etc. De surcroît, une danseuse romantique et plus française de style aura moins de possibilité de danser la future (et actuelle) programmation : plus aucun ballet « français », moins de grands classiques, et H. Bourdon est une ballerine de ce type.
bouleau
Grande déception aussi de voir la non promotion d’Héloïse Bourdon, dont on a assez dit qu’elle avait sauvé le Lac au printemps dernier… Léonore Baulac ne m’émeut guère.
Quelle cohérence à distribuer H. Bourdon dans des rôles d’étoiles (Lac des Cygnes, Balanchine à la rentrée, la Bayadère en décembre) et à ne pas la promouvoir ?
catherine
et bien moi je suis ravie de la promotion de Léonore Baulac qui a une vraie présence sur scène…mon regard est systématiquement attirée vers elle quand elle est distribuée ! quant à sa « chut » celà arrive à tout le monde, j’ai même vu des étoiles par terre…
en tout cas, je pense qu’il faut respecter la décision du jury qui était composé de grands professionnels de la danse dont Noelle Pontois, une des pus grandes danseuses du 20ème siècle…
bien à vous tous
hakim
Face a tant d’irrespect il faudrait que Héloise Bourdon quitte l’opéra (c’est peut être de qu’ils attendent d’ailleurs pour qu’elle fasse moins d’ombre) et parte ailleurs poursuivre la belle carrière qu’elle mérite de vivre? Pas des humiliations à répétitions après avoir illuminé le théâtre de lOpéra plusieurs fois et sauvé des ballets comme le Lac des cygnes qui n’est pas une bleuette à danser. C’est incompréhensible.
Agnès
Je suis bien contente de lire que vous ressentez la même chose que moi. Maintenant, je ne prends plus que des places à 12 ou 25 euros à Garnier pour éviter ce type de déconvenue et de voir ainsi des danseurs que l’on aime et annoncés changés à la dernière minute pour des danseurs incapables d’assumer leurs rôles.Enfin, cela fait sans doute partie de cette fameuse opération « dépoussiérage » qui me fait bien rire… jaune!
a.
Qu’on préfère certaines danseuses à d’autres n’implique pas qu’on doive dire tant de mal des secondes. O’Neill et Baulac ont leurs qualités… Personnellement, je suis assez indifférente au style de L. Baulac, mais qu’elle tombe, cela peut arriver à tout le monde et on ne peut pas la juger sur cette seule chute. Elle plaît certainement à d’autres. Ne soyons pas trop durs dans nos jugements, tellement orientés par nos passions…
AR
Quelle incompréhension pour Heloïse Bourdon. Elle méritait amplement sa promotion. Magnifique danseuse et pétrie de talent et de maturité dans certains grands rôles, comme le Lac. Elle montre un vrai potentiel d’étoile. Et que dire de Charline Giezendanner. C’est vraiment triste. Léonore Baulac est certes lumineuse et dégage une vraie fraicheur sur scène mais reste en dessous techniquement. Son interprétation dans Paquita ne m’a pas convaincue. D’ailleurs, les rôles du répertoire ne lui sont pas attribués, et à juste titre.
Les résultats de cette promotion restent tout de même prévisibles et sont à l’image de l’ère Millepied. Un nouveau type de danseur plus ancré dans la réalité et la diversité. Peut-être est-ce la fin d’une école à la française, avec toute sa rigueur et son identité, voire son répertoire. Est-ce un message adressé également à l’école de l’Opéra de Paris ?
L’Opéra de Paris doit évoluer et faire preuve d’ouverture, dans ses programmes, ses danseurs, sa distribution, sa communication. Mais à force de vouloir trop assénir, Monsieur Millepied ne va t-il pas s’embourber dans sa propre révolution en créant un New York City Ballet à la française.
JL
Quelques mots sur le concours qui prouve cette année encore que le directeur artistique promeut qui il veut malgré l’existence d’un jury (qui fait office de vernis démocratique), acquis à sa cause : on peut déplorer la frilosité des choix de variations libres. Robbins/Balanchine/Balanchine/Robbins. Elles ont bien compris leur intérêt. Quelqu’un aura peut-être l’audace de proposer du… Millepied l’an prochain et la boucle sera bouclée. On aimerait voir plus de diversité, qui ferait honneur au répertoire richissime de l’Opéra national de Paris, et moins de variations fraîches et légères. Il faut démontrer une belle maîtrise technique certes mais aussi une capacité d’interprétation. Dur de s’illustrer dans ce domaine en personnifiant « le printemps », « l’automne » etc. ! Pour le choix des promues, il y a une grande part de subjectivité et les débats s’en ressentiront en conséquence. Hanhan O’Neill a « du chien », un grand tempérament et une aisance technique. On l’a vue dans Le Lac des cygnes, dans Paquita, bientôt dans La Bayadère… Léonore Baulac est un choix beaucoup plus personnel de la part de B. Millepied, qui a longtemps dirigé une petite troupe privée et ce détail a son importance dans l’histoire. Certaines prises de rôle sont des passages obligés dans la carrière d’une jeune danseuse d’une compagnie de l’envergure de l’ONP. Léonore Baulac n’a à mon sens pas encore fait ses preuves techniques et interprétatives dans les grands rôles du répertoire. Dans Rain, La Nuit Transfigurée ou encore CLBF, elle n’avait pas de personnage à incarner. Héloïse Bourdon, dont je ne suis pas fan absolue, a au moins démontré qu’elle savait tenir tout un ballet avec un personnage construit, qu’elle savait maîtriser la technique classique de ses illustres aînées et donner de l’épaisseur à une histoire. En cela, je trouve le favoritisme en faveur de L.B un brin injuste. C’est sûrement le signe, comme le laissait entendre une internaute plus haut, d’un répertoire de moins en moins narratif et de plus en plus abstrait. A titre personnel, ce n’est pas la direction que doit prendre une grande troupe nationale et riche d’un répertoire de plusieurs siècles… Et ce n’est pas rendre service aux danseuses, formées pour danser de grands ballets…
Agnès
Vous avez parfaitement raison, A, même si certaines personnalités sont plus attachantes ou magnétiques que d’autres, tout cela représente un immense travail. Je regrette simplement l’immense modestie des plus grands talents… ce qui a toujours été le propre de cette troupe magnifique (plus près des Etoiles: Nils Tarvernier). Pour la première fois, il semblerait que l’aspect « people » prenne trop d’importance. Mais bon, il faut s’adapter. Même si la nomination de Laura Hecquet, cette année, était amplement méritée. Et même si je persiste à avoir un pincement au coeur en voyant les sublimes programmations de Manuel Legris à Vienne… Cela ne m’empêche pas de continuer à profiter de nos beaux ballets.
lomvan
On a bien compris que ces deux premières danseuses étaient ( pour faire simple ) des choix « artistiques » mais on ne fait pas ces choix pour soi même, on les fait pour la Compagnie qu’on dirige pour la sublimer et on ne dirige pas l’Opéra National de paris comme si on était à la tête du Châtelet ou on peut faire des expériences quitte à se planter . Il y a à l’Opéra qui est une institution des codes et un esprit à respecter et même si on piétine la hiérarchie, il y a des devoirs « artistiques » et le respect du public qui ne peut pas payer sa place pour ne voir que le bal des débutantes.
tony
Pauvre Héloïse Bourdon, je suis très triste pour elle, c’est tellement injuste après le bonheur que cette magnifique danseuse à fait partager au public de lOpéra tout au long de la saison Millepied de ne pas s’être vue récompensée et promue au minimum comme première danseuse, alors qu’elle dépasse largement par son talent bien des danseuses de cette compagnie y compris certaines de ces irréprochables étoiles qui se sont proposées, c’est ça ? pour la juger et en fait pour participer à bloquer son ascension. C’est inadmissible et j’ai vu que le directeur de la danse qui est visiblement aveugle quand ça lui convient, s’est adjoint un collaborateur artistique? Mais il sert à quoi ce nouveau venu ? Il y a de très bons opticiens avenue de l’Opéra à défaut de directeurs avisés.C’est pas bien de vouloir arracher les ailes des bourdons.
Dulorin
Charline Giezendanner a été rayonnante, elle nous a prouvé une année de plus qu’elle est apte à tenir des rôles d’étoiles. Combien d’années devra t’elle encore attendre, et surtout combien d’années DEVRONS NOUS encore attendre avant de la voir élue première danseuse?
Monsieur Millepied qu’attendez-vous?
Il est bien dommage que monsieur Millepied ne respecte pas de tels pilliers de l’Opéra de Paris et fasse monter des danseuses plus jeunes, moins expérimentées, et sans réels caractères scéniques. Peut être souhaite t-il égoïstement laisser sa « trace » dans cette compagnie en sacrifiant une génération de danseuses qui continue quotidiennement d’assurer et d’assumer courageusement les spectacles (pour notre plus grand plaisir Mesdames).
Bref, au prix des places, je m’abstiendrai autant que possible désormais de venir aux spectacles où seront programmées les deux nouvelles premières danseuses.
Monsieur Millepied réagissez, le public gronde, et l’Opera de Paris, premiere grande institution de la danse dans le monde (sans qui le NYC n’aurait sans doute jamais vu le jour) ne doit pas souffrir de votre manque d’expérience et de vécu au sein de cette compagnie qui nous est si chère.
Un grand bravo à Madame Giezendanner, vous nous avez transporté, et bravo également à ses concurrentes que nous suivons depuis tant d’années.
Pierre
tony
Entièrement en phase artistique avec le texte impeccable de Dulorin qui exprime parfaitement bien le ressenti du public des balletomanes qui aiment les danseurs et en particulier des talents ignorés voire méprisés comme ceux de Charline, Eléonore ou Héloise qui reçoivent des paires de claques humiliantes à leurs concours de promotion tandis qu’elle brillent sur scène devant un public qui les acclame et ont sauvé même à plusieurs reprises des spectacles en difficulté . Oui ce sont des piliers de l’opéra, il faut l’admettre et les protéger.
simon
Nous déplorons le choix de ces deux premières danseuses qui ne nous touchent absolument pas mais qui n’ont pas assez dansé non plus pour que ce jugement soit totalement objectif . En tous cas le jour du concours: rien. contrairement à leurs rivales Park et Bourdon totalement inspirées et matures.pour ce poste. Les distributions de Roméo et Juliette approchent et du coup nous craignons le pire. Il faut espérer que la direction n’osera pas nous infliger ces deux nouvelles promues dans les rôles titre. Ces distributions intempestives de jeunes inexpérimentés à l’opéra sont de plus en plus désolantes et participent à la désertion du public conventionnel habitué à un tout autre niveau.Ne restera bientôt plus que les comités d’entreprise pour faire du chiffre. ATDK est l’exemple de ce que nous disons qui ne trouve pas son public.Bref souhaitons à nos futurs Roméo des partenaires inspirées qui ne soient pas des Juliette de pacotille.
MUC
Je suis un peu perplexe a la lecture des commentaires…. C´est, il me semble, le premier concours sous la responsabilité totale de BM. La direction précédente n´a pas non plus promue les « moins jeunes » des candidates. Je lisais, il y a quelque temps, une réflexion de Manuel Legris, qui disait que maintenant il pouvait faire ce qu´il avait souhaité au Ballet de Vienne et cela après 5 ans !
Moi personnellement je n´accroche pas avec certaines des « recalées » mais je sais qu´elle danseront très bien et cela ne m´empêchera pas d´aller les voir. Je ne réserve pas mes places en fonction des distributions, tous travaillent beaucoup et méritent l´attention du public. Je pense que de mettre des « jeunes »
n´éloignera pas le public, et que les personnes venant avec un comité d´entreprise a) sont un public très respectable qui s´intéresse a la danse et b) personne ne les a obligé a venir et ils payent leur place.
(ATDK n´a pas mes faveurs, surtout la musique, mais je trouve très bien que l´on donne sa chance a tout le monde)
Donnons plus d´importance a la personne qu´a son titre.
Agnès
Bravo à Dulorin, vous avez tout dit! Tout le monde reconnait le dur travail de tous ls danseurs car, déjà, pour entrer dans le corps de ballet de l’opéra de Paris, il faut avoir un niveau exceptionnel, et personne ne méprise les comités d’entreprise… Certes. Mais beaucoup d’amoureux de la danse et de l’Opéra de Paris sont attristés par cette médiatisation à l’extrême au détriment de ce qui a toujours fait la réputation de ce corps de ballet unique. Et oui, moi aussi je choisis mes dates en fonction des distributions car, tout comme quand je vais écouter un opéra ou un pianiste, je préfère la personnalité – et la modestie – de certains danseurs … De toute façon, tout cela était plus que prévisible, . Et l’Opéra passera à autre chose… et reprogrammera Béjart ou Roland Petit qu’en atendant nous pouvons aller voir à Lyon. Ne serait-ce pas merveilleux de proposer un jour ce poste à Sylvie Guillem? Ou à Laurent Hilaire? Ou de récupérer Manuel Legris? Ou de faire revenir Nicolas Le Riche? Ou Kader? On peut rêver…
Iris
Tout est dit. Dépoussiérer pourquoi pas, dénaturer non. Triste constat 🙁
tony
le problème n’est pas seulement au niveau de la frustration pour les danseurs que de savoir que les jeux sont faits d’avance c’est aussi un délit dans la mesure ou on est pas dans une petite entreprise privées avec des promos sympas en interne, mais une institution publique qui fonctionne avec les deniers de l’état et sur concours C’est la qu’il y a maldonne et c’est ça qui rend les gens furieux et je rejoins Iris qui dit que la fonction s’est dénaturée? Maintenant si tout le monde accepte ça et s’en fout ; haut les coeurs !
Tiphaine
On lit ici et ailleurs beaucoup de commentaires négatifs sur le concours de cette année (surtout et comme tous les ans, indeniablement, pour les sujets). N’ayant pas vu le concours, je ne peux juger de l’objectivité ou pas des resultats.
Je dois l’avouer j’adore HB, en scene on ne voit qu’elle, elle a un eclat particulier que peu de danseurs de la compagnie ont, donc bien sur je suis (encore une fois) decue de ne pas la voir monter; mais soyons honnete, LB et HO meritaient aussi de monter (quoi que peut etre l’année prochaine). Ce n’est comme si on ne s’attendait pas a ce resultat, comme cela avait été le cas pour Mlle Colasante. Pour moi, ce qui est plus deplorable, c’est l’hypocrisie du concours. A part LG, toutes les promues etaient deja sous le feu des projecteurs avant le concours et le seront apres.
Je continue d’esperer pour HB, que son heure viendra, c’est une magnifique danseuse, qui nous fait vibrer. Rejouissons nous de la voir dans la Bayadere en decembre.
Derniere chose, merci pour les tweets toute la journee du concours !
Sun
Je ne suis pas une fan inconditionnelle de Leonore Baulac mais après avoir vu la nuit transfigurée je dois dire que je trouve qu’elle mérite amplement son nouveau statut! À côté de Marie-Agnes Gillot et Emilie Cozette, je ne voyais qu’elle et si les deux autres sont étoiles elle est largement au niveau du titre! (en tout cas dans ce registre contemporain). Même si Bourdon méritait également de passer, je trouve que les commentaires descendants Leonore Baulac sont un peu fort. Dans le répertoire contemporain elle a tout d’une grande et égale largement M-A Gillot ou Alice Renavand (après bien sûr chacun a des sensibilités plus ou moins proche avec certaines danseuses). Oui ce n’est pas une grande technicienne mais au vu de la programmation qui se profile à l’Opéra ces prochaines années, elle est tout à fait à sa place en tant que 1ère danseuse.
Après est ce un désastre que l’Opéra programme plus de contemporain que de classique est un autre débat. Mais pour les besoins actuels de la troupe, elle semble être là où elle doit être.
pirouette24
Je remarque que les résultats du concours femme sont beaucoup contestés que ceux des hommes (à juste titre selon moi) et je ne peux m’empêcher de faire le lien avec le fait que les membres du jury de la compagnie étaient quasiment tous des femmes….peut être est ce plus difficile d’être objectif avec ses concurrentes directes/avec celles à qui on peut se comparer au quotidien?
Pauline
Personnellement j’ai vu le concours femmes (et pas celui des hommes malheureusement) et je tiens aussi à relativiser. Les résultats des quadrilles et coryphées sont plutôt équitables (à part Sofia Rosolini et Laetizia Galloni que j’aurais fait monter, mais ce n’est que partie remise), je suis également plus partagée sur les sujets. Si on se tient au concours uniquement, Eléonore Guérineau qui a démontré une superbe présence lors des 2 variations méritait peut être le plus la promotion. HB a été superbe, mais interprétation un peu trop classique de son Robbins, SAP impressionnante techniquement mais qui continue pour moi à manquer d’interprétation (et je l’ai trouvé trop en retrait dans le ATK), et finalement LB très homogène et Hannah très engagée. Une pensée aussi pour Marine Ganio qui a osé sa variation libre sans pointe sur Neumeier, et les 2 dernières n’étaient pas en reste. Pour conclure, je n’aurai pas aimé être à la place du jury, et on a tout de même de la chance d’avoir autant de sujets de qualité, sur lesquelles on peut compter pour pallier à des défaillances d’étoile ou 1ères danseuses. Bravo mesdames et ce n’est que partie remise !
Helena
Décidément, que de débats concernant les promotions de 1ère danseuses. Et je suis triste de voir que beaucoup s’expriment sans réelle réflexion. Oui Héloise Bourdon est une très belle danseuse classique, mais voilà justement le problème et peut être la raison de sa non-promotion, elle ne danse que du classique et très rarement du contemporain ou quelque chose de plus abstrait, ce qui à mon sens constitue un manque.
Une danseuse talentueuse doit être capable d’interpréter des rôles narratifs comme des rôles abstraits et on retrouve ces qualités chez Léonore Baulac.
Elisa
@ Héléna: je suis d’accord avec votre réflexion sur la « chouchoute » de la direction. Néanmoins, je me permettrais une petite remarque: Léonore Baulac est une excellente interprète, avec une vraie présence, surtout dans les rôles abstraits et non narratifs (souvent spécifiques du néo-classique et contemporain). En revanche, pour ce qui est des « grands » rôles classiques, j’entends par là les ballets en 3 actes à la Noureev avec une vraie narration, elle ne me semble pas au mieux, tant techniquement que dans l’interprétation. A l’inverse justement d’Héloïse Bourdon qui a montré plusieurs fois, sur plusieurs ballets différents, qu’elle était capable d’assumer et d’interpréter un rôle. D’ailleurs, vous remarquerez que Léonore Baulac n’est plus, depuis quelques mois, distribuée sur les ballets « classiques » mais beaucoup plus sur le contemporain ou le néo-classique contrairement là encore à Héloïse Bourdon qui n’a que très peu eu jusqu’à présent, l’occasion de montrer ce qu’elle sait faire dans des ballets plus modernes.
Se pose alors la question de ce qu’on cherche quand on vient voir un ballet de l’Opéra de Paris. En se basant juste sur le remplissage des salles, le public « lambda » a plutôt envie de voir du grand classique type le Lac, la Belle ou Casse-Noisette plutôt que de Keersmaeker ou des triples bill contemporains. Soit des ballets dansés par des ballerines du type d’Héloïse Bourdon plus que par Léonore Baulac. D’où la frustration d’un grand nombre d’amateurs je pense (dont moi), à voir une année de plus, cette danseuse cantonnée dans une position de demi-soliste, prête à danser le Lac comme une grande un soir et à être dans le Corps de Ballet le lendemain. A noter également que cela fait plusieurs années qu’Héloïse Bourdon est bloquée chez les Sujets alors que Léonore Baulac venait tout juste d’accéder à ce grade et aurait pu y rester une année de plus, pour justement se perfectionner sur les rôles classiques. Le choix de la promouvoir Première danseuse est en phase avec la politique artistique que met en place Benjamin Millepied mais est-ce vraiment ce à quoi inspire le public? L’Opéra doit-il rester classique ou basculer sur une ligne beaucoup plus contemporaine? Vaste débat 🙂
Helena
Léonore Baulac a été quelque peu absente de la scène et notamment des ballets classiques comme la Fille Mal Gardée pour cause de blessure etant elle aussi un jour sous les feux de la rampe et le lendemain dans le corps de ballet. Enfin, chaque danseuse vit des moments difficiles dans leur carrière, les deux danseuses étaient en 1ère division ensemble, simplement Heloise a connu une progression fulgurante au début alors que Léonore a stagné plusieurs années en tant que quadrille.
Pour ce qui est de l’interprétation des rôles narratifs, je ne suis pas du tout d’accord avec vous, Léonore a apporté de la fraîcheur tant dans Paquita que dans Casse Noisette.
Elisa
Ne l’ayant pas vu danser dans Paquita, je ne me permettrais pas d’émettre un avis sur sa prestation. Par contre, je l’ai vu dans le rôle titre de Casse-Noisette et je suis vraiment restée sur ma faim. C’était son 1er grand rôle, je comprends qu’il puisse y avoir beaucoup de pression mais tenir un ballet tel que celui-ci, c’est du boulot et je pense que Léonore Baulac a encore besoin de se perfectionner. Or, n’est-ce pas le rôle d’une Première danseuse que d’être opérationnelle immédiatement, notamment pour suppléer les Etoiles?
Cyril
Baulac… mouais…
C’est bien triste pour Bourdon. Image trop sage surement.
Cyril
A moins qu’Héloïse n’ait vocation à une nomination directe… Gillot part en 2016? Quel est le statut d’Abbagnato, est-elle toujours dans la troupe?