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Prix de Lausanne 2017 – Jour 3

Troisième jour de compétition pour les candidats et candidates du Prix de Lausanne 2017. En plus de leur cours quotidien de danse classique et du coaching des variations contemporaines qui continuent, les jeunes danseurs et danseuses ont été observé.e.s par le jury pendant leur cours de danse contemporaine, et ont surtout démarré le coaching des variations classiques avec Patrick Armand (pour les garçons) et Monique Loudières (pour les filles)

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Il est 9h30, et la journée a déjà démarré depuis plus d’une heure pour les garçons, qui ont démarré leur cours de danse à 8h. Sur la scène du Théâtre de Beaulieu, les garçons entrent en scène pour démarrer le coaching de leur variation classique, menée par Patrick Armand. Ce dernier, qui vient tous les ans à Lausanne, a sa méthode. Il regarde une première fois le candidat passer sa variation depuis la salle. Puis il le rejoint pour quelques corrections – souvent un détail technique – le regarde à nouveau danser du bord de scène et lui donne de nouveaux conseils avant de passer au suivant. Place tout d’abord à un « tube » pour les garçons A : la variation de Colas extrait de La Fille mal gardée. Le japonais Koyo Yamamoto ouvre le bal avec la belle fougue de la jeunesse et une jolie présence. Patrick Armand le corrige sur ses pirouettes : « Mets moins de force dans ta pirouette, prends ton appui au sol. Et plus de plié !« . L’allemand Niklas Jendrics, qui passe juste après, a pour sa part droit à un conseil sur le placement de ses bras. Pour le brésilien Jônatas Soares, remarqué la veille dans sa variation contemporaine, le coach lui fait reprendre son entrée, en lui demandant de bien soigner chaque pas, d’être soucieux de garder une certaine élégance dans ses bras. Frederico Loureiro, un portugais proposant un beau travail sur les grands sauts, se fait reprendre sur les brisé volés : ils doivent rester précis et respecter un certain rythme. « Dès que tu touches le sol, tu redécolles !« , lui conseille Patrick Armand. L’australien Joshua Jack propose pour sa part une belle danse tout en nuances. Ses corrections portent plus sur ses développés et ses cabrioles battues. 

Un autre groupe de garçons montent en scène, pour un autre grand classique des variations masculines : Frantz de Coppélia. C’est le brésilien Denilson Almeida qui ouvre le bal. « Fais attention à tes épaules, elles sont un peu crispées. Et attention à tes bras qui s’ouvrent un peu trop tôt dans les déboulés« . Pour le philippin John Edmar, le professeur lui fait travailler le placement de ses pirouettes, notamment la tenue de son bassin. La troisième variation enchaîne, et c’est encore un tube des jeunes danseurs : Harlequinade. Le japonais Ryunosuke Ujihara propose d’emblée une danse vive et pleine d’énergie, plutôt expressive. Patrick Armand lui fait travailler une diagonale de saut, « Plié, one one !« , elle doit rester en rythme. L’italien Alessandro Frola refait ses tours à la seconde, pas assez stable. La correction porte sur la synchronisation entre ses bras et ses jambes. Tout est n’est pas encore en place, mais le jeune danseur propose une danse à la personnalité attachante. Le coréen Eunsu Cho termine la cession de coaching avec Napoli, avec un travail spécifique sur sa petite batterie et ses entrechats 6.

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L’après-midi, Monique Loudières, elle aussi une habituée du Prix de Lausanne, s’occupe du coaching des variations filles. La cession de travail a lieu dans le studio 1, plein à craquer d’un public venu nombreux et qui a investi la galerie. L’américaine Caroline Perry démarre avec une très jolie Giselle : « Charming !« , lui lance spontanément Monique Loudières à la fin de sa variation. Elle lui fait travailler quelques détails d’expression, « Cette arabesque, là, c’est toute ta joie !« . La française Louise Coquillard enchaîne avec Raymonda et sa variation du rêve. La coach lui fait surtout travailler les bras. « Ça ne finit jamais, le mouvement continue, un geste en amène toujours un autre : c’est ça le legato, la résonance. Tout est dans l’harmonie« . La variation se termine sur un passage un peu plus rapide, avec beaucoup de petits pas qui doivent aller vite tout en continuant à voyager sur scène. « Et le déplacement que tu as faits, c’est le minimum, tu peux voyager beaucoup plus« . 

Deux Kitri, assez différentes, enchaînent. La première est celle de la coréenne Ji Min Kwon, une adorable danseuse à la technique très propre, mais peut-être un peu sage pour ce personnage. Monique Loudières lui fait travailler l’arrivée sur scène et le travail d’expression : « Et là, que regardes-tu ? Ça doit être clair« . La deuxième, la brésilienne Marina Fernandes da Costa Duarte et formé à l’Académie Princesse Grace, propose une Kitri d’une grande classe, très assurée et pétillante comme tout. La coach en profite pour entrer dans la précision : elle lui fait travailler plus en profondeur le travail sur l’éventail ou le placement sur les échappés, « Ils ne sont pas de face, toujours un peu épaulé, n’oublie pas« . Quant à la préparation pour la diagonale finale : « Fais quelque chose de grand ! D’encore plus grand !« . S’ensuit la coréenne Yubin Hwang qui propose la Reine des dryades, et qui a quelques corrections sur ses fouettés, l’un des passages périlleux de la variation. Sa compatriote A Man Lee a plus de mal avec le certain lyrisme que demande ce personnage, Monique Loudières insiste donc sur le travail du legato et des bras. La française Hannaë Miquel enchaîne avec Gamzatti. La coach lui fait surtout des corrections sur le placement du haut du corps, toujours connecté à la spirale de l’en-dehors. « Et n’oublie pas que là, tu es la reine du monde !« . La japonaise Mari Kawaguchi propose une Gamzatti plus technique, mais avec des bras plus raides. Le travail se fait donc là-dessus, et une nouvelle fois sur la recherche du legato, aussi d’une certaine détente. 

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Place ensuite à plusieurs variations lentes de Paquita. La mexicaine Nayeli Paez, formée au Houson Ballet II, propose une danse avec de la personnalité et de l’engagement. Monique Loudières lui fait travailler le placement du haut du corps : « Il faut que tu travailles tes épaules pour être toujours en contact avec le public. Et tes mains sont vivantes jusqu’au bout des doigts« . La chinoise Fang Qi Li propose elle aussi un très beau travail tout en nuances, ses corrections se portent plutôt sur le travail du pied, plus en finesse. La coréenne Eunji Jung est aussi très poétique, l’accent de son travail est mis sur ses entrechats. Monique Loudières n’est en tout cas pas avare en correction, prend le temps qu’il faut et allonge d’une bonne heure la séance de travail dédié à ce groupe. 

Un peu plus tôt dans la journée, nous avons aussi vu un bout du cours de danse classique donné par Stefanie Arndt aux filles A et B, devant un studio I là encore plein à craquer. Sans le jury pour les observer, certaines candidates se détendent et offrent une danse plus libérée. Au fil des exercices se remarquent l’espagnoles Ana Torrequebrada et sa jolie danse, ou la jeune brésilienne Julie Pinheiro et sa présence lumineuse. En fin d’après-midi, nous avons jeté un dernier coup d’oeil au studio 2, où l’infatigable Yohan Stegli (interview à venir d’ailleurs sur DALP) continue à faire travailler avec autant d’énergie que la veille les garçons du groupe B sur leur variation contemporaine. Face au jury, il explique le pourquoi du comment de chaque variation, et assure que chaque étudiant a déjà fait du chemin par rapport à leur première séance de coaching. Vers 17h30, l’arrière-scène se vide peu à peu. Les candidats et candidates sont pressé.e.s de rentrer se reposer, avant la dernière journée de préparation aux sélections. Au programme : de longues séances de coaching des variations classiques, et des cours de danse contemporaine pour chaque niveau notés par le jury. 

 

Comments (1)

  • taboga daniel

    je ne trouve pas le niveau des garcons genial . Patrick apporte des corrections qui ne devraient pas a avoir a faire le solo sont souvent trop du pour les garcons ils manquent pour la plupart de puissance et de plies…

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