Alicia Amatriain, Étoile invitée de dernière minute sur Onéguine [Ballet de l’Opéra de Paris]
Nouveau changement de dernière minute dans les distributions d’Onéguine de John Cranko, par le Ballet de l’Opéra de Paris. Alicia Amatriain, Principal au Stuttgart Ballet, dansera le rôle de Tatiana les 25 février et 4 mars, suite à une « demande urgente de Brigitte Lefèvre« . Elle dansera avec Karl Paquette, en remplacement de Ludmila Pagliero.
Un peu plus tôt dans la série, Evan McKie, aussi Principal au Stuttgart Ballet, avait été appelé en urgence pour remplacer au pied levé Hervé Moreau sur quelques représentations.
Le Stuttgart Ballet étant la compagnie de John Cranko, le choix de ces invitations a dû être fait par les ayants droit du chorégraphe, très regardants sur les distributions. Tout comme Evan McKie, Alicia Amatriain a souvent dansé Onéguine et connaît bien le rôle de Tatiana. Ils ont d’ailleurs dansé ensemble ce ballet, Elendae en avait fait une chronique pour Danses avec la plume.
Née en Espagne, Alicia Amatriain a fait toute sa carrière au Stuttgart Ballet. Après une formation à la John Cranko Schule, elle est entrée dans la compagnie en 1998. Promue demi-soliste en 2000, elle est devenue Principal deux ans plus tard. Outre Onéguine, Alicia Amatriain a dansé le Roméo et Juliette ou Le Lac des Cygnes de John Cranko, ainsi que Pineapple Poll ou The Lady and the Fool. Elle a aussi à son répertoire de nombreux ballets de George Balanchine (Les Quatre Tempéraments), Jerome Robbins (Afternoon of a Faun), John Neumeier (Othello, La Dame aux camélias),William Forsythe (The Vertiginous Thrill of Exactitude), Márcia Haydée (La Belle au bois dormant)…
Alicia Amatriain a été nommée « meilleure danseuse » de la saison 2003-2004 par le magazine Dance Europe, pour la création Lulu. A Monstre Tragedy de Christian Spuck où elle dansait le rôle-titre. Elle a régulièrement dansé en tant que Guest pour l’English National Ballet en 2005, a dansé Giselle avec le Ballet de Cuba et organise ses propres galas en Espagne. Pour la suivre de plus près, rendez-vous sur le compte Twitter d’Alicia Amatriain.
Pour le public parisien, la venue d’Alicia Amatriain sur Onéguine devrait être intéressante, cette ballerine étant une habituée de ce répertoire. Dommage toutefois que cela se fasse, comme pour Evan McKie, à la dernière minute. Avec seulement trois couples titulaires sur toute la série, il semblait évident, avant même que les spectacles ne commencent, que les distributions allaient être compliquées. Dommage que, d’office, un couple d’invités n’ait été prévu.
Quant à la communication de cette nouvelle, c’est le Stuttgart Ballet qui s’en est chargé, via un communiqué de presse officiel. Rien, pour l’instant, du côté de l’Opéra de Paris.
annette
Sublime prestation de l’artiste invitée Alicia Amatrian qui sauve une fois de plus l’opéra de Paris d’une organisation baclée et avec quel talent .
Karl Paquette galvanisé par cette rencontre inattendue aussi bien que spactaculaire a atteint lui même des sommets d’interiorisation et d’interpretation.
Un contraste douloureux avec la représentation du 24 de laquelle on attendait pas grand chose, mais alors là, on a été servi . Un désert émotionnel total qui au delà de l’ennui finit par fâcher . N’y a t il pas dans cet opéra de Paris quelqu’un qui permette à ces jeunes auxquels on offre ces cadeaux empoisonnés de comprendre au moins ce qu’ils interprètent? Parait il que les héritiers de Cranko sont intransigeants sur leurs choix, on finit par en douter sérieusement .C’est terrible cette fadeur, ce côté scolaire, cette absence de vie intérieure,( manque de temps, d’expérience, de charisme ?) bref, inutile de tirer sur une ambulance comme on dit, mais les conducteurs méritent vraiment une bonne fessée pour nous infliger des distributions pareilles qui sentaient tout de même la grosse difficulté avant de réaliser « l’expérience »