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Conseil pratique – Le cambré

La mobilité de la colonne vertébrale tout comme la maîtrise du mouvement sont des axes de travail communs à tous les styles de danses. Le cambré, le thème de notre conseil pratique de ce mois, revient ainsi dans tous les cours de danse. Mais soutenir la colonne vers l’arrière peut devenir rapidement une source de douleurs ou de blocage. Avec une bonne compréhension de ce mouvement et quelques exercices, il est pourtant possible de s’améliorer sans se faire mal. 

Conseil pratique – Le cambré (photo Prix de Lausanne 2019)

 

La définition

Le cambré indique un mouvement de la colonne se courbant en forme d’arc. Parfois appelé « arche » en danse contemporaine ou « penché en arrière » pour les plus novices.

Sa maîtrise est parfois difficile à mettre en place et peut créer des douleurs ou des craintes durant le cours. Le but est donc de parfaire la visualisation du mouvement afin de l’améliorer progressivement. Restez attentif.ve.s aux appels de votre corps si vous avez des gênes ou des douleurs chroniques. Soyez vigilant.e.s malgré la compréhension de ce conseil et n’hésitez surtout pas à consulter un spécialiste.

 

La visualisation

Imaginez un roseau enraciné près d’un ruisseau. Il ondule à chaque souffle, résiste aux vents. Cependant, si vous tentiez de le plier en son centre, il est fort probable qu’il se casse. L’exécution du cambré peut se calquer sur cette image. Vos jambes s’enracinent au sol pendant que vous initiez le mouvement par le sommet du crâne. Si vous courbez une partie de la colonne non gainée par rapport à l’ensemble du corps, vous risquez de pincer ou de froisser quelques nerfs et/ou muscles de votre dos.

Le conseil – En position du chat, à quatre pattes, respirez. Arrondissez votre dos puis, calmement, cambrez au maximum. Vous sentirez peut-être un étirement au niveau du ventre. Répétez le mouvement en soutenant l’appui davantage sur les mains et les genoux pour vous concentrer sur la souplesse et la flexibilité de votre cambré.

Conseil pratique – Le cambré (photo Prix de Lausanne 2019)

Partir du sol

À l’image de cette position du chat, le principal conseil pour réaliser un beau cambré s’associe à vos appuis. Si vous débutez, l’ouverture de vos  jambes sur l’en-dehors (en position de première par exemple) entraîne une flexion ou un relâché des jambes. Pour débuter le cambré, vos jambes doivent être actives. Maintenues par contraction musculaire du haut de la hanche jusqu’aux orteils, elles vous procurent la stabilité nécessaire. Le bassin est donc aussi soutenu.

Vous repoussez le sol pour optimiser le mouvement du cambré tant sur l’aller que sur le retour. Il faut songer qu’une fois le cambré réalisé, il va falloir revenir à la verticale d’origine. Exagérez la poussée au sol en soutenant la ceinture abdominale.

 

Toucher le plafond

Le travail du tronc par auto-grandissement est indispensable et reste la clé majeure du cambré. En soutenant la colonne, vous engagez l’ensemble de la ceinture abdominale pour stabiliser votre bassin. Ces muscles doivent être maintenus durant l’ensemble du cambré. Si vous débutez, votre respiration peut être un faux ami. C’est-à-dire que vous risquez d’expirer en relâchant vos abdominaux, ce qui peut entraîner un mal de dos par manque de gainage. Une inspiration suivie d’une expiration suffit pour l’ensemble du mouvement.

Conseil pratique – Le cambré (photo Prix de Lausanne 2019)

La maîtrise

Pour revenir à notre image du début, vous devez prendre le roseau par les extrémités en partant des muscles actifs, du petit orteil à la ceinture abdominale, pour initier le mouvement par l’auto-grandissement, c’est-à-dire le sommet du crâne.

Le but est de rapprocher les deux bouts du roseau par une sensation d’allongement. Si vous forcez une seule partie du roseau, vous creuserez le dos et risquerez de vous blesser.

Le conseil – Si vous n’êtes pas sûr.e de votre mouvement, débutez en allongeant la tête vers l’arrière, votre plexus solaire (ou poitrine) s’ouvrant vers l’extérieur. Imaginez que vos épaules s’adossent sur une petite planche en dessous de vos omoplates. Pour les plus confirmés, la tête peut garder son épaulement et être soutenue de côté. Le travail des jambes, du bassin et des abdominaux reste le même.

Le cambré marche en synergie et sollicite autant votre force musculaire que votre souplesse. Pour améliorer cette mobilité, vous devez nourrir vos muscles en les sollicitant et les gainant. Ne cherchez pas à améliorer votre cambré par le visuel, c’est-à-dire par réduction de l’angle de votre dos dans l’espoir d’atteindre le maximum de souplesse. Intériorisez le mouvement pour exprimer une intention d’ouvrir son coeur et son âme.

 



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