Spectacle 2019 de l’École de Danse de l’Opéra de Paris – Les infos
Les élèves de l’École de Danse de l’Opéra de Paris présentent leur spectacle 2019 au Palais Garnier du 29 mars au 4 avril. Comme a l’habitude de le faire Élisabeth Platel, la directrice de l’École, le spectacle permet à toutes les divisions de monter sur scène, et de présenter un beau panorama du répertoire français, parfois oublié par la compagnie mère. Le spectacle va ainsi de 1849 avec Conservatoire d’Auguste Bournonville à la pièce D’ores et déjà créée en 2013 et hommage à Louis XIV, en passant Les Deux pigeons d’Albert Aveline, ballet narratif monté à la fin du XIXe et pièce phare du pur répertoire de la danse française.
D’ores et déjà de Béatrice Massin et Nicolas Paul
Ballet créé en 2013 pour le Tricentenaire de l’École de Danse, D’ores et déjà est un mélange de danse baroque et contemporaine, à l’image du travail de Béatrice Massin et de Nicolas Paul, danseur dans la compagnie. La musicalité et l’écoute des autres (ils sont souvent nombreux sur scène) sont les points forts de ce ballet, qui ne cherche pas forcément à éblouir par une débauche de technique. Un beau solo de danse contemporaine est réservé à un grand élève, tandis que Louis XIV, représenté en scène, rappelle d’où viennent les fondamentaux de cette école. Ce ballet est un passage de la danse baroque à la danse contemporaine, mais aussi de l’enfance à l’adulte, de l’élève au professionnel. D’ores et déjà ne fait appel qu’à des garçons, des plus grandes divisions.
Conservatoire d’Auguste Bournonville
Maître de la danse danoise, Auguste Bournonville a passé quelques temps à Paris, et Conservatoire en est une sorte de souvenir. Voilà une classe de danse, avec « ses pas d’école et variations » selon les termes du chorégraphe. Cela démarre par une séance d’échauffement – un long adage – auquel succèdent des enchaînements pour enfants et adultes. La leçon est supervisée par le maître de ballet qui, accompagné de deux danseuses solistes, se livre à une brillante démonstration. Les variations se terminent sur un exercice de brisés pour un danseur soliste avant un final avec tous les élèves. Ce ballet permet ainsi à toutes les classes de monter sur scène, des plus jeunes des filles de sixième division aux élèves de première division, qui ont là une belle partition pour éprouver leur technique sans en oublier la musicalité. Un divertissement qui mériterait d’être dansé par la compagnie.
Les Deux pigeons d’Albert Aveline
Voilà plus de dix ans que ce ballet, bel exemple de la danse française du XIXe siècle, n’avait été repris. Et cela manquait ! Contrairement aux deux autres pièces, voilà un ballet narratif, permettant aux élèves de se glisser dans la peau de truculents personnages – accompagnés de très jolies variations. L’histoire se déroule au XVIIIe siècle et relate les amours contrariés de Gourouli et de son fiancé Pepio. Celui-ci s’ennuie dans son village natal. La venue de Bohémiens, guidés par l’ensorcelante Djali, convainc le jeune homme de tout quitter pour les suivre. Mais Gourouli le suit de loin, déguisée en séduisante Gitane, et finit par reconquérir son fiancé, devenu alors pauvre vagabond. Les Deux pigeons permet, outre les deux rôles de solistes (tenus en 1981 par Sylvie Guillem et Laurent Hilaire lorsqu’ils étaient élèves de l’École de Danse), de faire monter sur scène pas mal d’élèves, et de toutes les divisions.
L’École de Danse de l’Opéra de Paris au 1er janvier 2019
130 élèves (66 filles et 64 garçons), dont 83 internes, sont inscrits pour cette année scolaire. À cela se sont rajoutés au 1er janvier 21 Petits stagiaires (11 filles et 10 garçons).
12 nationalités sont représentées parmi les élèves : française en très grande majorité, mais aussi des enfants de nationalité américaine, anglaise, belge, canadienne, espagnole, française, italienne, japonaise, lituanienne, roumaine et russe. À cela s’ajoute six doubles-nationalités : américano-japonaise, franco-japonaise, franco-espagnole, franco-canadienne, franco-andorrane et britano-canadienne.
En 2018, l’École a comptabilité 95 % de réussite au Brevet des collèges, avec 10 mention Très bien sur les 19 admis, ainsi que 100 % de réussite au bac, dont 2 mentions Très bien sur 9 admis.
Elisabeth
Quelle tristesse ces costumes des deux pigeons. C’est digne d’une petite école obscure.
Économie économie !