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Les Plumes d’or de la saison 2018-2019 sont attribuées à…

La saison danse 2018-2019 est terminée, il est donc temps de remettre les traditionnelles Plumes d’or de la saison.

Coups coeur, découvertes, interprètes, chorégraphes… Voici les Plumes d’or de la saison 2018-2019, décernées les membres de la rédaction.

 

Les Plumes d’or d’Amélie Bertrand

Plume d’or du spectacle « Ballet » : Le Lac des cygnes de Rudolf Noureev avec le couple star de l’année Dorothée Gilbert-Hugo Marchand. L’année n’a pas été simple pour la troupe. Mais les talents sont là. Et parfois, tout fonctionne. Un corps de ballet inspiré et à l’unisson, de beaux rôles secondaires, un couple magnifique, un cygne intense, un Siegfried hanté. Voilà, ça c’est l’Opéra ! Ce partenariat, décidément, est le plus beau de la maison aujourd’hui.

Plume d’or du spectacle « Soirée mixte » : L’excellent programme En compagnie de Nijinsky des Ballets de Monte-Carlo, qui donne à danser autant qu’à penser, et rend hommage avec force tout en se projetant dans la modernité. 

Plume d’or du chorégraphe : Johan Inger pour son étonnant Peer Gynt par le Ballett Theater Basel, vu à la Maison de la Danse. Un ballet surprenant, étonnant, drôle et tragique, mené par un sens de la narration comme on en voit peu. 

Plume d’or de la relecture : Giselle revu par Dada Masilo, une chorégraphe toujours étonnante. 

Plume d’or de l’interprète : Eleonore Abbagnato. Aussi bien pour sa Dame aux camélias d’une grande justesse que pour son impétueuse Carmen dans le ballet de Mats Ek. Et elle est en plus une directrice artistique hors-pair pour le Ballet de l’Opéra de Rome. La date du 23 décembre, jour de ses adieux, est déjà inscrite en rouge dans mon agenda. 

Plume d’or de la personnalité scénique : Natalia Ossipova pour son spectacle Pure Dance aux Nuits de Fourvière. Un tempérament de feu et un vrai sens de la direction artistique.

Plume d’or du jeune talent : Shale Wagman la saison dernière, Mackenzie Brown cette année ! L’Académie Princesse Grace, décidément, c’est quelque chose.

Plume d’or de la grande classe jusqu’au bout : Karl Paquette (Kaaaaaaarl). 

Plume d’or du « Et c’est quand qu’on lui donne des rôles un peu consistants ? » : Bianca Scudamore, qui survole les Concours de promotion, a un charisme fou et une technique de dingue, mais n’a pas encore vraiment sa place dans les distributions. Un espoir pour Raymonda ?

Plume d’or de l’ego : Aurélie Dupont qui profite visiblement plus de son poste pour se programmer en scène que pour mettre en avant ses danseurs et danseuses. Et je n’ai même pas envie de faire de l’humour sur l’affaire Sergueï Polounine tellement je trouve ça fatigant.

Plume d’or du hashtag : Comme l’année dernière, #AluÉtoile. Et pourtant j’aurais aimé ne plus le voir apparaître.

 

Les Plumes d’or de Claudine Colozzi

Plume d’or du spectacle : Gravité d’Angelin Preljocaj. Cela faisait un petit moment que le chorégraphe ne m’avait pas autant séduite. « Odyssée physique » pour treize interprètes, cette pièce à l’écriture ciselée regorge de chausse-trappes périlleuses, de portés sophistiqués et de figures complexes dont Angelin Preljocaj a toujours eu le secret. Un vrai coup de cœur découvert à la Biennale de danse de Lyon 2018.

Plume d’or de l’interprète féminine : On la suit depuis plusieurs années, mais son interprétation de Marie-Antoinette vue par Thierry Malandain a achevé de nous convaincre. Claire Lonchampt s’impose comme une divine Souveraine avec ses lignes très travaillées et sa capacité à incarner les différents états d’âme de la reine déchue.

Plume de la double prise de rôle : Magnifique couple que celui formé par les deux étoiles stars Dorothée Gilbert et Hugo Marchand dans cette reprise du Lac des Cygnes. Palpitants et intenses. Sans doute l’un des moments les plus mémorables de cette saison 2018-2019 du Ballet de l’Opéra de Paris. Avec en prime un corps de ballet en très grande forme.

Plume d’or de la chorégraphe qui déchire : Elle a débarqué en pantalon baggy et t-shirt immaculés, cheveux plaqués en arrière, l’air d’une guerrière, main de fer dans gant de velours. La chorégraphe et danseuse nord-irlandaise Oona Doherty a marqué de sa présence magnétique la 20e Biennale de la Danse du Val-de-Marne

Plume d’or du tube inusable : Qu’il fasse irruption par surprise dans Gravité d’Angelin Preljocaj ou qu’il soit revisité par le chorégraphe sud-africain Gregory Maqoma dans sa dernière pièce présenté au dernier Festival de Marseille, le Boléro de Ravel exerce toujours ce même envoûtement dès les premières mesures.

Plume d’or des adieux sobres et classe : Le 31 décembre 2018, le Danseur Étoile Karl Paquette a fait ses adieux dans le ballet Cendrillon De Rudolf Noureev. 25 ans de carrière dans la compagnie, 32 ans avec ses années à l’École de Danse, ce danseur très apprécié du grand public a tiré sa révérence comme il a mené sa carrière avec panache, mais beaucoup d’humilité.

Plume d’or du « Que sont-ils devenus ? » : Cinq ans après la diffusion de la première saison de cette série tournée au cœur de l’École de danse de l’Opéra de Paris, l’attente était forte de savoir ce qu’étaient devenues ces Graines d’étoiles, toutes unies par leur passion de la danse. La saison 2 a apporté quelques réponses. Quel plaisir de les retrouver !

 

Les Plumes d’or de Jean-Frédéric Saumont

Plume d’or du meilleur spectacle – Skid de Damien Jalet avec le GôteborgOperans Danskompani fut le choc esthétique de la saison. Le chorégraphe franco-belge dessine une œuvre où il explore mieux que personne les enjeux de la gravité et ceux de la chute. Spectacle vertigineux au sens propre du terme. Damien Jalet devient artiste associé du Théâtre de Chaillot et c’est une excellente nouvelle !

Plume d’or du chorégraphe : Dimitris Papaioannou poursuit sa voie vers les sommets. Il offre au Tanztheater Wuppertal avec Since She la première pièce depuis la mort de Pina Bausch. Sans jamais copier la chorégraphe allemande, il impose son univers singulier truffé de références plastiques et mythologiques pour créer une œuvre forte d’une indicible beauté. Dans la droite ligne de son spectacle précédent The Great Tamer revu cette saison en tournée et qui poursuit sa route. Dimitris Papaioannou est le maire actuel de la danse théâtre.

Plume d’or de la danseuse – Depuis qu’elle a pris les rênes du Ballet de l’Opéra de Rome, on voit moins Eleonora Abbagnato. Elle nous a fait le cadeau de venir cet hiver à Massy avec la compagnie qu’elle dirige pour un programme Roland Petit et Angelin Preljocaj où elle a déployé tous ses talents. Elle est une interprète unique de ces deux chorégraphes français. Et en fin de saison, sa prise de rôle dans le Carmen de Mats Ek fut un moment de bonheur : féroce, sauvage, le rôle semble avoir écrit pour elle. On sera là évidemment pour ses adieux dans Le Parc d’Angelin Preljocaj. Elle sera regrettée…

Plume d’or du danseur – Philippe Solano nous avait déjà bluffé en début de saison dans le programme Dans les pas de Noureev concocté par Kader Belarbi pour le Ballet du Capitole. Mais sa double prestation dans la soirée Nijinski nous a laissé K.O. debout. Aussi à l’aise dans le rôle de Vaslaw de John Neumeier que dans le Faune revisité de David Dawson, Philippe Solano a pris cette saison une épaisseur technique et artistique qui en fait un pilier de la compagnie.

Plume d’or de l’école de danse – L’Académie Princesse Grace n’en finit pas d’élever le niveau général de son enseignement. On peut en juger par les carrières que mènent danseuses et danseurs qui ont suivi le cursus mais aussi par le gala annuel qui permet de constater l’excellence technique et artistique des élèves. Elle est aujourd’hui l’une des toutes premières écoles en Europe.

Plume d’or du come back : Mats Ek est un créateur d’une telle ampleur qu’on imaginait mal qu’il s’enferre dans une retraite trop anticipée. Aurélie Dupont l’a convaincue de faire son retour à l’Opéra de Paris : retour gagnant avec l’entrée au répertoire de Carmen, l’un des must du répertoire du chorégraphe suédois. Another Place, duo sur les contingences du couple ne nous apprend pas grand chose de plus sur Mats Ek mais son Boléro est sensationnel. Il prend à rebrousse poil la partition de Ravel tout en respectant la musicalité et en instillant une bonne dose d’humour comme il sait le faire. Le grand moment de la saison à l’Opéra de Paris.

Plume d’or du regret éternel – Un ami russe à qui je confiais récemment à quel point elle me manquait m’a rétorqué : « Elle est unique et en un seul exemplaire, il n’y en a pas d’autre aujourd’hui…« . Vous savez de qui je parle, non ?

 

Les Plumes d’or de Lorena Lopez

Plume d’or du spectacle – Carmen de Johan Inger par la Compañia nacional de Danza. Proposer cette oeuvre en parallèle de Carmen par Mats Ek à deux rues de là, sous le même titre, les mêmes influences chorégraphiques, un montage musical presque identique, est un pari. Pari réussi ! Avec une mention spéciale pour Daan Vervoot, magnifique Don José tant techniquement que dramatiquement (puis sa ressemblance avec François Alu transporte…)

Plume d’or de l’interprète : Roberto Bolle. Après avoir fait les adieux de nombreuses danseuses comme Alessandro Ferri ou Aurélie Dupont, c’est à son tour. Il a tiré sa première révérence auprès de l’ABT en juin mais certainement pas la dernière dans le monde !

Plume d’or du chorégraphe – Bruno Bouché. Ce choix inclut le chorégraphe, le directeur et le porteur d’une compagnie audacieuse qui s’ouvre sur le monde.

Plume d’or de la révélation – Bianca Scudamore. Elle peut sembler une danseuse confirmée plus qu’une révélation. Durant sa semaine au Théâtre de Paris auprès des Italiens de l’Opera de Paris, elle a montré, confirmé et amélioré sa danse. Deux représentations par jour et une meilleure masse musculaire lui ont permis d’imposer sa technique sans faille. On devine alors un mental qui l’emmènera vers les étoiles.

Plume d’or de la polémique – La venue puis non-venue de Sergueï Polounine

Plume d’or de la meilleure saga – Qui succédera à Stéphane Lissner à la tête de l’Opera de Paris !

 

Les Plumes d’or d’Isabelle Aubert

Plume d’or du ballet classique – L’intemporel Lac des Cygnes de Rudolf Noureev.

Plume d’or du ballet romantique – L’autre intemporel La Dame aux Camélias de John Neumeier.

Plume d’or de l’instant de grâce – Mara Whittington et Gaël Alamargot dans Dream de Julien Lestel.

Plume d’or de la découverte – La Kibbutz Contemporary Dance Company au festival Paris de la Dans,  au Théâtre de Paris.

Plume d’or du coup de cœur – Thomas Docquir dans le rôle de Rothbart (Le Lac des cygnes) et le sourire, la joie de danser de Guillaume Diop au Gala d’Etoiles.

Plume d’or du spectacle de fin d’année – Le spectacle annuel de L’Atelier d’Art Chorégraphique (fondé par Clairemarie Osta et Nicolas Le Riche). D’excellent niveau technique, mélangeant différents styles, toujours très vivant, plein d’énergie et de bonne humeur !

Plume d’or des Adieux, « une grosse page se tourne » – Josua Hoffalt, Karl Paquette, Caroline Bance et Julien Meyzindi.

Plume d’or des danseurs et danseuses de l’Opéra « Hors les murs » – Avec les galas d’Incidence Chorégraphique, du Gala d’Etoiles, des Italiens de l’Opéra de Paris, entre autres…

Plume d’or de la compagnie – La Compagnie Julien Lestel et ses créations toujours pleines d’émotion à fleur de peau, de beauté et de passion.

Plume d’or de l’excellence – Les élèves de la classe d’Isabelle Ciaravola et Gil Isoart au CNSMDP.

 



 

Comments (1)

  • Monique

    Tout à fait d’accord avec les plumes d’or décernées et de grand bravos à tous

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