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Le Lac des cygnes de Rudolf Noureev par le Ballet de l’Opéra de Paris – Qui voir danser sur scène

Le Lac des cygnes de Rudolf Noureev d’après Marius Petipa déploie ses ailes au Ballet de l’Opéra de Paris du 10 décembre au 1er janvier à l’Opéra Bastille. Cette version a été très souvent reprise sous Aurélie Dupont, peut-être le ballet classique le plus donné de son mandat – et le seul de cette saison, faut-il encore le préciser. Les reprises régulières sont passionnantes pour la troupe, permettant de posséder ce ballet sur le bout des pointes. De nombreux jeunes talents auront d’ailleurs leurs chances dans de plus ou moins petits rôles, et c’est comme cela qu’un-e artiste évolue. Les distributions des trois personnages principaux – Odette/Odile, Siegfried et Rothbart – sont par contre mouvementées. Chez les danseuses, il n’y aura aucune prise de rôle, et une date seulement dévolue à une Première danseuse. À l’inverse chez les danseurs, l’indisponibilité des Étoiles pour de multiples raisons pousse de nombreux jeunes talents sur le devant de la scène. Ce qui donne des trios – car plus qu’un duo, ce spectacle marche sur la complicité des trois personnages – souvent inédits. Et si ces distributions du Lac des cygnes s‘avéraient plus surprenantes qu’elles ne l’étaient au départ ? Petit point des différents castings à se succéder sur scène.

Note : les distributions des seconds rôles étant très mouvantes, seul le Pas de trois a été indiqué.

 

La distribution expérimentée qui peut surprendre

Valentine Colasante (Odette/Odile), Paul Marque (le Prince Siegfried), Jérémy-Loup Quer (Rothbart), Roxane Stojanov, Hannah O’Neill et Mathieu Contat (le Pas de trois) : les 10, 13, 17 et 22 décembre. Avec Bianca Scudamore, Alice Catonnet et Antoine Kirscher (le Pas de trois) : le 31 décembre.

La distribution de la première et celle du 31 décembre au champagne réunit trois artistes expérimentés du rôle. Encore jeune Étoile, Paul Marque a déjà pris ses marques en Siegfried, un rôle naturel pour sa personnalité artistique comme ses qualités techniques. Jérémy-Loup Quer a lui aussi l’habitude de la cape de Rothbart, même si ses précédentes interprétations y étaient peut-être un peu sages. Quant à Valentine Colasante, lors de la dernière série en 2019, son Cygne noir avait séduit mais son Odette manquait encore de lyrisme. Bien, dit comme cela, l’ensemble semble mitigé. Néanmoins, la ballerine est une bosseuse acharnée et elle sait être là où on ne l’attend pas, même si en général elle convainc plus dans des rôles plus terriens. Son duo avec Paul Marque fonctionne aussi bien, ces deux artistes sont en confiance. Souvent, c’est elle qui peut pousser le jeune Étoile dans des rôles explosifs, comme Basilio. Et si, ici, l’inverse se passait, et c’est Paul Marque qui embarquait sa partenaire hors de sa zone de confort ? Cela pourrait fonctionner. Idem pour Jérémy-Loup Quer, qui a pris de l’ampleur et un autre grade depuis la dernière reprise. Il suffit de peu de choses pour que ce trio, qui peut sembler un peu de guingois, trouve un bel équilibre. Le pas de trois est de luxe à chaque fois, entre des Premières danseuses qui ont de l’expérience et de jeunes Sujets bien assorties. C’est aussi l’occasion pour Antoine Kirscher de se montrer pour la première fois en tant que Premier danseur.

Le Lac des cygnes de Rudolf Noureev par le Ballet de l’Opéra de Paris – Valentine Colasante et Paul Marque en répétition

Les distributions L’Étoile et les jeunes talents

Dorothée Gilbert (Odette/Odile), Guillaume Diop (le Prince Siegfried), Pablo Legasa (Rothbart), Aubane Philbert, Silvia Saint-Martin et Antoine Kirscher (le Pas de trois) : le 11 décembre. Avec Axel Magliano (le Pas de trois) : les 14, 19 et 23 décembre.

On ne va pas se mentir : le duo Dorothée Gilbert/Hugo Marchand avait été absolument fantastique lors de la dernière reprise, et l’on ne peut pas attendre de même de Guillaume Diop, qui n’en est pas au même point de sa carrière. À vrai dire, le duo Gilbert/Diop ne nous avait pas convaincus outre mesure lors de la dernière Bayadère. Mais voilà tout de même sur le papier de fortes personnalités. Inutile de revenir sur Dorothée Gilbert, Étoile au firmament de la compagnie, donc chaque apparition sur scène est un moment unique. Même s’il est encore inexpérimenté, Guillaume Diop a des qualités innées de grand soliste et c’est un magnifique danseur. Et voilà aussi enfin un rôle qu’il a à peu près le temps de travailler dans de bonnes conditions, cela devrait faire la différence. Enfin Pablo Legasa, dans une magnifique forme en ce moment (il a brûlé les planches dans Mayerling) pourrait proposer un passionnant Rothbart – et son partenariat avec Dorothée Gilbert est alléchant. Voilà trois artistes, certes à des stades différents de leur carrière, mais qui crèvent la scène. Là encore, il ne suffit de pas grand-chose pour que cela forme un vrai trio en scène, si tout s’accorde bien. Quand on parlait en introduction de trios inédits, nous voilà servi.

Le Lac des cygnes de Rudolf Noureev par le Ballet de l’Opéra de Paris – Dorothée Gilbert et Guillaume Diop en répétition

Myriam Ould-Braham (Odette/Odile), Marc Moreau (le Prince Siegfried), Axel Magliano (Rothbart), Bianca Scudamore, Alice Catonnet et Antoine Kirscher (le Pas de trois) : les 16 et 20 décembre. Avec Marine Ganio, Éléonore Guérineau et Francesco Mura (le Pas de trois) : le 25 décembre. Avec Roxane Stojanov, Hannah O’Neill et Mathieu Contat (le Pas de trois) : le 28 décembre. Avec Jack Gasztowtt (Rothbart) : le 16 décembre. 

Si l’on parle d’expérience du rôle, ces trois artistes en sont là encore à des stades différents. Il y a l’Étoile Myriam Ould-Braham, étonnante et bouleversante dans ce rôle qu’elle danse d’une façon si singulière. Cela devrait être son dernier Cygne, ne la manquez pas. Marc Moreau n’est pas vraiment un jeune talent, mais c’est la première fois qu’il se frotte à Siegfried en particulier, à un grand rôle du répertoire classique en général. Un sacré challenge ! Mais l’on imagine assez bien le duo en scène, ces deux artistes semblent plutôt assortis. Axel Magliano, que l’on a peu vu ces derniers temps, devrait avoir à cœur de s’imposer dans un rôle qu’il connaît déjà. Là encore, le trio semble assez naturel, chacun.e complétant les qualités de l’autre, avec l’Étoile MOB pour guider tout le monde. La curiosité l’emporte sur cette distribution. 

Le Lac des cygnes de Rudolf Noureev par le Ballet de l’Opéra de Paris – Myriam Ould-Braham et Marc Moreau en répétition

La distribution au frisson d’excitation

Héloïse Bourdon (Odette/Odile), Pablo Legasa (le Prince Siegfried), Thomas Docquir (Rothbart), Aubane Philbert, Silvia Saint-Martin et Axel Magliano (le Pas de trois) : le 26 décembre.

Il y a déjà sept ans, Héloïse Bourdon avait électrisé Bastille avec son Odette/Odile, véritable Étoile dans les bras de Josua Hoffalt (qui continue à nous manquer, oui oui). Depuis de l’eau a coulé sous les ponts et Héloïse Bourdon a enchaîné les séries du Lac des cygnes en dansant les grands cygnes ou les danses de caractère. Sa titularisation a provoqué un vent d’excitation chez les Balletomanes. D’autant plus qu’elle est associée à Pablo Legasa, brillant danseur surtout en ce moment, que l’on imagine si bien dans le rôle du romantique et un peu torturée Siegfried. Alors que cette série propose si peu de prises de rôle, cette unique distribution met le feu aux poudres. Thomas Docquir complètera le trio. Il a déjà dansé le rôle, avec les honneurs, et revient sur le devant de la scène après une blessure malheureuse le privant du Concours de promotion (où il était bien parti pour le poste de Premier danseur). Bref, voilà en scène trois solistes qui n’ont pas tant que ça leur chance, et qui devrait avoir à cœur d’absolument tout donner. Sans compter une ambiance survoltée attendue dans le public. 

Le Lac des cygnes de Rudolf Noureev par le Ballet de l’Opéra de Paris – Héloïse Bourdon et Pablo Legasa en répétition

La distribution peut-être un peu sage

Amandine Albisson (Odette/Odile), Jérémy-Loup Quer (le Prince Siegfried), Thomas Docquir (Rothbart), Marine Ganio, Éléonore Guérineau et Francesco Mura (le Pas de trois) : le 29 décembre et le 1er janvier.

Amandine Albisson fait son grand retour en scène après son congé maternité dans ce rôle exigeant, ce qui explique qu’elle n’y a que peu de dates. Lors de la dernière reprise, la danseuse avait trouvé une nouvelle douceur dans sa danse, une sorte de plénitude dans ses gestes, qui donnait à son Cygne une nouvelle émotion. Jérémy-Loup Quer comme Thomas Docquir sont des partenaires sûrs pour l’accompagner lors de ce retour en scène. Mais l’ensemble ne paraît-il pas un peu sage ? Ou un peu prudent ? À voir comment le trio aura le temps d’installer en répétition une véritable émulation en scène.

Le Lac des cygnes de Rudolf Noureev par le Ballet de l’Opéra de Paris – Amandine Albisson en répétition

 



Commentaires (15)

  • Ninoushka

    J’ai pris mon billet il y a plusieurs mois en choisissant la date au hasard… je tombe sur le 26 décembre ! J’avais eu le 20 avril pour la Bayadère dans les mêmes circonstances, j’ai de la chance cette année
    Ravie de voir Legasa que j’aime beaucoup !

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  • Santi

    J’aurais aimé voir Laura Hecquet, est-elle blessée ?

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  • Lionel

    Je verrai (enfin !) le cygne de Myriam, forcément extraordinaire comme tous les rôles qu’elle travaille.
    Mais je rêve d’une double nomination Héloïse/Pablo, pour moi, les plus talentueux des 1ers danseurs (désolé pour les fans d’Hannah !)

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    • ANNE L'HELGOUAC'H

      Oui, je rêve aussi de cette double nomination ! Heloise Bourdon la surdouée

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  • Mercy

    Je rêve aussi d’une double nomination Bourdon / Legasa Ce ne serait que justice pour la merveilleuse Héloïse dans un rôle où elle est incomparable et de loin la plus géniale des Cygnes de l’opéra de Paris avec a ses côtés Pablo merveilleux danseur qui affiche d’année en année un talent de plus en plus exceptionnel et un charisme hors du commun Quelle hystérie collective du public un tel événement provoquerait a Bastille et quel succès au crédit de la nouvelle direction

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  • Sylvie Swanilda

    J’ai vu hier soir, 14 décembre, le lac avec Dorothée Gilbert Guillaume Diop et Pablo Legasa dans les 3 rôles principaux.
    Dorothée était éblouissante , merveilleuse , magistrale en cygne blanc comme en cygne noir , mais à côté j’ai trouvé que Guillaume Diop paraissait un peu inexpérimenté à ses côtés. Certes c’est un beau et excellent danseur, très gracieux et appliqué , mais malheureusement encore trop jeune et immature je trouve, pour être associé à une aussi grande étoile que Dorothée , car on ressentait un certain déséquilibre, une inégalité entre les 2 danseurs, principalement dans les pas de 2 .
    Dommage qu’aucun danseur étoile (Hugo Marchand, Mathias Heymann, Mathieu Ganio (bon et prompt rétablissement s’ils sont blessés…)) n’ait pu danser avec Dorothée , je pense que le couple aurait été plus équilibré, et il y aurait eu une meilleure complicité que je n’ai pas vraiment ressentie hier soir.
    Par contre le couple Pablo Legasa et Dorothée G était plus assorti et Pablo Legasa a brillé dans le rôle de Rothbart.
    Pour ma part , j’aurais aussi adoré voir danser Héloise Bourdon dans le rôle d’Odette-Odile ,car c’est une danseuse que j’aime beaucoup , toujours si souriante et pleine d’entrain, un vrai bonheur à voir danser!
    Juste une remarque sur la soirée d’hier, l’objet qui tombe par terre juste pendant le solo de Dorothée Gilbert au 2e acte, lorsque la musique est douce et la danseuse étoile concentrée sur son rôle , c’est vraiment insupportable !
    Et ne parlons pas des gens qui ne savent pas tousser discrètement ou éteindre leur tel portable pendant la représentation, c’est vraiment navrant…On vient pour voir un spectacle, les places sont chères ou assez chères , alors svp on a envie d’en profiter dans le silence et de pouvoir se concentrer tout comme les artistes sur scène et c’est vraiment un manque de respect pour eux que de faire autre chose que de regarder et d’écouter… et de se régaler et d’oublier tout le reste…et c’est triste d’avoir à souligner cela.

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  • Lionel

    Bilan de la soirée : Myriam Ould Braham sublime en Odette, un peu trop réservée en Odile. Son jeu et sa pantomime sont magnifiques, sa technique sans faille sauf … sur les fouettés partant en diagonal et qui se terminent mal, ce qui gâche un peu ce très grand moment du ballet 🙁
    Marc Moreau nous a livré un prince tourmenté au 1er acte, a été un excellent partenaire et le couple était particulièrement émouvant.
    (c’est bizarre : j’ai retrouvé une archive sur MOB dans le lac en 2016 qui dit pratiquement la même chose … en mieux, bien entendu)
    Un corps de ballet au top ! J’avais souvenir d’un 1er acte brouillon et là tout était nickel avec, en prime, un joli pas de trois Bianca/Andrea/Naïs.
    Pour finir : chapeau aux danseuses du corps de ballet qui enchaînent les 4 actes !! ce n’st pas de la grande batterie mais il faut le faire.

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  • Play2fullart

    J’ai vu pour ma part la représentation du 16 décembre. Un corps de ballet au sommet. Un magnifique rendu et une excellence individuelle qui transcende celle du groupe. Une performance artistique de la part de l’ensemble des danseuses et danseurs. Un grand cru ! Une mention très très spéciale pour le quatrième acte.

    Dans l’acte I, un pas de trois avec encore une prestation remarquable de Bianca Scudamore bluffante de justesse. Une variation magnifiquement interprétée également par Nais Duboscq avec une proposition plein de grâce. Les deux danseuses étaient accompagnées dans ce passage par l’incroyable présence d’Andréa Sarri . Quatre petits cygnes d’une même respiration avec Bleuenn battistoni, Marine Ganio, Aubane Philbert et Caroline Robert. Le meilleur pas de quatre que j’ai pu observer dans cette œuvre et j’ai eu la chance de voir danser ce ballet par les plus grandes compagnies. En un mot bravo. Jack Gasztowtt, très convainquant en Von Rothbart/Wolfgang avec un jeu scénique mettant en avant l’autorité maléfique du personnage. Une vrai belle surprise.
    Marc Moreau forme un tandem plein de sérénité et d’harmonie avec sa partenaire et les duos étaient superbes.
    Myriam Ould-Braham fut bouleversante, Incroyable de sensibilité et de justesse dans l’Acte II. Une profondeur nouvelle dans son interprétation du cygne noir, une force qui sert le rôle même si le final des fouettées dans la coda ne fut pas magistrale… Quel plaisir de la revoir dans ce rôle ! Elle respirait le bonheur d’être sur scène. Une incroyable danseuse !!!
    Et que dire de l’orchestre qui avec une aisance virtuose nous délivre de la première à la dernière note le même engagement.
    En un mot une magnifique soirée.
    De retour pendant la trêve des confiseurs pour voir Pablo Legasa et Héloïse Bourdon… Elle est pour moi depuis déjà longtemps une étoile, tant sa proposition artistique se démarque dans cette maison.

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  • Vermeulil

    Je m’excuse à l’avance pour la sévérité de mon message mais
    j’avoue ne pas comprendre cet engouement autour d’Héloïse Bourdon. J’ai surtout l’impression de voir une jeune fille lisse et scolaire ou une adolescente qui donne des coups de menton. Bref, une « surdouée » qui n’a jamais vraiment dépassé le cap de la bonne élève en attente de maturité.
    Franchement, lorsqu’on on a Dorothée Gilbert, le reste paraît très terne.

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    • Chloé B.

      [édité par la modération : merci d’éviter toute agressivité envers ceux et celles qui ne sont pas de votre avis]
      Héloïse a su incarner un cygne qui a bluffé à deux reprises la salle et qui s’est terminé le 28 décembre par une belle standing ovation et les félicitations de la direction 😉
      Techniquement impeccable, elle a assuré avec brio les variations dont celle d’Odile, variation ingrate qui donne beaucoup de fil à retordre aux danseuses.
      Allez donc la voir sur scène dans les prochains moins et non dans purges [édit] !

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    • Anne

      Complètement d’accord. J’ai vu des vidéos de son cygne noir en ligne, on dirait un concours de promotion. Le rôle n’apparaît qu’en fin de mesure, en fin de mouvement comme si elle se disait tout à coup qu’il fallait en mettre un peu pour avoir ce point. Je ne la trouve pas habitée, même si techniquement elle a tout le mérite bien sûr.

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  • Julie V.

    La distribution Bourdon / Legasa / Docquir était la distribution à voir! La soirée fut extraordinaire et inoubliable !
    Contrairement aux propos de Vermeulil [édité par la modération, merci de respecter les avis de chacun qui sont ci-dessous donnés sans intention de nuire], Héloïse Bourdon fut divine et présenta un cygne à la fois touchant et mature, une artiste maintenant décomplexée qui a su encore une fois relever avec brio les défis technique du rôle ! Des équilibres à couper le souffle, deux variations suspendues et une coda puissante.
    Pablo Legasa fut également éblouissant, malgré quelques couacs techniques au début du première acte, son Siegfried fut touchant et émouvant. Thomas Docquir non en reste démontra encore tout son charisme en interprétant un Rothbart manipulateur qui triomphe.
    Le trio fut merveilleux et offrit une interprétation changeant de l’ordinaire, le duo ne tombant pas dans le cliché des jeunes amoureux. Un parti pris qui a très bien fonctionné! L’émotion était présente
    Le 3e acte fut l’apothéose de cette représentation inoubliable. Pablo et Heloise étaient en feu!!
    Le public fut tres chaleureux durant toute la soirée (l’entrée d’Héloïse fut applaudie, cela devient une habitude !) et a su rendre hommage aux 3 artistes ainsi qu’aux 32 cygnes!
    Il y aurait pu y avoir une double nomination, mais José Martinez n’étant arrivé que depuis 3 semaines, il faudra très probablement attendre la saison prochaine ! (Le lac devrait être dansé en tournée au Japon)

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  • Maud

    Ce 28 décembre, je n’ai pas du tout été emballée par Marc Moreau, que j’ai trouvé propre mais un peu raide, sans âme. Très déçue que MOB ait été remplacée par HB, bien que j’aie été agréablement surprise par sa prestation. Très beau jeu de bras et de tête, elle écrasait un peu ses partenaires, qui dansaient de manière un peu scolaire à ses côtés. Toutefois, le trio était un peu terne. Aucun n’avait vraiment le niveau d’une étoile selon moi. C’est encore un peu jeune.

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  • Agrippine

    J’ai vu le lac des cygnes de Gilbert/Diop/Legasa le 23 décembre. C’était tout simplement magnifique, le corps de ballet, les petits et grands solistes! – et pourtant la représentation de m’a pas emportée comme d’autre l’ont déjà fait. Est-ce que finalement, la différence de maturité entre Dorothée Gilbert et Guillaume Diop est trop grande (je sais, je ne suis pas la première à me poser la question)? Il y avait quelque chose qui ne passait pas, bien qu’ils fassent tout ce qu’il faut. C’est finalement quand même Diop qui m’a le plus émue avec son allure juvénile dépassée par les évenements. Un beau danseur.
    J’ai beaucoup aprécié Pablo Legasa en Rothbart que j’ai trouvé élégant et assez autoritaire pour être crédible. Sa variation était superbe, j’ai hâte de le revoir danser!
    Une petite mention du pas de trois du première acte que j’attendais avec impatience, étant une fan inconditionelle de Silvia Saint-Martin. Elle ne m’a pas déçue, ni Aubane Philbert d’ailleurs, les deux variations étaient très belles. Antoine Kirscher était moins sûr de lui malheureusement, mais il n’était peut-être pas en forme ce soir-là.
    Par contre une mention spécial d’Antonio Conforti dans la danse espagnole, quelle fougue, quel élan! Je l’aurais bien regardé plus longtemps.
    Bref, un très beau spectacle! Mais pas un qui me restera gravé dans le cœur.

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  • Lumiere

    7 années après avoir déclenché un standing ovation pour son interprétation de Odile / Odette dans le LAC Héloïse Bourdon a réitéré l’exploit, ce qui n’est pas donné à tout le monde, le 28 décembre dernier et le public ne s’y est pas trompé Un triomphe mérité pour cette danseuse incroyablement forte, talentueuse et déterminée, que plusieurs années de mise à l’écart n’ont pas abimée, au contraire. On dirait qu’elle revient sur le devant de la scène plus belle encore, magistrale dans ses rôles et dans sa danse et auréolée d’une prise de confiance en elle, qui honore son engagement et son respect pour la danse et justifie l’engouement du public à chacune de ses apparitions. Héloïse Bourdon fait rêver, c’est l’essentiel. Héloïse Bourdon n’est pas mieux qu’une autre danseuse, elle est juste différente et c’est ce petit supplément d’âme qui fascine et envoûte Elle a déjà décroché le vrai graal, celui du coeur ! Héloïse Bourdon est l’étoile de coeur du public

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