Vos sujets de discussion pour animer votre Réveillon Balletomane 2023
Votre Réveillon balletomane de la Saint-Sylvestre est prêt : le menu est finalisé, les invité-e-s grands connaisseurs et connaisseuses de danse sont de la partie, les serviettes Lac des Cygnes sont de sortie, tout comme votre magnifique pull de Noël Casse-Noisette. Tout est là pour démarrer 2024 du bon pied, sous le signe de la danse. Reste un dernier point, et non des moindre : l’ambiance ! Comment animer votre repas de Fêtes balletomane ? Comment ne mettre personne d’accord, ou au contraire arriver à la concorde générale avant les douze coups de minuit. Comme chaque année, DALP vous file un petit coup de main avec nos sujets de conversations incontournables des repas de Fêtes entre passionné-e-s de danse.
Le sujet philosophique : Les danseuses et danseurs sont-ils plutôt des sportifs ou des artistes
Le pitch – Un danseur est-il avant tout un sportif de haut niveau, un athlète à la lourde préparation ? Ou avant tout un artiste, avec une préparation physique qui n’est là que pour se mettre au service d’un interprète ? Voilà un sujet malin. Il est d’actualité, possède de multiples exemples et contre-exemples, donne lieu à se remémorer tellement de souvenirs d’artistes revenus de blessures, permet donc de parler de Mathias Heymann et combien il nous manque, et peut aussi service à glisser Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron, et l’on n’est jamais lassé de leurs performances. Même la team réac’ pourra s’exprimer sur le fait que, avant, on s’économisait moins et c’était autre chose. Et au final, comme vous avez bien choisi votre assemblée, tout le monde sera d’accord. Un.e vrai.e balletomane dira toujours qu’une danseuse est avant tout une artiste.
Le moment – Pour accueillir comme il se doit vos invité-e-s : ici l’on est entre passionné-e-s de danse, et l’on sait réfléchir. Et cela permet de démarrer la soirée sans se fâcher.
Le sujet rituel : le Concours de promotion
Le pitch – Oui, bien sûr, vous aimez innover pour les Fêtes. Mais ne nous mentons pas : ces moments sont aussi remplis de traditions que l’on aime respecter et retrouver au fil des ans, comme des rendez-vous rassurants. Alors à votre dîner du Nouvel An, il y aura le pull de Noël Casse-Noisette, il y aura la décoration Ballerine sous le sapin, il y aura les serviettes Lac des cygnes pliées en forme de tutu. Et il y aura, à un moment, un instant « Et le Concours de promotion, alors, vous en avez pensé quoi ? ». D’autant que cette année, point bonus, il y a eu un sacré changement dans son organisation. Même si, tradition immuable oblige, vous vous retrouverez tous et toutes pour dire que la classe des Sujets Femmes est la plus intéressante. Même quand elle ne concourt plus.
Le moment – Quand vous le voulez pour relancer les conversations un peu trop endormies, ou au contraire trop animés par les sujets suivants, bien plus clivants.
Le sujet clivant : le Casse-Noisette de Rudolf Noureev
Le pitch – Le débat a enflammé la sphère balletomane depuis la reprise de cette production de Casse-Noisette mi-décembre. Il n’y a pas de raison qu’il ne fasse pas partie de votre Saint-Sylvestre ! Cette relecture psychanalytique est-elle encore présentable en 2023 ? Que représentent Drosselmeyer et sa transformation en bon Prince charmant ? S’agit-il d’une version toujours d’actualité ou carrément dépassée ? Noureev est-il une énième victime des wokistes ou un chorégraphe hors-jeu ? Assassine-t-on un génie sur l’autel de la bien-pensance ou devons-nous enfin réagir face à une relecture malsaine qui n’a que trop vécu ? En ferait-on un peu trop ? Peut-être. Et en même temps, s’écharper pendant des heures sur un sujet aussi pointu, si ce n’est pas le signe d’une soirée balletomane réussie, on ne sait pas ce que c’est !
Le moment – En milieu de soirée, vers 23h, pour relancer l’ambiance. Et accueillir comme il se doit ceux et celles qui ont passé le début de soirée à l’Opéra Bastille, pour justement voir ce Casse-Noisette. Leur avis n’en sera que plus affûté.
Le sujet arty : la nouvelle Giselle du Ballet de l’Opéra de Bordeaux
Le pitch – Le Ballet de l’Opéra de Bordeaux a proposé une toute nouvelle Giselle pour les Fêtes de fin d’année. Si la chorégraphie reste traditionnelle, les décors et costumes ont été complètement repensés, par la designer Matali Crasset. Alors, on aime ou on n’aime pas ? Cela rend hommage à l’universalité du ballet ou ne lui apporte rien ? Effet de com’ ou proposition artistique ? Giselle, c’est la forêt, l’épée, la robe bleue, le pourpoint, sinon rien ? Comment revisiter ces grands ballets classiques ? Ici, on parle d’Art, de création, de vision. On est bien au-dessus de tous les différends. Sujet clivant, certes, mais sujet qui ne fâche pas (contrairement au sujet ci-dessus, où là, on ne garantit rien.
Le moment – Au dessert, peu avant les 12 coups de minuit, pour aller avec les bulles. Et cela vous laisse le temps de regarder en douce quelques vidéos et photos, si vous n’avez pas vu le ballet en question. C’est un problème ? Et donc, vous croyez que tous les commentateurs et commentatrices sur Facebook avaient pris leurs places ?
Le sujet pacificateur : José
Le pitch – José. Même plus besoin de compléter par « Martinez », tout le monde autour de la table et/ou de la piste de danse aura compris. Il n’y a rien à débattre sur José. Tout le monde est d’accord. Voilà un an qu’il est en poste, il invite Marianela Núñez, sa prochaine saison est déjà alléchante, les distributions sont données en avance, il ne crée aucune polémique sur ses nominations d’Étoiles et reforme le Concours de promotion sans grève. Il n’y a plus aucun drama. On est obligé de ne parler que de ce qui se passe en scène. C’est limite lassant.
Le moment – Quand il est temps de se dire au revoir, pour se quitter sur un moment de concorde où tout le monde est d’accord. Démarrer 2024 par un moment de véritable concorde, on ne pourrait faire mieux.