TOP

50 ans du Prix de Lausanne – Que sont-ils devenus ? Les lauréats et lauréates de 1973 à 1982

Le Prix de Lausanne fête en 2023 ses 50 ans ! Un bel anniversaire pour ce concours de danse unique en son genre, qui dès sa création en 1973 voulait récompenser de jeunes talents, des potentiels, et leur ouvrir les portes des grandes écoles de danse internationales. La compétition a depuis changé et évolué, mais son principe est resté le même, notamment de noter les jeunes danseurs et danseuses sur plusieurs jours et non pas sur un unique passage en scène. Et la liste des lauréat-e-s est ainsi impressionnante, avec un nombre vertigineux d’Étoiles qui ont ensuite brillé – et continuent de le faire – sur les scènes du monde entier. Avant l’édition 2023, petit retour en arrière pour savoir ce que sont devenus ceux et celles qui ont remporté le Prix de Lausanne. Place ici aux promotions 1983 à 1992.

Note : nous avons indiqué pour chaque année le candidat ou la candidate arrivée en première position. Certaines années, un élève avait une « médaille d’or » le distinguant particulièrement, d’autres éditions voyaient plusieurs élèves à égalité, le système de récompense ayant évolué au fil des 50 ans.

 

1973 : Michel Gascard, Sylviane Bayard et Corinne Schmitt

Pour Michel Gascard, la récompense qui lui a ouvert les portes de l’école Mudra de Maurice Béjart, basée à Bruxelles. Le danseur est ensuite recruté au Ballet du XXème siècle du grand chorégraphe et en devient l’un de ses grands interprètes, Maurice Béjart lui créant de nombreux rôles. Michel Gascard le suit quand la compagnie s’installe à Lausanne et ils fondent ensemble l’école Rudra. Après avoir pris sa retraite, il dirige cette école de danse jusqu’en 2021… et un départ brutal suite à un audit révélant d’importants problèmes de gouvernance dans l’école comme dans la compagnie. Sylviane Bayard eu aussi un joli parcours, en devenant Principal au Ballet de Stuttgart, puis directrice artistique du Deutsche Oper Ballet Berlin. Elle est aujourd’hui professeure de danse internationale.

Michel Gascard, Prix de Lausanne 1973

1974 – Riita Heinonen, Soile Heinonen et Mohamed Bahiri

Riita Heinonen a été danseuse au Ballet de Finlande. Après avoir dansé au Ballet de Bâle ou au Ballet du XXème, Mohamed Bahiri est parti danser aux États-Unis. Il y a monté sa compagnie à la fin des années 1990, le Bahiri Ballet NY.

 

1975 – Pierre Wyss, Larissa Birioukoff, Christiane Sturnick et Agnès Thore

Pierre Wyss a rejoint la Royal Ballet School, puis l’école de John Cranko à Stuttgart. C’est dans ce ballet qu’il fait sa carrière de danseur, pendant une dizaine d’années, avant de devenir metteur en scène, chorégraphe et professeur de danse free-lance. Christiane Sturnick a eu une riche carrière chez les chorégraphes français, en étant soliste de la Compagnie Maurice Béjart puis Premier danseuse chez Roland Petit. Elle est aujourd’hui professeure de danse classique. Parcours similaire pour Agnès Thore, qui rejoint le Centre International de Danse de Rosella Hightower avant de danser au Ballet de Marseille de Roland Petit, puis au Ballet du XXe Siècle de Maurice Béjart où elle y est soliste pendant 10 ans. Elle est aujourd’hui professeure de danse en Belgique.

Pierre Wyss – Prix de Lausanne 1975

1976 – Jana Kurova et Ben Van Cauwenbergh

Les premières médailles d’or du Prix de Lausanne ! Jana Kurova est devenue Principal au Ballet de Prague, elle est aujourd’hui pédagogue et maîtresse de ballet. Ben Van Cauwenbergh a débuté sa carrière au Ballet Royal de Flandre avant de devenir soliste du London Festival Ballet, actuel English National Ballet. Il est aujourd’hui le directeur du Ballet de l’Aalto-Theater à Essen, en Allemagne.

Les autres lauréa-e-ts – L’on retrouve Stéphane Prince, entré à l’École de Danse de l’Opéra de Paris suite au Prix de Lausanne et qui devient Premier danseur de la compagnie parisienne dans les années 1980. Ainsi que Laure Balon, danseuse au Ballet de Hambourg de John Neumeier avant de devenir artiste de comédie musicale… et que l’on a retrouvée en 2022 à la Star Academy en tant que professeure d’expression scénique.

 

1977 – Paola Cantalupo (médaille d’or)

Après avoir dansé à La Scala, à Hambourg ou chez Maurice Béjart, Paola Cantalupo devient Étoile des Ballets de Monte-Carlo en 1988, où elle restera pendant 20 ans. Puis elle se dirige vers la pédagogie, en devenant la directrice du Pôle National Supérieur de Danse Rosella Hightower, l’une des écoles partenaire historiques du Prix de Lausanne.

Les autres lauréa-e-ts – Une riche année ! L’on retrouve parmi les autres promu-e-s Martin Schläpfer (danseur et chorégraphe, aujourd’hui directeur du Ballet de l’Opéra de Vienne), Frédéric Olivieri (Premier danseur à Hambourg, directeur du Ballet de la Scala de Milan) ou Jean-Christophe Maillot, devenu chorégraphe et directeur des Ballets de Monte-Carlo… et embaucha quelques années plus tard la médaille d’or de cette édition 1977.

Paola Cantalupo – Prix de Lausanne 1977

1978 – Naomi Yoshida, Isabelle Camboulas, Philippe Anota et Michel Fons

Naomi Yoshida fut danseuse soliste au Ballet de Bâle et au ballet de Stuttgart. Aujourd’hui professeure de danse en France, elle enseigne aussi la méthode Gyrotonic. Philippe Anota fut danseur soliste au Ballet du Rhin, au Ballet de Bâle ou au Ballet de Stuttgart, avant d’être professeur de danse international. Michel Fons a fait pour sa part sa carrière au Ballet du Nord, alors que la compagnie était encore dédiée à la technique classique.

 

1979 : Koen Onzia (médaille d’or)

Après sa médaille d’or, Koen Onzia fut soliste à l’English National Ballet, au Béjart Ballet et Principal au Houston Ballet, ainsi que danseur invité un peu partout dans le monde. Il est depuis professeur de danse.

Les autres lauréat-e-s – On retrouve notamment Jan Broeckx, Danseur Étoile au Ballet de Marseille Roland Petit puis directeur de la danse à l’université des arts de la scène de Munich.

 

1980 – Nancy Raffa (médaille d’or)

Nancy Raffa fut la première danseuse américaine à gagner le Prix de Lausanne. Elle fait sa carrière à l’American Ballet Theatre, avant de devenir Principal au Ballet de Santiago et au Miami City Ballet. Elle est aujourd’hui Directrice du répertoire de l’ABT, et a travaillé en étroite collaboration avec Alexeï Ratmansky lors de ses créations.

Les autres lauréat-e-s – Une sacrée promotion également, puisque l’on retrouve parmi les récompensé-e-s une certaine… Alessandra Ferri, l’une des plus prestigieuses Étoiles internationales de sa génération et toujours régulièrement en scène. Mais aussi Patrick Armand, Principal au San Francisco Ballet, aujourd’hui directeur de la SF Ballet School et pendant de nombreuses années le professeur de danse classique des candidats du Prix de Lausanne. Enfin Deborah Bull, ancienne Principal du Royal Ballet de Londres et désormais Vice President/Vice-Principal (London) du célèbre King’s College de Londres.

 

1981 : Leanne Benjamin, Christine Camillo-Johnson, Pablo Savoye, Carlo Merlo

Leanne Benjamin rejoint la Royal Ballet School après le Prix de Lausanne, et devient l’une des Principals emblématiques de la compagnie pendant 20 ans. Christine Camillo-Johnson fit sa carrière au Ballet de Berlin où elle fut Principal, et aujourd’hui maîtresse de ballet. Pablo Savoye démarre sa carrière aux États-Unis avant de s’installer au London Festival Ballet, puis un peu partout dans le monde. Il est aujourd’hui professeur de danse. Carlo Merlo fut danseur au New York City Ballet.

Les autres finalistes – On retrouve Manon Landowski, qui a abandonné la danse pour se consacrer à une carrière d’actrice et chanteuse.

Leanne Benjamin – Prix de Lausanne 1981

1982 : Delphine De Luca, Maurizio Giannetti, Sandrine Marache et Shoichiro Sadamatsu

Delphine De Luca partit pour la Royal Ballet School et fut danseuse au Ballet national de Marseille Roland Petit et au Ballet de Nancy, avant de devenir professeur de danse. Sandrine Marache fit toute sa carrière au Ballet de l’Opéra de Paris où elle fut Sujet jusqu’en 2009. Shoichiro Sadamatsu rejoint la School of American Ballet avant de faire carrière au Japon, où il a depuis fondé une école de danse.

Les autres lauréat-e-s – Thierry Guiderdoni devient danseur chez William Forsythe à Francfort, il participe aujourd’hui activement à la transmission du répertoire du chorégraphe.

Les autres finalistes – Muriel Hallé, qui a rejoint le Ballet de l’Opéra de Paris où elle y resta toute sa carrière, et est aujourd’hui professeure à l’École de Danse de l’Opéra de Paris.

 



 

Comments (1)

  • Hudry Christine

    Vous oubliez Isabelle Boutot Lausanne 1976. Danseuse au Ballet de Geneve Première danseuse a l’opéra de Phœnix (Arizona), compagnie Noureev and Friends, ballet theatre de Ordeaux avec Paolo Bortoluzzi…

    reply

Post a Comment