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Saison 2024-2025 – La Maison de la Danse de Lyon

Hop, septembre est là et les saisons démarrent… Pour vous aider à y voir plus clair, gros plan sur plusieurs saisons Danse 2024-2025 de quelques institutions incontournables : leurs spectacles à ne pas manquer, les hits à venir, les découvertes qui font envie. Et on démarre par la Maison de la Danse de Lyon, qui a démarré sa saison le 17 septembre pour une cinquantaine de levers de rideau.

 

La salle de la Maison de la Danse de Lyon

 

En quelques mots

Pour sa deuxième saison à la tête de la Maison de la Danse de Lyon, le directeur Tiago Guedes a pris ses marques. La saison dernière avait enchaîné les propositions intéressantes, mais peut-être un peu trop arides dans l’ensemble, très tournées vers la performance. Cette saison 2024-2025 trouve un meilleur équilibre, avec de grosses têtes d’affiche et des spectacles qui ont cartonné la saison dernière, peut-être plus accessibles à un large public. L’on y trouve une belle présence des compagnies françaises, les grands noms internationaux, des propositions allant de la danse baroque au hip hop, avec toujours ce souci de multiples opérations de rencontres et de médiation avec le public, entre les Cosmologies, les focus Histoire(s) de la danse, les soirées House on fire, les spectacles Cabaret et de nombreux temps de pratiques et découvertes. Sur ce sujet, la Maison de la danse reste exemplaire. Je regrette néanmoins une fois de plus que l’institution, se vantant d’être tournée vers toutes les danses, porte si peu de cas à la technique classique, représentée par une seule compagnie cette saison ( même si l’expression “Grand Ballet” revient souvent dans la communication, de façon vraiment trompeuse). Cette compagnie, Alonzo King Lines Ballet, vient de San Francisco. Évidemment, la troupe ne vient pas que pour Lyon et c’est toute une tournée qui a été organisée autour. Mais pour une institution mettant en avant sa préoccupation écologique, que la seule compagnie classique de la saison vienne du bout du monde alors qu’il y a tant de troupes possibles entre la France, la Suisse ou l’Allemagne, reste plutôt ironique.

 

Nos dix coups de coeur

L’une des grosses affiches à Lyon sera… Flamenco. On ne présente plus Rocío Molina, reine du flamenco contemporain. Voilà quelques années qu’elle sillonne le monde avec les trois superbes volets de sa Trilogie pour guitares. Pour la première fois, ils seront réunis – un soir, une soirée différente – et c’est un événement. Un tarif a spécialement été créé pour ceux et celles voulant profiter de l’intégralité de cette Trilogie pour guitares, qu’on ne peut que recommander.

Incontournable de la danse contemporaine depuis 40 ans, la compagnie Angelin Preljocaj a ouvert sa saison avec un programme ciselé, mêlant une création et deux reprises emblématiques de son répertoire, dont Noces qui n’a rien perdu de sa puissance. Crystal Pite vient avec son comparse Jonathon Young pour Assembly Hall, créée l’année dernière. Même si on n’est pas sûr de tout y comprendre, on ne sort pas indemne de cette pièce de danse théâtre saisissante, qui reste en tête bien longtemps après le baisser de rideau. Autre grand nom : celui d’Alonzo King, que l’on n’avait pas vu depuis un certain temps en France. Sa compagnie Alonzo King LINES Ballet vient avec l’une de ses récentes créations, toujours fondée sur la technique académique portée par de magnifiques interprètes. Deux autres grandes troupes, françaises cette fois-ci, sont à ne pas manquer non plus. Le Ballet de Marseille présente ainsi une soirée mixte bien calibrée de danse contemporaine, allant de François Chaignaud à Lucinda Childs. Et le Ballet de Lorraine vient avec deux de ses tubes de la saison dernière : une pièce de Maud le Pladec (la chorégraphe des cérémonies des JO !), une autre Marco da Silva Ferreira (qui bénéficie d’un focus Cosmologie autour de son oeuvre).

Dans un registre plus intime, on ne manque pas Leïla Ka, la grande révélation de ces dernières années, qui présente sa première grande pièce, Maldonne, d’une grande sensibilité. Côté cirque, on est toujours séduit par le travail toujours débordant de sensibilité et de poésie du collectif lyonnais Petit Travers. La programmation circassienne est complétée très joliment par la forte présence en fin de saison du festival Utopistes. Enfin, dernier coup de cœur, le très beau focus Histoire(s) de la Danse autour de la danse baroque, avec en son centre le spectacle Rapides de Bruno Benne, qui mêle la danse baroque à la contemporaine.

 

Les incontournables

On a parlé de lui tout l’été : Dimitri Chamblas présente en début de saison sa nouvelle pièce Takemehome. Les avis ont été mitigés, chez DALP nous avons beaucoup aimé. À l’inverse de la récente pièce de Hofesh Shechter Theatre of Dreams, mais le chorégraphe israélien reste un grand incontournable de la scène contemporaine, à découvrir si ce n’est pas déjà fait. Tout comme le Ballet de l’Opéra de Lyon, qui entre Merce Cunningham et Christos Papadopoulos ne vient pas forcément avec un programme facile d’accès, mais reste une troupe d’excellence qui crée toujours quelque chose de particulier en scène. Grupo Corpo continue son mix efficace de danse contemporaine et rythme brésilien. Et François Chaignaud ne cesse d’étonner et d’interpeller, artiste à part et entier de la scène contemporaine, venant ici avec Aymeric Hainaux. Côté hip hop, le très attachant Amala Dianor présente sa récente pièce Dub ! autour de l’élan du collectif et le Golden Stage Tour, qui vient régulièrement, présente les meilleurs crews. Enfin pour le cirque, Machine de cirque reste toujours une valeur sûre.

 

Les découvertes

Les grosses troupes et noms incontournables ont donc la belle part de cette nouvelle saison. Ce qui n’empêche pas de nombreuses découvertes. On note ainsi une des Cosmologies dédiées à Dorothée Munyaneza, figure montante de la danse contemporaine dont on pourra ainsi découvrir en profondeur le travail. Et l’on suit Dalila Belaza, qui après avoir dansé pendant vingt ans pour sa sœur Nacera qu’on ne présente plus, trace sa propre route. Abou Lagraa n’est pour sa part absolument pas une découverte. Le Ballet de l’Opéra de Tunis l’est beaucoup plus pour le public français. La compagnie vient avec une récente création du chorégraphe, Carmen, où femmes et hommes sont sur un pied d’égalité. L’on guettera aussi le travail de Marlène Saldana & Jonathan Drillet qui promettent “une comédie musicale où les humains, transformés en chats, évoquent la fin du monde” (et non, ce n’est pas une reprise de Cats), ou celui de Cécile Loyer qui évoque les SDF dans sa pièce Villes de papier. Ainsi que de nombreuses “Premières parties”, temps réservé à des spectacles d’artistes émergents, présentés une heure avant une tête d’affiche.

Les découvertes sont aussi celles des interprètes. Pour découvrir la nouvelle génération, on ne manque pas le passage du NDT2, la troupe junior de l’excellent Nederlands Dans Theater. Ainsi, bien sûr, que le Jeune Ballet (classique et contemporain) du CNSMDL, qui clôture traditionnellement la saison de la Maison de la Danse.

 

Tarifs, informations complémentaires et billetteries sont à retrouver sur le site de la Maison de la Danse de Lyon.

 

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