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[Photos] Retour en images sur le programme William Forsythe / Johan Inger / My’Kal Stromile – Ballet de l’Opéra de Paris

Le Ballet de l’Opéra de Paris a ouvert sa saison le 1er octobre, avec un programme mixte composé de Rearray et Blake Works I de William Forsythe, Impasse de Johan Inger, et pour les premières représentations du Défilé du Ballet et de la création Word for Word de My’Kal Stromile. C’est lors de cette série que la Danseuse Étoile Laura Hecquet a fait ses Adieux à la scène, lors du Défilé du Ballet le 10 octobre.

Retour en images sur quelques distributions – Photos de Agathe Poupeney et Ann Ray :  

 

Après une chronique détaillée de la soirée, retour sur la deuxième distribution. 

Faire ses Adieux sur le Défilé n’est pas chose courante pour une Étoile. Entourée des élèves de l’École de Danse, des membres de la Junior compagnie, du corps de ballet, des solistes et des Étoiles, Laura Hecquet a pourtant tiré sa révérence à l’issue de ce rituel d’ouverture de saison. Face à la vive émotion de la danseuse, à sa façon d’embrasser chacun de ses pairs, ce qui aurait pu apparaître comme un pâle succédané s’est transformé en un moment précieux.

D’autant plus émouvant que dans la distribution du 10 octobre figurent sans doute une ou deux futures Étoiles… Peut-être plus. Espérons que l’avenir nous donnera raison. Roxane Stojanov a, en tous cas, relevé avec beaucoup de cran le défi de mettre ses pas dans ceux de son illustre aînée Sylvie Guillem dans Rearray de William Forsythe transformé en trio interprété par Takeru Coste et Loup Marcault-Derouard. Cette exigence irradiant le plateau fait plaisir à voir, même le public a semblé un peu désarçonné par la proposition. La reprise de Blake Works I a suscité plus d’enthousiasme. Pour cette représentation, les nouveaux interprètes s’emparent de la pièce pour certains avec beaucoup de vivacité (impossible de ne pas remarquer Shale Wagman). On note beaucoup de plaisir et d’application. Manque peut-être ce petit twist qui aurait provoqué une adhésion totale. Mention spéciale tout de même au trio Put that Away composé de Naïs Duboscq, Caroline Osmont et Enzo Saugar.

De Word for word faut-il rajouter autre chose que ce qui a déjà été écrit sur ce ballet capsule pour emprunter un terme issu de l’univers de la mode. Chanel oblige ! Vite vu et sans doute vite oublié avec des tutus couture mais qui lestent le mouvement. On gardera l’énergie de Jack Gasztowtt, excellent partenaire d’Hannah O’Neill. Quant à Impasse de Johan Inger, elle ne montre pas suffisamment de qualités pour basculer d’emblée dans les pièces marquantes (j’entends ici qu’on a envie de revoir à peine terminée) comme son Carmen par exemple. Scénographie ludique, chorégraphie mâtinée d’influences diverses quoiqu’un peu répétitive, bande son jouissive, j’ai passé un moment agréable mais sans être transportée. Le trio Marion Gautier de Charnacé (surtout), Yvon Demol et Julien Guillemard y met pourtant beaucoup d’allant et de conviction.

Claudine Colozzi – Représentation du 10 octobre 2024

 

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