[Prix de Lausanne 2025] Rencontre avec la candidate française Marie Ribaudo
Continuons notre focus sur les candidates et candidats français qui participent au Prix de Lausanne 2025. Après Charlie Keffert et Camille Couton, place à une élève plus jeune, Marie Ribaudo (107). Âgée de 15 ans, elle suit sa formation à l’école de danse Laurence Ehly à Annemasse, près de la frontière suisse. Elle nous raconte son parcours, ses envies de Londres, son travail pour cette semaine si particulière.

Marie Ribaudo (107), candidate au Prix de Lausanne 2025
Quel est votre parcours dans l’univers de la danse ?
Ma petite sœur voulait essayer la danse classique, je n’étais pas spécialement motivée pour ma part. Mais en allant au premier cours, je suis tombée amoureuse de la danse, j’ai tout de suite adoré ces mouvements, la musique. J’aime cette possibilité d’exprimer des émotions d’une façon impossible à faire dans la vraie vie. J’avais 7 ans. Vers 10 ans, des filles de mon école passaient des concours, je me suis greffée sur ce groupe. Après avoir passé mon premier concours, j’ai su que c’était cela que je voulais vraiment faire. Je n’ai pas eu l’envie de partir à ce moment-là dans une autre école, je voulais faire des concours et ce n’est pas possible à l’École de Danse de l’Opéra de Paris ou dans d’autres écoles professionnelles. Et puis je ne me sentais pas prête à partir trop tôt de chez moi. Aujourd’hui, je suis ma scolarité au CNED et je consacre mes après-midi et soirées à la danse. À l’approche du Prix de Lausanne, j’ai eu beaucoup de cours privés en plus, presque tous les jours pour bien travailler les variations.
Comment avez-vous eu envie de vous présenter au Prix de Lausanne ?
L’une de mes professeures de danse avait participé au Prix de Lausanne, quand elle avait 15 ans. Depuis deux ans, on l’a beaucoup regardé. Cela m’a tellement plu que je me suis décidée à envoyer ma vidéo.
Comment avez-vous choisi votre variation classique et comment l’avez-vous travaillée ?
J’ai pris la troisième Ombre de La Bayadère. Ma professeure m’a indiqué les variations qui m’iraient bien, et celle-ci était mon premier choix. J’aime la musique, le costume avec le voile que je trouve très beau. J’ai à peu près naturellement les bras souples et le haut du corps. On a beaucoup travaillé la stabilité des muscles dans le sol pour être solide, la force du pied.
Et pour la variation contemporaine ?
J’ai pris 1st Flash solo 2 de Jorma Elo, c’était celle qui me parlait le plus avec la musique. Elle donne un gros contraste avec la variation classique, je peux ainsi montrer deux facettes artistiques. Dans mon école de danse, nous n’avons pas des cours de danse contemporaine, mais on a toutes les semaines un cours de néo-classique. Cette variation est pas mal axée là-dessus, cela m’a donc bien aidé. On a beaucoup travaillé sur le fait de faire des mouvements grands, sans délaisser la musique qui va très vite.
Comment se passent ces premiers jours au Prix de Lausanne ? (ndlr : l’interview a eu lieu mardi soir).
Génialement bien ! Tous les cours se sont bien passés, les coachings aussi, les professeurs sont incroyables. Il y a une super ambiance, j’ai pu voir plein de gens que j’avais rencontrés lors de stages. Les cours d’Élisabeth Platel se sont super bien passés, c’était très intéressant de travailler bien précisément la technique française, dans mon école on fait un peu de tout. Il y a du challenge dans ce cours, surtout avec les pointes. J’ai aussi beaucoup aimé les cours de danse contemporaine de Sarawanee Tanatanit, j’arrivais bien à trouver les mouvements et cela ressemblait à ce que je fais en cours de néo-classique dans mon école.
On arrive à profiter de ces cours de danse malgré la pression ?
Profiter du cours, c’est un peu le but ! Mais c’est parfois dur : c’est en live, il y a le jury, il faut retenir les exercices et les faire bien. C’est parfois compliqué. Mais quand ça se passe bien, c’est quand on prend du plaisir.

Marie Ribaudo (107), candidate au Prix de Lausanne 2025
Comment se sont déroulées les séances de coaching ?
Monique Loudières m’a donné des petites corrections musculaires, sur le poids du corps pour être le plus à l’aise. Makaila Wallace, la répétitrice de la variation contemporaine, était plus dans des précisions de pas et de bras. J’ai profité de ces coachings pour découvrir la scène. Elle n’est pas trop grande, elle a une belle lumière et une espèce d’ambiance que j’aime beaucoup.
Quels sont vos objectifs au Prix de Lausanne ?
Réussir à continuer ce que j’ai fait ces trois premiers jours : profiter à fond de chaque cours, même si c’est très intense physiquement. Et prendre tout ce que je peux de cette expérience, qui est quelque chose d’unique. Ce n’est pas forcément d’aller en finale, il y a beaucoup de personnes très fortes et on ne peut pas vraiment savoir qui y sera. Et puis être vue par plusieurs directrices et directrices d’école, c’est très intéressant, d’avoir des propositions éventuellement. Je suis déjà dans le programme international de la Royal ballet School, qui m’invite à venir prendre une semaine de cours de temps en temps. J’espère décrocher une place à temps plein pour l’année prochaine. Pour la suite, le Royal Ballet me fait très envie, Marianela Núñez m’inspire énormément ! Et je rêve un jour de danser Kitri.
Duding
Je suis allée voir à 5 ans avec ma maman le prix de Lausanne et c’ est comme cela que m’ a passion de la danse m’ est venue. Danse classique, moderne jazz, chorégraphie, danse orientale.
Je me rappelle avoir vu la troupe de Maurice Béjard.
Ma professeur Elisabeth Danailov, Janique Bayriswil, Catherine. Mes amies je remercie. Vive la danse.