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Agenda Danse – Avril 2025

Avril est toujours un mois riche pour la danse. Beaucoup de Ballets sont de spectacles, entre des reprises attendues et des créations, les festival de printemps jouent les prolongations, des compagnies internationales partent en tournée, une comédie musicale iconique et du cirque québécois se glissent entre tout ça… Notre sélection d’une bonne vingtaine de spectacles à voir en avril, un peu partout en France. 

 

Coppélia de Jean-Guillaume Bart – Ballet du Capitole

Du 18 au 25 avril au Théâtre du Capitole – Toulouse (31)

C’est l’une des grosses créations les plus attendues de la saison, pour ne pas dire la plus attendue. Plus de dix ans après La Source à l’Opéra de Paris, Jean-Guillaume Bart se voit enfin de nouveau proposer un projet d’envergure par une compagnie française. Beate Vollack, la directrice du Ballet du Capitole, lui a effet proposé de monter une nouvelle Coppélia. Amoureux tout autant que grand connaisseur de la grammaire académique, Jean-Guillaume Bart montera une version dans l’esprit de la tradition du grand ballet français d’Arthur Saint-Léon, le tout entouré d’une production soignée. Et porté par la belle troupe de Toulouse, qui voit là un défi à la hauteur de ses talents. Un projet vraiment séduisant.

 

Angelin Preljocaj – Ballet Preljocaj

Du 10 avril au 3 mai au Théâtre de la Ville – Paris (75) – Création – Répertoire – Danse contemporaine

C’est une riche soirée que propose Angelin Preljocaj, entre répertoire et création. Helikopter, montée en 2001, peut à première vue ne pas être facile d’accès, pièce abstraite sur la musique de Stockhausen mêlant un quatuor à cordes et le bruit de quatre hélicoptères. Il faut pourtant se laisser porter par cette danse virtuose et exigence qui, oui, trace une musicalité à part et sur le fil durant toute cette œuvre étrange et hypnotique. Puis place à une création, Licht. Que le chorégraphe veut faire entrer en résonance indirecte avec Helikopter. Une pièce qui sera “très solaire, lumineuse, comme si l’on sortait d’une chape de nuages orageux. Une sorte de métaphore de notre époque, qui nous parle de relations humaines”.

 

Last Work de Ohad Naharin – Ballet de l’Opéra de Lyon

Du 12 au 17 avril à l’Opéra – Lyon (69) – Entrée au répertoire – Danse contemporaine

Le Ballet de l’Opéra de Lyon se frotte au génial Ohad Naharin et on s’en réjouit ! La troupe d’excellence contemporaine fait ainsi entrer à son répertoire la pièce Last Work, que le chorégraphe a monté en 2015, dans ses dernières années à la tête de la Batsheva. Superbe pièce de groupe, qui laisse aussi toute sa place aux singularités des interprètes, elle est l’une des pièces marquantes de Ohad Naharin, belle démonstration de la technique Gala qu’il a inventée. Une rencontre qui s’annonce prometteuse.

 

Quatre Tendances – Ballet de l’Opéra de Bordeaux

Du 8 au 16 avril au Grand-Théâtre – Bordeaux (33) – Création – Répertoire – Danse classique – Danse contemporaine

Le Ballet de l’Opéra de Bordeaux a l’habitude bien ancrée maintenant de proposer au printemps une soirée mixte néo-classique/contemporaine, avec souvent des chorégraphes qu’on ne voit pas ailleurs, ou peu, en France. C’est de nouveau le cas cette saison, avec pour ces Quatre tendances 2025 deux créations. L’une sera de Xenia Wiest, chorégraphe talentueuse travaillant beaucoup en Allemagne, qui avait remporté le Prix du Concours de jeunes chorégraphes de Ballets en 2016. L’autre sera signée d’Ana Isabel Casquilho, qui a gagné l’édition 2024. Le tout est entouré de deux belles reprises : Obsidian Tear de Wayne McGregor et Sleight of Hand de Sol León & Paul Lightfoot.

Lire la chronique du spectacle… 

Lire notre interview de Xenia Wiest sur sa création Beauties and Beasts… 

 

Beauties and Beasts de Xenia Wiest – Ballet de l’Opéra de Bordeaux

 

Carmen de Julien Lestel – Ballet Julien Lestel

Du 9 au 20 avril au Théâtre Libre – Paris (75)

Le 25 avril au Théâtre l’Empire – Ajaccio (20)

Création – Danse contemporaine

Cela fait presque 20 ans que Julien Lestel construit son répertoire avec sa propre troupe, réinvestissant les mythes d’hier à sa façon. Pour sa récente création, il s’empare de Carmen. Dans une veine contemporaine teintée de colorations plus urbaines, son adaptation entre en résonance avec la prise de conscience actuelle de la place de la femme dans notre société et la lourde question des féminicides. Don José, Micaëla et Escamillo ne sont plus des seconds rôles et voient leur dramaturgie s’épaissir. En écho à la danse, la musique mêle la célébrissime partition de Bizet et la création musicale de Iván Julliard, chacune devenant le révélateur de l’autre.

 

Soirée Sharon Eyal / Mats Ek – Ballet de l’Opéra de Paris

Du 25 mars au 18 avril 2025 au Palais Garnier – Paris (75) – Recréation – Répertoire – Danse contemporaine

Faire revenir Appartement de Mats Ek est un choix du cœur de José Martinez, lui qui l’a tellement dansé. De fait, cette pièce n’a pas été donnée depuis 2012, et elle manque ! Sa puissance, sa force dramatique, son absurdité en font une œuvre essentielle du chorégraphe et du répertoire contemporain de la compagnie parisienne. Voilà une belle idée qu’une nouvelle génération d’interprètes puisse s’en saisir, tout comme un nouveau public de la découvrir. Le Fleshquartet se reconstituera pour l’occasion, pour jouer en live cette musique si prenante. Et Ludmila Pagliero fera ses Adieux à la compagnie le 17 avril. Sharon Eyal propose pour sa part une re-création, Vers la Mort, avec les danseurs et danseuses habituées du répertoire contemporain de la compagnie.

Lire le focus sur les distributions…

 

Appartement de Mats Ek – Ballet de l’Opéra de Paris – Valentine Colasante, Hannah O’Neill et Ludmila Pagliero

 

Entre-temps de Philippe Decouflé

Du 15 au 17 avril à la Scène Nationale Carré-Colonnes – Saint-Médard-en-Jalles (33) – Création – Danse contemporaine

Pour sa nouvelle pièce, Philippe Decouflé s’attaque… au Temps. Une longue pièce de presque deux heures, mêlant une dizaine d’artistes à des interprètes amateurs. « On sait combien les humains aiment le mesurer, le scander avec des horloges, des métronomes, dans l’espoir de se mettre d’accord à son sujet… Pourtant, sans cesse il diffère de l’un à l’autre – les temps de chacun.e coexistant, se croisant, s’entrecroisant. Il s’agit à travers cette trame de magnifier la beauté d’artistes de tous âges« .

 

Assembly Hall de Crystal Pite et Jonathon Young – Compagnie Kidd Pivot

Du 10 au 12 avril à la Maison de la Danse – Lyon (69)

Du 16 au 17 avril à la MC2 – Grenoble (38)

Danse contemporaine – Danse théâtre

La chorégraphe canadienne Crystal Pite en binôme avec l’auteur et metteur en scène Jonathon Young signe une troisième création baptisée Assembly Hall, en référence au lieu où se déroule cette nouvelle histoire. Comme ils en ont fait précédemment la démonstration avec la compagnie Kidd Pivot, tous deux proposent une pièce où se mêlent théâtre et danse avec un brio étourdissant. Servie par huit interprètes incroyables, bluffants de précision et de charisme, Assembly Hall nous convie à une expérience hypnotisante et débridée qui brouille les frontières entre reconstitution historique et réalité fictionnelle, normalité et folie. Évoquant par moments le burlesque des Monty Python et la force tragique de Pina Bausch, cette pièce à l’esthétique ultra travaillée fascine autant qu’elle intrigue.

Lire notre chronique du spectacle… 

 

Assembly Hall de Crystal Pite et Jonathon Young – Compagnie Kidd Pivot

 

Gypsy

Du 16 au 19 avril à la Philharmonie – Paris (75)

Les 30 avril, 2 et 3 mai au Grand Théâtre – Luxembourg

Première française Comédie musicale

Après Company, continuons de découvrir le formidable répertoire de Stephen Sondheim avec la comédie musicale Gypsy, un grand classique de Broadway au même titre que West Side Story… et qui n’avait encore jamais été entendu en France. Il était temps que l’erreur soit réparée, portée ici par la mise en scène de Laurent Pelly, et avec au casting la star du lyrique Natalie Dessay. Créée en 1959, l’œuvre s’inspire de la vie de l’artiste burlesque Gypsy Lee Rose, une stripteaseuse devenue célèbre durant les années 1930. Et raconte le destin d’une mère dévorée par son désir de gloire, allant jusqu’à pousser ses deux filles sur le devant de la scène.

 

La Belle au bois dormant de Rudolf Noureev d’après Marius Petipa – Ballet de l’Opéra de Paris

Du 8 mars au 23 avril à l’Opéra Bastille – Paris – Danse classique – Ballet – Répertoire

Les productions de Rudolf Noureev, quand on ne les a pas vues depuis longtemps, on appréhende un peu leur retour. Après plus de dix ans d’absence, comment a vieilli cette Belle au bois dormant ? C’est en tout cas un réveil bienvenu : il est difficilement pensable qu’une compagnie de ballet se passe de La Belle au bois dormant pendant autant de temps. Une nouvelle génération d’Aurore est de plus prête à relever le défi de ce rôle emblématique, que ce soit aussi bien pour les jeunes talents comme Bleuenn Battistoni que pour de plus anciennes Étoiles comme Dorothée Gilbert, qui y fera sa prise de rôle deux ans avant son départ. Une belle série en prévision.

Lire la chronique du spectacle… 

Voir le point sur les distributions…

 

La Belle au bois dormant de Rudolf Noureev d’après Marius Petipa – Ballet de l’Opéra de Paris – Thomas Docquir et Inès McIntosh

 

Ballet de Marseille

Du 15 au 18 avril à la Maison de la Danse – Lyon (69) – Danse contemporaine – Répertoire

Le Ballet de Marseille aime proposer des soirées mixtes, allant chercher dans tous les coins de leur répertoire. À l’image de ce programme concocté pour la Maison de la Danse. Qui mêle trois extraits de pièces de (La)Horde, le collectif qui dirige la compagnie, mais aussi le très beau duo Les Indomptés de Claude Brumachon, des oeuvres de Peeping Tom et Lucinda Childs ou l’étonnant Grime Ballet (Danser Parce Qu’on Ne Peut Pas Parler Aux Animaux) de Cecilia Bengolea & François Chaignaud. Une soirée où le Ballet de Marseille montre toute sa diversité.

 

Pub Royal – Les 7 Doigts de la Main

Les 9 et 10 avril à la Halle Tony Garnier – Lyon (69)

Le 12 avril au Zénith de Lille (59)

Le 15 avril à l’Arena de Genève (Suisse)

Le 16 avril au Zénith de Strasbourg (67)

Le 17 avril au Forest National – Bruxelles (Belgique)

Les 18 et 19 avril au Dôme Palais des Sports – Paris (75)

Cela fait bientôt 15 ans que l’on vous parle avec enthousiasme, sur DALP, de la compagnie de cirque québécoise Les 7 Doigts de la Main. Devenue un mastodonte du spectacle vivant depuis, elle en garde toujours quelque chose de profondément sincère dans ses spectacles, d’artisanal, une façon douce-amère de parler de notre monde. Avec toujours les meilleurs circassiens et circassiennes d’une virtuosité à couper le souffle. Leur dernière création Pub Royal est un vrai condensé de Québec, une comédie musicale sur les chansons des Cowboys Fringants. « Bienvenue chez nous ! Bienvenue dans le bar le plus disjoncté du Québec« .

 

Pub Royal – Les 7 Doigts de la Main

 

Dance Masters – Compagnie Illicite

Le 19 avril au Théâtre Quintaou – Anglet (84) – Danse contemporaine – Danse classique – Répertoire

Après Le Lac des cygnes cet hiver, la compagnie Illicite propose un programme mixte autour de trois signatures : deux grands maîtres et deux chorégraphes d’aujourd’hui. Passé par l’école Rudra, le directeur de la troupe Fábio Lopez garde un lien fort avec Maurice Béjart. Sa troupe reprend ainsi Parsifal, extrait de La mort subite. Puis place au superbe Larmes blanches d’Angelin Preljocaj, toujours aussi actuel 40 ans après sa création. Implantée dans le Sud-Ouest, Christine Hassid propose sa relecture du Spectre de la Rose. Enfin Fábio Lopez monte sa nouvelle création, Kaddish, un hommage à Maurice Ravel.

Alice de Po-Cheng Tsai – Compagnie B.Dance

Du 10 au 17 avril au Théâtre 13e Art – Paris (75) – Danse classique – Danse contemporaine 

Chorégraphiée par Po-Cheng Tsai, à la tête de la compagnie Compagnie B.Dance depuis 2014, Alice affiche un style qui mélange danse contemporaine et arts martiaux. Un ballet à grand spectacle, sur une bande-sonore électro-acoustique efficace concoctée par le compositeur fidèle de la troupe Rockid Lee. Et qui séduit par sa profusion d’effets visuels, même si l’on peine à retrouver la trame de Alice au pays des merveilles

Lire la chronique du spectacle vu il y a deux ans…

 

Soirée Ratmansky / Balanchine / Goecke – Ballets de Monte-Carlo

Du 23 au 27 avril 2025 au Grimaldi Forum – Monaco – (98) – Création – Répertoire – Danse classique – Ballet

Voilà une soirée classique très excitante pour les Ballets de Monte-Carlo, dans la ligne d’un certain retour à la technique académique dans son répertoire. Alexeï Ratmansky, maître de la danse classique de ce début de XXIe siècle, fait enfin son entrée dans la troupe, cette première collaboration est très attendue. Sa pièce Wartime Elegy, créée pour le Pacific Northwest Ballet en 2022, évoque la guerre et la dévastation que traverse actuellement le peuple ukrainien. La troupe reprend ensuite Les Quatre Tempéraments de George Balanchine, chef-d’œuvre du chorégraphe américain que les Ballets de Monte-Carlo recommencent à danser avec talent. Enfin Marco Goecke – rejeté de pas mal de compagnies pour avoir jeté des excréments à la figure d’une journaliste en 2023 – propose une création, La Nuit Transfigurée.

 

Ballet de Flandre

Du 24 au 26 avril à La Villette – Paris (75) – Création – Répertoire – Danse contemporaine

Le Ballet de Flandre est un habitué des scènes parisiennes. Pour cette tournée 2025, cette compagnie d’excellence contemporaine (ce qui l’a malheureusement fait délaissé son répertoire classique, mais c’est une autre histoire) vient avec un programme autour de cinq pièces.  Jan Martens présente ainsi On Speed et sa nouvelle création Graciela Quintet. En écho, Fase : Piano Phase et Clapping Music d’une autre grande chorégraphe belge : Anne Teresa de Keersmaeker. Pour un contrepoint historique, place à Trisha Brown et sa post-modern dance, portée ici avec Twelve Ton Rose (1996). Une proposition d’une grande richesse.

 

Dialogues II – Saison TranscenDanses

Du 24 au 27 avril au Théâtre des Champs-Élysées – Paris (75) – Première française – Danse contemporaine

Quel magnifique programme pour clôturer la saison TranscenDanses ! Dialogues II mêle ainsi les grands chorégraphes de notre époque avec de belles compagnies. Mats Ek propose ainsi, pour la première fois en France, le duo A Cup of Coffee créé il y a quelques mois au Ballet de Suède, avec les immenses Ana Laguna et Yvan Auzely. Place aussi à A Sort of…, créé en 1997, avec Clotilde Tran, demi-soliste au Ballet de Berlin, et Johnny McMillan, danseur de la compagnie Sharon Eyal. Qui danse aussi Inspired by into the Hairy ce cette même Sharon Eyal. Autre incontournable : Akram Khan, avec son duo Mud of Sorrow en première française. Enfin Samantha Lynch présentera Couch avec des artistes du Ballet National de Norvège. Une soirée de haute volée.

 

Spectacle de l’École de Danse de l’Opéra de Paris

Du 24 au 29 avril au Palais Garnier – Paris (75) – Danse classique – Répertoire – Jeune talent – École de danse

Le programme 2025 de l’École de Danse, concocté par sa directrice Élisabeth Platel, s’articule autour de trois œuvres, bien différentes. Place d’abord à la danse académique avec un extrait de Napoli d’Auguste Bournonville (le pas de six et la tarentelle). Puis c’est le retour de Sept danses grecques de Maurice Béjart, une pièce régulièrement reprise par les élèves. C’est enfin une entrée au répertoire intéressante, celle de Continuo d’Antony Tudor, chorégraphe britannique complètement absent du répertoire de la compagnie désormais. La pièce a été créée en 1971 pour d’autres étudiant-e-s, celles et ceux de la Juilliard School. Une belle aventure pour les grandes élèves de l’École de Nanterre.

 

 

Événements passés 

CND x Palais de Tokyo

Du 3 au 13 avril au Palais de Tokyo – Paris (75) –

Quand le Centre National de la Danse et le Palais de Tokyo s’associent, cela ne peut donner qu’une programmation éclectique et intrigante. Pendant une dizaine de jours, une programmation, mêlant danse, conférences et performances. Avec en thématique : la joie collective, au cœur des expositions du moment au Palais de Tokyo. On y retrouve ainsi Habib Ben Tenfous, Ivana Müller et Raphaël Barontini, mais aussi une conférence « Danse collective et subversion : une plongée rétrospective dans le XXè siècle ».

 

La Biennale de la Danse du Val-de-Marne

Du 10 mars au 11 avril à Vitry-sur-Seine (94) et alentour – Festival – Création – Danse contemporaine – Performance

Éclectique, riche, surprenante : la Biennale de la Danse du Val-de-Marne de la Briqueterie est tous les deux ans le rendez-vous séduisant de la danse contemporaine. La programmation de cette édition 2025 est placée sous le signe de « les imaginaires de la nuit ». Cela donne dès l’ouverture Fabrice Lambert qui sonde les fonds marins, Tatiana Julien qui questionne l’action collective ou Gaëlle Bourges qui revisite au féminin L’Histoire du Soldat. Aina Alegre, Alain Platel, François Chaignaud qui imagine le Boléro ou Dalila Belaza. C’est ainsi un mois de spectacle dans tout le sud francilien à des prix vraiment abordables (une vingtaine d’euros maximum), l’occasion idéale pour découvrir d’autres univers.

Lire la chronique de Fugaces de Aina Alegre… 

 

École ouverte – CNSMDP

Les 10 et 11 (spectacle) et 12 (portes ouvertes et spectacles) avril dans les locaux du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris – Paris (75) – Danse classique – Danse contemporaine – École de danse – Jeune talent

C’est le temps fort des classes de danse classique et contemporaine du CNSMDP. Pendant trois jours, les studios ouvrent leurs portes aux parents et familles, mais aussi à tous les amateurs et amatrices de danse, pour partager le quotidien au travail de ces apprentis danseurs et danseuses. La journée du samedi est réservée aux cours de danse, montrés dans différentes salles du Conservatoire. Le soir, place au spectacle avec quatre pièces, mettant en valeur un maximum d’élèves.

 

Séquence Danse Paris

Du 19 mars au 13 avril au 104 – Paris (75) – Festival – Création – Danse contemporaine – Performance

Séquence Danse Paris, l’habituel rendez-vous du début du printemps au 104, revient pour un mois de focus sur la danse et douze propositions. Pour cette fin de festival, on retrouve la désormais incontournable Leïla Ka pour Maldonne, qui continue de rencontrer un joli succès. Ou l’un des toujours grands noms de la scène contemporaine, Alain Platel, avec son Out of Context – for Pina. On ne manque pas non plus le plateau partagé avec deux solos de Carmel Loanga et Anne Nguyen, qui réactivent la mémoire des migrations. De belles affiches et de petits prix pour ce festival que l’on aime beaucoup.

Lire la chronique de Maldonne de Leïla Ka… 

 

Ballet du Grand Théâtre de Genève

Du 10 au 13 avril au Théâtre du Châtelet – Paris (75) – Danse contemporaine

Le Ballet du Grand Théâtre de Genève continue sa tournée parisienne avec un triple bill efficace, jouant la carte des scénographies très travaillées et impressionnantes, notamment par leurs jeux de lumière. Le programme reprend ainsi le déroulé d’une soirée présentée la saison dernière à Genève, qui mêle Strong de l’incontournable Sharon Eyal et le percutant Busk de Aszure Barton, deux pièces brillantes et virtuoses allant comme un gant à la compagnie. Sidi Larbi Cherkaoui y a rajouté son Boléo, monté il y a une quinzaine d’années à l’Opéra de Paris avec Damien Jalet.

Lire notre chronique de Strong de Sharon Eyal et Busk de Aszure Barton…

 

L’Oiseau-Lignes de Chloé Moglia

Du 5 au 13 avril au Théâtre du Rond-Point – Paris (75) – Cirque – Danse contemporaine

Chloé Moglia fait partie de ces artistes que l’on aime suivre au fil de ses spectacles, toujours personnels, originaux, empreints de poésie. L’Oiseau-Lignes a été montée en 2019, sorte de poème sonore et graphique à quatre mains entre la circassienne qui joue sur l’art de la suspension et la musicienne Marielle Chatain. Ensemble, à corps et à craie, elles créent un nouvel espace où l’on se met à douter des évidentes oppositions entre le lourd et le léger, la surface et le trait, le haut et le bas.

 

Grupo Corpo

Du 2 au 4 avril à la MC2 – Grenoble (38) – Danse contemporaine – Danse brésilienne – Répertoire

Alors qu’elle va bientôt fêter ses 50 ans, la compagnie brésilienne Grupo Corpo, qui mêle sur des bases académiques la danse contemporaine à la danse brésilienne, propose une belle tournée en France, autour de deux pièces de son fondateur Rodrigo Pederneiras : 21 (1992) et Gira (2017). La première est une explosion de couleurs, pièce signature du chorégraphe. La deuxième s’inspire des rituels de l’Umbanda, religion afro-brésilienne, avec une danse tribale, entre tradition et modernité.

 

On achève bien les chevaux – Ballet du Rhin et La compagnie des petits Champs

Du 1er au 5 avril au Théâtre de la Ville Sarah Bernhardt – Paris (75) – Théâtre – Danse contemporaine

Après une création  il y a maintenant bientôt deux ans, ce joli projet mené conjointement par la compagnie des Petits Champs de Clément Hervieu-Léger le Ballet de l’Opéra du Rhin mené par Bruno Bouché continue son chemin. Basée sur le célèbre roman d’Horace McCoy paru en 1935, cette adaptation met un coup de projecteur sur les tristement célèbres marathons de danse qui ont sévi aux États-Unis dans les années 1920-1930. Allant bien au-delà de la documentation d’un phénomène historique, la pièce, qui mêle théâtre et danse, questionne la précarité des artistes, quelles que soient les époques.

Lire la chronique du spectacle vu à sa création en 2023…

 
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