François Alu : « Je suis en quête d’une vie artistique intéressante, pas d’un titre »
François Alu n’est pas que Premier danseur à l’Opéra de Paris. Il participe aussi au groupe 3e Étage, fondé par Samuel Murez. C’est avec cette petite troupe que le danseur a monté son propre spectacle, présenté le dimanche 15 février au Palais d’Auron de Bourges. François Alu revient sur la genèse de ce projet, le programme, son travail à l’Opéra et le rôle de Siegfried qu’il dansera en avril.
Qu’est-ce que l’on verra sur scène dans ce spectacle François Alu et les danseurs de l’Opéra de Paris ?
On y verra trois types de danse : la danse classique, la danse contemporaine et le hip hop. Ce sont trois façons de danser que j’apprécie énormément, et que je commence à bien connaître. Je ne voulais surtout pas que le public voie ce spectacle comme un gala traditionnel. Sur la forme, ça l’est, avec des extraits de pièces. Mais j’ai surtout envie que les gens viennent voir un spectacle de A à Z et qu’ils en ressortent éblouis. Ce n’est pas seulement voir de beaux tutus et des danseuses sur pointes. Je veux qu’ils ressortent avec un sentiment plus profond, qu’ils soient touchés.
Pourquoi mélanger ces genres ?
J’ai choisi ces trois types de danses parce qu’elles se nourrissent les unes les autres. La société a tendance à classifier un peu la danse : le hip hop reste pour les jeunes dans la rue avec du rap, le classique est réservé à un milieu mondain. Je veux montrer que ces clichés sont complètement faux. Au-delà de ça, en tant que danseur classique, je m’inspire beaucoup des côtés atypiques du hip hop, avec des accélérés, des ralentis. J’essaye d’en insérer dans ma danse classique. La danse contemporaine m’apporte toutes les notions de texture dans les mouvements – un geste plus ou moins gras, un peu plus sec et vif. Il y a un réel échange entre toutes ces danses. Je trouve ça important qu’on en parle et qu’on l’exprime. J’avais envie de partager cette idée avec le public.
Pour la danse classique, plusieurs extraits de ballets seront présentés. En quoi votre spectacle diffère-t-il d’un gala plus traditionnel ?
J’ai voulu revisiter le classique. Pour moi, c’est important de ne plus danser les ballets comme hier, il faut renouveler la tradition. J’ai l’impression d’avoir cette mission en tant qu’artiste.
Nous allons prendre des versions existantes et les adapter en fonction des interprètes. C’est ce que j’essaye de faire en tant que danseur. Nous regardons la version officielle, ensuite nous la modifions ensemble. J’essaye de chorégraphier des choses qui vont à l’interprète, lui ou elle me propose quelque chose aussi. Je fais en sorte que l’artiste soit bien dans son rôle. J’ai aussi une exigence envers la gestuelle, j’essaye d’exacerber le côté atypique des personnages. Par exemple pour Basilio, je voudrais montrer le côté espagnol, dragueur et fougueux.
Ce sera le même travail pour la danse contemporaine ?
Pour le contemporain, comme les chorégraphes sont vivants, je ne me permettrai pas de changer quelque chose sans leur accord. Et quand ce sont des pièces de Samuel Murez, il y en aura deux dans le spectacle, tout est si bien construit qu’il n’y a rien à changer. Ou alors Samuel Murez les voit avant moi ! J’apprécie énormément son travail, il crée des pièces toutes plus originales les unes que les autres, avec beaucoup de goût, d’humour et de subtilité. Dans ses chorégraphies, il y a toujours une histoire qui n’est jamais complètement explicite, avec un vocabulaire de danse très élaborée.
Il y aura aussi une pièce de Benjamin Millepied. Je voulais que le public de Bourges, qui ne peut pas forcément monter sur Paris, voit ce que fait le nouveau Directeur de la Danse. Hugo Vigliotti interprétera également Le Rire de la lyre de José Montalvo. Je l’ai vu au Concours de promotion il y a deux ans avec cet extrait, j’ai eu un vrai coup de cœur, je l’ai trouvé extraordinaire. Il a refait vivre la variation à sa manière, avec toute ses facettes. Il y a enfin une création personnelle.
Quel est votre rapport à la danse contemporaine ? Vous n’en dansez pas forcément beaucoup, personnellement, à l’Opéra de Paris.
Au début, je n’aimais pas du tout la danse contemporaine, peut-être parce que l’on m’a beaucoup servi de mauvaises choses étant plus jeune. Je ne comprenais même pas pourquoi on faisait ça. C’est en voyant des pièces comme Appartement de Mats Ek ou des ballets de Jiří Kylián que j’ai changé d’avis.
Je ne trouve aucun intérêt à des pièces qui montrent des images choquantes, des gens nus qui se roulent par terre, juste pour choquer. Le but est d’interpeller le public, aussi de le faire réfléchir, pas seulement de le brutaliser.
Comment sera représenté le hip hop dans ce spectacle ?
Mon cousin Nicolas Sannier est danseur hip hop et contemporain. Il présentera une carte blanche, j’aurai la surprise de voir ce qu’il propose sur scène. Toutes ses pièces sont intéressantes, je lui fais entièrement confiance. Je sais qu’il fera quelque chose de raffiné et d’intelligent. Il a une gestuelle qui lui est vraiment propre, il est très créatif. Je pense qu’il va tous nous éblouir et j’ai vraiment hâte de voir ce qu’il va proposer.
Quels seront les artistes présents ?
Il y aura Takeru Costes, Hugo Vigliotti, Léonore Baulac, Lydie Vareilhes, Sophie Mayoux, Mélissa Patriarche et Nicolas Sannier. Je serai aussi sur scène, je danserai Don Quichotte au début, La Bayadère, une pièce de Samuel Murez et ma création.
Pouvez-vous nous en dire plus sur votre création, un duo qui s’appelle La Sylphide ?
Dans l’esprit, c’est une relecture de La Sylphide, la Sylphide 2.0 en 2015, ce qu’elle pourrait être aujourd’hui. Au début, j’avais juste envie de créer un pas de deux avec Léonore Baulac. Au fur et à mesure, je me suis rendu compte que j’avais envie de faire quelque chose avec une gestuelle assez contrainte, contemporaine. Pour une première chorégraphie, j’essaye de m’inscrire le plus possible dans mon temps.
Je trouve que, raconter une histoire comme on peut le faire dans certains ballets classiques avec de la pantomime, c’est assez ridicule aujourd’hui. Il est plus intéressant de suggérer des choses au public et que chacun y voie ce qu’il veut. Pour moi, c’est l’histoire de quelqu’un qui souffre, qui va aller jusqu’à se tuer. Il y a cette fille, qui peut représenter une deuxième chance, de la lumière, de l’amour. Mais chacun se crée sa propre histoire.
Qu’est-ce que la chorégraphie vous apporte ?
Je voulais vraiment comprendre ce que c’est que d’avoir des interprètes face à soi. Aujourd’hui, quand je suis face à un chorégraphe en répétition, je ne me comporte plus de la même manière. Il y a des choses auxquelles je suis plus attentif.
Pourquoi cette envie de monter votre propre spectacle ?
À l’Opéra, j’ai rencontré des gens incroyables, des techniciens aux chorégraphes. Je me suis créé ma propre identité artistique et j’avais vraiment envie de l’exprimer.
Au sein de l’Opéra, je n’ai pas toujours eu la chance d’exprimer ce que je voulais, ou pas dans les meilleures conditions possibles. Lors des répétitions d’un ballet, on me disait d’appliquer telle version, tel pas et pas tel pas. Je suis avant tout un interprète, pas un exécutant. J’ai toujours fait ce qui me semblait être le plus juste. En scène, la performance est signée par moi, pas par la personne qui m’a fait travailler. Le public paye sa place très cher, j’estime que j’ai la responsabilité de faire le meilleur spectacle possible.
Il y a eu parfois certaines tensions. Je me suis donc dit qu’au lieu de me battre et de gaspiller mon énergie de façon négative, il était plus intelligent d’essayer de monter un spectacle, de comprendre comment ça s’articule.
Qu’est-ce que passer de l’autre côté vous a apporté ?
Je suis très jeune, je trouvais vraiment intéressant de passer de l’autre côté, m’enrichir ainsi en tant qu’interprète. Comment fait-on pour choisir ses danseurs, sur quoi on se base, comment fait-on pour créer une distribution, comment ça se passe s’il y a une blessure, qui finance, comment marche un contrat, quelles sont les assurances… Je voulais vraiment apprendre comment monter un spectacle à partir de zéro.
Comment a début votre collaboration avec 3e Étage et Samuel Murez ?
Je suis rentré à l’Opéra en 2010. Un jour, Samuel Murez est venu me voir, me demandant si j’étais intéressé pour travailler avec lui, pour des galas. On a commencé à travailler ensemble, j’aimais beaucoup ce qu’il faisait. Il m’a énormément apporté en tant qu’interprète. Il a mis le doigt sur des choses que je ne voyais pas forcément, tous les détails de la danse, toutes les nuances. Il m’a beaucoup parlé de Nicolas Le Riche, de la façon dont ses mains vivent, la façon dont il dit les mouvements. Quand je suis arrivé, comme beaucoup de jeunes, la nuance m’était complètement inconnue. J’ai vu la danse différemment, avec plus de complexité. Et je suis sûr qu’il me reste encore plein de choses à apprendre.
J’ai une relation particulière avec Samuel Murez. Il s’adapte à qui il a en face. Quand je lui propose des choses qui vont dans tous les sens, il arrive à les structurer dans la chorégraphie. J’arrive à la fois à trouver ma place et à me déchaîner avec tous ces grands sauts. J’adore le challenge.
En voyant un spectacle de 3e Étage, j’ai toujours l’impression de voir des artistes très libéré-e-s. À quoi cela est dû ?
Dans le groupe 3e Étage, il y a une vraie cohésion et c’est en grande partie grâce à Samuel Murez. Il exploite vraiment les individualités de chacun, il ne traite pas les gens comme des numéros. Nous ne sommes pas non plus 150 dans son groupe, mais il est très ouvert d’esprit à ce que proposent ses artistes, tout en restant très rigoureux. Humainement, il traite les gens très différemment. Ainsi au sein du groupe, les gens ne se renferment pas, ils s’ouvrent entre eux. C’est ça qui crée une cohésion entre tous les danseur-se-s. On rigole ensemble, il n’y a pas de barrière entre le maitre et les exécutants qui se taisent. C’est quelque chose d’assez ouvert et libre, mais rigoureux.
Et ce n’est pas forcément le cas à l’Opéra de Paris ? Cela est dû à la troupe même ou au fait que c’est une très grosse compagnie ?
C’est évident que c’est une grosse machine à gérer, ce n’est pas simple. Mais ce n’est pas parce que l’on est une grosse entreprise que l’on traite forcément les gens comme ça. On pourrait essayer de rendre les choses plus harmonieuses.
Vous parliez plus haut de votre envie d’adapter chaque chorégraphie aux interprètes. Comment faites-vous dans votre travail quotidien à l’Opéra de Paris ?
À la base, je n’ai pas forcément la liberté de changer tel pas, mais je me l’octroie. Avec certains maitres de ballet, j’arrive à dialoguer, à faire en sorte de faire passer ce que j’ai envie, même si on ne peut pas être forcément d’accord. C’est toujours ma version qui primera au final. Sur scène, il y a mon nom sur le programme, je veux que la performance soit digne de ce que je peux faire de mieux. La liberté n’est pas forcément présente à l’Opéra, et je pense que c’est important de ne pas avoir peur de se l’octroyer. Quand on croit profondément à ce qu’on fait, il faut aller au bout des choses.
Ce n’est pas compliqué de travailler comme ça ?
C’est très intéressant d’avoir cette lutte permanente. Cela me remet en question, me fait chercher les clés, les raisons des problèmes, ça me fait énormément avancer. Si les choses allaient trop bien, je resterais naïf sans me poser de questions, j’exécuterais bien gentiment ce qu ‘on me dit. C’est bien qu’il y ait quelques embûches. Après, idéalement, j’aimerais bien que tout se passe pour le mieux. Que mes intérêts soient ceux de mon directeur et que je puisse passer plus d’énergie à danser, à créer, à chercher comment faire les mouvements et produire plein de spectacles, plutôt que de lutter et de me demander comment on va trouver la clé.
Votre technique très brillante et votre façon de danser ne sont pas forcément dans les codes de l’Opéra de Paris d’aujourd’hui. Comment vous adaptez-vous ?
J’aime beaucoup la technique, c’est pour ça que j’ai fait de la danse à la base. Mon modèle était Patrick Dupond ! Dans les versions des ballets que nous avons à l’Opéra, il n’y a pas forcément la place pour mettre toute cette technique. Je m’y octroie la liberté d’y rajouter ma spécialité technique, ce qui passe souvent très mal auprès des maîtres de ballet, mais plutôt bien auprès du public. C’est pour le public que je fais ça, pas pour ceux qui me font travailler. Je danse pour donner du plaisir aux gens, du rêve. Je ne suis pas là pour exécuter les ordres. Je ne suis pas un militaire, je suis un artiste.
Si un jour les conditions ne me conviennent plus à l’Opéra, je n’hésiterai pas à partir. Je suis attaché à cette maison, à ces danseurs et danseuses, à son histoire, à cette tradition qui est formidable. Mais si je n’y trouve plus mon compte, je n’hésiterai pas. Cela peut paraître prétentieux, mais j’ai déjà des propositions de l’extérieur.
Lors de sa création Daphnis et Chloé, Benjamin Millepied avait expliqué qu’il avait adapté sa chorégraphie aux interprètes. Vous avez dansé le rôle de Bryaxis. Comment cela s’est passé ?
Nous étions trois interprètes et avions chacun notre version. C’est quelque chose que j’ai trouvé très bien. Ça va complètement dans mon sens, de s’adapter à son interprète. Il m’a créé ce rôle, il était ouvert à la créativité, j’en garde un bon souvenir. Après, il vient d’arriver. J’attends de voir qu’il prenne ses marques, s’il va continuer à nous laisser faire nos projets à l’extérieur, s’il va nous soutenir. Pour l’instant, cela reste vague, même s’il nous a dit qu’il n’y a aucun souci.
En avril, vous allez danser Siegfried dans Le lac des Cygnes. Comment abordez-vous ce rôle ?
Je suis très content d’avoir ce rôle. Je ne vais pas présenter le même Siegfried que celui de José Martinez, vraiment prince, que je trouvais d’ailleurs incroyable. Ça ne me ressemblerait pas. Je pense que je vais plus m’inspirer de Nicolas Le Riche, dans la façon de faire et de bouger. J’y apporterai aussi ma touche personnelle. J’essayerai de le faire romantique, inspiré, poétique. Peut-être un peu plus lourd dans le sol, plus « puissant », moins envolé et léger. C’est aussi une façon très intéressante de faire le rôle. Vu ce que je suis, j’ai envie de proposer quelque chose qui me soit propre, en rapport avec qui je suis.
Rothbart est un rôle que j’aimerais beaucoup danser. Mais je préfère me focaliser sur un rôle, être à 100 % dans ce que j’ai envie de donner, de faire un travail de qualité sur le long terme. Plus on travaille, plus il y a des idées, plus les défauts se gomment. On essaye de tendre vers la perfection.
J’assume ainsi parfaitement, sur la dernière série de Don Quichotte, d’avoir refusé de danser dans le corps de ballet une fois devenu titulaire du rôle de Basilio. C’était primordial, il fallait rester concentré et améliorer le rôle, le creuser. On est des artistes, on n’est pas là pour faire de la quantité. Surtout à l’Opéra où l’on défend la qualité avant tout.
Danser ce Lac des Cygnes avec Aurélie Dupont, c’est un rêve ?
C’est quelque chose qui me ferait extrêmement plaisir. Et oui, danser avec Aurélie Dupont, c’est le rêve du petit garçon que j’étais. Danser avec elle sur Daphnis et Chloé, redanser avec elle sur Le Lac des cygnes… C’est un grand privilège et je serais très heureux de partager ce rôle avec elle, je l’admire beaucoup. J’ai aussi le rêve de danser avec Léonore Baulac (ndlr : sa compagne), nous n’avons jamais dansé ensemble sur la scène de l’Opéra, même dans le corps de ballet !
Pensez-vous à la nomination d’Étoile ?
C’est formidable si la nomination arrive, c’est le rêve du petit garçon là encore. Dans les faits, si je ne suis pas Étoile mais que j’ai beaucoup de rôles à danser, que j’ai des rencontres artistiques intéressantes, que je continue à mener des projets artistiques incroyables avec 3e Étage, ça me va. Ça me ravirait plus que d’être d’Étoile et être contraint de faire des choses dont je n’ai pas envie. Après, si je peux être Étoile et avoir tous les projets à côté, ce serait parfait ! (rires).
Cette nomination, il n’y a sûrement personne dans la compagnie ou le public qui doute que cela vous arrive un jour…
C’est très flatteur ! Je suis ravi que les gens me suivent et m’aiment bien, ça me fait extrêmement plaisir. Honnêtement, je ne suis pas en quête d’un titre, mais d’une vie intéressante.
Pour revenir sur ce spectacle de Bourges, allez-vous le présenter ailleurs ? Renouveler le projet tous les ans ?
Je suis très content de présenter ce spectacle dans ma ville natale, de l’avoir bâti de A à Z avec l’aide de Samuel Murez. C’est un projet que l’on aimerait pérenniser, qu’il devienne un rendez-vous. J’aimerais faire circuler ce spectacle ailleurs, peut-être même dans la capitale, qui sait… (sourires).
Allez-vous participer à la création de Josua Hoffalt en juin, Tchaikovski – Récits du Royaume des Songes, créé aussi avec 3e Étage ?
Oui, et je tiens même le rôle principal, Rothbart. C’est un projet excitant que j’ai très envie d’aborder. J’ai commencé à travailler l’une des variations que Josua Hoffalt a créées, ça se passe vraiment très bien. Il fait en fonction de moi, il respecte qui je suis, il a accepté certaines de mes propositions.L’histoire est très intéressante, le concept aussi. Pour moi, c’est vraiment la version 2.0 du ballet classique avec plein d’idées et des inspirations cinématographiques. C’est un gros projet, avec de très beaux décors faits pour l’occasion. Ce spectacle va être un bel événement.
Pascale
J’ai vu un spectacle de la compagnie 3ème étage l’année dernière à Herblay ( 95) avec François ALU, il y avait aussi Léonore Baulac et beaucoup d’autres talents. C’est vraiment bien de pouvoir accueillir dans de plus petites salles de si beaux spectacles !
A défaut de pouvoir aller à Bourges, j’ai déjà mes places pour le spectacle de Josua Hoffalt….
Merci pour cette interview
Joelle
Vivement dimanche ! Ca promet son programme !!!
Estelle
Je n’arrive pas à savoir si je trouve cette interview prétentieuse ou brillante d’une personnalité peu commune… Mais après tout, sans doute que cela n’importe que peu si le danseur est à la hauteur sur scène.
Ornella
Eh bien, voilà un jeune homme plus fougueux que je ne le pensais !
À son âge, tant mieux, mais qu’il n’oublie pas que la scène de Garnier est une des plus belles…
Jean-Marc
Il y a de très belles scènes également dans d’autres pays. J’espère que L’ONP sera capable de le retenir. C’est notre spécialité en France de ne pas savoir retenir les talents !
Jean-Marc
Pour répondre à Estelle, cette interview n’est ni brillante ni prétentieuse ; elle est simplement honnête et sincère ! A l’image de ce danseur d’exception, généreux, qui donne tout sur scène.
ZogZog
Ça balance sévère, on voit que ça se passe bien en coulisses.
Amélie Bertrand
@ Pascale : Le spectacle de Josua Hoffalt sera à mon avis très intéressant aussi ! On ne le ratera pas en tout cas sur Danses avec la plume 😉
@ Joëlle : Et cela a tenu ses promesses 😉
@ Estelle : Personnellement, je ne l’ai pas trouvé prétentieux du tout. Mais il sait ce qu’il veut, par rapport à ce qu’il est capable de faire. C’est bien aussi d’avoir de l’ambition.
@ Ornella et Jean-Marc : Garnier est une superbe scène, mais je comprends son désir de ne pas s’ennuyer.
Elisabeth
Merci pour cette belle interview Amélie. J’avoue être assez choquée des réactions lues ici et là: comment peut on penser que ce jeune homme est prétentieux quand il dit qu’il pourrait aller voir ailleurs si les conditions ne lui convenaient plus? Ce jeune homme est un danseur , un individu ,avant d’être un pion de l’opéra non? Si il n’y est pas heureux, pourquoi devrait-il y rester ? De plus, il est très rare , sauf à l’opéra, qu »un danseur ne danse que dans une seule compagnie durant toute sa carrière. Non, vraiment, rien de choquant ici. Je trouve aussi cela injuste de l’accuser d’immaturité à cause de son âge, car se comporter en artiste indépendant ,avec sa propre vision, au lieu de se « contenter » d’exécuter correctement les pas et justement une belle preuve d’intelligence et de maturité. Je reprocherai plutôt à ses collègues d’être infantilisés et de n’être que de « bons élèves », prêts à tout pour monter le grade comme on attends une bonne image. Qu’en pensez vous, Amélie? Bref, milles succès à ce jeune homme et que son talent trouve le meilleur ednroit où s’épanouir…
Amélie Bertrand
@ Elisabeth : Nous sommes sur la même longueur d’onde 🙂
Anne-Laure
Je retrouve dans cette interview toute la fougue et la détermination de François Alu avec qui j’avais longuement échangé en juin 2014. On n’aime pas toujours les personnalités indépendantes mais pourvu qu’il reste ainsi!