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Paquita – Amandine Albisson, Florian Magnenet et Karl Paquette

Le rôle de Paquita, du ballet éponyme de Pierre Lacotte, a la réputation d’être l’un des plus durs du répertoire, avec celui de Raymonda et Kitri. Un vrai pari pour toute ballerine donc, d’autant plus lorsqu’il s’agit d’un retour après plusieurs mois d’absence pour blessure. Amandine Albisson a relevé ce défi sur cette série de Paquita par le Ballet de l’Opéra de Paris, et avec un certain panache. Si son association avec Florian Magnenet (réalisée le jour même après une blessure de Karl Paquette) n’a pas montré une immense complicité, la ballerine fut une jolie découverte dans ce rôle piquant.

Paquita - Amandine Albisson (saluts)

Paquita – Amandine Albisson (saluts)

Dès le départ, Amandine Albisson impose une Paquita charmeuse. Contrairement à Hannah O’Neill qui restait dans le registre de la jeune fille, le personnage de l’Étoile est une vraie femme. Et qui a bien intégré la gestuelle des gitans qui l’ont élevée. Amandine Albisson apporte des accents à sa danse, lui donnant du caractère. Et faisant oublier des réceptions et fin de pirouettes parfois hésitantes (qui disparaissent d’ailleurs au fil de la représentation, comme si la danseuse avait besoin de retrouver ses sensations après une longue absence). Sa Paquita connaît son certain pouvoir de séduction, elle est déjà affirmée. Iñigo n’apparaît pas ainsi comme une figure paternelle qu’elle défie, mais contre le chef de son clan dont elle doit supporter les directives. La danseuse a pour elle un physique romantique et un bon jeu d’actrice. Elle accentue ainsi cette nostalgie, cette impression de ne pas être à sa place, qui n’était pas forcément présente chez Hannah O’Neill.

Florian Magnenet assure à ses côtés un prince honorable. Il n’est pas juste de comparer sa danse à celle du fabuleux Mathias Heymann. Mais le danseur tient son rang, crédible dans son rôle, avec un jeu sobre et plein d’attentions. Le trio comique a toutefois un peu de mal à se mettre en place avec Iñigo, dansé par Marc Moreau. Ce dernier n’est pas forcément habitué de ces rôles de caractère, et il semble comme chercher son personnage durant tout le début de l’acte 1.

Paquita - Amandine Albisson et Florian Magnenet (saluts)

Paquita – Amandine Albisson et Florian Magnenet (saluts)

Le passage de la taverne fonctionne bien cependant, avec une Amandine Albisson très drôle et riante, faisant tourner l’action autour d’elle. Quitte à éclipser un peu ses partenaires. Ce déséquilibre s’accentue d’ailleurs dans le Grand pas. Florian Magnenet s’efface complètement et se contente de mettre sa ballerine en valeur (ce qu’il fait plutôt bien du reste). Amandine Albisson se transforme en véritable princesse, à sa place au centre de la scène. Brillante, il lui manque cependant ce petite truc totalement explosif, visible uniquement lors de sa superbe série de fouettés.

Difficile ainsi de croire au couple et à leur histoire d’amour. Amandine Albisson est la seule au centre de l’action. L’histoire se transforme ainsi et devient « La Princesse de retour parmi les siens », plutôt que « Ils se marièrent et eurent beaucoup d’enfants ». Pourquoi pas après tout ? Le résultat est plutôt séduisant. D’autant plus que le corps de ballet prend peu ou prou la place du prince, devenant un véritable personnage du Grand pas. Le brio était présent dans chacun-e des artistes sur scène, proposant un final réjouissant, finalement à la hauteur des précédentes représentations.

Paquita

Paquita

 

Paquita de Pierre Lacotte (d’après Joseph Mazilier et Marius Petipa) par le Ballet de l’Opéra de Paris au Palais Garnier. Avec Amandine Albisson (Paquita), Florian Magnenet (Lucien d’Hervilly), Marc Moreau (Iñigo), Aubane Philbert, Ida Viikinkoski et Germain Louvet (pas de trois), Takeru Coste (Don Lopez de Mendoza), Fanny Gorse (Doña Serafina), Bruno Bouché (le Comte) et Marie-Solène Boulet (la Comtesse). Lundi 11 mai 2015.

 

Commentaires (16)

  • Agnès

    Nous rentrons tout juste de la représentation de Paquita de ce soir. Nous nous faisions une joie de voir Amandine Albisson, que j’ai adorée dans ND de Paris en juillet. Et Karl Paquette qui s’est blessé hélas. Mais le couple de jeunes talents de ce soir a été une immense déception, Jeremy Loup Quer n’a aucun charisme, il est fade, et il rate la plupart de ses réceptions. Florimond Lorieux m’aurait paru bien plus adapté à ce rôle. Lénonore Baulac n’a absolument pas la maturité pour ce rôle. Technique brillante certes. Hormis sa chute: nous n’avions jamais vu une chute dans le corps de ballet de l’opéra de Paris. Et je suis une habituée! A ce rythme, sa réputation de meilleure troupe du monde va vite décliner. Nous avions aussi été très déçus par le Lac avec Hannah O’Neil du 8 avril (places prises à cette date pour voir Aurélie Dupont bien sûr). Technique parfaite mais aucune émotion, quant au danseur, même problème que Jeremy Loup Quer, aucun charisme. Nous aimerions revoir danser des étoiles et des premiers danseurs dans ces rôles. C’est bien de bousculer un peu la rigidité du corps de ballet de l’Opéra de Paris mais il faut respecter son public. Chaque chose en son temps, l’heure des choryphées et des sujets viendra bien assez vite. Ou bien au moins que les distributions soient respectées pour pouvoir choisir sa date sans mauvaise surprise. Heureusement nous avons vu Aurélie Dupont et Roberto Bolle, sublimes, hier soir. Très intéressée par votre retour.

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  • Agnès

    Je voudrais ajouter que que le corps de ballet a été magnifique, quoique peut-être un peu moins synchro que d’habitude. . mais, surtout, que les petits rats dans la Polonaise ont été merveilleux : j’adore les voir danser !

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  • Iris

    Vous avez tout dit… Je trouve aussi que c’est un manque de respect envers le public. Quand on achète une représentation d’étoiles ils pourraient au moins remplacer par des 1ers danseurs.Je suis venue spécialement de l’étranger pour voir Karl Paquette, et passé la déception de sa blessure, le sentiment d’être prise pour une truffe. Cela n’enlève nullement le talent de Leonore Baulac que j’ai bien appréciée dans Casse-Noisette. Mais je savais ce que j’allais voir. Hier soir, non, ce n’était pas du niveau de ce que nous aurions du voir, de ce que nous avons acheté. C’est comme prendre un billet pour la finale de Roland-Garros et se retrouver à la finale junior. Sympa mais amer.
    Et je trouve que Leonore Baulac a tjs le même sourire un peu gamin sur tous les rôles qu’elle aborde (et photos, itw etc). Jolie technique, fraîche, mais immature. Quand à Jeremy-Loup Quer, je le trouvais déjà decevant dans le pas de 3 du 1er acte du Lac. Bref, gardons bon esprit on a passé une bonne soirée 🙂

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  • Agnès

    Cela me fait plaisir de voir que vous partagez mon sentiment. Oui, c’est vraiment ça, impression d’être pris pour des truffes. La comparaison avec Roland Garros est bien vue. J’ai fait un mail à l’opéra de Paris pour leur conseiller d’organiser des galas de jeunes talents mais de ne plus nous les imposer ainsi, mais je pense qu’il faut écrire. Sans nostalgie, je regrette Manuel Legris – à Viennz -, José Martinez – à Madrid – Laurent Hilaire – qui va faire travailler la superbe troupe des Grands Ballets Canadiens – Nicolas Leriche… (mais où est-il???) Kader,à Bordeaux, Patrick Dupond… Je ressens un peu l’impression d’une fin d’époque où l’un des rares bastions de l’excellence à la française, de vrai travail et d’humilité, résistait (voir plus près des Etoiles de Nils Tavernier). Maintenant, c’est un peu « bonjour les people… ! » et les reportages dans Match, et le show à Cannes…
    Mais oui, nous avons passé une bonne soirée quand même.
    Et puis il nous reste Mathias Heyman, Karl Paquette Jeremy B, Stéphane Bulion, Hervé Moreau, François Alu… et tous les autres. Marie-Agnès Gillot, Eve G., Emilie Cozette, Amandine Albisson, et toutes les autres… : Encore tant de talents à apprécier pour peu que l’on nous en donne la chance! J’avoue être vraiment déçue. Je vais avoir peur désormais, à chaque fois que je prendrai une place.

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  • pirouette24

    J’ai aussi assisté à la représentation d’hier et mon avis est un peu plus nuancé; J’ai eu la chance de voir Laura Hecquet donc forcément la comparaison est dure mais les deux jeunes gens d’hier ne sont pas étoiles et bien moins expérimentés!
    J’ai beaucoup aimé Léonore Baulac, qui était très à l’aise en scène fraîche et malicieuse, et brillante dans le grand pas malgré une petite chute (ça arrive à tout le monde!)
    Par contre son partenaire…si il convient d’être moins exigeant car c’est son premier grand rôle, peut être était ce une erreur de le programmer sur ce rôle. Malheureusement Jérémy Loup Quer, s’il présente de belles qualités physique, était très fermé du visage, pas expressif et pas très bon partenaire…c ‘était vraiment dérangeant.
    Lancer les jeunes peut avoir ses limites ?
    Les deux officiers étaient en effet supers, et le corps de ballet surtout dans le grand pas, quelle beauté!
    Je garde donc un plutôt bon souvenir de ce spectacle, surtout grâce à L Baulac et à la magie de Garnier.

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  • pascale

    J’étais à la représentation d’hier soir aussi et je rejoins l’avis de Pirouette
    Je comprends qu’on soit frustré d’un changement de programmation de dernière minute, mais quant à moi j’étais ravie de découvrir Leonor Balac dans cette prise de rôle, même si elle n’a pas été parfaite ou irréprochable.
    je l’ai néanmoins trouvée rayonnante piquante et très expressive
    JL QUER est encore raide et contraint et Florimond à enchanté le public, c était aussi le plaisir de savourer le niveau du corps de ballet, la beatué des ddécors et des costumes, le tout partagé avec mes meilleures amies!
    Vive l’Opéra et sa magie

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  • Has

    Moi je rejoins Agnès quel soirée affligeante.. D’un côté Baulac minaude et grimace. Elle est surtout pas prête pour assurer du classique a ce niveau . C’est faible et vide. Sans aucun intérêt .Aucun charisme. Qui la fourre dans ces galères (Casse Noisette et maintenant Paquita) de l’autre Quer . Au moins il est beau. Mais il ne réussit pas a occuper l’espace alors que sa danse est belle et élégante. C’est un superbe danseur en devenir. Qui conseille et coach ces distributions tragiques ,il y a vraiment un gros problème . C’est a peine du niveau d’un gala de province .On sort excédé d’avoir payé si cher pour s’être fait rouler et voir Lacotte qui monte sur scène et qui cautionne et nous prend pour des imbéciles c’est un comble.

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  • MUC

    Je vais me permettre un « commentaire de commentaires » !
    Je me demande si le fait de publier les distributions longtemps a l´avance est une bonne chose….. Les danseurs comme les chanteurs ou les sportifs sont susceptibles d´avoir une blessure ou une extinction de voix, ils ne le font certainement pas exprès. Je comprends très bien que l´on soit très triste le soir venu de ne pas les voir et que cette déception influe négativement sur l´appréciation de la soirée. Cela pose la question : au cas ou, qui remplace qui.
    De ce côté là j´ai l´impression qu´il y a du flottement. Il n´y a pas si longtemps les distributions étaient publiée peu avant le spectacle, c´êtait aussi bien et cela évitait toutes les supputations pourquoi un/e tel/le n´est plus distribuée et on devrait mettre un tel a sa place. Moi je viens de l´étranger et je prends sans a priori la distribution du jour.
    Les jeunes doivent s´agérrir donc ils doivent danser, leurs donner un rôle titre tôt
    est-ce leur rendre service ? Il y a certainement une personnalité exceptionelle toutes les 2 ou 3 promotions (Alu par ex.).
    Pour le côté « people » cela n´est pas forcément mauvais, ils donnent peut-être envie d´aller voir un ballet. (Les spectateurs et autres bloggeuses/eurs se délectent lorsqu´ils voient Alu et cie dans un magazine……)

    Ceci étant, restons lucide même avec une distribution de jeunes l ´OdP est une excellente compagnie.

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  • aliceines

    Has, je vous rassure en « province » nous avons de très beau galas…….

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  • hervé

    Pour l’opéra, il n’y a pas du tout ce phénomène de valse des distributions. Et pourtant, les casts de chanteurs sont fixés beaucoup plus longtemps à l’avance, parfois plusieurs années en amont.
    Sans doute est-ce dû au statut : artistes free-lance avec un contrat précis d’un côté, membre d’une troupe de salariés de l’autre.
    En tous les cas, pour l’opéra, on peut réserver en totale connaissance de cause avec un risque minime que la distribution soit modifiée. C’est quand même plus pratique quand on tient à voir des œuvres avec des artistes bien précis…

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  • Je constate que le duo Lissner/Millepied commence à générer quelques déceptions. Outre la frustration chez certain(e)s de voir la généralisation de la distribution de jeunes talents sur des soirées autrefois dédiées aux Étoiles, on sent que la montée – scandaleuse, il faut le dire – des prix n’est pas étrangère à ce début de rébellion. Si hier encore, une place au premier rang d’orchestre ne valait que 95 euros, elle peut atteindre 150 euros le week-end… Et le phénomène s’amplifiera dès la prochaine saison. Dans ces conditions, le spectacle devrait être irréprochable voire inoubliable.

    Il faut comprendre les attentes des balletomanes occasionnels – ceux qui ne peuvent se rendre toutes les semaines à l’opéra mais n’en sont pas moins fins connaisseurs – et des spectateurs néophytes. Ces deux « catégories » si j’ose dire veulent voir des artistes mûrs à la technique aguerrie et à la présence sûre. Pour eux, les soirées étoilées sont de plus en plus rares.
    Les soirées jeunes talents, comme il en fleurit de plus en plus depuis la prise de fonction de Benjamin Millepied, enthousiasment davantage les balletomanes réguliers qui souhaitent découvrir les talents de demain et les comparer aux Étoiles. A cet égard, Hannah O’Neill, Héloïse Bourdon, Léonore Baulac, Sae Eun Park, Hugo Marchand ou encore François Alu ont réservé de belles surprises.

    En tout cas, le débat est vif et les échanges ici intéressants. Vous avez raison de vous exprimer dans la sphère balletomane et auprès de l’Opéra de Paris. Il faut que l’institution puisse prendre le pouls des spectateurs (qui ne se limitent pas aux touristes venus simplement pour l’endroit ou aux « piliers de Garnier » qui sont là un soir sur deux). Peut-être un rééquilibrage des distributions sera-t-il opéré.
    S’agissant des artistes, à défaut de pouvoir longuement commenter pour ma part le partenariat Amandine Albisson/Florian Magnenet, j’ai trouvé Léonore Baulac et Jérémy-Loup Quer charmants hier soir. Rappelons que ces jeunes talents dansent presque tous les soirs avec le corps de ballet, d’où une certaine fatigue physique voire émotionnelle lorsqu’ils interprètent les premiers rôles (parfois à la dernière minute comme ce fut le cas vendredi). Mais je ne les ai vus que samedi. La soirée fera l’objet d’une chronique dans les jours à venir.

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  • pirouette24

    Merci Jade pour votre commentaire modérant et lucide . Si je n’ai pas trop apprécié le spectacle Quer-Baulac, il ne faut pas aller trop loin non plus ( le commentaire plus haut de Has semble carrément haineux; ce n’est que de la danse!)Votre réflexion m’a amené à me dire que toutefois, je préfère ces nombreuses distributions de jeunes à celles des étoiles proprement dites…(sur toutes les productions en général) et je me dis que le problème est peut être que n’étant pas étoiles, ces jeunes doivent assurer en plus de leur premier rôle tout le corps de ballet et une série complète de spectacles , ce qui les empêchent peut être d’être à leur meilleur le jour J (contrairement aux vraies étoiles qui n’ont à travailler « que » leur rôle et ont en général seulement deux ou trois spectacle…malgré cela ce sont les non-étoiles que je préfère voir ;))

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  • Has

    Désolé et toutes mes excuses si mes propos ont pu être interprétés comme haineux Ce n’était pas du tout mon intention. Le spectacle qui était a l’opposé de mes attentes mais je garde le plus grand respect pour les interprètes a qui je souhaite des opportunités plus adaptées a leur style
    J’ai surtout voulu communiquer sur le fait qu’en tant que spectateur je me suis senti l’otage de cette « expérience « qui consiste a remplacer une distribution étoilée par une distribution de jeunes ( jusque-là ça va) certains s’en sont bien tirés, mais sans leur donner visiblement les moyens d’être a la hauteur de l’enjeu. Je déplorais un non respect du public et un prix des places exorbitant pour assister a des essais qui différemment organisés seraient mieux acceptés compris et pourquoi pas louables ou on est moins exigeant. Désolé encore.C’est vrai que j’étais en colère mais sur le fond. Aucunement contre les danseurs notamment Baulac que j’ai vu très bien et très bien préparer en contemporain.

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  • Agnès

    Merci Jade pour votre réponse. J’étais vraiment fan de l’époque Brigitte Lefêbvre et avais beaucoup d’appréhensions quant à la venue de Millepied… et au départ de Laurent Hilaire. La nomination de Laura Hecquet m’avait quelque peu réconciliée avec la nouvelle équipe. Je sais que les distributions n’étaient annoncées que très peu de temps auparavant par le passé (pas si lointain). Mon problème restant, je le maintiens, que je ne souhaite pas voir danser des danseurs comme Quer (et même Bittencourt) dans le premier rôle quand je paye ma place 100 euros pour certains ballets.Et pour le rôle de l’étoile, je préfère les vraies personnalités qui marquent un rôle. dont les sujets, à moins d’être une Sylvie Guillem,font rarement preuve. Ma seule requête serait de voir danser tout au moins des premiers danseurs comme François Alu. Je préfère certaines premières danseuses à certaines étoiles. Enfin, je retenterai ma chance, avec toujours la même joie d’aller voir danser ce merveilleux corps de ballet. Mais vendredi était vraiment une soirée décevante.! Fin de l’épisode en ce qui me concerne.

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  • Agnès

    Je partage tout à fait votre sentiment. D’autre part,tout le monde est libre de ne pas apprécier une personnalité de danseur/se. J’avais trouvé Hannah O’Neill charmante dans le Lac mais je trouve aussi que Lénonore Baulac minaude. Tout comme je n’apprécie pas spécialement Dorothée Gilbert et Alice Ravenand non pour leur splendide technique mais pour leurs personnalités quand elles dansent. Je préfère Emilie Cozette, Eve Grinsztajn, Amandine Albisson, Muriel Zusperreguy, Marie-Agnès Gillot, et toutes les autres. Histoire de sensibilité, nul n’y peut rien. Cela n’enlève rien au travail, au talent et au mérite de tous ces magnifiques danseurs!

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  • anne

    Effectivement Jade je crois que le coeur du problème est là. les tarifs deviennent exorbitants, les blessures à répétitions amènent beaucoup de changements de distributions qui forcement provoquent de la frustration (ce qui d’ailleurs était déjà le cas même quand les distrib sortaient tard). Moi je suis toulousaine, je ne monte à L’opéra de Paris que 1 ou 2 fois par an, mais en 6 ans je n’ai vu que deux fois la distribution annoncée (ce qui parfois réserve aussi de belles surprises), mais vu le tarif des places on aimerait au moins choisir ce qu’on veut. Les changements incessants, les tarifs qui augmentent, le gala sur les adieux de Leriche et l’an prochain c’est le défilé qui est sur un gala , ça m’a dégoutée quand j’ai vu ça !! Tout ça c’est un manque de respect pour les spectateurs qui suivent l’opéra avec passion et non pas juste occasionnellement. Après on nous fait de beaux discours sur le fait d’ouvrir à un nouveau public, et tout le blabla ! Cela dit, je trouve les commentaires un peu rude pour les danseurs. Certes on attend forcement un certain niveau quand on va à l’opéra, mais pour avoir l’habitude de suivre d’autres compagnies en province, je peux vous dire que même une soirée « ratée » à l’opéra reste de haut niveau !! Et pour autant nous avons de très belle compagnies en province !

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