Saison 2015-2016 – Le Théâtre du Châtelet
Après le Théâtre de Chaillot ou le Théâtre de la Ville, le Théâtre du Châtelet a annoncé sa saison 2015-2016. Une saison plutôt intéressante du côté des comédies musicales, avec des reprises de classiques et une création. La saison danse est plus pauvre, et c’est dommage car le théâtre, avec son décor à l’italienne, serait parfait pour accueillir des troupes classiques. Le Châtelet recevra toutefois, pendant trois semaines, le New York City Ballet (dans le cadre des Étés de la Danse). L’un des événements à ne pas manquer la saison prochaine.
Beyond Time de Huang Chi-Chun par le U-Theatre
Le Théâtre du Châtelet ouvre sa saison avec un spectacle de danse et percussions taïwanaises. Fondé en 1988 à Taïwan, le U-Theatre réunit traditions taïwanaises ancestrales et techniques théâtrales contemporaines. Leurs créations font appel aux arts martiaux, aux tambours, au tai-chi, la méditation ou à la vidéo. Beyond Time est conçu comme un voyage au-delà de l’espace et du temps. À une scène en trois dimensions aux strates multiples s’ajoute un monde virtuel en 4D fait de projections vidéo et de miroirs disposés au sol.
Du 14 au 18 septembre 2015, cinq représentations.
Singin’ in the Rain
Vous avez aimé le film Singin’ in the Rain ? Vous allez adorer la comédie musicale. Testée avec succès au printemps 2015, cette version revient pour les Fêtes. Tous les ingrédients du succès y sont, de la danse sous la pluie aux personnages, des films muets à l’histoire d’amour. La mise en scène de Robert Carsen joue beaucoup sur les frontières floues entre cinéma et théâtre. La troupe est de haut niveau et l’ambiance irrésistible, du vrai grand spectacle. De quoi faire oublier une partition sympathique-mais-sans-plus et un ensemble peut-être un peu trop sage.
Du 27 novembre 2015 au 15 janvier 2016, 50 représentations. Orchestre Pasdeloup, direction musicale Stephen Betteridge, mise en scène Robert Carsen.
Kiss me, Kate de Cole Porter
Le Théâtre du Châtelet continue sa mission de faire découvrir au public parisien les classiques de Broadway, en version originale sous-titré. Kiss me, Kate est le dernier succès majeur de Cole Porter, et la toute première pièce à avoir obtenu le Tony Award de la meilleure comédie musicale. Sur une partition enlevée mélangeant jazz à et pastiches de valse viennoise, voici un bel exemple du théâtre dans le théâtre. Un célèbre metteur en scène engage son ex-femme, au fort tempérament, pour le rôle-titre de La Mégère apprivoisée de William Shakespeare. Mais les répétitions ne se passent pas comme prévu, entre des chassés-croisés amoureux et un acteur poursuivi pour dettes de jeu jusque sur scène…
Du 3 au 11 février 2016, dix représentations. Orchestre de Chambre de Paris, direction musicale David Charles Abell, mise en scène Lee Blakeley.
Passion de Stephen Sondheim
Après A Little Night Music ou Sweeney Todd, place à un autre classique de Stephen Sondheim : Passion. Tirée du livre d’un écrivain italien du XIXe siècle, c’est « l’histoire d’un homme qui tombe amoureux d’une femme laide, malgré sa laideur, que pourtant il ne peut supporter » (Umberto Eco). Marqué par le film Passion d’amour qu’Ettore Scola en avait tiré, Sondheim a souhaité se situer entre la « théâtralité familière d’un musical et l’extravagante flamboyance d’un opéra ». Le casting est pour l’instant excitant : Fanny Ardant à la mise en scène et Natalie Dessay dans le rôle de Fosca.
Du 16 au 25 mars 2016, sept représentations. Orchestre Philharmonique de Radio-France, direction musicale Andy Einhorn, mise en scène Fanny Ardant.
Carmencita El amor cubano de Norge Espinosa Mendoza et Alex Lacamoire
Après les classiques de Broadway ou du West End, place à une toute nouvelle comédie musicale, Carmencita El amor cubano, une création mondiale. Cette relecture de l’Opéra Carmen de Bizet se situe cette fois-ci à Cuba, à la veille de la révolution cubaine. La Carmencita travaille toujours dans une fabrique de cigares, mais la habanera retrouve ici son pays d’origine.
Du 6 au 30 avril 2016, 26 représentations. Chorégraphie et mise en scène Christopher Renshaw.
Auf dem Gebirge hat man ein Geschrei gehört de Pina Bausch
Le Tanztheater Wuppertal de Pina Bausch prend décidément l’habitude de venir deux fois à Paris : l’une pour son rendez-vous annuel au Théâtre de la Ville, l’autre désormais de l’autre côté de la place, au Théâtre du Châtelet. La troupe de Pina Bausch présente Auf dem Gebirge hat man ein Geschrei gehört (Sur la montagne, on entendit un hurlement). Créé en1984, la pièce regroupe des thèmes récurrents chez la chorégraphe allemande : l’amour, le pouvoir, la nature particulière des relations personnelles, qui fusionnent dans une pièce explorant tour à tour les côtés sombres ou lumineux de l’être humain. Sur un tapis de terre qui rappelle un champ de bataille, 24 danseurs et danseuses se pourchassent avec frénésie.
Du 20 au 26 mai 2016, six représentations.
My Fair Châtelet !
Sotto Voce est le choeur d’enfants du Théâtre du Châtelet, dirigé par Scott Alan Prouty (également professeur d’expression musicale à l’École de Danse de l’Opéra de Paris). Le choeur a le droit ici à son concert à lui, revisitant à sa manière les standards de Broadway et de la chanson française.
Le 13 mai 2016, une représentation.
Wonder.Land de Damon Albarn et Moira Buffini
Neuf ans après l’opéra pop Monkey, Journey to the West (2007), le compositeur pop-rock britannique Damon Albarn (Blur, Gorillaz) retrouve la scène du Châtelet pour la création française de Wonder.land, une nouvelle comédie musicale 2.0 inspirée d’Alice au pays des merveilles. L’héroïne de cette relecture est la jeune Aly. Malheureuse chez elle et à l’école, elle s’échappe dès qu’elle le peut dans le monde virtuel de wonder.land, un jeu en réseau dans lequel chaque participant-e se crée un avatar. Au sein de cet univers peuplé de personnages étrangement familiers, elle devient Alice, l’adolescente belle et courageuse qu’elle rêve d’être dans la réalité.
Du 7 au 16 juin 2016, dix représentations. Direction musicale David Shrubsole.
Les Étés de la Danse – New York City Ballet
Attention, événement ! Pour son édition 2016, le festival Les Étés de la Danse reçoit la prestigieuse troupe du New York City Ballet, berceau de la danse américaine. Pendant trois semaines, les 90 artistes de la troupe vont présenter leur répertoire, pour des soirées au programme mixte différent chaque soir. 27 ballets seront ainsi proposés, dont 19 de George Balanchine, depuis le tout premier Apollon (1928), jusqu’à son dernier opus Mozartiana (1981). Des œuvres de Jerome Robbins seront aussi présentées, ainsi que des pièces plus récentes de Peter Martins (le chorégraphe de la compagnie), Justin Peck, Alexeï Ratmansky et Christopher Wheeldon.
Du 28 juin au 16 juillet 2016, 20 représentations.
La saison 2015-2016 au complet (concerts, humour…) est à retrouver sur le site du Théâtre du Châtelet.
Et vous, qu’est-ce qui vous tente le plus dans cette programmation ?
alena
Le new york city ballet !!! Je me débrouillerai pour y aller (moins loin que NY…). Même si on en manquera pas d’Américains la saison prochaine…
Bruce
Do you know the date when the box office selling individual tickets opens to the public for the NYCB Chatalet performances. I’m definitely coming from England to join that queue. No question. Nineteen Balanchine ballets is something devoutly to be wished. Grateful for your kind advice.
Amélie Bertrand
@ Alena : On connaîtra tout Balanchine en juillet 2016 ;).
@ Bruce : The opening of the Box Office is not yet known. The best is to check te website of Les Étés de la Danse : http://www.lesetesdeladanse.com/. Past years, it was in january.
boulon
oui NYC , j y vais