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Saison 2013-2014 : le Ballet de l’Opéra de Bordeaux

Après le Ballet de l’Opéra de Paris, le Théâtre des Champs-Élysées et le Théâtre de la Ville, place à la saison 2013-2014 du Ballet de l’Opéra de Bordeaux.

La compagnie n’a pas changé sa formule : quatre programmes à la maison, des ballets classiques et des créations, et quelques troupes internationales invitées, spécialement bien choisies cette saison.

 

Tanztheater Wuppertal Pina Bausch – compagnie invitée

Deux ballets : Café Müller et Le Sacre du Printemps de Pina Bausch.

La compagnie de Pina Bausch tourne assez peu en province. Sa venue à Bordeaux est donc un événement, d’autant plus quand on regarde le programme. Café Müller et Le Sacre du Printemps, deux pièces phares dans l’oeuvre de Pina Bausch, deux chef-d’oeuvres. Ce dernier est une pièce particulièrement marquante, qui commence dès l’entracte, quand les machinistes étalent la terre battue sur la scène. À ne pas rater si vous êtes dans la région, et à prendre d’office dans votre abonnement, les places devraient s’arracher (notamment par le public parisien qui n’a eu droit qu’à la moitié de la soirée).

Du 10 au 13 octobre 2013 au Grand-Théâtre, quatre représentations.

Le-Sacre-du-Printemps

 

Trilogie « Strawinsky »

Trois ballets : Apollon de George Balanchine, Concerto pour violon de George Balanchine et Symphonie en trois mouvements de Richard Wherlock (création).

Et non, il n’y a pas de faute dans le nom du compositeur, l’orthographe est attestée par un éditeur de musique qui a transmis la carte de visite du compositeur annotée de sa main, avec son nom écrit de cette façon. Anecdote mise à part, ce genre de programme autour d’un compositeur, mais avec plusieurs chorégraphes, est toujours efficace. Cette soirée est composée de deux grands « classiques » de Balanchine et d’une création, signée du directeur du Ballet de Bâle Richard Wherlock. Je n’ai encore jamais vu cette troupe dans du Balanchine, mais on imagine facilement les danseurs et danseuses de Bordeaux dans ce genre de répertoire.

Du 23 au 29 octobre 2013 au Grand-Théâtre, six représentations.

 

Roméo et Juliette de Charles Jude

Charles Jude, le directeur du Ballet de Bordeaux, a remonté la plupart des grands ballets classiques pour sa troupe. Il a choisi son Roméo et Juliette pour les Fêtes de fin d’année. L’histoire se passe toujours dans l’Italie de la Renaissance, mais chorégraphiquement, chaque personnage a son style : classique pour Roméo, plus contemporain pour Tybalt ou typé comédie musicale pour Mercutio. Je n’ai pas vu cette version, mais les échos en sont très positifs, et j’espère pouvoir faire le voyage.

Du 16 au 31 décembre au Grand-Théâtre, treize représentations.

Romeo-et-Juliette_Ballet-de-Bordeaux

 

Ballet Preljocaj – compagnie invitée

Les Nuits d’Angelin Preljocaj.

La question est : faut-il voir Les Nuits, la nouvelle création de Preljocaj ? La trame faisaient plutôt envie – une relecture des Mille et une Nuits – mais les premières critiques ont un peu refroidi les attentes, de l’avis mitigé au carrément énervé. À vous de voir…

Les 31 janvier et 1er février 2014 au Théâtre Olympia d’Arcachon, deux représentations.

Les Nuits d'Angelin Preljocaj

Les Nuits d’Angelin Preljocaj

 

Ballet de l’Opéra de Lyon – compagnie invitée

Cendrillon de Maguy Marin.

Je ne peux que continuer à faire l’éloge du Ballet de l’Opéra de Lyon, excellente troupe contemporaine particulièrement à l’aise dans le répertoire de Maguy Marin. Cendrillon est l’une des oeuvres phares de la troupe lyonnaise, qu’elle danse depuis longtemps. Pour certains-es, cette version où tou-te-s les danseurs et danseuses portent un masque de poupée a un peu vieilli, mais elle n’en garde pas moins un certain charme et une ambiance particulière.

Du 5 au 8 mars 2014 au Théâtre national de Bordeaux, trois représentations.

 

Une création de Carolyn Carlson

À peine partie de Roubaix que Carolyn Carlson multiplie les projets, dont une création pour le Ballet de l’Opéra de Bordeaux. Pour ce nouveau ballet (au nom encore inconnu), la chorégraphe s’inspire de L’Art et les Songes de Gaston Bachelard, pour explorer  » la dualité de l’homme, entre corps et esprit, gravité et élévation, matière et pensée« . Je ne suis pas forcément une grande fan des oeuvres récentes de Carolyn Carlson, mais je suis tout de même curieuse d’en savoir un peu plus.

Du 17 au 23 mars au Grand-Théâtre, sept représentations.

Carolyn-Carlson

 

Alias – compagnie invitée

Le poids des éponges de Guilherme Botelho.

Sous-titre du ballet : « Poème aquatique, en slip de bain et en vilain bonnet en latex« . Ne connaissant ni la troupe ni le chorégraphe, je vous laisse le pitch. « Avec trois variations autour d’un couple face à leur fille en pleine crise d’adolescence, Guilherme Botelho transforme des situations ordinaires par son regard incisif et décalé où le cocasse et l’étrange se marient dans une grande jubilation« .

Le jeudi 27 mars 2014 au Théâtre Olympia d’Arcachon, une représentation.

 

Don Quichotte de Charles Jude

Quoi de mieux que Don Quichotte, ballet rempli de bonne humeur, pour terminer la saison ? Selon les termes de Charles Jude, il respecte dans cette version « l’esprit de Petipa« , tout en restant « attentif à traiter cette œuvre de manière sobre et épurée« , mais en étoffant plusieurs passages, notamment les rôles de la Danseuse de Rue ou d’Espada. Une belle occasion aussi de découvrir toute la virtuosité de cette troupe.

Du 24 juin au 2 juillet 2014 au Grand-Théâtre, huit représentations. 

Don-quichotte_Ballet-de-Bordeaux

 

Le Ballet de l’Opéra de Bordeaux partira en tournée en Chine, en mars 2014. La troupe se produira également dans la région de Bordeaux tout au long de l’année : le 8 novembre à Marcheprime (soirée mixte), le 15 mai à Périgueux (soirée mixte), le 17 mai àSt Pierre du Mont (la création de Carolyn Carlson), le 20 mai à Arcachon (soirée mixte) et les 5 et 6 juillet à Pau (Trilogie Strawinsky).

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