Alvin Ailey American Dance Theater – Les rencontres des Étés de la Danse
L’Alvin Ailey American Dance Theater est installé depuis le 7 juillet au Théâtre du Châtelet (et jusqu’au 1er août), dans le cadre des Étés de la Danse. Le festival inclut toujours dans son programme des rencontres entre la troupe invitée et le public. La compagnie Alvin Ailey s’est pliée au jeu avec une séance à midi le 8 juillet. Une ambiance sympathique à l’image du dynamisme de la troupe, même si le mode était un peu « service minimum ».
La rencontre est présentée par Yannick Lebrun, le seul danseur français de la compagnie. Et l’ambiance est à l’américaine : « Bonjour Pariiiiiiis« , lance le danseur en préambule. Le public le lui rend bien en lançant une grande salve d’applaudissements, un enthousiasme qui ne se tarira pas durant toute la rencontre.
Yannick Lebrun commence par se présenter : guyanais, il a appris la danse dans sa région natale avant de partir pour l’Alvin Ailey American Dance Theater, où il y danse depuis huit ans. Le danseur évoque ensuite sa compagnie. Né en 1931 au Texas, Alvin Ailey découvre la danse à travers les Ballets russes. Il se forme auprès de Carmen de Lavallade, avant de devenir danseur et chorégraphe. En mars 1958, il fonde avec un groupe d’interprètes afro-américains l’Alvin Ailey American Dance Theater, à New York. La troupe n’a depuis cessé de prendre de l’importance, dansant les oeuvres de son créateur, mais aussi d’autres chorégraphes. Comme par exemple D-Man in the Waters de Bill T. Jones. La troupe interprète la première partie, avec autant d’engagements que lors d’un vrai spectacle.
Yannick Lebrun revient ensuite sur scène pour présenter la troupe telle qu’elle est aujourd’hui (précédée d’un : « Ça vous a pluuuuuu ? » bien accueilli). L’Alvin Ailey American Dance Theater tourne ainsi énormément. Tout le printemps, elle danse aux quatre coins des États-Unis. L’été est plutôt réservé aux tournées internationales. Après Paris, la compagnie sera ainsi en Afrique du Sud, en septembre.
L’un des points forts de l’Alvin Ailey American Dance Theater est aussi son école.Yannick Lebrun présente les différentes formations proposées, pour les futurs professionnels, les enfants, mais aussi les adultes amateurs. L’école propose ainsi des cours pour adultes de danse classique, danse contemporaine ou de zumba (tendance oblige), le danseur encourage d’ailleurs à venir y faire un tour, même le temps d’un seul cours lors d’un voyage touristique.
La troupe revient enfin sur scène pour danser Revelations, le tube d’Alvin Ailey, toujours aussi ovationné. Chaque danseur et danseuse se présente ensuite. La plupart sont très jeunes, et dansent depuis moins de cinq ans dans la compagnie. Les artistes présents depuis plus de 10 ans sont rares, en tout cas dans la vingtaine d’interprètes de Revelations.
Yannick Lebrun revient pour un dernier au revoir et encourager le public à venir voir les pièces… Et puis c’est tout ! Une petite cession de questions-réponses n’aurait pas été de trop, surtout que le public avait visiblement envie de dialoguer avec la troupe. Cette séance s’apparentait ainsi plus à un petit spectacle. L’idée en soi est bonne, deux pièces pour 10 euros, c’est une belle opération pour toucher un public différent. Dommage toutefois que l’interactivité n’ait pas été plus forte, ni les pièces présentées un peu plus longuement expliquées.