Les bonnes habitudes reprennent décidément.

Aujourd’hui, pas d’extrait d’un ballet, mais un passage d’un documentaire, Les Enfants de la Danse. Il a été réalisé en 1988, lors du déménagement de l’Ecole de Danse du Palais Garnier à Nanterre.

J’aime particulièrement les extraits des cours de Christiane Vaussard, au début et à la fin de la vidéo. Ce ne sont que de simples exercices, mais elle arrive à en faire de véritables petits bijoux de danse. Et la démonstration de ce que peut être l’école française : un travail de pointe impeccable et une grâce fascinante.  

Pourtant, après l’enthousiasme devant ces pas aussi jolis, et l’exécution impeccable des deux petits rats, pointe un certain malaise. Ces exercices se veulent parfaits, ces deux ballerines sont souriantes, et semblent danser de façon extrêmement naturelle, sans aucun effort. Pourtant, la perfection n’existe pas. Et la danse est terriblement difficile. C’est comme si, derrière cette si sublime chorégraphie, se cachait quelque chose.

Regardez des deux petits rats en rose. Elles doivent avoir une quinzaine d’années. A l’époque, elles étaient vues comme de grands espoirs de la danse, surtout celle de gauche. Elles sont toutes les deux entrées dans le corps de ballet, ont gravis les échelons. La danseuse de droite est maintenant Danseuse Etoile. Celle de gauche a arrêté la danse pour cause d’anorexie.

Au passage, les balletomanes avertis ont reconnu Aurélie Dupont, la danseuse à droite en mauve.