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Spectacle 2017 de l’École de Danse de l’Opéra de Paris – Les infos

Les élèves de l’École de Danse de l’Opéra de Paris présentent leur spectacle annuel au Palais Garnier du 1er au 4 avril, avec une avant-première jeune le 31 mars. Pour les Petits Rats de l’Opéra, voilà l’occasion de monter à leur tour sur scène, voire d’endosser pour la première fois un rôle de soliste. Un rendez-vous toujours suivi chaque année avec intérêt, pour découvrir de jeunes talents d’une part, pour la toujours grande qualité du spectacle d’autre part. Tous les ans, ces apprenti-e-s danseur.se.s bluffent en effet par leur professionnalisme et leur aisance en scène.

2017 est une année un peu particulière pour l’École de Danse de l’Opéra de Paris, puisqu’elle marque les 40 ans de son spectacle annuel. Ce rendez-vous a en effet été créé en 1977 par Claude Bessy. Pour cet anniversaire, Élisabeth Platel (la directrice actuelle) a prévu un programme pour le moins ambitieux : l’acte III de Raymonda de Rudolf Noureev d’après Marius Petipa, Divertimento n° 15 de George Balanchine et The Vertiginous Thrill of Exactitude de William Forsythe. Trois ballets réservés à des troupes professionnelles, mais aussi les trois grands marqueurs de la danse classique (la trilogie magique Petipa/Balanchine/Forsythe). L’École de Danse propose également le Gala des Écoles du XXIe siècle, réunissant plusieurs grandes écoles de danse internationales, le vendredi 7 avril (article à venir plus spécifiquement sur ce programme). 

L’École de Danse de l’Opéra de Paris en répétition – Raymonda

 

Divertimento n° 15 de George Balanchine

Le ballet – George Balanchine, peut-être le plus musicien des chorégraphes, s’est inspiré de la musique du Divertimento en si
bémol majeur de Mozart, « une des plus belles musiques du monde« , pour son ballet Divertimento n° 15. Ce ballet est à l’image de son oeuvre globale : une pièce de danse pure pour huit solistes et un ensemble de danseuses, sans argument, qui met en avant la grande technique classique portée par une musicalité sans faille. Pour faire vivre l’abstraction de George Balanchine, il faut de l’esprit, de la vivacité et toujours une pointe d’humour. Divertimento n° 15 rend hommage à l’esprit des divertimenti du XVIIIe
siècle, appréciés des fêtes informelles de l’aristocratie. Un esprit très français qui va forcément bien à cette École.

À voir pour – Avec l’alternance de solo, pas de deux et ensemble, voilà un ballet qui peut mettre en avant plusieurs jeunes talents, et une belle démonstrations de la technique académique. Un divertissement efficace et brillant, toujours agréable à voir, entré au répertoire de l’École de Danse en 2006.

 

The Vertiginous Thrill of Exactitude de William Forsythe

Le ballet – Où ranger William Forsythe : chez les chorégraphes classiques ou contemporains ? The Vertiginous Thrill of Exactitude est toujours aussi moderne, jusqu’à devenir aujourd’hui un classique du répertoire de nombreuses compagnies académiques. La base est classique, mais les lignes se cassent, se déhanchent, vont encore plus loin dans le mouvement… La suite logique du travail de George Balanchine. The Vertiginous Thrill of Exactitude se veut d’ailleurs porter un regard distancié, ironique et tendre, sur l’héritage balanchinien, multipliant les références avec humour. 

À voir pour – Le challenge que représente ce ballet pour de jeunes élèves. L’oeuvre est en général dansée par des professionnel.le.s plutôt que par des apprenti.e.s. Mais William Forsythe fait aujourd’hui partie de la base du répertoire du Ballet de l’Opéra de Paris, et les danseur.se.s peuvent être amener à danser son répertoire dès leurs premières années dans la compagnie. 

L’École de Danse de l’Opéra de Paris en répétition

Raymonda, Acte III de Rudolf Noureev d’après Marius Petipa

Le ballet – Raymonda fut l’un des derniers grands ballets de Marius Petipa, créé à Saint-Pétersbourg en 1898. Et le premier que remonta Rudolf Noureev en 1964, après son passage à l’Ouest. Après plusieurs variantes, il propose une version définitive pour l’Opéra de Paris en 1984, inaugurant ainsi ses prises de fonction de Directeur de la danse. Ce ballet propose avec le personnage de Raymonda l’un des plus difficiles rôles du répertoire, et de nombreuses variations emblématiques. Oeuvre cher au coeur d’Élisabeth Platel, Raymonda n’a plus été dansée depuis 2008 par la compagnie, et ne devrait pas l’être avant un certain temps car toute la production est à refaire. Mais l’Étoile a toutefois choisi de reprendre l’acte III – celui du divertissement du mariage de Jean de Brienne et Raymonda.- pour marquer les 40 ans de spectacles de l’École de Danse. Hommage au maître de la danse académique Marius Petipa, et hommage à Rudolf Noureev. 

À voir pour – Le plaisir de (re)voir ce divertissement emblématique du répertoire classique, qui mêle danse de caractère, un grand pas et un magnifique final. Et de découvrir les jeunes danseurs et danseuses qui vont s’emparer des rôles de Raymonda et Jean de Brienne, et notamment de la fameuse variation de la claque. 

 

L’École de Danse de l’Opéra de Paris au 1er janvier 2017

142 enfants (80 filles et 62 garçons) sont inscrits à l’École de Danse de l’Opéra de Paris. 82 sont internes. En plus des élèves français.es, dix autres nationalités sont représentées : américaine (1), anglaise (1), belge (2), canadienne (1), italienne (5), polonaise (1), russe (1), suédoise (1) et suisse (1).À cela se rajoute six élèves à la double nationalité : franco-britannique (1), francoespagnole (1), franco-japonaise (1), japonaise sud-africaine (1), américano-japonaise (1) et italo-espagnole (1).

L’École de Danse de l’Opéra de Paris en répétition – Divertimento n° 15

2017, une année importante pour l’École de Danse

2017 marque plusieurs anniversaires importants pour l’École de Danse de l’Opéra de Paris. L’institution fête donc les 40 ans de ses spectacles le 1er avril, mais va aussi fêter les 40 ans de ses Démonstrations le 10 décembre prochain. Le 22 octobre marquera également les 30 ans de l’installation de l’École de Danse dans son bâtiment dédié à Nanterre. 

À noter enfin que l’École de Danse de l’Opéra de Paris a lancé sa page Facebook le 7 mars.

 

Commentaires (10)

  • Lili

    62 garçons pour 80 filles !!!! Il n’y a pas assez de bons candidats chez les garçons?
    Et après on se demande pourquoi la danse classique est réputée être un « truc de filles »…. Assez triste de ne pas à peu près assurer la parité.

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    • MUC

      La solution ? prendre 18 candidats qui après 1 ou 2 ans de classes seront renvoyé s´ils n´ont pas le niveau ? prendre 18 danseuses en moins ?

      Dans une troupe je pense qu´il doit y avoir en soi plus de danseuses que de danseurs (absences pour maternité par ex.)

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  • Lili

    Sinon, on lance une pétition pour le remontage de Raymonda? (voire une souscription…. 😉 )
    Je suis sûre que ça aurait du succès…

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  • AnnaP

    Oh non je ne signerai pas cette pétition ;D j’ai vu Raymonda la dernière fois qu’il a été donné, et mon dieu quel ennui…c’est une succession de pas de trois, de quatre,de huit, de variations « inutiles » une intrigue assez risible…les décors et costumes sont impressionnants mais il n’y a aucune émotion ou psychologie des personnages..bref, sans moi 😉

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  • novas

    quel est la 10ème nationalité? je n’en compte que 9 😉

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    • MUC

      la « 10ème » sont les bi nationaux !

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  • Elisabeth

    Raymonda n’a jamais pris à l’ONP. Nous ne somme pas en Russie !
    En tout cas, le divertissement est interessant pour l’école.
    Mais alors les costumes ! Pff! On voit que le budget n’est pas là.
    Et javoue attendre plus du gala que du spectacle cette années.

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  • Andrea

    « la production est à refaire »: c’est à dire? décors et costumes ont étés détruits?

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  • Elisabeth

    Costumes et décors tombent en ruines. Et ce n’est pas une image, la derniere serie de Raymonda a vraiment vu des morceaux de décors tomber plus ou moins.

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  • Bastin

    Le critère de taille est-il important pour la sélection? Et à quel âge vaut-il mieux passer le concours? Merci!

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