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Gala Hommage à Yvette Chauviré – Le programme

Elle aurait eu 100 ans le 22 avril 2017. L’immense danseuse française Yvette Chauviré, l’une des plus emblématiques du XXe siècle, est décédée quelques mois avant de souffler ses nombreuses bougies, le 19 octobre dernier. Le Ballet de l’Opéra de Paris a voulu lui rendre hommage lors d’un gala, qui aura justement lieu à la date anniversaire du 22 avril, au Palais Garnier. Voici le programme, qui comporte également un film d’une dizaine de minutes retraçant la carrière d’Yvette Chauviré réalisé par Vincent Cordier

Yvette Chauviré

Défilé du Ballet de l’Opéra national de Paris

Il s’agira du tout premier Défilé en tant qu’Étoile de Hugo Marchand, Léonore Baulac et Germain Louvet. 

 

Grand pas classique de Victor Gsovsky

Dansé par Myriam Ould-Braham et Mathias Heymann

Ce pas de deux (adage, variation homme, variation femme et coda) est un grand classique des gala, véritable bijou de technique classique et de style. Victor Gsovsky l’a créé pour Yvette Chauviré en 1949. « Tout doit rester dans la norme la plus
absolue », expliquait Yvette Chauviré à propos de ce Grand pas classique. « C’est cela qui donne le panache, l’élégance de la diagonale et de la variation, l’humour, l’esprit, la tendresse voluptueuse retenue de cette femme qui se sait aimée et qui aime aussi, dans l’adage, mais domine toujours. Gsovsky m’expliquait : Tu es la favorite du roi. Dans cette diagonale, tu passes devant la Cour dans la galerie des glaces. Tu ne peux donc pas passer n’importe comment. C’est tout le classicisme officiel, mais avec une présence et une autorité glorieuses. Elle exprime la gloire de sa beauté, de sa domination, de sa position ». Myriam Ould-Braham et Mathias Heymann, sûrement le couple de danse le plus emblématique de l’Opéra de Paris en ce moment, devrait y faire des merveilles.  

 

Les Mirages de Serge Lifar (le dernier pas de deux)

Dansé par Amandine Albisson (l’Ombre) et Josua Hoffalt (le Jeune homme)

Yvette Chauviré a été la grande danseuse de Serge Lifar, créatrice de nombreux de ses ballets, dont Les Mirages. « Après Istar, c’est un ballet qui a beaucoup compté dans ma carrière », racontait l’Étoile. « D’emblée, nous avons eu une impression de beauté, de poésie. La chorégraphie de Lifar était très élaborée, difficile, intériorisée, très dessinée. La musique de l’Ombre me parlait, me communiquait l’état d’âme approprié. Elle parle, elle évoque, elle crée un climat. J’arrive grâce à elle à passer au-delà de la technique si ardue de la chorégraphie, avec un sentiment de plénitude ». L’extrait présenté est le dernier pas de deu du ballet.

 

Les Deux pigeons d’Albert Aveline (entrée des gitans et la variation de la gitane)

Dansé par les élèves de l’École de Danse

Si le Ballet a oublié depuis longtemps Les Deux pigeons, l’École de Danse le reprend de temps en temps dans ses spectacles annuels (Sylvie Guillem a d’ailleurs dansé le rôle de la Gitane alors qu’elle était élève). Avant d’interprété le rôle principal, Yvette Chauviré avait dansé dans ce ballet étant enfant. « Nous étions au pied d’un arbre, sensées manger du riz à la main dans une coupelle de bois », se souvenait la ballerine. « À la fin du ballet, pendant l’orage, nous devions nous agiter et courir. Je préférais le moment où, assises par terre, nous pouvions regarder les danseurs. Entre les jambes de ceux qui passaient devant nous, les yeux ouverts comme des objectifs d’appareils de photo, je fixais Carlotta Zambelli, émerveillée. Elle avait une légèreté exceptionnelle, des pieds d’une vivacité purement italienne, avec beaucoup d’humour et de distinction, une classe extraordinaire. J’ai beaucoup appris en la regardant ».

Yvette Chauviré

La Mort du cygne de Michel Fokine

Dansé par Dorothée Gilbert

Avec Giselle, voilà sûrement l’un des rôles les plus emblématiques d’Yvette Chauviré, qu’elle a commencé à danser en 1953. « C’est par la musique que je pus retrouver peu à peu la véritable ligne générale, les poses et les évolutions exprimant enfin fidèlement mon état d’âme », témoignait Yvette Chauviré sur ce rôle. « J’arrivais à plus de rigueur, de retenue, de pureté. […] La musique m’inspirait de plus en plus, je construisis le drame en une succession de liaisons. Il ne doit pas y avoir d’arrêts car le corps suit la pensée, la vie s’enfuit et s’éteint ». Dorothée Gilbert a plusieurs fois dansé ce solo en gala, elle devrait y montrer une fois de plus toute sa sensibilité d’une grande Étoile. 

 

Suite en blanc de Serge Lifar (extraits)

Dansé par Ludmila Pagliero et Mathieu Ganio (Adage), Léonore Baulac (la Flûte), Germain Louvet (adage de la Flûte) et le corps de ballet. 

Ballet emblématique du style Lifar, et donc d’Yvette Chauviré, on ne peut que regretter que cette oeuvre ne soit pas dansé en intégralité. « Ce ballet est une véritable parade technique, un bilan de l’évolution de la danse académique depuis quelques années, une facture présentée à l’avenir par le chorégraphe d’aujourd’hui », racontait le chorégraphe Serge Lifar sur ce ballet. « En composant Suite en blanc, je ne me suis préoccupé que de la danse pure, indépendamment de toute autre considération : j’ai voulu créer de belles visions, des visions qui n’aient rien d’artificiel, de cérébral. Il en est résulté une succession de véritables petites études techniques, de raccourcis chorégraphiques indépendants les uns des autres, apparentés entre eux par un même style néoclassique ».

 

Manque de temps de préparation ? Trop de soirées à travailler en même temps ? Aspect financier ? Un tel gala Hommage à Yvette Chauviré, pour marquer le centenaire de cette danseuse si emblématique, s’annonçait comme brillant. Il faut bien reconnaître que le programme paraît finalement un peu mince. Ce gala aurait ainsi été l’occasion de remonter des oeuvres un peu oubliées de Serge Lifar comme Istar, dans lequel la ballerine a été nommée Danseuse Étoile en 1941. Sans aller dans la complication, au moins Suite en blanc aurait pu être donné en entier. Il n’y a également aucune référence à Giselle, pourtant le rôle emblématique de la Ballerine – présenter l’acte blanc apparaissait comme une évidence. Même si l’initiative ne peut qu’être salué, le programme sonne un peu comme un service minimum. Reste le Défilé, toujours un grand moment, et ces quelques pas deux emblématiques de toute une époque, répertoire que l’on ne voit plus très souvent sur la scène du Palais Garnier. Le tout mettant en avant la jeune génération d’Étoiles. 

 

Comments (30)

  • pirouette24

    Je suis tellement d’accord avec vos dernières phrases sur le gala. Je trouve ça presque insultant pour Yvette Chauviré, et pour le public que l’opéra prend pour une pompe à fric sans vergogne. Je pensais vraiment que Aurélie Dupont ne tomberai pas dans ce travers, mais là c’est vraiment un gala au rabais, « histoire de » comme on dit. Et ne pas mettre Giselle! Quelle dommage! L’opéra de PAris ne sait vraiment plus créer le rêve, le faste, la magie. Bah, c’est la crise partout j’imagine…

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  • Elisabeth

    J’ai réservé ma place et me fais une joie, regrettant bien sûr de ne pas avoir l’intégralité de Suite en blanc et sa variation de la cigarette…. Et en effet, au moins une des grandes variations de Giselle eut été bienvenue en évocation d’Yvette Chauviré, néanmoins je trouve le programme intéressant avec une belle distribution, et la grande émotion de revoir le défilé si rarement programmé…

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  • Lili

    Merci pour ces informations complémentaires pour les non-connaisseurs de cette période Lifar. Voir nos danseurs dans ce répertoire est aussi un sujet de curiosité et de joie.

    Mais c’est vrai que c’est mince, très mince, surtout que les places sont vendues au prix « Gala ». Peut-être un problème financier, ou un manque d’imagination et de savoir faire.

    Le manque de temps est difficile à justifier : la date du Gala survient bien après le décès, il y avait donc du temps pour préparer des choses plus complètes, quitte à choisir une date à une période moins chargée.

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  • Elisabeth

    L’opéra ne mentionne plus les deux pigeons.

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  • Marie

    Je ne veux pas mettre de l’huile sur le feu, mais ça ne gène personne que le temps d’entracte et de pauses soit plus important que le temps de danse ? C un peu du foutage de g**** vu le prix… les extraits seront tous bien dansés cela va de soit, mais la programmation en elle même…

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    • MUC

      ? 2 h 25 de spectacle moins 25 minutes d´entracte chez moi cela fait quand même presque 2 h de spectacle….

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      • Lili

        20 minutes de défilé, 33 minutes de ballet et 19 minutes de film….
        C’est en effet se moquer du monde

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  • Marie

    @MUC : voici le programme détaillé (cf: dansomanie)

    « Défilé – 20 mn

    Précipité – 3 mn

    Grand pas classique – 9 mn

    Précipité – 5 mn

    Les Mirages (extrait) – 7 mn 30 sec

    Entracte – 30 mn

    Les Deux pigeons (extraits) – 2 mn 30 sec

    Précipité – 2 mn

    La Mort du cygne – 4 mn

    Précipité – 2 mn

    Suite en blanc (extraits) – 10 mn

    Précipité – 2 mn

    Projection – Film – 19 mn

    Total : 1h 56 mn, entracte et pauses comprises »

    Ce qui fait :
    « 44 minutes d’entracte et de précipités
    – 39 minutes de défilé et de film
    – 33 minutes dansées par le Ballet en hommage à Yvette Chauviré

    Donc oui c un peu du foutage de g***** surtout vu les prix. (Je ne compte pas le défilé ni le film). Aucune reflexion de la danse visiblement à l’ONP… C franchement décevant.

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    • Camiile S.

      J’ai réussi à avoir une place pas trop chère (enfin tout est relatif), et je le regrette sincèrement … Triste soirée, que les spectateurs, les danseurs ou la direction, personne ne semblait vouloir de cette soirée …

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  • Elisabeth

    La « meilleure compagnie du monde « à rendu un bien piètre hommage à cette grande Dame de la danse.
    Enfin le souper sera sans doute plus relevé.

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  • Stephanie

    Que c’était triste à voir 🙁 J’estime que Mme Chauviré méritait (bien) mieux que ça…

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  • Sartoris

    Je ne sais pas si la compagnie de Paris est la meilleure du monde, mais une chose est sure, le public parisien est le pire de la galaxie. Ce public, ou plutôt cet agrégat de contribuables parfumés, de peur du ridicule, et désireux de passer pour connaisseur, se refuse à écouter ses impressions comme le ferait tout un chacun, pour s’accorder sur le tintamarre des plus bruyants, qui passent dans cette drôle de ville pour gens d’esprits. Un esprit pour cent, cela est peu, surtout quand cette autoproclamée lumière se révèle parfois chandelle, pour ne pas dire bougie. Il va sans dire que nos merveilleux artistes méritent mieux que cela. D’autant plus que ce phénomène d’idolâtrie finit, je crois, par nuire à la compagnie. Certains artistes, ovationnés plus que de raison, finissent, on l’a vu hier, par se reposer sur leurs lauriers, tandis que d’autres, négligés, oubliés, voire éreintés pour d’obscures raisons, montent sur scène avec la même peur au ventre qu’un poilu sortant de sa tranchée. Il faut donc réagir, je propose deux solutions. La première serait que pendant une année, la troupe ne fasse aucune représentation sur Paris, mais une grande tournée dans les opéras de province, où un public, dans l’ensemble moins fat, saurait l’apprécier et l’applaudir dans son intégralité. La deuxième serait de parvenir à un accord avec le zoo de Vincennes pour échanger le temps d’une, voire plusieurs soirées, les 2000 spectateurs de l’opéra Garnier contre leur équivalent numérique en chimpanzés. Je crois la chose possible, l’accord serait gagnant gagnant, le zoo tiendrait là sa meilleure attraction depuis longtemps, et nos danseurs auraient enfin face à eux un public raffiné, sensible, en deux mots plus humain que le précédent.

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    • Tatulle

      Ah ha ! C’est magnifiquement dit. Je le relis deux ou trois fois, votre message. Par pur plaisir.

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  • steph

    @santoris : Vous avez assisté au gala ? Vous êtes un balletomane ? Vu votre commentaire vous ne semblez pas mettre les pieds souvent à l’ONP. Peut être que nous les balletomanes habitués avons l’habitude de critiquer la « meilleure compagnie du monde' », mais à juste titre.

    Et oui, je critique ce gala. Comme beaucoup d’autres d’ailleurs. Billets surtaxés. 30 mins de danse. sur 2h de gala assez vide. Etoiles pas du tout au niveau. Cette soirée était ridicule. Même avec de la bonne volonté, on ne peut pas trouver d’excuse. A part remplir les caisses, cette soirée n’avait concrètement pas vocation à rendre hommage à cette grande artiste qu’était Mme Chauviré.

    Oui on critique, les programmations de l’ONP en général, oui on critique le niveau de certains danseurs et de certaines danseuses, oui on citrique la gestion de cette « merveilleuse compagnie ». Etant une habituée de très longue date, je peux constater la dégradation de cette compagnie qui se repose sur ses lauriers.L’ONP perd de son panache et se contente de peu. Cela s’appelle du nivellement par le bas. On a quand même le droit de critiquer quelque chose qui ne tourne pas rond , non ? Comparer les étoiles de Noureev et celles de nos jours, vous allez le voir ce nivellement par le bas…

    Votre commentaire est tout simplement déplacé. Votre « solution » mentionnant le zoo de Vincennes est pathétique. Mais l’autre je vous rassure l’est tout autant.Dire à la compagnie que tout va bien dans le meilleur des mondes possibles, ce n’est pas lui rendre service. Et si vous alliez faire un petit tour en Russie, vous verriez comment le public ( de connaisseurs ) est exigent (et ne se gêne pas à montrer son mécontentement quand quelque chose ne va pas .)

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    • Elisabeth

      Merci Steph, vous m’otez les mots de la plume.

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  • Alix Mansard

    Bonjour à tous,
    Pour ceux qui étaient présents hier soir, pourriez-vous me donner une explication aux sifflets qu’a reçus le chef d’orchestre ?
    Pour ce qui est de la soirée en elle-même, je suis restée comme beaucoup sur ma faim. J’ai tout de même beaucoup aimé découvrir la chorégraphie de Lifar que je ne connaissais pas et Dorothée Gilbert a su m’émouvoir en cygne blanc même en trois minutes !

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    • Lili

      @Alix : le chef a été sifflé parce que l’orchestre a été jugé mauvais. Et c’est vrai que sauf sur le doublage de la vidéo de Giselle, bien exécuté, c’était moyen (mais on avait eu pire pour Giselle l’an dernier sans que ce soit sifflé. Le public d’hier était beaucoup plus connaisseur).

      @Sartoris : le nivellement par le bas est un vieille légende qui a cours partout. Le public russe aussi trouve que le niveau baisse. Hier soir on a vu des danseurs à la hauteur sauf MOB. Point. Ca manquait de répétition, normal : parce qu’il n’y en a quasiment pas eu, et de préparation. Je peux vous dire qu’à la sortie des artistes les danseurs étaient blasés et l’une des danseuses l’a clairement dit. Ils savaient parfaitement que c’était moyen, et ils en étaient aussi déçus que vous. N’insultez pas ces gens. Ils connaissent leur métier, mieux que vous, et ils sont au moins aussi exigeants envers eux-mêmes que vous. Avec un public capable de démolir ainsi une troupe, je les admire de continuer à donner le meilleur d’eux-mêmes.

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      • Elisabeth

        Le meilleur d’eux même ? Bon Dieu non! Certains voudraient donner bien plus mais ça ne plaît pas à la direction.
        Et oui mais,désolée de le dire, le grand pas classique ne souffre pas la médiocrité. J’apprécie beaucoup MOB mais c’est evident quelle ne pourrait pas s’en sortir n’étant pas une virtuose de la technique .
        Mettre un décor pour 3′ des deux pigeons est ridicule, les mirages n’ont pas eu le meilleur, quitte à ne mettre qu’un extrait , autant le bien choisir, le cygne de Melle Gilbert était un de très rare moment correct où on a pu encore admirer l’extraordinaire progression de son travail de bras, et suite en blanc…Là c’est le corps de ballet qui pêche.
        Et la « direction » d’orchestre parlons-en! De qui se moque-t’-on?
        Le film n’est qu’une petite compilation de youtube aucune etoile (et la salle n’en manquait pas dont beaucoup avaient pu l’apprécier en tant que partenaire ou/et alter ego) n’a été invitée à s’exprimer au micro. Même la patronne!
        Ah et puis le manque de répétitions! C’était si peu important pour qu’on neglige d’en faire?

        Point positif? Le défilé. Et encore! Très dur de voir certaines etoiles vieillies avant l’âge.
        J’arrête là mais…

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  • Dominique

    Je suis sortie tellement,tellement déçue et énervée de cette soirée. Elle a bien mal commencé: Auber fut littéralement un massacre. Mathias Heymann qui chute, et Myriam Ould Braham qui rate absolument tout, qui lâche à peine après quelques relevés dans la fameuse diagonale, les fouettés qui partent aux fraises…complètement indigne d’une étoile de montrer une telle faiblesse technique. Le silence des « balletomanes » sur sa prestation montre bien une certaine complaisance à son égard là, où une autre étoile se serait fait incendiée (je n’ose imaginer ce que ce serait prit Léonore Baulac si elle avait dansé comme ça). C’était douloureux à voir.
    Le reste était mal répété, trop court (un beau Mirages, mais on aurait pu au moins voir la variation de l’Ombre??) et gênant tant on passait plus de temps dans le noir des précipités que dans la lulière des projecteurs. Je rage d’avoir payé si cher pour cela, vraiment. L’opéra pour moi c’est fini, on ne peut pas se moquer si allègrement de son public.

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  • Lili

    Ce qui a été dansé a été bien dansé. MOB a eu une défaillance, ça arrive. ¨Pour le reste, c’était une très belle soirée, beau défilé, danseurs investis et au top. Film réussi et touchant. Bonne soirée en tant que telle donc.

    Mais ça ne devait pas être « juste une soirée ». Ce qui était triste, c’était ce programme allégé et cette absence totale de lien entre le public et Mle Chauviré, du à l’absence totale aussi de présence humaine pour lui rendre hommage. Pléthore de gloires de la danse française dans la salle, présence des directeurs, et personne pour venir en scène, faire un discours, ou rester debout à applaudir 2 minutes à la fin (sauf M. Atanassoff, que personne n’a suivi…)

    Un public mondain qui venait voir de la danse, en a vu (peu mais bien exécutée), est reparti souper. Triste.

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    • Non ! On ne peut pas dire que ce fut bien exécuté. Grand Pas Classique est précisément une pièce de gala qui exige l’excellence technique. Sinon, on ne le danse Pas, ça n’a aucun intérêt. Pour le reste, je suis moins sévère que d’autres et j’ai apprécié la danse de Laure Baulac. Mais ce qui est grave, c’est que l’opéra de Paris n’ait que cela à donner: un groupe étriqué d’étoiles pas forcément au top techniquement dans un programme de 33 minutes de danse. C’est grave, très grave.

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  • Lili

    J’ai fait la sortie des artistes les danseurs étaient blasés, l’une des danseuses l’a clairement dit en « refusant » les félicitations d’usage des « fans ». Ils savaient parfaitement que c’était moyen, et ils en étaient aussi déçus que vous. N’insultez pas ces gens. Ils connaissent leur métier, mieux que vous, et ils sont au moins aussi exigeants envers eux-mêmes que vous.

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    • steph

      Les pauvres choux. On ne les insulte pas, on les critique ce qui est different; Dire que les étoiles n’étaient pas au niveau ou dire que cette soirée était mauvaise n’est pas une « insulte » .

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  • steph

    @Lili et @Santoris même combat. Non le nivellement par le bas n’est pas une « veille légende ». Il suffit d’aller à l’Opéra de Paris régulièrement et d’avoir eu la chance de voir les anciennes générations danser sur scène pour s’en rendre compte. Votre utilisation du « on » n’est pas très pertinente.
    Dire que les étoiles ont été à la hauteur montre votre niveau « d’exigence  » qui est visiblement bien bas. désolé lili, mais votre « niveau d’exigence » est bien bas.
    3 étoiles ont brillé : M. Ganio, Mlle Pagliero et Mlle Gilbert. Outre la chute de M. Heymann, ce dernier n’est comme on dit pas dedans. Mlle Baulac et M. Louvet n’ont pas fait d’étincelles. C propre, bien, mais pas brillant. Mlle Baulac avait une raideur de buste incroyable, et n’a visiblement pas compris le style lifarien. M. Hoffalt et Mlle Albisson n’ont pas non plus fait d’étincelles. C’était juste sympathique …
    Vous parlez des répétitions ? Si cette « grande compagne » que prétend être l’ONP actuellement n’est même pas capable de préparer un gala convenable annoncé en octobre 2016 ,alors il faudrait se poser des questions non ?Entre le visible manque de de préparation des danseurs, l’orchestre mauvais qui n’a visiblement pas répété avec les danseurs, les problèmes techniques et la programmation, franchement j’en ai eu pour mon argent et c’est d’ailleurs pour cela que je viens « gueler ». Quand on paye plus de 150€, on s’entend à un minimum de qualité. Oui ce sont des humains, mais aussi des professionnels qui font partis d’une compagnie pretend être la « meilleure compagnie du monde ». On ne va pas leurs lancer des fleurs si ce n’était pas bien quand même. Et arrêtez avec vos « public mondain » ou vos « public parisien est le pire de la galaxie ». Allez voir un peu ce qui se dit sur les forums et les réseaux sociaux avant d’avancer des choses fausses. Beaucoup de balletomanes étaient venus pour Mme Chauviré. Et d’après certains comptes rendus, mêmes des balletomanes japonais ont été déçu de cette pauvre soirée. Ouvrez les yeux un peu. Vous participez à la « déchéance » de cette compagnie … Les grandes compagnies étrangères se moquent bien de l’ONP de nos jours. A commencer par le directeur du Bolshoi qui s’est moqué récemment de la directrice de la danse au sujet d’une discussion sur les étoiles.

    reply
    • Lili

      Je critique aussi cette soirée, car je suis lucide. Ai-je jeté des fleurs? Non. Je signale aussi que les danseurs ont été lucides sur eux-mêmes à la sortie du spectacle. Sont-ils responsables de cette programmation minuscule? De l’absence de répétitions? Non. On s’est moqué d’eux aussi. Et non, plus personne ne prétend que c’est « la meilleure compagnie du monde » (cf. le film l’Opéra). J’ai lu ce qui se dit sur les réseaux sociaux, tout le monde est déçu, moi aussi. Après il y a ceux qui voudraient des explications sur ce loupé, et ceux qui demandent la tête des directeurs et crient au scandale, libre à vous de vous considérer comme au-dessus du lot parce que vous faites partie des intransigeants.

      Tant mieux pour vous si vous pouvez de choisir d’aller à St Pétersbourg ou de mettre 150 € dans une place à Paris, mais pour ma part 45 € c’était déjà beaucoup, la norme c’est 30 € max, et pour les amis néophytes que j’invite, le max c’est 20 €. Et même à ce prix je n’en ai pas eu pour mon argent.

      Et non, je ne sais pas juger de la raideur du buste de Mlle Baulac, bien que pratiquant la danse depuis plus de 20 ans. Mais je sais voir que MOB est passée à côté et que Heymann qui était parfaitement dedans au début a ensuite flanché, merci. Je sais juste que quand mes amis voient le Lac avec Heyman/MOB ou Roméo avec Gilbert/Marchand, ils en sortent éblouis et les larmes aux yeux, et que pour autant que je peux en juger les prestations ces jours-là étaient à la hauteur des étoiles. Samedi ce ne fut pas le cas, point. Non, ce n’est pas « grave, très grave ».

      Il est bon que des gens comme vous veillent à l’excellence de la compagnie, mais ce n’est pas une raison pour mépriser les gens comme moi.

      Autant alors réserver l’Opéra à une élite intellectuelle et financière, puisque en fait le renouvellement des publics et la démocratisation ne sont pas souhaités par les connaisseurs. 15 € c’est moins cher qu’un concert de Johnny mais je comprends maintenant pourquoi même à ce prix-là le grand public délaisse le classique. On ne vient pas dans des salles où les habitués vous regardent comme des ploucs et décident que le niveau d’exigence est « bas » parce qu’une soirée d’Opéra ratée (ce que je reconnais) ne provoque pas chez eux le lynchage médiatique que vous appelez « exigence ». Si vous voulez gueuler, écrivez à la direction, au service des abonnés, lancez une pétition (que je signerai volontiers car il y a eu un choix « politique » lamentable qui mérite explications), ça sera constructif. Vider sa bile sur les réseaux sociaux en traitant d’incompétents les personnes qui restent modérées, c’est un peu facile.

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      • Steph

        Je vous conseillerais de relire vos propres messages, vous verriez vos propres contradictions. Les gens ne se moquent pas d’eux, si vous lisiez un peu les forums comme vous dîtes. Les balletomanes critiquent le fait que certaines étoiles n’étaient pas au niveau ce soir là.
        Il n’est nullement question de remettre le talent de M. Heymann ou de Mlle Oud-Braham pour ne citer qu’eux ( étant donné que ce sont deux les rares étoiles à briller d’habitude), donc je ne sais pas d’où vous sortez certains de vos arguments.
        Concernant la direction, j’ai écrit à M. Lissner ces dernières saisons à plusieurs reprises. Plusieurs balletomanes le font également. Mais bon visiblement l’Opéra de Paris n’en a rien à faire de l’avis des spectateurs et de la qualité de certaines représentations,d’ailleurs pour cela que j’ai commencé à aller voir ailleurs et sachez qu’à l’heure actuelle, pour le même prix, vous pouvez voir des compagnies (grandes institutions ou plus récentes), avec des programmations très intéressantes, pertinentes et d’excellente qualité. La danse ne se résume pas à l’ONP et heureusement d’ailleurs.

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        • Lili

          Par « on s’est moqué d’eux -les danseurs » je parlais de la direction de l’ONP qui a programmé et organisé ce gala. Pas des commentateurs en effet.

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  • Balletomane

    D’une tristesse … ce n’était pas digne d’une compagnie qui s’autoproclame « meilleure compagnie du monde ». Les artistes ne sont pas les (premiers) fautifs, même si la plupart d’entre eux à l’exception de trois danseurs étoiles n’avaient tout simplement pas le niveau ce soir là que l’on peut attendre d’étoiles. Je pense que le problème vient d’en haut; Comment est ce possible qu’une grande compagnie comme l’Opéra de Paris puisse rendre « hommage » à une immense danseuse de cette manière … Mais bon apparemment, la direction se préoccupe plus à faire de la communication qu’à penser l’héritage, à la danse et à la conception de la danse dans les prochaines années. Merci Mlle Duponr pour cette soirée surtaxée qui n’en valait pas la peine… Il

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  • Sartoris

    Ce que je reproche au public,
    -idolatrer certains artistes, et en ignorer, voire éreinter d’autres de manière si grossière et sans raison objective, par pur phénomène panurgien ou mondain, que cela en devient dérangeant.
    -ne pas ou si peu applaudir le corps de ballet, phénomène qui traduit je pense un mépris de classe, cosmique à paris comme chacun le sait.

    Ce que je reproche à la direction
    -une politique de baisse de prix qui consiste à faire passer les places de 160 à 150 euros, tout en augmentant celle de 25 à 35 euros. C’est ce que M. Lissner appelle sa politique de démocratisation du public, alors qui sait peut être l’an prochain, pour compléter cette ambitieuse réforme, nous inventera t’il les poufs à 5 euros dans les couloirs?

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    • Elisabeth

      Bah! Quand l’ONP va à New York (et les compagnie défilent là bas, la comparaison est facile) des reserves sont émises, en Russie , on se moque d’eux parce que l’opéra de Paris, c’est le père de toutes les grandes compagnies et voir le niveau actuel aussi désastreux qu’il a pu l’être à la fin du XIXe siècle ça fait soit rire, soit pleurer et laisse toujours un goût amer.
      Le public francais est particulier je vous l’accorde mais ce soir là, s’il y avait des gens venus pour le souper il y avait des balletomanes et des grands noms de la danse qui se sont sentis insultés d’un tel résultat.

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