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Prix de Lausanne 2016 – La finale

Le Prix de Lausanne 2016 s’est terminé le samedi 6 février. Voici les résultats de la finale.

 

Lauréate du Prix de Lausanne 2016 : Hang Yu, 16 ans – Chine – Shanghaï Dance School

Les candidats ont été nombreuses à choisir l’une des Ombres en variation classique. Hang Yu y a véritablement été impériale, une danse superbe portée par une grande classe. Une prestation digne d’une professionnelle, alors qu’elle n’a que 16 ans.

Prix de Lausanne 2016 - Hang Yu

Prix de Lausanne 2016 – Hang Yu

Deuxième bourse : Madison Young, 17 ans – États-Unis – Houston Ballet Academy

Madison Young était l’une de mes coups de coeur personnels ! Elle avait choisi la variation du troisième acte de La Belle au bois dormant, qu’elle a dansé avec beaucoup d’intelligence, de style et de musicalité. Elle avait visiblement réfléchi au sens de sa variation et est allée beaucoup plus loin que de la simple technique. Son prix confirme aussi l’excellence de la Houston Ballet Academy, qui envoie régulièrement des candidat.e.s en finale du Prix de Lausanne.

Prix de Lausanne 2016 - Madison Young

Prix de Lausanne 2016 – Madison Young

Troisième bourse et prix d’interprétation contemporaine : Vincenzo Di Primo, 18 ans – Italie – Vienna State Opera Ballet School

Vincenzo Di Primo avait choisi la bonne variation classique pour lui : Basilio, où il a pu montré toute sa personnalité. Il l’a dansé avec beaucoup de panache et une présence évidente en scène, même s’il semblait plus crispé que lors des sélections.

Prix de Lausanne 2016 - Vincenzo Di Primo

Prix de Lausanne 2016 – Vincenzo Di Primo

Quatrième bourse et prix du public : Leroy Mokgatle, 16 ans – Afrique du Sud – Art of Motion

L’une des révélations de ce Prix de Lausanne 2016 ! Il est clair que Leroy Mokgatle n’a pas encore fini sa formation. Mais il a un charisme en scène unique, une façon de se présenter qui n’appartient qu’à lui, une joie de danser qui enthousiasme et une technique brillante. Il est le profil type du jeune danseur qui peut trouver à Lausanne un vrai tremplin; Un nom à suivre de très près.

Prix de Lausanne 2016 - Leroy Mokgatle

Prix de Lausanne 2016 – Leroy Mokgatle

Cinquième bourse, prix d’interprétation contemporaine et prix de la meilleure Suisse : Laura Fernandez, 18 ans – Suisse – Académie de danse Vaganova/Tanz Akademie Zürich

Laura Fernandez a récolté beaucoup de prix, qui ne représente pas forcément sa prestation. Cette danseuse semblait manquer de cette totale assurance en scène, qui l’empêchai de s’exprimer véritablement. Mais elle a une belle danse musicale et a réalisé une belle prestation dans sa variation contemporaine.

Prix de Lausanne 2016 - Laura Fernandez

Prix de Lausanne 2016 – Laura Fernandez

Sixième bourse : Junnosuke Nakamura, 16 ans – Japon – Acri Horimoto Ballet Academy

Junnosuke Nakamura est là encore un jeune danseur, qui faisait presque petit garçon en scène Mais il a un fort potentiel, une belle et ample danse.

Prix de Lausanne 2016 - Junnosuke Nakamura

Prix de Lausanne 2016 – Junnosuke Nakamura

Septième bourse : Dingkai Bai, 16 ans – Chine – Shanghaï Dance School

Dingkai Bai était, personnellement, plus marquant que Junnosuke Nakamura. Je l’aurais bien classé un peu plus haut. Il montrait déjà beaucoup de personnalité dans sa danse, et s’est visiblement bien amusé avec son Harlequinade. Un danseur intelligent, à fort potentiel.

Prix de Lausanne 2016 - Dingkai Bai

Prix de Lausanne 2016 – Dingkai Bai

Prix du jeune espoir : Danbi Kim, 16 ans – Corée du Sud – Lee-Won A Ballet Academy of Ballet

C’est un beau prix pour Danbi Kim. En effet, pour ses 16 ans, elle a déjà tout d’une pro. Sa variation de l’Ombre était superbe, lyrique et menée avec beaucoup d’intelligence.

 

Impression  générale

Cette finale 2016 était d’un excellent niveau, autant chez les filles que chez les garçons (impression moins visible lors des sélections). Tout semble néanmoins se jouer lors des variations classiques. Les variations contemporaines ont tendance à se ressembler (quand elles sont vraiment contemporaines) et ne font finalement que confirmer les premières impressions quant aux personnalités des candidat.e.s.

Les résultats ne sont pas surprenants par rapport à ce qui s’est passé en scène. Le seul oublié, pour moi, est Seu Kim, tout simplement brillant dans Don Quichotte. Il était l’un de mes coups de coeur, et me semble-il meilleur que certains garçons primés. Silvia Simeones semblait un peu juste techniquement pour prétendre à un prix, mais cette fille a décidément du caractère.

 

Comments (2)

  • hudry christine

    Bonjour,
    Comme vous le dites en fin d’article Silvia Simeone avait du caractère mais pas assez de technique donc cela veut aussi dire que (contrairement à un discours ambiant, que l’on entend depuis quelques temps deçi delà), l’artistique ne prime pas sur la technique dans le monde actuel de la danse.

    La gagnante mérite sans doute son prix car elle a, bien entendu, beaucoup de très belles choses, mais son expression et son sentiment n’étaient pas à la hauteur de sa technique.
    Silvia Simeone a du caractère, et pas assez de technique, elle est jeune et elle a sans doute encore du temps pour perfectionner cela. L’artistique elle l’a.
    Lorsqu’on regarde en arrière les prix de Lausanne des années 70 80 on se rend compte que la technique n’était pas l’essentiel pour gagner. Le charisme, la joie de danser et la personnalité étaient alors au premier rang dans les jugements et aussi sans doute les juges tenaient compte avec plus de discernement de leur sentiment à eux de ce que les danseurs pouvaient DEVENIR plus tard .Qui était les juges d’alors?
    Beaucoup de gens de la danse disent que la technique n’est qu’un moyen et qu’il ne faut pas oublier l’artistique mais alors un mystère se pose à moi: Qui fait monter les enchères de cette technique si recherchée et si récompensée aujourd’hui? Les directeurs de compagnie ? les directeurs de grandes écoles? Les juges de grands concours?

    Non loin de moi l’idée de vouloir trouver un coupable mais plutôt une explication, j’aimerais bien savoir quel est le moteur qui augmente la vitesse à laquelle on met la barre d’une perfection technique toujours un peu plus haut chaque jour et où l’artistique n’est plus vraiment de mise. On cherche des lignes de jambes et de corps et des coups de pieds qui ‘en finissent pas de se rivaliser. On travaille finalement beaucoup sur l’image.

    Il y a ,certes ,encore aujourd’hui de grands danseurs(ses) mais finalement peu d’artistes . Diana Vischneva est apparue comme une magicienne dans son solo, un coup de pied (c’est le cas de le dire !) dans cette ambiance conventionnelle et politiquement très correcte que devient le Prix de Lausanne.
    Bonne journée

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  • taboga

    vous avez raison le niveau technique n’est pas bon …

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