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Casse-Noisette – Cinq valses des flocons pour fêter Noël

C’est la valse aux couleurs hivernales par excellence… Avec son choeur séraphique, elle est même empreinte de mysticisme. La valse des flocons de neige que Tchaikovskï a composée pour son célèbre Casse-Noisette est teintée de magie comme de nostalgie. Elle s’adresse donc parfaitement aux adultes qui souhaitent appréhender Noël avec une âme d’enfant. Danses avec la plume vous invite à mettre des images sur cette musique féérique avec un tour du monde en cinq versions chorégraphiques de la valse des flocons.

 

La plus mélancolique – La version de Rudolf Noureev à l’Opéra de Paris

L’esthétique est sublime, d’une étrange beauté sombre. La chorégraphie est torturée, figurant moins la légèreté ouatée des flocons que des cygnes victimes d’une sort maléfique. C’est l’oeuvre de Rudolf Noureev, magnifiée par les décors de Nicholas Georgiadis, qu’interprète l’Opéra de Paris. Une valse pour adultes à la tonalité dramatique. Le chic à la française mâtiné d’âme slave !


  

La plus « esprit de Noël » – La version de George Balanchine au New York City Ballet

Le NYCB infuse toute l’énergie américaine dans cette version acidulée de la valse des flocons. George Balanchine s’est toutefois inspiré de la splendeur et de l’académisme du Casse-Noisette de son Mariinsky natal, avec l’aide de Karinska pour les costumes. Le résultat ? Une ambiance bon enfant et une chorégraphie enlevée, musicale à souhait, adaptées à l’esprit de Noël. Un plaisir régressif !

 

La plus angoissante – La version de Kirill Simonov au Mariinsky

Revenir à la source de l’oeuvre, telle est la nouvelle mode chorégraphique à l’orée du second millénaire. En 2001, le Mariinsky se dote d’une nouvelle version de Casse-Noisette pour se rapprocher au mieux de la noirceur des contes d’Hoffmann. Aux manettes, Kirill Simonov et Mikhail Chemiakine donnent à cette valse des flocons des airs de cauchemar burtonien… À découvrir !

 

La plus féérique – La version d’Aaron S. Watkin au Ballet de Dresde

C’est le règne de la Reine des neiges avant l’heure ! Cette version chorégraphiée par Aaron S. Watkin pour le Ballet de Dresde n’est qu’harmonie sirupeuse, tulle irisé, feuillage d’argent, poésie aérienne … pour le plus grand plaisir des yeux. La magie blanche opère dans le Royaume de Saxe. Un coup de coeur Disney !

 

La plus « art naïf » – La version de Vassily Vainonen au Mariinsky

Casse-Noisette est souvent la madeleine de Proust du balletomane. C’est le premier ballet vu dans l’enfance, que ce soit à l’opéra ou à la télévision. Pour ceux et celles-là, la version datée de Vassily Vainonen au Mariinksy (et à l’Académie Vaganova) a quelque chose de touchant. Ses arbres rosaces, à l’onirisme suranné, ses flocons de coton accrochés aux bras des danseuses au risque d’alourdir le mouvement s’inscrivent dans la tradition soviétique. En bref, le tableau est un peu kitsch. Mais le lyrisme des danseuses, lianes graciles, nous transporte bien dans un monde féérique. À savourer, à petites doses !


 



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