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Les tous petits rats de l’Opéra

Ils ont entre 8 et 10 ans, et ils sont stagiaire à l’Ecole de Danse de l’Opéra de Paris. La moitié d’entre eux sont pensionnaires, et ont quitté leur famille. Au bout de 6 mois de danse intensive, ils passeront un examen qui déterminera leur entrée à l’Ecole de Danse de l’Opéra de Paris.

J’ai regardé hier la première partie du reportage Les tous petits rats de l’Opéra, et je ne peux qu’inciter à voir la deuxième partie, qui passe ce soir vers 22h55 sur France3.

C’est une intrusion dans la vie de ces tous petits stagiaires. L’école »normale », les cours de danse, l’apprentissage de la discipline, la vie en communauté, les dortoirs, les crises de larmes, les disputes, les moments de découragements, le choix des « petites mères »…

La caméra se plonge dans ce groupe et sait se faire oublier. Cela donne un reportage remarquable, très vivant et très touchant, approchant au plus près les espoirs et faiblesses de ces apprentis danseurs.

Au centre, Hippolyte. Le plus jeune des petits stagiaires. Le plus doué. Mais c’est trop dur, il veut partir bien que la Direction veux absolument le garder. « Je veux faire de la danse ma passion, pas mon métier ». Phrase ô combien difficile et cruelle.

Le reportage pose une grande question : est-ce qu’un enfant de 8-10 ans doit supporter une telle discipline, une telle contrainte et une telle dureté ? Est-ce qu’un enfant de 8-10 ans peut déjà savoir ce qu’il veut faire de sa vie pour s’investir à ce point ?

Il n’y a aucune réponse d’apportée, mais la question est posée.
Cela montre en tout cas combien la Danse est difficile. Au milieu d’une génération qui a un peu trop tendance à tomber dans la facilité, un jolie exemple de ce que peut être une énorme passion.

Personnellement, j’ai été surprise, bien que je savais que c’était le cas, de voir à quel point les stagiaires réapprenaient toutes les bases. Cela doit être frustrant pour ceux qui ont déjà 2-3 ans de Danse dans les pattes.

Et la dureté, je ne peux que comparer. Avec la maîtrise, j’ai eu pendant 3 ans pas mal de cours avec Scott, lorsque nous faisions des comédies musicales à l’amphithéâtre Bastille. C’est aussi un prof à l’Ecole de Danse. Si les exercices étaient à peu près les mêmes, je n’ai pas souvenirs d’une telle dureté dans ses paroles qu’il employait face aux Petits Rats. J’ai eu la même impression lorsque nous avons travaillé une matinée avec la prof de l’Opéra de danse folklorique, lors du stage-spectacle avec des danseurs d’Azerbaïdjan. Que de sécheresses dans ses paroles…

Bonne chance à eux en tout cas, peut-être une future Etoile se cache parmi ces Tous Petits Rats de l’Opéra.

Commentaires (2)

  • hippolyte vassilacos

    bonjour,
    j’ai lue votre article qui parle de moi, en effet je suis hippolyte le jeune dansseur.
    L’Opera de paris est une ecole prestigieuse reputé pour sa rigueure et sa disipline. Ce n’est pas ces caractheristiques qui m’on fait partir mais tous simplement l’absence de mes parents à 8 ans on a besoins du bisou du soir et le calin du matin. Le fait aussi de nous dire « vous aller etre dansseur professionel  » sans nous faire comprendre que nous allons avant tous prendre du plaisir ma perturbé. Aujourd’hui je sais que c’est ma vois profesionel et je suis à un stade de maturité ou l’absence de mes parents est suportable.

     Bien merci à vous

    Hippolyte VASSILACOS

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  • @ Hippolyte : Et bien quel surprise de vous trouver ici après toutes ces années ! C’est drôle, je pensais justement qu’en juin, c’est la génération des « tous petits rats » qui passera le concours d’entrée (du moins quelques uns). Je suis contente que vous ayez trouvé votre voie, vous êtes dans quelle école à présent ?

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