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Prix de Lausanne 2018 – Les sélections

Les sélections du Prix de Lausanne 2018 ont eu lieu le vendredi 2 février. Après une semaine de concours, les 74 candidats et candidates ont présenté devant le jury et le public, sur la scène du Théâtre de Beaulieu, une variation classique et une variation contemporaine.

Des vidéos et photos en coulisse, des interviews des candidat.e.s et bien d’autres choses sur ce Prix de Lausanne 2018 sont à retrouver sur le compte Instagram de DALP

 

#Pdl2018 La ronde des 21 finalistes.

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Les 21 danseurs et danseuses sélectionné.e.s pour la finale du samedi 3 février : 

112 – Hanna PARK  – Corée du Sud

115 – Irene YANG – Canada

125 – Ronger TENG – Chine

126 -Chloe MISSELDINE – États-Unis

134 – Wenjin GUO – Chine

135 – Aviva GELFER-MÜNDL – États-Unis

201 – Finnian CARMECI – États-Unis

203 – Takayuki MORIWAKI

206 – Makani YERG – États-Unis

207 – Junsu LEE – Corée du Sud

210 – Eric SNYDER – États-Unis

301 – Jingyi XU – Chine

303 – Carolyne GALVAO – Brésil

309 – Xinyue ZHAO – Chine

310 – Aina OKI – Japon

313 – Minji NAM – Corée du Sud

407 – Shale WAGMAN – Canada

409 – Ervin ZAGIDULLIN – Russie

412 – Miguel Angel DavidARANDA MAIDANA – Paraguay

413 – Davide LORICCHIO – Italie

416 – Lukas BAREMAN – Belgique

Prix de Lausanne 2018 – Minji Nam

En général

Les quatre niveaux sont apparus assez disparates sur scène. Les filles de 14-16 ans, d’un très bon niveau en cours, se sont avérées un peu décevantes en scène, avec peu de personnalités émergeant véritablement. Ce groupe a été assez long : avec 34 candidates, elles représentaient presque la moitié des sélectionné.e.s. Beaucoup avaient pris les mêmes variations classiques, oscillant entre Cupidon, le pas de trois de Paquita ou la troisième Ombre. Les garçons de 14-16 ans et les filles de 17-18 ans étaient de façon globale à ce qui a été vu pendant la semaine. À l’inverse, les garçons de 17-18 ans se sont révélés en scène, avec beaucoup de belles surprises et d’engagement, de prise de risque aussi. Chacun a su marquer le plateau d’une façon ou d’une autre, même si Shale Wagman (407) et Ervin Zagidullin (409) ressortait clairement, le Premier prix devrait se jouer entre ces deux candidats. Les 21 finalistes viennent pourtant de façon assez équilibrée des quatre groupes. 

Pour les variations contemporaines, on peut regretter la spéciale John Neumeier de l’année dernière. Les variations proposées n’étaient pas toute passionnantes, et certaines tiraient un peu trop vers les multiples extensions que vers une danse intelligente. 

Prix de Lausanne 2018 – Hanna Park

Dans le détail

Chez les filles A, Hanna Park (112) ressortait clairement du lot, avec une danse mature et le souci de détail dans son Ombre, et un vrai engagement dans la variation contemporaine. Même chose pour Ronger Teng (125) et une variation brillante de Paquita. Chloe Misseldine (126) est apparue un peu stressée en scène, mais elle se démarquait en cours de danse et pendant les séances de coaching, sa présence n’est pas étonnante au final. Wenjin Guo (134) avait du style et du chic dans Cupidon et se remarquait au milieu des nombreuses autres filles ayant pris cette variation. Aviva Gelfer-Münd (135) ne m’a pas particulièrement marquée, tandis qu’Irene Yang (115) a fait une prestation honorable, sans toutefois sortir énormément du lot. Je regrette pour ma part l’absence en finale de la jeune Yuiko Honda (103), qui a montré une personnalité intéressante en classique comme en contemporain, ou les australiennes Primrose Kern (114) et Phoebe Kilminster (106)

Pour les garçons A, Takayuki Moriwaki (203) était clairement au-dessus, brillant dans Coppélia, avec une vraie proposition dans A Solo for Diego. Sûrement un récompensé potentiel. Le candidat suivant Gabriel Gudim (204) était du même gabarit, son absence en finale est la vraie déception de ces résultats. Eric Snyder (210) a fait une proposition intéressante, avec un Siegfried poétique et une énergie différente des autres dans Out of Breath. Finnian Carmeci (201)Makani Yerg (206) et Junsu Lee (207) me sont apparus plus justes, et j’aurais préféré voir plus de garçons B en finale à leur place. 

Prix de Lausanne 2018 – Takayuki Moriwaki

Le niveau des filles B était un peu décevant globalement. Minji Nam (313) se démarquait clairement, avec un très beau travail du haut du corps et de précision, même si elle a semblé un peu timide. Aina Oki (310) était intéressante aussi, avec une très jolie Raymonda. Carolyne Galvao (303) et Xinyue Zaho (309) ont eu pour moi de gros problèmes de style dans le Grand pas classique, même si elles ont assuré techniquement. La première fait toutefois partie des personnalités que l’on a remarquée durant cette semaine de Prix, elle capte la lumière. Jingyi Xu (301) semblait pour moi un peu juste techniquement. Je lui ai préféré la très jolie Helena Byrt (311), une Aurore raffinée. Saluons aussi Violetta Keller (306), un peu juste pour aller en finale mais qui a réalisé globalement une très belle semaine, et devrait avoir plusieurs propositions au networking forum. 

Les garçons B ont donc été, de loin, le groupe le plus agréable à regarder, avec beaucoup d’engagement dans le classique comme dans le contemporain. L’on sentait un groupe soudé, avec beaucoup d’émulation, et beaucoup se sont révélés en scène. Shale Wagman (407) et Ervin Zagidullin (409) ont très nettement dominé le concours, dans des genres assez différents. S’il restait plus effacé en cours, Ervin Zagidullin a été magnifique en scène, avec une superbe variation de Paquita, et une Out of Breath menée avec intelligence et personnalité. Un très grand danseur. Shale Wagman a pour lui un charisme éclatant et naturel et de très grandes facilités techniques. Difficile de résister à son Basilio (on ne s’engage pas trop en lui prédisant le Prix du public), envoyé pour en mettre plein la vue… Même si parfois un peu trop, les multiples pirouettes semblaient parfois à la limite d’être contrôlées. Sa variation contemporaine, Chroma, était plus posée, dansée avec beaucoup de sensibilité, et là encore d’intelligence. Miguel Angel David Aranda Maidana (412) a montré beaucoup d’engagement dans Paquita (décidément un bon choix cette année) et beaucoup de maturité dans Plan BDavide Loricchio (413) a pour sa part réalisé un très beau Grand pas classique, il a beaucoup évolué durant cette semaine. Lukas Bareman (416) me semblait un peu juste en classique pour atteindre la finale. Mais sa variation contemporaine, Becomings, restait la plus belle et la plus aboutie du concours (Prix contemporain demain ?). Manque peut-être Márcio Mota (402), remarqué tout au long de la semaine qui a bien dansé Désiré, ou Mikiya Kakehashi (415) qui a proposé un Corsaire bien envoyé. 

Prix de Lausanne 2018 – Ervin Zagidullin

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Comments (2)

  • Catherine Hagin

    Merci pour votre très intéressante analyse.
    Suis ravie de trouver dans les sélectionnés grand nombre de mes préférés vus hier dans la journée
    Ai énormément apprécié le Groupe B des garçons.

    reply
  • Pour ma part, j’ai eu quelques déceptions dans la sélection des finalistes. Je trouve par exemple regrettable l’exclusion de la jeune Japonaise dossard 116 dont la prestation était de bien meilleure qualité que celle d’autres candidates admises en finale (je m’abstiendrai de citer lesquelles). La plastique des candidates prend-elle le pas sur la qualité technique et artistique de leurs prestations ? Ou bien le poids de certains sponsors favorise-t-il certaines nationalités aux dépens d’autres origines ?
    Chez les garçons, de même, 2 ou 3 dossards éliminés me semblaient plus convaincants que d’autres sélectionnés, mais avec un contraste plus ténu, laissant davantage la place à des questions de priorités personnelles dans des critères réellement techniques ou artistiques.

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