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Letizia Galloni et Paul Marque Prix de l’AROP 2017

Chaque année, l’AROP (l’Association pour le Rayonnement de l’Opéra de Paris) remet son Prix de la Danse, accordé à un jeune danseur et une jeune danseuse du Ballet de l’Opéra de Paris, âgé.e. de moins de 28 ans et encore dans le corps de ballet, s’étant distingué au cours de la saison. Les Prix danse de l’AROP 2017, pour la saison 2016-2017 ont été remis à Letizia Galloni et Paul Marque, après les votes des membres de l’AROP. La cérémonie a eu lieu au Palais Garnier le lundi 12 février. 

Paul Marque et Letizia Galloni, les Prix de l’AROP Danse 2017, avec la Directrice de la Danse Aurélie Dupont

Comme le veut la tradition, les Prix Danse de l’AROP ont été remis dans le Grand Foyer du Palais Garnier, en présence de quelques danseurs et danseuses de la compagnie ainsi que des membres de l’AROP. Jean-Laurent Bonnafé, le président de l’association, a tout d’abord présenté les deux lauréat.e.s, avant de laisser la parole à la Directrice de la Danse Aurélie Dupont. Cette dernière a remercié l’AROP, qui aide à faire aboutir quelques projets du Ballet de l’Opéra de Paris, comme des tournées à l’étranger, mais n’a rien dit sur les deux jeunes artistes récompensé.e.s, comme il est pourtant normalement de coutume.

Letizia Galloni a fait un discours émouvant et sincère. La danseuse est actuellement arrêtée pour cause d’un heureux événement à venir, qu’elle n’a d’ailleurs pas caché. Joli message de l’Opéra, comme quoi une grossesse n’empêche pas une progression de carrière pour une danseuse. La ballerine a d’abord remercié ses deux directrices à l’École de Danse, Claude Bessy et Élisabeth Platel, ainsi que ses professeures, notamment Carole Arbo, qu’elle a eu en première division. Letizia Galloni a ensuite cité ses différentes directions, Brigitte Lefèvre, Benjamin Millepied, et bien sûr Aurélie Dupont, qui l’avait coachée lors de sa prise de rôle de Lise dans La Fille mal gardée, son premier grand rôle. La ballerine a aussi remercié une répétitrice de Pina Bausch, avant d’évoquer sa famille, sa vie de danseuse, de femme et bientôt de maman. Dans un registre un peu plus conventionnel, Paul Marque a lui aussi cité ses différents professeurs et directrices, remerciant Aurélie Dupont pour sa confiance et sa bienveillance. Le jeune danseur est aussi revenu sur le Concours de Varna qu’il a remporté en 2016, remerciant l’AROP qui avait alors financé son voyage. Il a remercié Peggy Dursort, sa coach pour ce concours, ainsi que Grégory Gaillard avec qui il travaille régulièrement. Paul Marque a bien sûr remercié sa famille, ses grands-parents, ses ami.e.s du corps de ballet mais aussi ceux et celles qui ne sont pas de l’Opéra, et a terminé sur une citation de Mats Ek.  


 

Deux artistes au parcours différent

Née en 1991 à Rome, Letizia Galloni a démarré la danse à 6 ans, en région parisienne. Elle entre à l’École de Danse de l’Opéra de Paris en 2001, en même temps qu’une certaine Héloïse Bourdon. La danseuse monte ses différentes divisions et entre dans le corps de ballet de l’Opéra de Paris en 2009, avec Julia Cogan, Sophie Mayoux et Arthus Raveau. La danseuse monte Coryphée en 2012. Bien que souvent choisie par des chorégraphes contemporains, mise en avant par Benjamin Millepied qui l’a fait danser dans ses créations comme dans des rôles plus importants dans les ballets classiques, la danseuse s’est pour l’instant heurtée au Concours de promotion. Ses principaux grands rôles restent Lise dans La Fille mal gardée et l’Élue dans Le Sacre du Printemps de Pina Bausch. Elle se produit également à l’étranger avec le groupe Les Italiens de l’Opéra de Paris. Âgée de 27 ans, la danseuse se voit néanmoins joliment récompensée par ce Prix de l’AROP, en espérant que cela lui porte chance pour le prochain concours de promotion, en novembre. 

La Fille mal gardée – Letizia Galloni

Paul Marque a la trajectoire classique du jeune danseur doué, souvent salué par le Prix de l’AROP. Né en 1997, il démarre la danse à l’âge de 4 ans, dans les Landes, avant d’entrer à l’École de Danse de l’Opéra de Paris en 2008. Il franchit toutes ses divisions sans redoublement et entre en 2014 dans le corps de ballet de l’Opéra de Paris, en même temps qu’Eugénie Drion, Marion Gautier de Charnacé, Héloïse Jocqueviel, Awa Joannais, Axel Magliano, Julien Guillemard et Isaac Lopes-Gomes. Et les choses ne traînent pas pour Paul Marque. Il monte Coryphée dès son premier Concours de promotion en 2015 avec une très belle variation de Siegfried, et Sujet l’année suivante. Entre-temps le danseur a remporté la médaille d’or au prestigieux Concours de Varna. À l’Opéra de Paris, Paul Marque a dansé le pas de deux des vendangeurs dans Giselle, le pas de deux des Écossais dans La Sylphide, la danse napolitaine du Lac des Cygnes, avant des rôles bien plus conséquents cette année, comme le soliste Rubis dans Joyaux de George Balanchine, et surtout Basilio dans Don Quichotte aux côtés de l’Étoile Dorothée Gilbert. Avec ce Prix de l’AROP, Paul Marque reste bien parti pour passer Premier danseur lors du prochain concours de promotion dans quelques semaines. 

Prix de Varna 2016 – Paul Marque médaille d’or

 

Comments (3)

  • Est-ce que le prochain concours de promotion aura lieu en novembre (après celui de mars) ? Merci !

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  • Léa

    Espérons en effet que Letizia Galloni ne paye pas sa grossesse à plus long terme… à 27 ans, c’est presque trop tard pour espérer monter jusqu’au sommet. L’an dernier elle est passé à côté de manière tellement injuste… Le concours de novembre (s’il a lieu. Cela ferait 2 concours la même année???) semble proche de sa fin de grossesse pour espérer y briller. Elle risque de subir le même parcours qu’E. Guérineau…
    Paul Marque est lui évidemment promis à un grand avenir. L’ayant vu sur Don Quichotte je l’ai trouvé extrêmement bon, un peu faible sur les portés acrobatiques, mais à l’aise, expressif, un peu vert bien sûr. Je lui souhaite d’être promu 1er danseur mais de rester un peu dans cette classe. Une nomination d’Etoile trop précoce risquerait de lui nuire.

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  • Pirouette4

    Letizia Galonni est pour moi aussi douée que Paul Marque, le talent contemporain en plus. La différence de leur parcours montre à quel point, au delà du talent, les aléas de la vie jouent sur la carrière des danseurs (un concours raté, un autre avec peu de postes, où un chorégraphe qui vous repère au bon moment,etc…) Et je ne pense pas qu’à 27 ans tout soit fini, surtout à l’Opéra! Laura Hecquet étoile à 32 ans après des années d’absence (plus personne n’y croyait, mais voilà, un changement de directeur et tout s’est accéléré) , Ciaravola à 37ans après être restée 8 ans coryphée, etc…quoiqu’il en soit je souhaite à ces deux beaux danseurs une carrière épanouissante et digne de leur talent!

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