[Dossier] Sur la route des Festivals danse 2018
Montpellier, Marseille, Paris… DALP est chaque été sur la route des festival d’été danse. Retrouvez ici nos différentes chroniques un peu partout en France.
Agenda danse – Été 2018
La danse ne prend pas de vacances pendant l’été ! Au contraire, avec de nombreux festivals, c’est l’occasion ou jamais de courir les spectacles, dans des lieux souvent insolites ou en plein air. Que vous passiez vos vacances en France ou à l’étranger, au bord de la mer ou en ville, en Provence ou en Bretagne, notre sélection des spectacles de danse et festivals à ne pas manquer durant cet été.
Montpellier Danse
Nederlands Dans Theater – Léon&Lightfoot/Pite/Geocke
La belle édition 2018 de Montpellier Danse s’est terminé par l’une des têtes d’affiche du festival et incontournable de la scène contemporaine mondiale : le Nederlands Dans Theater. La compagnie avait proposé un programme attendu avec ses grands classiques en termes de chorégraphes : Sol León et Paul Lightfoot, Crystal Pite pour une création et Marco Goecke. Trois pièces qui montraient le savoir-faire de leurs protagonistes tout comme l’immense virtuosité technique et dramatique des artistes du NDT.
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Anne Teresa de Keersmaeker et Phia Menard
Montpellier Danse se terminait par deux spectacles exigeants : la création Mitten wir im Leben sind d’Anne Teresa de Keersmaeker et la performance Contes immoraux / Partie 1 – Maison Mère de Phia Menard. La première approfondissait son travail autour du compositeur Bach pour un résultat aussi lumineux que dépouillé, la danse allant ici à l’essentiel sans s’embarrasser de forme trop envahissantes. La deuxième part sur un dispositif volontairement impressionnant, dont le but reste obscur la plupart du temps mais aux images parfois saisissantes, sur une Europe qui ne cesse de se déconstruire.
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William Forsythe par la Compañia Nacional de Danza
Pour sa venue à Montpellier Danse, la Compañia Nacional de Danza proposait un programme entièrement dédié à William Forsythe. Trois pièces étaient ainsi au programme : The Vertiginous Thrill of Exactitude (1996), Artifact Suite (2004) et Enemy in the Figure (1989). Soit une soirée bien calibrée montrant l’étendue du style du maître américain et concoctée par le directeur de la troupe madrilène José Martinez.
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Canine Jaunâtre 3 de Marlène Monteiro Freitas – Batsheva Dance Company
La Batsheva Dance Company était de retour à Montpellier Danse pour présenter sa toute dernière création, Canine Jaunâtre 3, réalisée par la chorégraphe originaire du Cap Vert Marlène Monteiro Freitas. Voilà une pièce ambitieuse qui s’étire sur 90 minutes et qui fait basculer la Batsheva dans un univers et un style inédits pour la compagnie, un théâtre de l’absurde loufoque et sévèrement déjanté, nourri d’humour noir et de références. Une sorte de danse macabre débridée tenue de bout en bout.
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aSH – Shantala Shivalingappa magnifiée par Aurélien Bory
Aurélien Bory achève sa trilogie consacrée aux portraits de femmes en mettant en scène la danseuse virtuose Shantala Shivalingappa qui a popularisé en France l’art du kuchipudi, cette danse classique ancestrale indienne. Le nom du spectacle aSH reprend les initiales et la dernière lettre du nom de Shantala Shivalingappa. Mais il fait aussi référence à la signification anglaise, cendre qui apparaitra à un moment du spectacle. Dans un dispositif scénique à la géométrie impeccable, Aurélien Bory offre un écrin pertinent dans lequel Shantala Shivalingappa développe sa danse majuscule.
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Xenos, le bouleversant requiem d’Akram Khan
Akram Khan revient avec un nouveau solo, « le dernier« , dit-il. Xenos – l’étranger en grec – pièce sombre et magistrale dévoile une facette inconnue du chorégraphe britannique qui assimile cette création à son cheminement artistique le plus personnel. S’il promet d’apparaitre encore dans ses propres pièces, Xenos est malgré tout le spectacle de SA tournée d’adieu qui le mènera autour du monde, de Shanghaï à Athènes, et cet été à Montpellier Danse. Danseur virtuose, maitre du kathak classique, Akram Khan referme avec brio un des plus beaux chapitres de la danse contemporaine de ces vingt dernières années.
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Tel-Aviv Fever – Ballet du Capitole
On croyait avoir fait ses adieux au Ballet du Capitole pour cette saison après le superbe programme Roland Petit. Mais sans prévenir, Kader Belarbi, en collaboration avec le Théâtre Garonne de Toulouse et Montpellier Danse, a ajouté en plein coeur de l’été une soirée supplémentaire confiée à trois chorégraphes israéliens : Roy Assaf, Yasmeen Godder et Hillel Kogan. Présentée sous le patronage de l’année France-Israël, cette soirée baptisée Tel-Aviv Fever a le double avantage de nous faire découvrir des chorégraphes que l’on a encore peu vu en France et de nous montrer le Ballet du Capitole s’exercer avec succès à un autre vocabulaire et un autre style.
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Les Étés de la Danse
Hommage à Jerome Robbins – Miami City Ballet, Pacific Northwest Ballet et Ballet de Perm
Le festival Les Étés de la Danse a été pour le moins frustrant cette saison. Non pas par la qualité des compagnies invitées et des programmes proposés, bien au contraire, mais par la brièveté de cette édition 2018. C’est ainsi de l’excellent hommage à Jerome Robbins que l’on aurait aimé voir sur plus de semaines, à l’instar de la superbe programmation George Balanchine par le Miami City Ballet en 2011. Comme le programme 1, ce programme 2 s’est révélé riche de belles surprises et d’oeuvres dont on redécouvre le sens, portées par une autre technique.
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Pacific Northwest Ballet – Programme 1
Présentée comme la soirée des « héritiers et héritières » de Jerome Robbins, le premier programme du Pacific Northwest Ballet aux Étés de la Danse déploie plus largement la veine néoclassique anglo-saxonne, qui emprunte à George Balanchine, Jerome Robbins ou William Forsythe et qui, parfois, crée son propre langage, à l’image de Crystal Pite, chorégraphe la plus innovante de la soirée. Retour sur une soirée estivale à la Seine musicale, étrange vaisseau futuriste posé sur la Seine, aux portes de Paris.
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Pacific Northwest Ballet – Programme 2
En deuxième volet de l’édition 2018 des Étés de la danse, le Pacific Northwest Ballet présente deux programmes. Dirigée depuis 2005 par Peter Boal, ancien Principal du New York City Ballet, la troupe débarque à Paris auréolée d’une belle réputation. Pour ce programme 2, le directeur artistique a décidé de proposer des œuvres récentes telles que Her Door to the Sky (2016) deJessica Lang, Slingerland Duet (2000) de William Forsythe, Appassionata de Benjamin Millepied (2016) et Waiting at the Station (2013) de Twyla Tharp.
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Hommage à Jerome Robbins programme 1 – New York City Ballet et Joffrey Ballet
Les Étés de la Danse nous offre un premier programme de luxe pour ce mini-festival consacré à Jerome Robbins, à l’occasion du centenaire de sa naissance. Le New York City Ballet et leJoffrey Ballet de Chicago se partagent l’affiche pour une soirée composée de quatre œuvres majeures du chorégraphe américain : Dances at a Gathering (1969), Interplay (1945), A Suite of Dances (1994) et Glass Pieces (1983). Soit quatre époques différentes dans l’oeuvre de Jerome Robbins qui permettent de faire un beau voyage à travers les multiples facettes du chorégraphes, interprété par des compagnies 100% américaines.
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Paris l’été
Fall de Victor Hugo Pontes et Kalakuta Republik de Serge Aimé Coulibaly
Le Festival Paris l’été s’est fini en fanfare avec la découverte du chorégraphe portugais Victor Hugo Pontes. Il a présenté au public une pièce fracassante de maitrise et de beauté, Fall. Le burkinabé Serge Aimé Coulibaly l’avait précédé dans la délicieuse cour du Lycée Jacques Decour pour la reprise très attendue de Kalakuta Republik créée en juillet 2017 au Festival d’Avignon.
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Les Nuits de Fourvière
Temps de cirque – Circa, Cirque Aïtal, Stéphane Ricordel avec les Dakh Daughters
Les Nuits de Fourvière s’achèven avec une belle affiche danse et cirque qui a tenu ses promesses. Pour les arts circassiens ainsi, trois spectacles très différents ont montré toute la diversité du cirque actuel. D’abord la création d’un percutant Sacre du Printemps par la compagnie Circa. Puis Saison de cirque, spectacle plus traditionnel sous chapiteau, rempli d’humour et de surprise, par le Cirque Aïtal. Enfin un détonnant mélange entre cabaret, humour politiquement incorrect, rock ukrainien (sisi), magie et virtuosité avec Terabak de Kyiv imaginé par Stéphane Ricordel avec les Dakh Daughters.
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Threshold – Le Patin libre
Voilà deux ans que la France a découvert le Patin libre, cette jeune troupe venue du Québec qui révolutionne le patin, avec ses spectacles de danse contemporaine sur glace. Après Vertical Influences qui entamait cette recherche sur cette nouvelle façon de bouger, et Confidences misant plus sur l’humour et l’autobiographie, le Patin libre revient avec Threshold (seul), présenté aux Nuits de Fourvière. Soit une danse sur glace superbe qui a énormément évolué depuis deux ans, bien plus aboutie, mais un manque d’une ligne dramaturgique – contrairement aux précédents spectacles – qui a freiné l’intensité de la pièce.
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El callejón de los pecados – Eduardo Guerrero
Les Nuits de Fourvière virent au flamenco pour la suite de leur programmation Danse, avec El callejón de los pecadosd’Eduardo Guerrero. Eduardo Guerrero, c’est un guerrier du flamenco : rugissant en scène dès sa première apparition avec sa stature impressionnante, regard dense et presque un peu fou qui toise le public. Gros costaux au coeur tendre cependant, la danse d’Eduardo Guerrero est parfois sensuelle et douce comme celle d’une femme, et le coeur grand ouvert pour accueillir l’amour d’un public déjà conquis ce soir-là à la Maison de la Danse.
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Acosta Danza – Boán/Peck/Montero/Cherkaoui/Crecis
À quoi reconnaît-on les véritables passionné.e.s de danse ? À leur capacité à résister aux trombes d’eaux qui leur tombent dessus pour voir un spectacle. Début juin, Carlos Acosta revenait en France pour la première fois avec sa propre troupe, l’Acosta Danza, aux Nuits de Fourvière. Soir de première, soir de pluie aussi. Mais il en faut plus pour dissuader les aficionados : les ponchos étaient de sortie, les parapluies aussi autorisés pour l’occasion. Ce ne sont pas trois gouttes (à peu près) qui feront renoncer au plaisir de revoir en scène celui qui fut l’une des plus grandes Étoiles internationales de sa génération dans les années 2000-2010, ainsi que les jeunes talents cubains qui forment sa compagnie, fondée en 2016.
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Folia de Mourad Merzouki
Du hip hop, du baroque, un peu de cirque, de bonnes touches d’électro, deux paires de pointes, quelques moments d’acrobatie, une planète Terre qui éclate… Un mix improbable ? Plutôt une petite merveille intitulée Folia et signée Mourad Merzouki pour l’ouverture des Nuits de Fourvière. Le chorégraphe aime le mélange des genres, il ne déroge pas à la règle pour sa nouvelle création où les styles chorégraphiques et musicaux s’entrechoquent avec bonheur. Avec comme liant cette facilité qu’a Mourad Merzouki pour créer avec toutes ces pistes un monde onirique et étonnant, tout comme un show efficace et grand public – et qui s’assume comme tel – conçu sur mesure pour l’immensité du Grand-Théâtre antique de Lyon.
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Festival de Marseille
Lisbeth Gruwez et Eko Supriyanto
Direction lu sud pour le Festival de Marseille. Un temps de culture éclectique et surprenant, pour une journée de première qui oscillait entre la transe de Lisbeth Gruwez et la plongée dans la culture javanaise d’Eko Supriyanto, avec notamment une danse de combat masculine dansée avec aplomb et le regarde conquérant de cinq jeunes danseuses. Et petite parenthèse à la danse, une installation-fiction coup de poing de Thomas Bellinck, et si l’Union Européenne disparaissait.
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Arte Flamenco
La espina que quiso ser flor, o la flor que soñó con ser bailaoral – Olga Pericet
Chaque été depuis 30 ans maintenant, Mont-de-Marsan vibre une semaine d’été au son du flamenco avec le festival Arte Flamenco. On y célèbre le flamenco dans toute sa grande tradition et histoire, mais aussi dans toute sa modernité. Les festivités ont démarré avec la grande et unique María Pagés, elles ont continué avec la plus jeune Olga Pericet. Son spectacle, La espina que quiso ser flor, o la flor que soñó con ser bailaoral, a été créé pour l’anniversaire du festival. La danseuse y part du flamenco classique, sa base. Puis elle le déconstruit, le théâtralise, l’interroge pour mieux le retrouver dans une version brute et affûtée.
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June Events
Parallèles – Raphaël Cottin et Jean Guizerix
Créée début juin au festival Tours d’Horizons, Parallèles était à l’affiche du festival June Events organisé par l’Atelier de Paris/ CDCN. Cette pièce réunit sur scène le danseur et chorégraphe Raphaël Cottin et le Danseur Étoile Jean Guizerix. Deux interprètes liés par une relation quasi filiale sur lesquels plane la douce présence-absence de Wilfride Piollet, disparue en 2015. Élève de ces deux grandes personnalités de la danse au Conservatoire national supérieur de musique et de danse de Paris dans les années 1990, Raphaël Cottin nourrissait depuis longtemps le désir de danser avec Jean Guizerix.
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