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Cendrillon de Rudolf Noureev par le Ballet de l’Opéra de Paris – Qui voir danser sur scène

Cendrillon de Rudolf Noureev par le Ballet de l’Opéra de Paris s’installe à l’Opéra Bastille pour les Fêtes, du 26 novembre (avant-première jeune) au 2 janvier. La dernière reprise, datant déjà de sept ans, n’avait pas forcément laissé de bons souvenirs. La production n’est pas sans défaut et la compagnie était un peu à bout de souffle en fin de direction Brigitte Lefèvre. La troupe va-t-elle vraiment mieux aujourd’hui ? Les distributions proposées devraient en tout cas donner un coup de fouet, avec beaucoup d’Étoiles en forme et quelques jeunes talents dans les nombreux rôles secondaires (nous n’avons pas tout mis pour plus de visibilité). C’est là aussi que l’on voit qu’il n’y a que ces grandes productions pour se servir vraiment des nombreux talents de la troupe. Comme l’année dernière, les Étoiles sont réquisitionnées pour les rôles plus petits – comme cela se fait souvent dans les compagnies anglo-saxonnes sur Casse-Noisette. Une initiative bienvenue, qui permet des castings de haute volée. Bref, on aimerai bien ne pas voir ce genre de programme uniquement pour Noël. Quant à la production, si elle n’est pas parfaite, la transposition de Cendrillon dans les 20’e a aussi son charme.    

EDIT – Vu les très nombreux changements en cours, nous ne sommes pas en mesure d’assurer l’exactitude des distributions des seconds rôles. 

 

La distribution S’il n’en fallait qu’une 

Dorothée Gilbert (Cendrillon), Hugo Marchand (l’Acteur-vedette), Valentine Colasante et Emilie Cozette (les Deux Soeurs), Aurélien Houette (la Mère), François Alu (le Producteur) et Paul Marque (le Professeur de danse) : les 26, 27 et 30 novembre, les 5, 8, 16, 21 et 27 décembre. 

Enfin le retour du couple Dorothée Gilbert/Hugo Marchand ! Ce partenariat – peut-être le meilleur à l’Opéra de Paris en ce moment – fonctionne merveilleusement bien, mais la Direction de la danse n’était visiblement pas de cet avis. Changement de cap heureusement et distribution de haute volée pour la première. Dorothée Gilbert est au sommet de son art, éclatante. C’est une star, donc la Cendrillon idéale, surtout dans cette production. Hugo Marchand, plutôt naturellement porté vers le drame et le romantisme, va devoir jouer le jeune premier avec un peu de second degré, mais ce danseur est tellement formidable que l’on n’a pas beaucoup de doutes sur sa réussite. Et quel Prince au naturel. Valentine Colasante est toujours extra dans ces seconds rôles de caractère, tout comme Aurélien Houette, et Myriam Ould-Braham peut aussi surprendre dans ce registre. Avec son jeu théâtral et son humour, François Alu a tout pour être un Producteur (aka la bonne fée) du tonnerre. Paul Marque est sur une très belle lancée. Bref, de quoi se faire plaisir !  

Cendrillon de Rudolf Noureev – Hugo Marchand et Dorothée Gilbert en répétition

La distribution Coeur avec les mains

Valentine Colasante (Cendrillon), Karl Paquette (l’Acteur-vedette), Ludmila Pagliero et Dorothée Gilbert (les Deux Soeurs), Aurélien Houette (la Mère), Alessio Carbone (le Producteur) et Pablo Legasa (le Professeur de danse) : les 19, 22, 25, 28 et 31 décembre. 

Karl Paquette fait ses adieux en Acteur-vedette, un rôle qu’il a souvent dansé. Autant dire que les fans seront nombreux à chaque représentation pour applaudir comme il se doit cette Étoile qui tient une place particulière dans le coeur du public. Spontanément, l’on imagine plus Valentine Colasante en soeur qu’en Cendrillon. Mais le couple reste harmonieux et fonctionne bien. Ludmila Pagliero et Dorothée Gilbert, qui ont souvent dansé avec Karl Paquette, seront donc sur scène pour ses adieux, elles devraient être de délicieuses chipies en soeurs. Et puis de toute façon, on ne rate pas les dernières dates de Karl Paquette, et puis c’est tout. Ambiance chaleureuse et émouvante garantie pour votre soirée du 31 décembre. 

Cendrillon de Rudolf Noureev – Karl Paquette et Valentine Colasante en répétition

La distributions choupinette 

EDIT – Myriam Ould-Braham et Mathias Heymann sont finalement retirés de la série, ils sont remplacés par Ludmila Pagliero et Germain Louvet ou Dorothée Gilbert et Hugo Marchand.

Myriam Ould-Braham (Cendrillon), Mathias Heymann (l’Acteur-vedette), Fanny Gorse et Marion Barbeau (les Deux Soeurs), Alexandre Gasse (la Mère), Alessio Carbone (le Producteur) et Daniel Stokes (le Professeur de danse) : les 21, 24, 27 et 30 décembre, le 2 janvier.  

Myriam Ould-Braham et Mathias Heymann, c’est le partenariat complice de l’Opéra. Ils ne vont pas forcément bien ensemble sur tout, mais comme il s’agit de jouer un couple amoureux qui s’entend dès le premier regard, ils sont à fondre, avec une intimité et une entente naturelle, travaillées par maintenant de nombreuses années à danser ensemble. Pour les personnages, l’on imagine déjà la radieuse et attendrissante Cendrillon de Myriam Ould-Braham, tout comme l’Acteur-vedette bondissant et charismatique de Mathias Heymann. Reste toutefois à croiser les doigts pour ce dernier, qui s’est blessé cet automne. Fanny Gorse et Marion Barbeau auront là un joli challenge avec des rôles de caractère qui misent sur l’humour, et dont elles ne sont pas forcément habituées. Alexandre Gasse et Alessio Carbone devraient donner un coup de fouet à l’ensemble. 

Cendrillon de Rudolf Noureev – Mathias Heymann et Myriam Ould-Braham en répétition

Les distributions à voir 

Silvia Saint-Martin (Cendrillon), François Alu (l’Acteur-vedette), Aurélia Bellet et Charline Giezendanner (les Deux Soeurs), Aurélien Houette (la Mère), Jérémy-Loup Quer (le Producteur) et Pablo Legasa (le Professeur de danse) : les 8 (matinée), 15 et 22 (matinée) décembre, le 1er janvier. 

Bon, il faut bien le dire, il y a eu comme une petite déception en voyant la distribution. Au départ, ce devait être Alice Renavand sur Cendrillon. Et le couple Alice Renavand+François Alu, c’est un couple du tonnerre, à vous réveiller n’importe quelle production un peu plan-plan. Et puis cela avait réveillé la rumeur de nomination. Mais l’Étoile est finalement absente, et c’est finalement logiquement que la remplaçante du rôle, Silvia Saint-Martin, prend sa place. Jeune espoir de la compagnie quand elle y est rentrée il y a dix ans, elle a gravi les échelons très rapidement avant d’être absente de la scène plusieurs saisons pour une grosse blessure. Depuis, elle n’a pas vraiment eu sa chance et le Concours de promotion ne permet pas vraiment, à lui seul, de se faire une opinion sur une artiste. C’est donc un beau challenge pour la danseuse, d’autant que François Alu est maintenant un partenaire attentif, qui sait mettre en valeur sa danseuse. Pour sa part, on ne se fait pas vraiment de souci, on sait d’avance qu’il survolera la scène et rendra la soirée unique en son genre. Mais le reste de la distribution n’est pas à négliger, avec Aurélia Bellet et Charline Giezendanner qui devraient former un duo savoureux, ou Aurélien Houette, Jérémy-Loup Quer et Pablo Legas qui se remarquent en scène. Une distribution cohérente et plutôt équilibrée. 

 

Ludmila Pagliero (Cendrillon), Germain Louvet (l’Acteur-vedette), Ida Viikinkoski et Émilie Cozette (les Deux Soeurs), Alexandre Gasse (la Mère), Alessio Carbone (le Producteur) et Pablo Legasa (le Professeur de danse) : le 29 novembre, les 2, 9, 12, 18, 24 et 30 décembre, le 2 janvier. 

Personnellement, et de façon très subjective, le partenariat Ludmila Pagliero/Germain Louvet, vu dans Le Lac des cygnes, ne m’a pas vraiment convaincu. Regardés individuellement, les rôles devraient pourtant bien leur aller. Ludmila Pagliero brille dans tout ce qu’elle touche et Germain Louvet a l’allure du Prince charmant idéal, même si là il faut aussi un peu jouer sur le second degré. Ida Viikinkoski et Émilie Cozette forment aussi un duo plutôt inattendu. Une distribution qui devra trouver son liant et sa cohérence en scène. 

Cendrillon de Rudolf Noureev – Ludmila Pagliero et Germain Louvet en répétition

 

Et vous, quelle distribution allez-vous voir ? Laquelle vous tente le plus ? 

 

Commentaires (10)

  • Karine

    Comme je prends mes places dès l’ouverture des réservations, c’est toujours la loterie pour les distributions. Et ce coup-ci, j’avoue que je suis un peu déçue vu que je vais voir le ballet le 22/12 en matinée… Heureusement qu’il y aura F. Alu ! Et peut-être serais-je agréablement surprise.
    J’ai bien essayé d’avoir une place pour la distribution Gilbert/Marchand, mais bien évidemment, il n’y a plus rien pour les dates auxquelles je suis disponible…

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  • Emma Motet

    Celle du 22 décembre en soirée

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  • Cathy

    Alu en acteur vedette, le 8 décembre !
    Plus de place malheureusement… Pensez vous une nomination possible ? J’avais adoré le tandem Alu-Renavand sur La Fille, mais Sylvia Saint Martin me plaît bien également. Comme vous l’écrivez, un bon partenaire saura la sublimer.

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  • Senga

    En tous cas Hugo Marchand et Dorothée Gilbert sublimes ce soir en couple vedette….

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  • Kirill

    Comment interpréter Émilie Cosette qui danse l’été ? Un rôle de sujet. Sur un ballet où elle a été nommée étoile ! Elle est en période probatoire ?

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  • Anais

    Vous répétez tout le temps la même chose… ballet après ballet vos avis sont les mêmes : je ne vois pas tellement en quoi vos préjugés, en bien ou mal, pourraient intéresser quelque lecteur que ce soit.

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    • MUC

      Autrement dit il faut que ce blog soit de votre avis pour être intéressant….apportez des arguments qui fassent avancer le débat où ne le lisez plus. Ce blog a nettement ses danseurs préférés et c´est son droit le plus stricte, je ne suis pas toujours du même avis mais j´aime quand même bien lire d´autres opinions que les miennes: un peu de tolérance et moins d´égoisme ne font pas de mal par les temps qui courrent.

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  • Emmanuelle

    Le 31 décembre bien sûr! Je rentre plus tôt de vacances pour ne pas rater les adieux de Karl Paquette!! ❤️

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  • Christine Reynaud

    J’ai eu un billet pour le 12 par mon CE. Ludmila Pagliero s’est cherchée pendant le 1er acte où elle s’est montrée très appliquée. Son style a retrouvé sa mesure dès le début du 2e acte, avec une danse merveilleusement travaillée, contrôlée, quoique manquant à mon goût d’accentuations/temps faibles. Germain Louvet a « fait le job » mais à mes yeux Pablo Legasa en professeur de danse lui a volé la vedette haut la main : technique (quel travail de pieds !), jeu d’acteur, présence en scène : tout d’un grand ! De même, Ida Viikinkoski a largement dépassé Emilie Cozette dans les rôles des vilaines sœurs mais aussi, de manière flagrante, dans les épisodes en Espagne et en Chine. J’ai eu ce soir là de magnifiques prestations dans les saisons : une Charline Giezendanner vive et précise comme toujours en printemps, une Marion Barbeau souveraine et très personnelle en été, une Sylvia St Martin explosive en automne et une Fanny Gorse impériale dans le rôle difficile et si dansant de l’hiver.

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  • Argane

    Bonjour, j’ai pu assister à la séance de 20h du samedi 15 décembre, et je dois dire qu’on ressort de ce ballet avec légèreté, car on se laisse facilement emporter par l’histoire et les magnifiques costumes ou décors.
    Silvia Saint-Martin faisait une belle Cendrillon, elle interprétait avec justesse son rôle (il lui manquait seulement un peu de présence de mon point de vue).
    Bon, sans surprise François Alu était parfait en acteur vedette, avec de superbes séries de sauts.
    Les deux sœurs, Charline Giezendanner et Aurélia Bellet faisaient deux compères très agréables à voir, surtout la première.
    Pablo Legasa et Jeremy-Loup Quer étaient également très intéressants à regarder, avec de la précision dans leurs rôles respectifs.
    Les autres rôles et le corps de ballet sont eux-aussi à féliciter, pour leurs jolis moments d’ensemble.

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