Revue de presse dansée – S19-20 EP03
Critiques, reportages, points de vue… Ce qui s’est passé dans la presse danse cette semaine.
Soirée Sugimoto/Forsythe au Palais Garnier
Le programme mixte de rentrée du Ballet de l’Opéra de Paris ne fait pas vraiment l’unanimité, surtout la création At the Hawk’s Well de Hiroshi Sugimoto. Pour Rosita Boisseau du Monde, la pièce « laisse sur sa faim comme une belle enveloppe un peu vide« . Delphie Goater de ResMusica juge cette création « ratée » mais salue la « très bienvenue reprise » de Blake Works I de William Forsythe. Idem pour Philippe Noisette des Échos, At the Hawk’s Well est un « rendez-vous manqué » mais « William Forsythe sauve ce programme« . Ou Laura Cappelle du Financial Times : « Since Benjamin Millepied’s departure as director in 2016, the Paris Opera Ballet has appeared increasingly uninterested in choreographic craft« .
Côté promo, Hugo Marchand parle de ces deux pièces en vidéo sur France Info :
Philippe Decouflé s’installe au Théâtre de Chaillot
Philippe Decouflé se pose au Théâtre de Chaillot, sur la scène comme dans les espaces publiques, pour Tout doit disparaître, qui revient sur 40 ans de création. De nombreux reportages en coulisse, avec interview du chorégraphe, sont à retrouver dans la presse. « J’ai aussi pensé lors de l’élaboration de ce projet à Pina Bausch et à la façon dont ses interprètes ont vieilli avec elle et dans les pièces« , explique ainsi le chorégraphe au Monde, « L’idée était de tourner une page, avant d’en créer une autre » sur L’Oeil d’Olivier. Des chroniques plutôt séduites sont à lire dans Le Figaro ou sur le Théâtre du blog. Philippe Decouflé se confie aussi sur Europe 1 et dans L’Équipe, où il revient sur les J.O. d’Albertville et se projette sur ceux de Paris 2024. À noter que ce spectacle Tout doit disparaître sera à revoir sur France 5 (diffusion samedi 5 octobre à 22h25).
Les Échos profite de ce spectacle d’ouverture de saison pour faire un tour côté chiffres au Théâtre de Chaillot, qui jongle avec de gros travaux.
Degas à l’Opéra
Le Musée d’Orsay a lancé l’exposition Degas à l’Opéra, dans le cadre des 350 ans de l’Opéra de Paris. L’AFP ou La Croix proposent une visite guidée, tout comme Le Figaro qui propose également un portrait du peintre. Le Point explique en vidéo quelques toiles de l’artiste. Un documentaire Degas à l’Opéra est aussi à revoir sur Arte.
Angelin Preljocaj
Angelin Preljocaj est au Théâtre des Champs-Élysées cette semaine, avec le très remarqué Winterreise. L’occasion d’une interview sur ConcertClassic et dans La Provence pour parler de cette pièce. Le chorégraphe sera aussi à retrouver sur DALP dès le lundi 30 septembre. Angelin Preljocaj évoque aussi une autre pièce, La Fresque, sur DanceTabs, à l’occasion d’une tournée à l’étranger de sa compagnie.
À lire/À voir
Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron évoquent leurs nouveaux programmes à La Montagne : Fame pour le programme court, Forest Blakk et un poème parlé pour le programme libre. La jeune Camille Bon, Coryphée au Ballet de l’Opéra de Paris, raconte son travail sur les variations aux Balletomanes anonymes. Marie-Valentine Chaudon salue Allegria de Kader Attou, dans La Croix, « une alliance brillante entre la puissance du hip-hop et la légèreté de la poésie« . Le très joli documentaire Laissez-moi aimer, sur jeunes handicapés qui prennent des cours de danse, est à revoir sur Arte. Enfin Madame Figaro a testé plusieurs cours de sport liés à la danse : le bootcamp des danseuses du Lido et le Barreshape.
À lire en anglais
The New York Times s’est glissé dans les répétitions d’Opus 19/The Dreamer de Jerome Robbins au NYCB menées par Mikhail Baryshnikov : « It’s like not a dancer who is a man. It’s just a man who is a dancer« . Les Étoiles du Royal Ballet se confient sur leur rôle fétiches (souvent Roméo, Juliette ou le Prince Rudolf dans Mayerling) à Standard. The Guardian décortique le ballet Giselle alors trois versions différentes de l’oeuvre sont à voir au Royaume-Uni. Enfin Joaquin De Luz, le nouveau directeur de la Compagnie Nationale de Danse d’Espagne, se confie à Dance Magazine : « My dream is that we – Spanish people – have the company that would have made me stay. Imagine if we had all stayed – Tamara Rojo, Angel Corella, Lucía Lacarra – we were all classmates« .