TOP

Agenda Danse – Octobre 2023

Ce mois d’octobre marque la véritable rentrée des Ballets de France, entre Jerome Robbins à Paris, le néo-classique du XXIe siècle à Bordeaux, des créations maison à Strasbourg ou Bournonville à Toulouse. Côté cirque, on note une création attendue et un festival inratable. Pour la danse contemporaine, place à plusieurs spectacles savourés cet été ou à la Biennale de la Danse et qui entament leur tournée, ainsi que le toujours très attendue NDT. Sans oublier les rythmes entêtants de West Side Story… Un programme chargé pour ce début d’automne, et vingt spectacles et festivals de danse et de cirque à ne pas manquer en octobre, un peu partout en France.

 

Soirée Jerome Robbins par le Ballet de l’Opéra de Paris

Du 23 octobre au 10 novembre au Palais Garnier – Paris (75) – Ballet – Danse classique – Répertoire 

L’on ne se lasse pas de (re)découvrir l’oeuvre de Jerome Robbins tant son répertoire est riche, inventif et si poétique. La soirée que lui dédie le Ballet de l’Opéra de Paris propose trois beaux ballets, très différents. En Sol sur la musique de Ravel, joue tout en humour l’ambiance bain de mer. Le romantique In the Night où trois couples montrent trois facettes de l’amour sur Chopin. Enfin The Concert, pièce irrésistible et si drôle, se révèle être un savoureux pastiche d’un petit ballet tout en se moquant gentiment du public. Une pièce que l’on n’a pas vue depuis près de 15 ans, qui va trouver un renouveau de ses interprètes et qui amène un peu de fraîcheur à côté de deux très belles pièces, mais que l’on a déjà beaucoup vu dernièrement. Les jolies distributions multi-étoilées, ainsi que quelques jeunes talents à suivre, contribuent aussi à suivre cette série prometteuse. 

À lire – Jerome Robbins, chorégraphe aux vies multiples

À lire – Sylvie Jacq-Mioch : “Le Ballet de l’Opéra de Paris prend toujours un grand plaisir à danser les ballets de Jerome Robbins”

 

En Sol de Jerome Robbins – Ballet de l’Opéra de Paris

Portrait Trajal Harrell de Festival d’Automne

Demanding Whisper le 26 octobre à la Librairie 7L Caen Amour du 27 au 29 octobre au Théâtre Public de Montreuil – Paris (75) – Festival – Création – Danse contemporaine

Le Festival d’Automne, moment d’éclectisme et de découverte dont une large part est réservée à la danse contemporaine, démarre son édition 2023, qui dure jusqu’en février. Chaque édition réserve un “Portrait” à un ou une artiste, mettant en avant plusieurs de ses pièces pour se plonger dans son univers. Cette année, place à Trajal Harrell, chorégraphe et danseur iconoclaste allant de la Post-modern dance (il a été formé chez Trisha Brown) au butô en passant par le voguing. Octobre propose de ses oeuvres : la création Demanding Whispers, où il pose son smartphone à la Librairie 7L, au cœur de l’ancien studio-photo de Karl Lagerfeld qui abrite sa bibliothèque, pour danser l’image et performer un livre, ainsi que Caen Amour, où il prend comme fil rouge les hoochie coochie shows américains de la fin du XIXe siècle.

 

La Sylphide d’Herman Severin Løvenskiold et Auguste Bournonville par le Ballet du Capitole

Du 20 au 29 octobre au Théâtre du Capitole –  Toulouse (31) – Ballet – Danse classique – Répertoire  

Le Ballet du Capitole démarre une saison charnière, avec sa nouvelle directrice Beate Vollack qui doit défendre une saison qu’elle n’a pas programmée. Mais le programme de rentrée, fédérateur, a tout pour remettre la compagnie sur de bons rails. La Sylphide d’Auguste Bournonville est une version peu connue en France mais admirable, facile à suivre entre son premier acte terrien et son deuxième acte blanc emblématique des ballets romantiques. La belle production, réalisée à Bordeaux et utilisée à Toulouse, est à la hauteur. Et l’on peut compter sur les Étoiles brillantes du Capitole, comme sur la qualité de son corps de ballet, pour porter haut cette œuvre phare du ballet classique.

 

Festival Circa

Du 20 au 27 octobre à Auch (32) – Festival – Cirque – Création – Répertoire

Public, artistes, professionnel-e-s… Le monde du cirque se retrouve chaque automne à Circa, enthousiasmant festival du cirque actuel, pour dix jours de spectacles et rencontres tous azimuts. Cette année, place à la Compagnie Libertivore, au Cirque Aïtal, à la Mondiale générale, à Chloé Moglia ou à Phia Ménard, mais aussi aux étudiant-e-s du Lido ou à la 36e promotion du CNAC accompagnée par le jongleur Martin Palisse. Avec toujours des temps de rencontres, scènes ouvertes, des ateliers pour les plus jeunes et des concerts pour animer Circa, lieu de rencontres et de convergences et cœur battant du festival. L’un de nos rendez-vous préférés de l’automne.

 

Festival Circa 2023

 

Cabaret de l’Exil – Femmes Persanes de Bartabas par le Théâtre équestre Zingaro

Du 20 octobre au 31 décembre au Fort d’Aubervilliers (93) – Création – Théâtre équestre – Danse contemporaine

Avec son Cabaret de l’Exil où il explore les cultures nomades, Bartabas s’est plongé dans l’univers yiddish, puis dans une communauté de voyageurs irlandais. Pour ce troisième volet, il rend hommage aux femmes persanes. Qu’elles soient afghanes ou iraniennes, elles sont aussi des artistes en exil. Résistantes et révoltées, elles revendiquent leur identité et convoquent la mémoire ancestrale : celle de l’antique civilisation scythe fondée sur le matriarcat. Où le cheval fut à l’origine d’une égalité des sexes. Bartabas invite pour l’occasion des artistes iraniennes à se joindre à sa tribu du Théâtre équestre, pour un voyage dans le temps et les civilisations parfois oubliées. 

 

Festival Karavel

Jusqu’au 28 octobre à Lyon et sa région (69) – Festival – Danse hip hop

Que de changements depuis la dernière édition de Karavel ! Mourad Merzouki est depuis parti du CCN de Créteil pour revenir en terres lyonnaises. Mais les deux festivals qu’il a lancés ne s’arrêtent pas. Au contraire, Karavel propose une belle affiche avec 43 compagnies pour 47 représentations réparties sur 30 lieux de la métropole lyonnaise. Cela a démarré par une carte blanche à Bouziane Bouteldja et se terminera par les Hip Hop Games. Entre-temps, Kader Attou, Hervé Koubi, la révélation Amalia Salle, une soirée nouvelle scène ou Zéphyr de Mourad Merzouki. Le temps ponctué de nombreux temps d’échange et workshops pour tous niveaux.

 

West Side Story de Leonard Bernstein de Stephen Sondheim

Du 13 au 15 octobre au Grimaldi Forum – Monaco (98) –  Du 20 octobre au 31 décembre au Théâtre du Châtelet – Paris (75) – Comédie musicale 

West Side Story vient régulièrement en France, sous différentes productions. Voici celle de Lonny Price, qui a réuni autour de lui la fine fleur de Broadway, autant dans l’équipe créative que chez les artistes en scène, pour une version inspirée et respectueuse de l’originale, mise en scène et chorégraphiée à l’époque par Jerome Robbins. Tony est de la famille des Jets, Maria de celle des Sharks. Les deux clans se détestent, mais ces deux-là tombent amoureux envers et contre tous. L’histoire universelle de Roméo et Juliette prend ici place dans l’Upper West Side du New York des années 1960, sur la superbe partition de Bernstein. Un chef-d’œuvre à ne pas manquer.

 

Portrait de Mehdi Kerkouche 

Du 4 octobre au 5 novembre au Théâtre La Scala – Paris (75) – Danse hip hop 

Depuis sa création à Suresnes Cités Danse la saison dernière, Portrait de Mehdi Kerkouche n’en finit plus d’être demandé partout. Pour cet automne, le spectacle s’installe ainsi pendant un mois à La Scala de Paris. Cette œuvre fusion pour neuf interprètes porte le thème des liens intrafamiliaux. Sur le plateau, on se touche, on se caresse, on s’agrippe les uns aux autres dans un départ à toute vitesse. Chaque interprète vient d’un univers différent et joue sa propre partition, tout en respectant un unisson. Une façon pour le chorégraphe d'”aider le public à comprendre les connexions d’un groupe qui ne s’est pas choisi“.

Lire la chronique du spectacle

 

Portrait de Mehdi Kerkouche

 

 

Événements passés

Toi, moi, Tituba… de Dorothée Munyaneza

Les 17 et 18 octobre au Théâtre du Pont du jour (dans le cadre de la saison de la Maison de la Danse – Lyon (69) – Création – Danse contemporaine 

Originaire du Rwanda, Dorothée Munyaneza s’installe avec sa famille en Angleterre, à l’âge de 12 ans. Danseuse interprète pour les chorégraphes François Verret, Rachid Ouramdane ou Maud Le Pladec, elle fonde sa propre compagnie Kadidi en 2013, à Marseille. Toi, moi, Tituba… est sa quatrième pièce en tant que chorégraphe. elle puise son inspiration dans la pensée de la philosophe féministe Elsa Dorlin et le roman de Maryse Condé Moi, Tituba sorcière… Dans les plis d’une parure imaginée par la styliste Stéphanie Coudert et emportée par le oud de Khyam Allami, la chorégraphe explore un corps-archive à même de faire résonner les existences et les récits oubliés, passés sous silence. 

 

Fêu de Fouad Boussouf

Du 18 au 21 octobre au Théâtre du Rond-Point – Paris (75) – Création – Danse contemporaine

Directeur du Phare Centre chorégraphique national du Havre Normandie depuis 2022, Fouad Boussouf propose ici sa dernière création, autour du Feu et de onze danseuses, interprètes hors pair, toutes à la forte personnalité. Le feu est au centre du groupe, un feu qui explose, se tord, se plie, se tend, s’échappe en fumée. Un peu comme les onze interprètes qui entourent ce foyer ardent. Comme si, elles aussi, devenaient flammes dans une danse envoûtante et effrénée, pour ne pas s’éteindre. Une pièce profondément collective portée par des femmes puissantes.

 

Now and Now par le Ballet de l’Opéra de Bordeaux

Du 5 au 15 octobre au Grand-Théâtre – Bordeaux (33) – Les 18 et 19 octobre 2023 à La Coursive – La Rochelle (17) – Danse classique – Danse néo-classique – Répertoire – Entrée au répertoire

Le Ballet de l’Opéra de Bordeaux ouvre sa saison sur une séduisante soirée mixte, mêlant répertoires et œuvres du XXIe siècle avec efficacité. In The Night de Jerome Robbins permet aux solistes de briller dans un tempérament romantique et musical. C’est une oeuvre que la compagnie connaît bien et qu’elle danse avec sensibilité. Cette oeuvre incontournable du XXe siècle est encadrée de deux pièces bien plus récentes et qui font leur entrée au répertoire : le duo intimiste plus contemporain Now and Now de Johan Inger et The Shimmering Asphalt de Pontus Lidberg, pièce de groupe sur pointes exigeantes montée pour le New York City Ballet en 2017.

Lire la chronique du spectacle

 

Stéréo de Philippe Decouflé

Du 4 au 22 octobre à La Villette – Paris (75) – Danse contemporaine – Concert 

Créée en 2023, remontée en 2023 dans une version augmentée, Stéréo de Philippe Decouflé souffle son vent rock sur cet automne. Plus de musiciens sur scène, plus de danseurs et danseuses aussi, des tableaux plus aboutis pour un tout qui sonne comme un shoot d’énergie et de joie communicative de partager la scène. Un hommage aux concerts de rock, qui n’oublie pas de gentiment se moquer des rockeurs, spectacle réjouissant et purement “feel-good” qui ne fait pas de mal.

Lire l’interview d’Olivia Lindon, l’une des interprètes du spectacle

Lire la chronique du spectacle 

 

Sharon Eyal et Tao Ye par le Nederlands Dans Theater 

Du 18 au 21 octobre au Théâtre de la Ville Sarah Bernhardt – Paris (75) – Danse contemporaine – Première française

Le Nederlands Dans Theater a beau être une compagnie habituée de Paris, sa venue est toujours un événement et l’un des temps forts de la saison. Parce que cette compagnie d’excellence contemporaine – l’une des meilleures au monde – a son chic pour s’emparer de ses pièces, répertoires comme création, avec une force et une intensité dramatique unique. C’est elle qui donne le ton, qui lance les chorégraphes et peut faire leur carrière. Pour cette tournée, place d’ailleurs à une incontournable : Sharon Eyal, en collaboration avec Gai Behar, venue avec sa récente création Jakie. Place aussi à une création toute neuve, celle de Tao Ye dont la première a eu lieu en septembre à La Haye. L’excellence de la danse contemporaine à ne pas manquer.

 

La Horde et le Ballet national de Marseille

Age of content du 5 au 8 octobre au Théâtre du Châtelet – Paris (75) – Création – Danse contemporaine

Marry me in Bassiani du 12 au 15 octobre au Théâtre de la Ville Sarah Bernhardt – Paris (75) – Danse contemporaine

Le collectif La Horde vient sous plusieurs formes en octobre. D’abord avec le Ballet de Marseille, qu’il dirige depuis quelques années. Age of content est la dernière création du collectif pour la compagnie, montée récemment pour la Biennale de la Danse de Lyon. Dans un univers troublant, post-révolution numérique, danseurs et danseuses réelles se mêlent à des créatures évoquant le virtuel. Mais c’est bien par une grande transe on ne peut plus humaine que se termine cette pièce insolite et intrigante. Puis La Horde propose une pièce de son répertoire, par sa propre troupe : Marry me in Bassiani, traquant les signes de la jeunesse en révolte que le collectif trouva au Bassiani, club techno connu au-delà de Tbilissi. Pour connaître un peu mieux ce trio désormais incontournable de la scène française.

Lire la chronique de Age of content

 

Carcass de Marco da Silva Ferreira

Du 11 au 13 octobre à la Maison de la Danse – Lyon (69) – Danse contemporaine

À 36 ans, Marco da Silva Ferreira est sans conteste un des artistes chorégraphiques les plus intrigants du moment. Avec Carcass, le chorégraphe portugais déboule avec une pièce très réussie par son propos et par une écriture métissée très personnelle. Une pièce sous haute tension qui emporte tout sur son passage par l’intensité de ses interprètes et la force de son propos. Comment se construit-on une identité collective alors que les séparatismes se multiplient ? Comment faire communauté quand tout semble se disloquer ? Sans doute en continuant de se nourrir des différences de chacun dans un mouvement ininterrompu, semble revendiquer le chorégraphe. Le final sur la musique de Scarlatti revisitée à la sauce électro, préfigure de nouveaux combats à mener. 

Lire la chronique du spectacle vu à la Biennale de la Danse du Val-de-Marne

 

Annonciation / Torpeur / Noces d’Angelin Preljocaj par le Ballet Preljocaj

Du 11 au 15 octobre au Pavillon Noir – Aix-en-Provence (13) – Du 19 au 21 octobre au Théâtre des Arts – Rouen (76) – Danse contemporaine – Création – Répertoire

Angelin Preljocaj propose pour cette saison un riche programme mêlant création – Torpeur – et deux pièces de répertoire, Annonciation (créé en 1995) et Noces (1989). Et c’est bien cette dernière pièce, saisissante et percutante, qui emporte tout sur son passage. Une chorégraphie puissante, et physiquement très engageante pour les danseurs et danseuses, raconte le drame des mariages forcés de très jeunes filles. Plus de 30 ans plus tard, Noces n’a rien perdu de sa férocité implacable. À côté, Torpeur paraît presque trop harmonieux, même si la danse n’en est pas moins virtuose, mais d’une autre façon. Beau duo féminin, Annonciation garde encore tout son mystère et sa beauté. 

Lire la chronique du spectacle vu à Montpellier Danse

 

Danses non humaines de Jérôme Bel et Estelle Zhong Mengual

Du 5 au 14 octobre au musée du Louvre – Paris (75) – Création – Danse contemporaine – Histoire de la danse 

Dans le cadre du Festival d’Automne, Jérôme Bel investit le musée du Louvre avec Estelle Zhong Mengual, historienne de l’art, pour une création autour du vivant. À travers plusieurs pièces du répertoire de la danse occidentale – Pina Bausch, Isadora Duncan, Loïe Fuller, Xavier Le Roy… -, le chorégraphe et l’historienne interrogent les différentes stratégies inventées par les créateurs et créatrices chorégraphiques pour s’atteler à ce défi apparemment impossible, celui de devenir d’autres corps que les nôtres : les végétaux, les animaux, les éléments naturels.

 

Danser Schubert au XXIe siècle par le Ballet du Rhin

Du 5 au 8 octobre à l’Opéra de Strasbourg (67) – Danse néo-classique – Danse contemporaine

Bruno Bouché aime monter des soirées mixtes comme une recherche thématique centrée sur un compositeur. Danser Schubert au XXIe siècle a ainsi été monté en 2021 et a droit à une intéressante reprise pour ouvrir la saison du Ballet de l’OnR. Ce sont cette fois-ci les danseurs et danseuses de la troupe qui se lancent dans la chorégraphie. Avec pour lier le tout la superbe scénographie de Silvère Jarrosson, ancien danseur devenu peintre. Sur les douze pièces présentées, tout n’est pas forcément égal. Mais la soirée offre quelques belles découvertes et de réels talents de chorégraphes, impliquant toute la compagnie.

Lire la chronique du spectacle vue en 2021

 

Révolte ou tentatives de l’échec de Johanne Humblet par Les Filles du renard pâle

Du 11 au 14 octobre à Bonlieu Scène nationale – Annecy (74) – Création – Cirque

Les filles du renard pâle, c’est l’une des compagnies de cirque que l’on aime beaucoup suivre en ce moment. La funambule Johanne Humblet l’a créée en 2016 et monte depuis des spectacles originaux et engagés. Son triptyque Résiste / Respire / Révolte en est un bon exemple. Le premier volet était un spectacle drôle et féministe qui ne reniait ni les paillettes ni France Gall. Le deuxième était une longue traversée vertigineuse où l’artiste se transforme en sorcière semblant contrôler les éléments comme l’apesanteur. Le troisième volet, Création – Révolte ou tentatives de l’échec, voit le jour en cet automne. “La révolte sonne comme un combat. Un combat pour une idéologie, un combat personnel, collectif, un combat pour porter sa voix”.

 

G.R.O.O.V.E. de Bintou Dembélé

Du 5 au 7 octobre au Centre Pompidou – Paris (75) – Du 12 au 14 octobre à Anthéa – Antibes (06) – Danse contemporaine

Conduite par une vingtaine de danseurs et danseuses ainsi qu’un musicien et une chanteuse, G.R.O.O.V.E. de Bintou Dembélé est une invitation au partage. Prolongement de l’opéra-ballet Les Indes galantes de Jean-Philippe Rameau commandé par l’Opéra de Paris et joué sur la scène de l’Opéra Bastille en 2019, voilà un spectacle à multiples facettes, qui loue aussi bien l’acte de résister que le pouvoir d’agir. Entre cri du corps et revendication contestataire, cette exploration des “danses de résistance” se déploie avec une énergie, une fougue voire une rage qui vont crescendo pour se terminer en un moment de communion autour de la danse sur le plateau transformé en dancefloor. Un pur kiff qui éclaire à lui tout seul le concept de groove revendiqué par la chorégraphe Bintou Dembélé.

Lire la chronique du spectacle, vu au Festival de Marseille 

 




 

Commentaires (1)

Poster un commentaire