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Grève à l’Opéra de Paris : des représentations de « Paquita » et de « Play » annulées

Suite à un mouvement de grève des artistes du Ballet de l’Opéra de Paris, des représentations de Paquita de Pierre Lacotte et de Play d’Alexander Ekman, prévues pour les Fêtes de fin d’année à l’Opéra Bastille, sont annulées.

 

Opéra Bastille

MAJ : la représentation de Paquita du 9 décembre est annulée. 

MAJ : la représentation de Play du 9 décembre est annulée. 

 

Une première mouvementée 

Les représentations des Fêtes de fin d’année sont-elles menacées à l’Opéra de Paris ? Plusieurs représentations de Paquita de Pierre Lacotte ont été annulées.

La première de Paquita de Pierre Lacotte, qui devait avoir lieu le jeudi 5 décembre à l’Opéra Bastille, a en effet été annulée suite à un arrêt de travail des danseurs et danseuses du Ballet, alors que le public était déjà rentré dans la salle. Comme à chaque fin d’année, des rumeurs de grève du personnel courent à l’Opéra de Paris alors qu’approchent les spectacles des Fêtes. Ces représentations font toujours le plein, elles représentent donc un grand enjeu financier, propices aux rapports de force internes pour mener des revendications. Les demandes des artistes du Ballet concernent le temps de travail effectif : certains danseurs et danseuses souhaiteraient que leur temps de préparation, entre 1h30 et 2h avant chaque spectacles (maquillage, habillage, coiffure) soit pris en compte comme temps de travail supplémentaire  – il n’ont dans l’obligation de pointer que 30 minutes avant le spectacle. Et pointent un décalage avec les membres de l’orchestre qui n’ont pas cette contrainte, entre autres demandes, même si les artistes du Ballet touchent des « feux » pour chaque représentations. Des négociations avaient déjà eu lieu la saison dernière, mais pour prendre en compte leur temps de récupération après le spectacle. 

Les inégalités de traitement entre les membres de l’Orchestre et les artistes du Ballet sont un véritable sujet, avec notamment des grills salariales très différentes. Mais le sujet ne peut se poser qu’au niveau national. Le problème est le même au Ballet de l’Opéra de Bordeaux, du Capitole ou dans les autres Ballets de France. Mais ces artistes, moins payés, souvent en CDD, n’ont pas forcément la possibilité de faire grève. Sans compter le peu de considération des tutelles pour les artistes des Ballets. 

La veille de cette première, le 4 décembre, certains danseurs et danseuses ont annoncé leur volonté de décaler le spectacle de 1h30, pour coller à leurs revendications sur la question du temps de travail. Le 5 décembre, le spectacle de Paquita devait officiellement démarrer à 20h. Les portes de l’Opéra Bastille se sont ouvertes très tardivement, mais le public a pu entrer, laissant penser que le spectacle aurait bien lieu, même si avec du retard. Au bout d’une quinzaine de minutes, le Directeur de l’Opéra de Paris Alexander Neef se présente face au public, micro à la main. « Nous sommes dans une situation un peu inédite, il manque des danseurs à l’appel du spectacle« , il n’y aurait donc pas assez d’artistes du Ballet pour assurer la représentation dans de bonnes conditions. Une demi-heure plus tard, Alexander Neef revient pour annoncer l’annulation de la représentation, devant un public houleux. « Le Ballet ne s’est pas déclaré en grève. Mais ils ne sont pas prêts pour commencer le spectacle. Je suis dans l’immense regret d’annoncer l’annulation de cette représentation« , indiquant aussi que l’ensemble des billets seraient remboursés. Le public est donc invité à sortir de la salle, après y avoir attendu 45 minutes. La situation est effectivement inédite : en cas d’annulation d’une représentation suite à un mouvement social, l’information est en général publiée dans l’après-midi.

L’Opéra de Paris a ensuite diffusé un communiqué lapidaire. « La direction de l’Opéra national de Paris regrette l’annulation de la première du ballet Paquita de Pierre Lacotte (…) en raison de l’arrêt de travail de danseurs du Ballet. Malgré les efforts déployés pour maintenir cette représentation, les propositions présentées par la direction n’ont pas été acceptées. Cette dernière souligne qu’il ne lui était pas possible de répondre à l’ensemble des revendications exprimées, dans le cadre de ses contraintes économiques, pour des raisons d’équité avec l’ensemble des salariés de l’établissement ». Alexander Neef comme José Martinez, le Directeur de la Danse, ont pour l’instant plutôt joué sur la diplomatie, les compromis et les discussions pour limiter les mouvements sociaux. Il semble y avoir ici un rapport de force plus complexe. 

 

Et pour la suite ?

Le bon déroulement des spectacles de cette fin d’année semble pour l’instant être compromis. Les représentations de Paquita du 6 au 9 décembre ont ainsi été annulées, le public n’étant prévenu à chaque fois que quelques heures avant le début de la représentation. Les danseurs et danseuses se diraient très soudées sur ce point des négociations, indiquant qu’ils sont en discussion depuis de nombreux mois avec la direction sur ce sujet. La grève semble être pour eux le seul moyen de se faire entendre. La direction serait de son côté très en colère sur le comportement des artistes du Ballet, surtout après ce qui s’est passé lors de la première. Des rumeurs de sanctions courent également, les artistes n’ayant pas assuré le spectacle sans s’être déclarés officiellement en grève. Alexander Neef aurait tenté de mener le dialogue, essayant d’aller voir les artistes dans leurs loges, mais aurait reçu une fin de non-recevoir. La situation n’est donc pas dans un environnement véritablement propice à des négociations sereines. En interne, les demandes des danseurs et danseuses passeraient pour beaucoup comme surréalistes. Sans compter « en externe », de la part d’artistes d’autres compagnies françaises ou à l’international, trouvant parfois que les danseuses et danseurs de l’Opéra de Paris ne se rendent pas compte du privilège de leurs conditions de travail. 

Au Palais Garnier se déroulait le 5 décembre la pré-générale de Play d’Alexander Ekman. Cette dernière a bien eu lieu, même si elle a commencé avec du retard et avec de légers empêchements techniques, suite cette fois-ci à un conflit avec les techniciens. La générale du lendemain a eu lieu sans encombre. La première le 7 décembre a quant à elle été maintenue, avec un léger retard, à cause cette fois-ci des revendications des artistes du Ballet. Cette représentations était en fait une soirée privée, réservée par Paprec, mécène de l’institution. « Conscients de l’enjeu financier que représente le mécénat, les artistes du Ballet ont décidé de maintenir la première représentation de Play (…), tout en réaffirmant leurs revendications légitimes« . Mais se « réservent la possibilité de reprendre leurs actions, dès la représentation suivante« , selon un courrier interne du délégué syndical CGT du Ballet. Le public non-mécène appréciera. La représentation suivante du 9 décembre a pour sa part été annulée. 

 

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Commentaires (22)

  • Marie

    A-t-on des informations sur les revendications des danseurs ? Et sur les prochaines représentations?

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  • Marie

    Pourriez-vous en dire plus sur les inégalités de traitement et de salaire entre musiciens et danseurs ? Merci d’avance!

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  • phil

    La grille salariale des danseurs du ballet dans les petis grades (Quadrille surtout…) est loin de faire rever ; des départs lui sont imputables (mme Heloise Jocqueviel par exemple) . Le cout de la vie à Paris est elevé.

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  • Louis

    La direction de l’Opéra de Paris doit tenir bon face à ce mouvement qui illustre un corporatisme dépassé et une défense de privilèges déconnectée des réalités sociales. Les revendications salariales, portées par des danseurs déjà mieux lotis que la majorité des professions artistiques, sont d’autant plus problématiques que beaucoup d’entre eux complètent leurs revenus par des galas privés ou d’autres engagements rémunérés. Si les étoiles et les danseurs principaux veulent réellement être solidaires, qu’ils commencent par partager une partie de leurs revenus avec leurs collègues.

    Jeudi dernier, j’étais dans la salle et j’ai été témoin d’un comportement indigne. Annuler des représentations au dernier moment, sans égard pour un public qui a souvent payé cher ou voyagé pour assister à ces spectacles, témoigne d’un mépris flagrant. Ce manque de respect envers les spectateurs, pris en otage, nuit gravement à l’image de l’Opéra.

    Céder à ces revendications créerait un précédent dangereux : bien d’autres professions artistiques pourraient exiger des augmentations similaires, mettant encore davantage sous pression les finances d’une institution déjà fragile. L’Opéra de Paris doit rester une vitrine de l’excellence française, et non un bastion de privilèges. La direction doit faire preuve de fermeté pour préserver à la fois sa crédibilité et son équilibre financier.

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    • Pauline D

      Excusez moi J’ai du mal à comprendre ce que signifie « déconnecté de la réalité sociale » , ils ne font pas partie de la société ? vous pensez donc que des artistes n’ont rien à négocier ou discuter? Pourquoi donc? Ils sont là pour nous divertir nous autres cadres sup qui venons les voir avec nos salaires confortables et nos congés payés ?
      Vous aimeriez vous Monsieur qu’une partie de vos collègues soit payé à telle heure et vous 1h30 plus tard ? Moi non et socialement ça semble difficilement tenable.

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    • Deise

      Exactement.

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    • DUMAS

      Tout à fait d’accord avec vous. Je suis même une ancienne artiste et jamais il ne nous serait venu à l’idée d’être rémunéré pour la préparation d’un spectacle comme maquillage, ou essayage de costume ou échauffement avant un spectacle; Tout cela faisait partie du spectacle en lui même.

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  • Demarez Alain

    Bonjour,
    Je m ‘interroge sur le mode de rémunération des artistes,je pensais qu’elles et ils étaient rémunérés forfaitairement au mois en fonction de leur échelon et non une rémunération horaire

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    • Lili

      La rémunération se calcule par services, le total des services correspond à un équivalent temps plein en moyenne, et est payée au mois bien sûr. Mais ça revient au même. Si les 1 h 30 de préparation pré-spectacle ne sont pas comptées dans le temps de travail, ça veut dire que leur salaire mensuel ne correspond pas au temps de travail réel. C’est comme si un salarié faisait 5 h non payées chaque semaine et que ça fasse partie de son contrat, et non identifié comme des heures supplémentaires…

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  • Patricia

    Cependant aucune compagnie en France ne danse autant de représentations que les danseurs de l’Opéra. Il me semblerait injuste que des danseurs qui font 3 productions par an et une quarantaine de spectacles soient payé le même salaire que des danseurs qui font 5-6 productions par an et environ 120 spectacles. Sans compter la complexité et difficulté du répertoire du ballet de l’Opéra, du niveau que les danseurs doivent avoir pour danser du Noureev, du Balanchine ,du Forsythe et du Naharin, Pite dans une même saison.
    Soyons honnête, on ne peut pas comparer. Le problèmes de fond reste cependant l’ignorance et le mépris général de la société pour les danseurs et leur travail ,comparé au respect qu’on donne à un violoniste ou un footballeur.

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    • Lili

      Votre dernière remarque est parfaitement injuste et infondée. La plupart des violonistes et des footballeurs sont très voire pas payés du tout, à l’inverse des stars du ballet qui comme les stars du foot ou du violon, sont très bien payés. Par ailleurs les autres compagnies de France seraient ravies de pouvoir danser aussi souvent et d’aussi grands répertoires que leurs collègues de l’Opéra, mais on ne leur en donne pas les moyens, et il est vraiment cruel d’aller leur reprocher ce dont ils sont d’abord les victimes. (Sara Renda a par exemple quitté le ballet de Bordeaux en raison du peu de dates et de productions lors des saisons). Là n’est pas le sujet, la question c’est « est-ce que se maquiller, s’habiller et s’échauffer pendant 1 h 30 font partie du travail ou pas »? Et ça c’est valable partout en France, quelque soit le niveau. Les danseurs de Bordeaux arrivent 1 h 30 à l’avance aussi.

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      • Eliz

        Le maquillage et l’habillage à la rigueur c’est les 30 min déjà comptées il me semble.
        L’échauffement ? Sérieux ?

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  • Lili

    Il semblerait logique que le temps de préparation soit compté comme du travail, avec une limite (1 h 30 par ex). Il n’y a que trois façons de gérer cela :
    – refuser et la grève va continuer
    – accepter : cela va donc augmenter significativement le temps de travail les jours de représentation. Pour compenser cela il faut soit augmenter le nombre de danseurs (financièrement pas possible), soit faire danser plus souvent les danseurs en poste (en admettant que ce soit possible, je ne pense pas qu’il y ait de danseurs sous-occupés) soit réduire le nombre de représentations par an.
    Une augmentation salariale correspondant au temps supplémentaire ne me semble pas possible car payé ou pas, le temps de travail est plafonné par le droit du travail.

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  • Marsaleix

    Honteux …ce sont des grands privilégiés !!!!

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  • Nina

    Il est évident que les musiciens de l’orchestre n’ont pas à s’habiller ou à se maquiller, sauf peut-être pour une représentation à Versailles et en costumes ! [édité par la modération] pauvre Neef ne sait pas dans quelle galère il a mis les pieds ! Et dire que c’est un des plus beaux ballets du monde ! S’ils continuent comme ça, pas pour longtemps !

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  • Jennie

    Je peux vous garantir une chose : l Opéra de Paris ne manque ni de moyens ni de mécènes. Peu de gens savent que les budgets céder sont répartis en catégories dans cette institution. La direction choisit ,depuis toujours ,de verser son argent dans diverses catégories (opera lyriques, tourisme ,événementiel ) et pas dans le ballet. Si ils le souhaitaient vraiment ,la direction aurait les moyens d’augmenter les salaires des danseurs . Seulement ça n’a jamais été leur priorité.
    Autre chose à clarifier : seuls les
    danseurs étoiles touchent des feux.
    Le salaires des danseurs du corps de ballet est fixe, même si le nombre de représentations augmentent. Ces un des arguments des danseurs aujourd’hui entre autres, leur nombres de spectacles à quasiment doublé en 15 ans ,pour des salaires qui sont resté les mêmes.
    Au fond ,aucun de nous n’est danseurs et ne connaît la réalité de leur métiers de l’intérieur. Laissons les gens défendre tout leurs intérêts qu’ils connaissent probablement mieux que nous ,en partant du principe que les gens ne sont ni débiles ni fainéants. Nous sommes tous l’idiot de quelqu’un…

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  • Pauline D

    En tout état de cause on ne peut pas niveler vers le bas en comparant à des compagnies qui renouvellent dans la précarité d’une année à l’autre cela de manière très limite justement en droit du travail … le temps de travail doit être rémunéré et cela quelque soit la compagnie ! Et malheureusement la grande précarité contractuelle des plus petites ne permet pas aux artistes sous contrat précaire de mener des actions sociales. Toute entreprise évolue grâce aux actions syndicales lorsqu’elles sont possibles, pensez à vos congés payés vos RTT et j’en passe…De mon côté je suis payée pour les heures de travail par mon entreprise et c’est juste normal, artiste ou pas! Ce ne sont pas des saltimbanques au service de notre divertissement qui peuvent être traités un peu « à la marge » du droit du travail…

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  • Pascale Maret

    Est-ce vraiment le moment de faire grève pour des revendications salariales : pas de gouvernement, un budget pas voté, qui va débloquer les fonds ?
    D’autre part, le temps de préparation est-il payé aux autres artistes du spectacle vivant, par ex aux comédiens ? Je ne pense pas. Le temps de préparation des cours (certes fait à la maison) est-il payé aux profs, y compris aux profs de danse ?
    Enfin tout cela est vécu à juste titre par les spectateurs lambdas (parce que pour les mécènes on fait un effort…) comme du mépris absolu : non, nous ne sommes pas tous des bourgeois pleins aux as, oui, nous avons économisé pour nous payer des places, plus le train et l’hôtel quand on vient de province. L’Opéra va nous rembourser le billet (quelques dizaines de milliers de billets si la grève continue, ça va arranger le budget de la maison), mais qui nous remboursera train et hôtel, qu’on ne peut annuler étant donné qu’on ne sait pas si le spectacle du lendemain aura lieu ou pas. Ras-le-bol !

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  • Eliz

    La première de Play a été maintenue car c’était une soirée privée pour un mécène. Mais quelle hypocrise! Tout ce petit monde est donc bien conscient que les « exigences » ont un coût que l’ONP structurellement déficitaire ne peut pas se permettre donc on fait bonne figure face aux mécènes parce que l’argent public se fait rare. Le public amateur, lui, celui qui paie de sa poche, peut aller se rhabiller, il ne représente pas une manne financière assez importante !
    J’avoue qu’après plusieurs expériences décevantes l’année dernière, dont un Casse Noisette poussif et archi sombre, je n’ai pas renouvelé mon abonnement cet année. C’est bien gentil de mettre des pièces très techniques au répertoire mais encore faut-il arriver à les porter et ce n’est pas le Mayerling de la rentrée qui rassure.
    J’irai voir les compagnies étrangères qui passeront par Paris cette année.

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  • Maïa

    Comment justifier le maintien de soirées privées financées par des mécènes et l’abandon, le manque de respect et de considération pour ceux qui font réellement vivre l’institution – le public. Si l’Opéra n’est rien sans ses mécènes, ces quelques danseurs semblent oublier que le véritable coeur de l’Opéra, c’est le public. Sans oublier que l’Opéra étant une institution publique, financée en grande partie par l’Etat, le public est lui aussi, si ce n’est avant tout, le mécène de ces danseurs, qui font partie des fonctionnaires au service de l’Etat. Quand aux revendications, elles semblent en effet, comme certains le soulignaient, absolument hors sol et s’évanouissent dans leurs propres contradictions. Un noeud qui semble bien difficile à défaire, surtout dans la situation actuelle. Les danseurs de l’Opéra de Paris ont, quoi qu’ils en disent, un statut ultra-privilégié, surtout dans un milieu – le milieu culturel – que l’on sait instable, déficitaire et dont peu peuvent se permettre de vivre (le statut de CDI dont ils bénéficient fait notamment exception, mise à part pour quelques institutions similaires, comme la Comédie Française). Cela n’enlève en rien leur droit de revendiquer, comme tout travailleur du public ou du privé, des améliorations ou modifications dans leurs conditions de travail mais il me semble qu’ils se trompent de combat. Si le fond, la motivation à l’origine de cette mobilisation me paraît illégitime, cela n’engage que moi (quoique l’absurdité d’une telle revendication fasse écho – et rire- je pense, nombre des salariés du secteur public comme privé): je pense cependant que nombreux seront ceux qui désapprouvent la méthode: priver de spectacle, de fête, d’art, un public, amateur, professionnel, jeune (à l’approche des fêtes), vieux, débutant ou initié qui apporte un soutien indéfectible à une institution qui fait la fierté du pays. Bien dommage…

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  • Sophie

    Quelles que soient les revendications je trouve ça méprisant et lamentable d annuler les spectacles de l opéra au moment des fêtes. C est même une honte!! Ils renvoient tous, danseurs et directeurs , une image pitoyable. Laissez le public en dehors de vos histoires, arrêtez chère cgt de toujours prendre les usagers et contribuables en otage et en spectateur de vos négociations ratées. Même chose pour la direction ! Je vais aussi me renseigner sur les représentations dans des théâtres privés histoire d arrêter de me faire avoir pr cette institution !

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  • phil

    trés interessant la diversité des reactions , elle met en évidence la fracturation irréconciliable de la société française ; ceci dit certains danseurs ( Quadrlles) préparent parfois pendant des années leur départ de l’ONP….ou partent presqu’immediatement .

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