Certificat de danse contemporaine 2016 du CNSMDP
Le Certificat de danse est le dernier examen que passent les élèves du Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris (CNSMDP), au bout de quatre ans d’études. L’épreuve 2016 de danse contemporaine a eu lieu le vendredi 24 juin. L’examen était composé d’une variation imposée (un enchaînement de Jean Alavi), d’une variation libre du répertoire contemporain et d’une composition personnelle.
Les résultats
Mention Bien
Solène Wachter
Clémence Dieny
Laure Desplan
Alice Boivin
Vincent Dupuy
Georges Labbat
Enzo Pauchet
Mention Assez Bien
Anne Brinon
Louis Gillard
Némo Flouret
Adélie Marck
Hugo Mahut
Mention Passable
Marie-Mathis Aubert
Les épreuves
Les résultats sont donc assez secs, sans aucune mention Très Bien, alors que beaucoup d’élèves ont montré de la personnalité.
Les épreuves ont cependant mis du temps à démarrer, avec un enchaînement imposé qui n’était pas forcément judicieux. On y retrouvait des éléments techniques indispensables de la danse contemporaine, sans cependant être spécialement virtuose. Les élèves ont eu du mal à y imprégner de la personnalité. L’ensemble était homogène, mais aussi monocorde. Ce qui n’a pas été le cas avec les variations libres. Les étudiant.e.s sont allé.e.s piocher dans un vaste répertoire, montrant beaucoup de personnalité, de présence, et parfois d’humour. Ce vaste choix rendait d’ailleurs un classement difficile pour le public, tant les extraits choisis étaient différents.
Solène Wachter, qui est arrivée première, avait fait un très bon choix de libre avec Kaash d’Akram Khan, à la fois technique et permettant de s’exprimer. Clémence Dieny s’est elle aussi fait remarquer dans la libre avec La fille de Christoph Winkler. Cet extrait se fait sur la danse des sabots de La Fille mal gardée, joue sur l’humour et la pointe d’absurde. Ce que l’interprète a très bien rendu, avec la distance nécessaire et de la personnalité. Laure Desplan s’était démarquée dans l’imposée par sa fraîcheur, montrant aussi beaucoup de présence dans sa libre issue de Lied Ballet de Thomas Lebrun, une variation difficile.
Alice Boivin, qui arrive ensuite dans le classement, m’avait spécialement marquée. Elle a montré une grande précision dans son imposée, beaucoup de maturité dans sa libre (Palimpseste de Michèle Noiret), un très beau moment. Vincent Dupuy s’est aussi démarqué avec Solo 2009 de Peter Jasko, montrant une superbe technique. Georges Labbat était mon coup de coeur masculin avec Belus boy solo d’Ohad Naharin, faisant preuve d’une grande musicalité et d’un vrai sens du détail.
Bravo à tous les élèves pour leur parcours, et bonne chance pour leur entrée dans la vie professionnelle.