Moi, ce matin, 7 h 34. Encore à moitié endormie, j’entends vaguement qu’Agnès Bonfillon parle de Michael Jackson dans mon poste de radio.
– « (voix ensommeillée) … Euh… Mais pourquoi France Inter parle de Michael Jackson à 7 h 34 ?
– « Parce que Michael Jackson est mort »
– « … »
– « … »
– « HEIN ??????? »

Michael Jackson, ze King of Pop, le mythe absolu, est mort. Qu’on aime ou pas cet artiste, on ne peut renier qu’il a marquer les esprits.

La preuve, chacun(e) connaît au moins une de ses chansons, et garde un souvenir associé à l’un de ses tubes.

Même moi.

Et pourtant, c’était mal barré.

Thriller sort l’année de ma naissance. En clair, je suis un peu trop jeune pour vivre en vrai ce disque qui a révolutionné la musique. Et pas la peine de compter sur mes parents, ils sont plus branchés musique classique que King of Pop. Durant les 10 premières années de ma vie, je n’entends donc pas parler de Michael Jackson.

1991, mon cousin reçoit la cassette de Dangerous. Durant les grandes vacances de 1992, que nous passons une bonne partie ensemble, cette cassette n’arrête pas de tourner. On braille sur la plage Heal The Wooooorld ou Black or White Aahouuuu sans rien comprendre aux paroles. On saoule tout le monde avec. Dangerous, c’est la B.O. des vacances de mes 10 ans.

1995. Notre prof d’anglais, pour essayer tant bien que mal de nous intéresser à ses cours, nous fait étudier le texte de quelques chansons de HIStory. Je nous revois encore, en 4ème, en train de chanter (oui, on était une classe de musicien) You Are Not Alone religieusement, avec la cassette grésillante en fond sonore.

1997. Quelques copains ont renoncé à plusieurs mois d’argent de poche pour aller avoir Michael Jackson en concert. Le lendemain, ils en parlent avec des trémolos dans la voix (du moins ce qu’il en reste). M6 fait une publicité monstrueuse sur la première diffusion de Ghost. Blood on the Dance Floor, c’est la B.O. de mes premières soirées d’ado.

2003. Là, ce sont mes années étudiantes. Michael Jackson est au plus bas médiatiquement, il est accusé de pédophilie, ne fait plus de musique. Nous, pendant ce temps là, on danse sur Blame It On The Boogie.

2007. je ne sais pas pourquoi autant de candidats de la Nouvelle Star veulent reprendre Billie Jean. Ils finissent le plus souvent en inoubliables. Sauf Tigane qui s’en est plutôt bien sorti, je l’avoue. Billie Jean, c’est donc la B.O. de mes soirées Nouvelle Star, et tant pis pour les puristes.

Ce matin, on a dit beaucoup de choses sur Mickael Jackson. En vrac, que c’était un musicien de génie, un simple chanteur aux tendances pédophiles, un artiste qui a révolutionné la musique, un mégalomane qui refusait de grandir. On a un peu oublié de dire que Michael Jackson était aussi un danseur de fou furieux. Et moi aussi, comme tous les addicts de la Danse, j’ai un jour bavé devant le clip de Thriller, parce que objectivement, ça déchire grave. On va donc conclure avec ça. C’est cliché, je sais, mais je n’ai rien trouvé de mieux.