Il fallait bien que le public de Danse avec les stars me déçoive un jour, à savoir laisser parler ses hormones et éliminer un-e bon-ne candidat-e. Cette saison aura attendu le huitième prime pour m’attrister, ce qui plutôt un bon score, mais tout de même. Cher public de TF1, mais qu’est-ce qui t’a pris d’éliminer Tonya Kinzinger, l’une des meilleurs participantes qui ait jamais foulé ce plateau ? Déçue je suis.

Le programme du soir était de danser sur des chansons inavouables, attention aux oreilles. Et de se qualifier pour les demi-finales, attention à l’overdose de paillettes (mais en fait, dans les deux cas, c’était supportable).

Rayane Bensetti et Denitsa Ikonomova – un quickstep et un cha-cha-cha

Rayane Bensetti a choisi la chanson du Génie dans Aladin. Mais ce n’est pas une chanson inavouable ça, c’est un extra souvenir d’enfance ! Le chanteur de la version en français est en plus celui qui fait la voix off de l’émission. La chorégraphie n’était pas particulièrement impressionnante, mais elle était en place, et l’ambiance drôle-sexy un peu décalée allait on ne peut mieux au couple le plus craquant de l’émission.

Leur cha-cha-cha jouait plus sur la carte du sexy. Le résultat était un peu moins original, mais bien réussi tout de même. Une belle complicité dans le couple décidément.

Rayane Bensetti et Denitsa Ikonomova – Danse avec les stars

Nathalie Péchalat et Christophe Licata – un american smooth et une salsa

Nathalie Péchalat rêve de danser sur le générique de La Boum, obligatoire sur chaque prime guilty pleasure. Compétition de patinage oblige, Nathalie Péchalat n’a pas fait de boum quand elle était jeune ado, il était donc temps de se rattraper. Sauf que « On dirait Mamie Nova« , lui lance Christophe Licata. Il la fait d’ailleurs travailler en patins de parquet, pour un total look. La prestation était très réussie. Lumières roses, robe à frou-frou, tout était délicieusement un poil ringard, en totale adéquation avec la musique. Le couple était en phase, ils étaient très gracieux, ont raconté une jolie histoire. Pas de grand effet, mais une danse efficace. Nathalie Péchalat avait du mal au début de la compétition avec les danses plus lentes, elle y est maintenant très à l’aise.

Leur deuxième danse, une salsa était une petite bombe. Nathalie Péchalat manquait un tout petit peu de rigueur dans le haut du dos, de cette touche d’élégance. Mais c’est vraiment pour chercher la petite bête, leur prestation était un vrai show. Je suis fan.

Nathalie Péchalat et Christophe Licata – Danse avec les stars

Tonya Kinzinger et Maxime Dereymez – un paso doble et un jive

Danser sur La salsa du démon, c’est tout de même plus compliqué que sur un classique de Disney. Mais le couple a assez d’aisance pour se sortir de n’importe quelle situation. Cette prestation était très réussie, décalée et technique, avec deux interprètes qui s’amusaient beaucoup. Et il fallait le faire sur ce genre de musique. À noter aussi que les cornes du diable vont très bien à Maxime Dereymez. Le jury était un peu dur.

Leur deuxième danse était un jive explosif. Tonya Kinzinger était parfaite en pom-pom girl américaine survitaminée, très bien accompagné par Maxime Dereymez. Le vrai plaisir de danser, une super technique et une chorégraphie bien pensée, ça fait plaisir à voir ! Vincent Cerutti s’emmêle dans ses fiches, serait-il déjà temps que la saison se termine ?

Tonya Kinzinger et Maxime Dereymez – Danse avec les stars

Brian Joubert et Katrina Patchett – une valse et un tango

Mon Dieu, Brian Joubert a choisi Laisse-moi t’aimer de Mike Brant. Plus l’émission avance, plus le choix des musiques est délicat. Mais pendant la prestation, révélation. Ce n’est pas une ambiance sexy qu’il faut à Brian Joubert, mais une ambiance ringarde. Oui, le constat et dur, mais cette valse était bien la meilleure et la plus naturelle des prestations du patineur. Pietra aurait voulu une valse plus conventionnelle, mais c’est bien le conventionnel qui va à Brian Joubert, et il l’assume totalement. Vive le plan old school ! Jean-Marc Généreux se met à chanter du Mike Brant, mes oreilles saignent.

Pour le tango, cela s’annonce plus dur, Brian devant être « Dominant« . Saluons aux passages les scènes faussement naturelles dans les portraits (oh tiens on se croise au petit-déjeuner, et alors sur quoi tu danses ?), de grands moments Actors Studio. Mais ce tango était pas mal finalement. Brian Joubert était relativement naturel, et son élégance dans sa danse le servait bien pour ce genre de chorégraphie finalement assez sobre. Un moment réussi.

Brian Joubert et Katrina Patchett – Danse avec les stars

Miguel Angel Muñoz et Fauve Hautot – une valse et une danse contemporaine

Miguel Angel Muñoz  a choisi Hero de Mariah Carey. Moi aussi je t’aime Miguel. Il a joué le parfait gentleman lover, tout sourire, élégant, séduisant Fauve sous cette pluie qui ne mouille pas. Objectivement parlant, l’acteur est apparu comme le moins bon danseur des rescapé-e-s de cette cinquième saison. Pietra trouve ça « très liénaire« , ce qui est plutôt juste. Mais Miguel et Fauve sont tellement choupinous qu’on leur pardonne tout.

Pour la danse contemporaine, Miguel Angel Muñoz a fait tomber la chemise. Au huitième prime, il était temps. L’acteur peut avoir des lacunes techniques, mais il vit les choses à fond et avec beaucoup de sincérité. Ça aurait été une belle danse de départ. Matt Pokora est définitivement un meilleur danseur que juré.

Miguel Angel Muñoz et Fauve Hautot – Danse avec les stars

Verdict

Le classement des juges est cette-fois plutôt logique. Nathalie Péchalat et Tonya Kinzinger sont en tête au coude-à-coude. Rayane Bensetti est un peu à la traîne mais Brian Joubert a eu de belles notes d’encouragement. Miguel Angel Muñoz clôt le classement sans être complètement à la masse.

Shy’m fait ensuite un superbe play-back langoureux, mais n’est pas une Britney Bitch qui veut. Bref, passons aux résultats. Pourquoi le public s’exprime déjà ? C’est donc Tonya Kinzinger qui s’en va. Maxime Dereymez fait une drôle d’expression avec ses sourcils, genre « Quoi, on a perdu face à cet amateur ?« , ce qui n’est pas totalement faux. Ce cher Miguel en deviendrait presque antipathique.