Gros plan sur Les Étés de la Danse 2015 – Alvin Ailey American Dance Theater
Chaque été, Les Étés de la Danse accueille une grande troupe de danse internationale, pour trois semaines de spectacles au Théâtre du Châtelet. En 2015, le festival invite l’Alvin Ailey American Dance Theater, du 7 juillet au 1er août. La compagnie américaine est une habituée des Étés de la Danse, puisque c’est la quatrième fois en 11 ans qu’elle y est invitée.
Les Étés de la Danse, c’est donc plusieurs semaines de spectacles pour découvrir en profondeur l’Alvin Ailey American Dance Theater, avec un programme qui change tous les soirs. Ce sont aussi des rencontres, des cours publics, des projections et un stage de danse.
L’Alvin Ailey American Dance Theater
La compagnie Alvin Ailey American Dance Theater est fondée en mars 1958, et dirigée par Alvin Ailey. Ce directeur et chorégraphe puise dans ses « souvenirs douloureux » texans, dans le blues, les « spirituals » et le gospel pour créer ses ballets. Créateur de 79 ballets, dont le plus connu reste peut-être Revelations, Alvin Ailey a souhaité également ouvrir le répertoire de sa compagnie à d’autres chorégraphes. Aujourd’hui, le répertoire de l’Alvin Ailey American Dance Theater propose plus de 200 pièces créé par plus de 80 chorégraphes.
Avant de mourir en 1989, Alvin Ailey désigne Judith Jamison pour lui succéder. Pendant près de 21 ans, la danseuse emblématique du ballet donne à l’Alvin Ailey American Dance Theater une notoriété sans précédent. En juillet 2011, Judith Jamison décide de passer le flambeau et désigne Robert Battle comme directeur artistique de la compagnie.
L’Alvin Ailey American Dance Theater doit désormais à la fois préserver le répertoire d’Alvin Ailey, et continuer à s’ouvrir sur la création contemporaine. Et c’est là son grand défi. Lors de sa dernière tournée parisienne, la compagnie avait présenté quelques pièces plus néo-classiques, qui n’avaient pas été vraiment intégrées. Mais la troupe est composée d’une trentaine d’artistes aux belles personnalités. Ces danseurs et danseuses sont en majorité afros-américains, tous et toutes d’une grande énergie sur scène. Et ils ne laissent pas indifférent, toujours portés par un très grand plaisir de danser.
Les spectacles
L’Alvin Ailey American Dance Theater donne 18 ballets sur 27 représentations. Toutes sont des soirées mixtes, composées de trois ou quatre ballets, et le programme change chaque soir.
La troupe présente quatre ballets emblématiques d’Alvin Ailey : Night Creature, Pas de Duke, Revelations et The River. Elle donne aussi trois ballets de son directeur actuel Robert Battle : Strange Humors (première en France), Takademe et The Hunt.
À voir aussi LIFT d’Aszure Barton, Four Corners et Grace de Ronald K. Brown, Awassa Astrige/Ostrich d’Asadata Dafora, Bad Blood d’Ulysses Dove, Création et Home de Rennie Harris, D-Man in the Waters (Part I) de Bill T. Jones, Minus 16 d’Ohad Naharin, Polish Pieces d’Hans van Manen et After the Rain Pas De Deux de Christopher Wheeldon. Ces derniers ballets sont tous des premières françaises, exceptées Home, Minus 16 et After the Rain Pas De Deux (déjà donné à Paris par d’autres troupes).
Comment choisir son spectacle
Face à 27 soirées toutes différentes, comment choisir son spectacle ? Chaque programme est en fait un mixe, avec une pièce d’Alvin Ailey, une autre plus contemporaine ou une nouveautés.
Pour mieux découvrir Alvin Ailey, quatre soirée lui sont uniquement consacrés, présentant ses quatre pièces Night Creature, Pas de Duke, Revelations et The River (14 juillet, 24 et 30 juillet à 20h, 18 juillet en matinée). Si vous avez plutôt envie de nouveautés, les représentations du 15, 21, 23 ou du 28 juillet présentent de nombreuses premières françaises. Pour un bon mélange, les programme du 7, 12, 27 juillet et du 1er août restent bien équilibrés. Sans oublier la soirée de gala du 9 juillet, avec pas moins de neuf pièces au programme (pour certaines, ce ne seront que des extraits). Et s’il n’y a qu’un ballet à ne pas rater, c’est bien Revelations d’Alvin Ailey, l’oeuvre la plus emblématique du chorégraphe.
Rencontre avec le public
Une rencontre-spectacle est organisée le mercredi 8 juillet à 12h30. La troupe présentera deux ballets phare de la compagnie, suivie d’un échange entre les danseurs et le public.
Un festival de films autour du répertoire de l’Alvin Ailey American Dance Theater est aussi organisé au Balzac.
Le stage de danse (voir ci-dessous) propose des portes ouvertes les samedis 18 et 25 juillet, avec restitution des ateliers chorégraphiques autour du répertoire d’Alvin Ailey.
Le stage de danse
C’est devenu une tradition aux Étés de la danse : le festival propose désormais un stage de danse. Réservé aux élèves avancés, pré-professionnel ou professionnels (et sur sélection), le stage se fait en parallèle à la programmation, avec comme professeur des artistes de la troupe.
Pour 2015, le stage des Étés de la Danse se tourne donc vers Alvin Ailey et la danse jazz. Au programme : cours de danse classique, contemporain, jazz, hip hop, pilates et ateliers de répertoire Alvin Ailey. Trois niveaux sont proposés : ados (13-14 ans), pré-pros (15-17 ans) et pro (+ de 18 ans). Les professeurs sont Monique Loudières (qui organise ce stage), Tracy Inman (co-directeur de la Ailey School), Renee Robinson (ancienne Principal emblématique de la compagnie), Hollie E. Wright (responsable du département jazz à la Ailey School)…
Des temps de parole et d’échange, rencontres avec les danseurs, invitations aux répétitions ainsi que des spectacles et projections des pièces de répertoire de l’Alvin Ailey American Dance Theater sont organisés pour les élèves du stage.
Les cours ont lieu au Centre International de Danse Jazz, dans le 9e arrondissement de Paris.
En plus des portes ouvertes signalées ci-dessus, il est possible d’assister au cours en tant que public, pour 5 euros la journée.
À noter que deux auditions d’entrée pour la Ailey School sont organisées les dimanches 19 et 26 juillet 2015, pour les plus de 15 ans.
Nin
Merci beaucoup pour cette info.
Delphine
Très envie de revoir Révélations pour la madeleine qu’il représente et pour voir comment cette pièce a vieilli. Bill T Jones, Ohad Naharin et Wheeldon sont fort tentants aussi.