L’École de Danse de l’Opéra de Paris présente son spectacle annuel du 3 au 8 avril, au Palais Garnier. Pour les Petits Rats, c’est l’occasion de montrer ce qu’ils savent faire, développer leur âme d’artiste, tout en se faisant à la scène. Le résultat est toujours bluffant, tant les élèves montrent, même les plus jeunes, énormément de professionnalisme et de joie de danser.

Pour 2015, Élisabeth Platel propose quatre ballets, très différents et permettant de montrer un maximum de grands élèves sur scène, des 3e aux 1ères divisions. Les petites divisions sont absents du spectacle, mais ont travailler en décembre sur Casse-Noisette, et seront de retour sur scène en mai avec Paquita.

D’ores et déjà de Nicolas Paul et Béatrice Massin

Ballet créé il y a deux ans pour le Tricentenaire de l’École de Danse, D’ores et déjà est un mélange de danse baroque et contemporaine, à l’image du travail de Béatrice Massin. La musicalité et l’écoute des autres (ils sont souvent nombreux sur scène) sont les points forts de ce ballet, qui ne cherche pas forcément à éblouir par une débauche de technique. Un beau solo de danse contemporaine est réservé à un grand élève. Passage de la danse baroque à contemporaine, aussi de l’enfance à l’adulte, de l’élève au professionnel.

D’ores et déjà – Répétition

Variations Don Giovanni de Maurice Béjart

Place cette fois-ci aux danseuses. Variations Don Giovanni est une suite de variations autour de la musique de Chopin. De la technique bien sûr, mais aussi un certain humour et de la théâtralité, ce ballet n’est pas des plus classique sur la forme. Une belle pièce pour mettre en valeur les plus grandes, qui tenteront de rentrer dans le corps de ballet en juillet. Variations Don Giovanni de Maurice Béjart a fait son entrée au répertoire de l’École de Danse en 2006, avec dans le rôle principal une certaine Amandine Albisson.

Variations Don Giovanni – Répétition

Aunis de Jacques Garnier

Inspirée de danses régionales, sur une musique traditionnelle jouée par deux accordéonistes, Aunis est un trio plein de fraîcheur. C’est une pièce sur la jeunesse, courte et vive, qui émeut plus qu’elle n’en paraît. Et un bel écrin pour trois jeunes personnalités. Entré au répertoire de l’Opéra de Paris en 1990, la pièce était dansée par des solistes (Kader Belarbi, Jean-Claude Ciappara  et Wilfried Romoli en 1996, c’est d’ailleurs ce dernier qui l’a remonté pour l’École de Danse cette année). Elle a ensuite été programmée pour des soirées Jeunes danseurs, avant de rejoindre l’École en 2013, pour le Tricentenaire.

Aunis – Répétition

Soir de fête de Léo Staats

Soir de fête est l’un des ballets représentatifs de l’école française au début du XXe siècle. Souvent dansée par le ballet, la pièce est désormais interprétée uniquement par l’École de Danse, qui y trouve une belle chorégraphie pour mettre en pratique leur technique. Pas de deux, pas de trois, solos et ensembles se succèdent sur la musique de La Source de Léo Delibes. Plus que le pur brio, la difficulté est de rendre cette pièce vivante et musicale, malgré l’absence de trame.

Soir de fête – Répétition

L’École de Danse de l’Opéra de Paris en quelques chiffres

En 2015,

– 161 enfants (89 filles et 72 garçons), don96 internes, sont inscrits au 1er janvier.

– Parmi eux, 18 enfants suivent le grand stage d’un an, et 22 le petit stage de 6 mois.

– Douze nationalités ou bi-nationalités sont représentées : outre les élèves français, l’École compte une Allemande, une Anglaise, une Américaine, trois Belges, un Chinois, une Indienne, neuf Italien-ne-s, une Polonaise, une Franco-Américaine, une Franco-Britannique et une Japonaise-Sud-Africaine.