Saison 2016-2017 – La sélection Danse classique
La saison danse redémarre ! Avec à chaque fois la même question : quels spectacles aller voir ? Les théâtres sont nombreux et les représentations multiples. Mais le temps et le budget de chacun.e ne sont pas forcément illimités. Danses avec la plume vous aide dans vos choix, en vous proposant sa sélection de spectacles de danse à ne pas manquer tout au long de la saison 2016-2017. Voici nos choix pour la danse classique et néo-classique : nos cinq incontournables et un spectacle chaque mois.
Les cinq spectacles de danse classique et néo-classique à ne pas manquer cette saison
Le Songe d’une nuit d’été de George Balanchine par le Ballet de l’Opéra de Paris
George Balanchine est surtout connu pour ses ballets abstraits, mais il a aussi composé quelques ballets narratifs, comme Le Songe d’une nuit d’été créé au New York City Ballet en 1966. Un régal en deux actes, mêlant une multitude de personnages et une danse virtuose qui devrait bien aller à la compagnie. La jeune génération devrait s’y plaire. À noter que, pour cette entrée au répertoire, les décors et costumes seront dessinés par Christian Lacroix, un habitué de l’institution, ce qui promet une nouvelle production fastueuse.
Où et quand ? Du 9 au 29 mars 2017 à l’Opéra Bastille
Impressing the Czar de William Forsythe par le Semperoper Ballett Dresden
Vous connaissez In the Middle, Somewhat Elevatd de William Forsythe ? Sachez qu’il ne s’agit en fait que d’une partie d’un ballet, qui en compte quatre (même si In the Middle a été créé avant le ballet complet, et peut toujours être donné séparément). Ce ballet, c’est Impressing the Czar. Un ovni tout simplement formidable, une danse enivrante, cinglante, burlesque, virtuose et théâtrale. Un grand moment de danse, tout simplement, qui n’a pas pris une ride. À voir absolument, d’autant plus par la formidable troupe du Semperoper Ballett Dresden.
Où et quand ? Du 4 au 8 janvier 2017 au Palais Garnier
Don Quichotte de Kader Belarbi par le Ballet du Capitole
Après les réussis Le Corsaire et Giselle, Kader Belarbi s’attaque à une relecture de Don Quichotte, pour ce qui s’annonce comme le grand programme de la saison du Ballet du Capitole. Cette nouvelle production s’annonce fidèle au ballet classique, avec une intrique « autour des amours contrariées de la belle Kitri et du barbier Basile, avec des moments de bravoure et des scènes pleines d’humour« . Un ballet qui devrait mettre en avant les nombreuses personnalités de cette troupe jeune et dynamique, que l’on aime beaucoup voir sur scène.
Où et quand ? Du 20 au 25 avril 2017 au Théâtre du Capitole
La Belle de Jean-Christophe Maillot par les Ballets Monte-Carlo
Pour les Fêtes, Jean-Christophe Maillot a voulu reprend sa relecture de La Belle au bois dormant. Mais pas question pour le chorégraphe d’une simple reprise. « J’ai envie de retravailler ce ballet, retravailler les costumes, la production, affiner l’écriture« , expliquait-il sur Danses avec la plume cet été. Le chorégraphe propose toujours des relectures des grands ballets à sa façon, utilisant le langage classique avec amour tout en plaçant son ballet dans une nouvelle modernité. L’Étoile du Bolchoï Olga Smirnova pourrait bien être invitée de luxe sur cette production. Deux raisons de faire le voyage sur la Côte d’Azur.
Où et quand ? Du 28 décembre 2016 au 3 janvier 2017 à l’Opéra de Monte-Carlo
Le Lac des Cygnes d’Alexeï Ratmansky par la Scala de Milan
Le début de saison parisien est marqué par le travail de reconstruction des ballets de Marius Petipa par Alexeï Ratmansky. D’abord avec La Belle au bois dormant par l’ABT (voir notre sélection de septembre), ensuite avec Le Lac des Cygnes par la Scala de Milan. Le chorégraphe russe a voulu faire un retour aux sources, au plus près de ce que voulait Marius Petipa, que ce soit dans la chorégraphies, les décors et les costumes. Pas de star pour cette tournée parisienne de La Scala, l’occasion de découvrir les talents de la maison.
Où et quand ? Du 5 au 13 novembre 2016 au Palais des Congrès de Paris
Le choix de septembre
La Belle au bois dormant d’Alexeï Ratmansky par l’American Ballet Theatre
La saison s’ouvre avec l’un des programmes les plus excitants de la saison : La Belle au bois dormant revu par Alexeï Ratmansky par l’ABT. Le chorégraphe s’est plongé dans les archives pour tenter de revenir au plus juste du ballet, au plus proche de sa création. Le tout avec des interprètes d’aujourd’hui, qui ont la technique du XXIe siècle. Les distributions proposent les grandes Étoiles de l’ABT, troupe qui n’était pas venue à Paris depuis une dizaine d’années.
Où et quand ? Du 2 au 10 septembre 2016 à l’Opéra Bastille
Le choix d’octobre
Soirée Raymonda/Gnawa/L’Arlésienne par le Ballet Nice Mediterannée
Un programma ambitieux pour le Ballet Nice-Méditerranée, demandant aussi bien de la technique que de grands solistes. Tout d’abord le célèbre grand pas classique de Raymonda, dans la chorégraphie d’Éric Vu-An, un chef-d’oeuvre de la danse académique. Puis Gnawa de Nacho Duato, demandant une gestuelle beaucoup plus contemporaine. Enfin le mythique ballet L’Arlésienne de Roland Petit, demandant de très fortes personnalités. Un programme riche, permettant de découvrir les talents de la compagnie.
Où et quand ? Du 14 au 22 octobre 2016 à l’Opéra Nice Côte d’Azur
Le choix de novembre
La Tempête de Mauricio Wainrot par le Ballet de l’Opéra de Bordeaux
Une nouvelle collaboration entre le Ballet de l’Opéra de Bordeaux et son voisin le Ballet du Capitole. Créé en 2006 pour le Contemporáneo del Teatro San Martín de Buenos Aires, La Tempête de Mauricio Wainrot a rejoint le Ballet du Capitole il y a quelques années, et c’est cette production qui sera donnée à Bordeaux. Le ballet, entre danse néo-classique et contemporaine, revisite l’ultime pièce de Shakespeare au milieu de décors sombres évoquant des souffleries d’usine et la musique de Philip Glass.
Où et quand ? Du 4 au 14 novembre 2016 au Grand-Théâtre de Bordeaux
Le choix de décembre
Le Lac des Cygnes de Rudolf Noureev par le Ballet de l’Opéra de Paris
À peine deux ans après sa dernière reprise, Le Lac des Cygnes de Rudolf Noureev est de retour sur scène. Malgré un premier acte un peu froid et des danses de caractère peu inspirées, cette version est l’une des plus belles qui soient. Il y a d’abord un vrai trio de personnages, une ambiance particulière, un Prince qui a quelque chose à jouer et un sublime quatrième acte, loin des ambiances Walt Disney de certaines versions. Pas mal de jeunes avaient fait leur prise de rôle lors de la dernière reprise, il sera intéressant de les voir avec deux ans de maturité en plus.
Où et quand ? Du 7 au 31 décembre 2016 à l’Opéra Bastille
Le choix de janvier
La Chauve-souris de Roland Petit par le Ballet de l’Opéra de Rome
La venue du Ballet de l’Opéra de Rome n’est pas un hasard. Depuis plus d’un an, la troupe est en effet dirigée par Eleonora Abbagnato, toujours Étoile du Ballet de l’Opéra de Paris. Les portes parisienne s’ouvrent donc pour cette compagnie italienne en plein renouveau. Le ballet choisi est une bonne idée : La Chauve-souris de Roland Petit, ballet créé en 1979, adaptation de l’opérette de Johann Strauss. Un peu oublié en France, on ne connaît désormais ce ballet que par des extraits donnés en gala. Une initiative intéressante de montrer cette pièce donc, d’autant plus que Roland Petit occupe une place à part dans l’univers de la danse française.
Où et quand ? Du 13 au 15 janvier 2017 au Théâtre des Champs-Élysées, dans le cadre de la saison TranscenDanse
Le choix de février
Tree of codes de Wayne McGregor par le Ballet de l’Opéra de Paris et la Company Wayne McGregor
Création de Wayne Mcgregor, Tree of codes est une collaboration entre des artistes du Ballet de l’Opéra de Paris et de la compagnie de Wayne McGregor. Créée en juillet 2015 en Angleterre, la pièce a déjà été donnée à New York avec succès. On retrouvait sur scène Marie-Agnès Gillot ou Jérémie Bélingard. Le chorégraphe y déploie sa danse qui pousse les corps aux extrêmes, dans des décors jouant sur les illusions.
Où et quand ? Du 6 au 23 février 2017 au Palais Garnier
Le choix de mars
La Jeune Fille et la Mort de Stephan Thoss par les Grands Ballets Canadiens de Montréal
Les Grands Ballets Canadiens fêtent leur 60 ans, l’occasion d’une tournée au Théâtre de Chaillot avec La Jeune Fille et la Mort de Stephan Thoss. La troupe, l’une des plus importantes du Canada, est de formation classique tout en se permettant des incursions dans le néo ou le contemporain. Que dit Stephan Thoss sur sa pièce La Jeune Fille et la Mort ? « La vie nous offre la chance de vivre sans angoisses si nous voyons la mort comme lui étant totalement incorporée. Il importe peu que nous en ayons peur ou non. Ce ballet dit ‘oui’ aux deux. Le moment n’est pas venu de mourir mais plutôt de vivre passionnément, d’aimer et de danser, tantôt avec elle, tantôt sans elle« . L’occasion de découvrir une belle troupe, composée de quelques danseurs et danseuses français.ses.
Où et quand ? Du 9 au 17 mars 2017 au Théâtre de Chaillot
Le choix d’avril
Le Gala des écoles de danse du XXIe siècle
Pour marquer les 40 ans des spectacles de l’École de Danse, l’Opéra de Paris réitère la bonne idée lancée pour le Tricentaire : le Gala des écoles de danse du XXIe siècle. Le temps d’une soirée, les Petits Rats invitent les élèves des grandes écoles internationales. Chacun y montre un peu de son répertoire, de ce qui fait son école. Le programme en détails n’est pas encore connu, mais la liste des écoles participantes a été publiée : la Royal Danish Ballet School, l’Académie Vaganova, la Royal Ballet School, la San Francisco Ballet School, la Canada’s National Ballet School, la John Cranko Schule – Stüttgarter Ballett et la Ballettschule des Hambourg Ballett. L’École de Danse de l’Opéra de Paris donnera aussi une série de spectacles traditionnels, à la programmation ambitieuse : Divertimento n°5 de George Balanchine, The Vertiginous Thrill of Exactitude de William Forsythe et l’acte III de Raymonda de Rudolf Noureev.
Où et quand ? Le 7 avril 2017 au Palais Garnier
Le choix de mai
Noé de Thierry Malandain par le Malandain Ballet Biarritz
Après le succès de Cendrillon et La Belle et la Bête qui part dans la même direction, Thierry Malandain propose une création au Théâtre de Chaillot. Forcément, peu de choses sont déjà sorties sur cette nouvelle pièce, si ce n’est qu’elle s’intitule Noé, s’inspire donc du mythe du Déluge et sera dansée sur la Messa di Gloria de Rossini. Thierry Malandain est l’un des rares chorégraphes français à travailler la danse néo-classique, toujours imaginatif quand il s’agit de raconter une histoire et d’inventer un imaginaire. Le tout porté par une excellente troupe.
Où et quand ? Le 3 mai 2017 à la Gare du Midi de Biarritz et du 10 au 24 mai 2017 au Théâtre de Chaillot
Le choix de juin
Le Corsaire de Kader Belarbi par le Ballet du Capitole
Le Ballet du Capitole de Toulouse, dirigé depuis quelques années par Kader Belarbi, s’est trouvé une nouvelle dynamique. La compagnie, composée de très bon.ne.s danseurs et danseuses, oscille entre ballets classiques, pièces néo-classiques et création contemporaine. C’est pour elle que Kader Belarbi a monté sa version du ballet Le Corsaire. Le langage y est classique, mais l’esthétique très épurée, loin du clinquant parfois un peu kitsch des habituelles versions. Cette production a déjà fait ses preuves à Toulouse et à l’étranger, il n’est que temps qu’un théâtre parisien lui ouvre ses portes.
Où et quand ? Du 20 au 22 juin 2017 au Théâtre des Champs-Élysées, dans le cadre de la saison TranscenDanse
Le choix de juillet
La Sylphide de Pierre Lacotte par le Ballet de l’Opéra de Paris
Pour sa Sylphide, Pierre Lacotte s’est plongé dans les archives pour essayer de se rapprocher le plus possible de la version de Taglioni. Il en ressort un ballet totalement à part, très différent de La Sylphide de Bournonville. Si l’histoire est la même (James s’éprend de la Sylphide, un fée malicieuse des forêts, alors qu’il doit se marier avec une femme bien réelle), l’ambiance est différente. Plus que de raconter une histoire, La Sylphide de Pierre Lacotte est avant tout une histoire de style, de cette danse romantique un peu oubliée avec ses positions à part, ses petites mains sous le menton et ses bustes penchés. Une merveille si c’est interprété avec sens.
Où et quand ? Du 1er au 16 juillet 2017 au Palais Garnier
Et vous, quel est votre programme danse classique/néo-classique pour cette saison 2016-2017 ?