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La Sylphide au Ballet de l’Opéra de Paris – Qui voir danser sur scène

La Sylphide de Pierre Lacotte ferme la saison du Ballet de l’Opéra de Paris, en s’installant du 1er au 16 juillet au Palais Garnier. Dans cette reprise, le chorégraphe a voulu remonter le ballet à la manière de Philippe Taglioni, s’attachant à retranscrire le style et l’essence de la danse romantique qui ont porté la danse française au XIXe siècle. Ici, ce qui compte, ce n’est pas forcément la trame (même si les personnages sont là), mais l’exercice de style. Une façon de voir La Sylphide qui peut intriguer le public, mais se révéler magnifique pour peu qu’elle soit portée par de grand.e.s interprètes. Les distributions font la part belle aux Étoiles, même si l’on peut regretter l’absence de certaines, Dorothée Gilbert et Mathieu Ganio en tête, formidables dans ce ballet, où François Alu qui aurait pu être un superbe James. Où l’on se rend compte aussi du peu de dates classiques cette saison et la prochaine. 

  

La distribution S’il n’en fallait qu’une 

Myriam Ould-Braham (la Sylphide), Mathias Heymann (James), Mélanie Hurel (Effie), Éleonore Guérineau et Fabien Revillion (pas de deux des Écossais) : les 3 et 5 juillet. Avec Éleonore Guérineau et Emmanuel Thibault (pas de deux des Écossais) : le 12 juillet.

Myriam Ould-Braham est la ballerine à l’Opéra de Paris faite pour ce genre de rôle, l’exemple même de la danseuse romantique (au sens du style), évanescente et musicale. Sa Giselle l’année dernière avait marqué les esprits, sa Sylphide devrait être dans la même lignée. Mathias Heymann a lui aussi fait rêver en James lors de la dernière reprise. Le couple fonctionne bien, pour peu qu’ils soient en confiance, ils donnent ensemble une dimension profondément humaine à leur personnage, une qualité bienvenue dans un ballet « exercice de style ». Mélanie Hurel danse Effie depuis longtemps, elle possède le rôle. Éleonore Guérineau et Fabien Revillion devraient aussi être brillant.e.s dans le difficile pas de deux des Écossais, tout comme Emmanuel Thibault toujours superbe comme un jeune homme. Bref, une distribution équilibrée sur tous les niveaux. À noter que Mélanie Hurel et Emmanuel Thibault feront leurs adieux à la scène le soir du 12 juillet.

La Sylphide de Piere Lacotte – Mathias Heymann (avec Evguenia Obraztsova)

 

La belle distribution étoilée

Ludmila Pagliero (la Sylphide), Josua Hoffalt (James), Valentine Colasante (Effie), Silvia Saint-Martin et Pablo Legasa (pas de deux des Écossais) : le 10 juillet. Avec Aubane Philbert et Paul Marque (pas de deux des Écossais) : le 14 juillet.

Il faut bien jouer le jeu de la distribution favorite (en toute subjectivité), mais celle-ci donne également plutôt envie sur le papier. Après des blessures, Ludmila Pagliero revient en forme. Elle est l’une des interprètes favorites de Pierre Lacotte, la plus techniciennes des Étoiles aujourd’hui, l’une des plus musiciennes aussi, même si elle semble dans l’esprit plus terrienne. Josua Hoffalt brille aussi dans ce genre de rôle qui n’est pas celui du Prince, et forme avec  Ludmila Pagliero un couple plutôt harmonieux, poussé aussi par ses excellentes qualités de partenaire. Valentine Colasante assure toujours dans ce type de second rôles. Silvia Saint-Martin et Pablo Legasa comme Aubane Philbert et Paul Marque seront à suivre de près, notamment chez les messieurs qui représentent la future nouvelles et brillante génération.

La Sylphide de Pierre Lacotte en répétition – Ludmila Pagliero

 

Les distributions des jeunes Étoiles

Amandine Albisson (la Sylphide), Hugo Marchand (James), Hannah O’Neill (Effie), Marion Barbeau et Emmanuel Thibault (pas de deux des Écossais) : les 1er, 4 et 7 juillet.

Hugo Marchand a été nommé Danseur Étoile sur ce rôle, et l’on comprend très bien pourquoi, entre sa technique virtuose, son tempérament fougueux et romantique ou ses lignes superbes et si école française. Amandine Albisson avait fait ses premiers pas dans un rôle d’importance avec cette même Sylphide il y a quelques années, une belle surprise à l’époque, même si la ballerine a eu du mal depuis à imposer sa personnalité sur les grands rôles. À voir aussi comment le couple fonctionne, et si la première ne se fait pas un peu écraser par Hannah O’Neill, toujours lumineuse en scène. Marion Barbeau et Emmanuel Thibault devraient former un pas de deux des Écossais de toute beauté.

La Sylphide de Pierre Lacotte en répétition – Hugo Marchand

Léonore Baulac (la Sylphide), Germain Louvet (James), Mélanie Hurel (Effie), Aubane Philbert et Paul Marque (pas de deux des Écossais) : le 9 juillet. Avec Valentine Colasante (Effie), Silvia Saint-Martin et Pablo Legasa (Pas de deux des Écossais) : le 15 juillet.

Léonore Baulac et Germain Louvet, voilà sûrement le plus beau couple de l’Opéra ! Leur entente sur scène ne fait aucun doute dans ce ballet, tout comme le fait de coller aux personnages. Mais il serait dommage de les voir rester au stade de la « mignonnerie », ce qu’ils font parfois lorsqu’ils dansent ensemble. Le personnage de la Sylphide notamment est un peu plus complexe que celle d’une jeune fille naïve. À voir aussi comment Léonore Baulac – qui n’a pas forcément la réputation d’être une ultra-technicienne – se sort des Lacotteries chorégraphiques. Un couple à suivre. 

La Sylphide de Pierre Lacotte en répétition – Léonore Baulac

 

La distribution Espoir

Hannah O’Neill (La Sylphide), Vincent Chaillet (James), Valentine Colasante (Effie), Jennifer Visocchi et Mathieu Contat (pas de deux des Écossais) : le 16 juillet.

Hannah O’Neill a été un peu oubliée depuis l’arrivée d’Aurélie Dupont. Et c’est bien dommage tant cette ballerine a toutes les qualités d’une Étoile, par la technique, le brio et le charisme. C’est donc un vrai plaisir de la voir pour une date dans le rôle principal, où il fait assez peu de doute qu’elle devrait y être tout à son aise. Elle sera entourée de Vincent Chaillet, un solide partenaire qui sait mettre sa ballerine en avant et qui n’a pas été vu depuis longtemps dans un grand rôle classique. À suivre aussi, Jennifer Visocchi et Mathieu Contat, qui n’ont pas si souvent l’occasion d’avoir des rôles seul.e.s en scène. 

La Sylphide de Pierre Lacotte en répétition – Hannah O’Neill

Et vous, quelle distributions allez-vous voir ? Laquelle vous tente le plus ? N’hésite pas à commencer dans cet articles les différentes distributions que vous verrez, que vous soyez ou non d’accord avec nos avis. 

 

Commentaires (10)

  • Cécile Jacoly

    Après avoir vu la générale avec Amandine Albisson (la Sylphide), Hugo Marchand (James), Hannah O’Neill (Effie), je confirme qu’ Amandine Albisson n’est toujours pas une Sylphide. Heureusement, Hugo Marchand est un James éblouissant et Hannah O’Neil une Effie pleine de charme.

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  • Laetitia

    Pour quelle raison Arthus Raveau a été retiré de la distribution du 16 juillet avec Hannah O’Neill?

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  • Alina

    Je suis toujours assez stupéfaite des vérités générales assénées sans aucune gêne (et parfois bien loin de la vérité) sur chaque danseurs nommé dans ces articles O_O

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    • Cygne blanc

      Je suis d’accord avec vous Alina… assez étonnée par certaines remarques dans cet article…Je ne pense pas ni que Mlle Pagliero est la plus technicienne des étoiles, ni que Mlle Baulac et M. Louvet forment le « plus beau couple de l’Opéra de Paris »et trouve que Mlle O’Neill est surcotée en lisant cet article. Et non elle n’a définitivement pas écrasé la première ( bon je sais que c’est facile de dire cela après coup), avec encore une fois une interprétation pas adéquate au rôle, technique très bien mais pas brillante.

      Espérons que M. Heymann soit remis de sa blessure. Il devrait normalement formé LE couple de cette série avec Mlle Ould Braham 😉 Mais il va avoir de la concurrence avec M. Marchand pour le rôle de James … tout simplement sublime samedi dernier …

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  • Sylvie

    Resa du 15/7 et LA distribution que j’attendais: Leonore Baulac Et Germain Louvet!!!! Trop hâte ! #chance

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  • Léa

    Vraiment dommage en effet qu’il n’y ait aucune date Ganio/Gilbert. Sait-on pourquoi? Il avait été blessé en début d’année 2017 et depuis on le voit peu…
    Pour ma part j’aurai Marchand/Albisson, et je suis donc partagée entre le plaisir de voir le 1er et des doutes sur la 2e, en termes de charisme car pour ce qui est de la technique il n’y aura sans doute pas de souci. Peut-être que le partenariat avec Marchand aura un effet galvanisant…
    Dommage d’avoir loupé Hoffalt/Pagliero mais c’est ainsi avec le système de l’achat de places sans connaître les interprètes !!

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  • Elisabeth

    Hâte d’être au 12 pour les adieux de M. Thibault . Surtout associé avec Melle Guerineau.
    Et j’y retourne le 15 mais peu d’enthousiasme pour cette distribution à patt une certaine curiosité pour M. Louvet.

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  • Emmanuelle

    Nous avons vu la distribution Vincent Chaillet/Hannah O’Neill. Magnifique couple. Vincent Chaillet très précis, expressif et mettant en valeur sa partenaire espiègle à souhait dans ce rôle, aérienne et gracieuse. Nous avons été conquis. Par contre pas de deux des écossais hyper décevant, lui n’était pas du tout au niveau et ayant fait plusieurs fautes. Valentine Colosante etait correcte sans plus, écrasée par la superbe Hannah O’Neill !!!

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  • Kao

    Après en avoir vu 2 . j’ai aimé Ludmilla Pagliero et Josua Hoffalt, même si le James d’Hoffalt est dur et colérique, ce qui ne le rend pas si charmant, la sylphide est magnifique, gracieuse .

    J’ai adoré Hanna O’Neill et Vincent Chaillet. Et je trouve que Valentine Colasante avait une meilleure place à leur côté.
    Hanna O’Neill est définitivement une étoile : charismatique, gracieuse,lumineuse. Son jeu du premier acte est superbe. Vincent Chailley est un très beau danseur, qui donne une touche de sensibilité à James

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