Agenda danse – Avril 2016
Avril, le printemps et les beaux jours arrivent. Mais il y a toujours autant de bonnes raisons de rester dans les salles de spectacles : les Petits Rats ou les élèves du CNSMDP sur scène, Roméo et Juliette, une nouvelle Carmen, le retour du Cloud Gate Dance Theatre ou du Béjart Ballet Lausanne, du cirque… Passage en revue des spectacles de danse à ne pas manquer en avril, région par région.
Les spectacles de danse à Paris et sa région
Spectacle de l’École de Danse de l’Opéra de Paris
Les élèves danseront cette année Conservatoire d’Auguste Bournonville, Les Forains de Roland Petit et Piège de lumière de John Taras. Ces trois ballets font partie des classiques de l’École de Danse. Une belle occasion de découvrir les jeunes talents de l’École.
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Du 14 au 18 avril au Palais Garnier
Carmencita El amor cubano de Norge Espinosa Mendoza et Alex Lacamoire
Après les classiques de Broadway ou du West End, place à une toute nouvelle comédie musicale,Carmencita El amor cubano, une création mondiale. Cette relecture de l’Opéra Carmen de Bizet se situe cette fois-ci à Cuba, à la veille de la révolution cubaine. La Carmencita travaille toujours dans une fabrique de cigares, mais la habanera retrouve ici son pays d’origine.
À lire : les Carmen de la danse
Du 6 au 30 avril au Théâtre du Châtelet
Soirée Béjart Ballet Lausanne à Versailles
Le Béjart Ballet Lausanne revient avec une soirée mixte éclectique : Piaf, Une chambre séparée et Le Mandarin merveilleux de Maurice Béjart ainsi que Tombées de la dernière pluie de Gil Roman. Une soirée pour trois ballets qui invitent au voyage et se développent en variations, en parallèles, en miroirs, menés des interprètes toujours très investis et uniques.
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Les 8, 9 et 10 avril l’Opéra Royal de Versailles
Roméo et Juliette de Rudolf Noureev par le Ballet de l’Opéra de Paris
Certains ballets de Rudolf Noureev ont mal vieilli. Roméo et Juliette ne fait pas partie de ceux-là. Au contraire, c’est peut-être l’oeuvre du danseur qui a le mieux passé le temps, portée par une mise en scène géniale. Le drame au coeur entre deux familles qui se déchirent, on ne s’en lasse pas. Beaucoup d’Étoiles devraient y faire leur prise de rôle, ou l’approfondir après l’avoir encore peu dansé. Le couple de jeunes talents Léonore Baulac/Germain Louvet est aussi attendu.
En photos : retour sur les différentes distributions de Roméo et Juliette
En photos : la distributions Léonore Baulac/Germain Louvet
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Le point sur les distributions
Du 19 mars au 16 avril à l’Opéra Bastille
Les Portes ouvertes du CNSMDP
Pendant deux jours, les classes de danse classique et contemporaine du CNSMDP font leurs Portes Ouvertes. Les élèves montrent un extrait de leur classe, niveau par niveau, mais aussi de leurs cours complémentaires (danse jazzz, de caractère, adage, etc). Les cours ont lieu dans trois salles en même temps, au public de naviguer selon ses envies. Les deux jours se terminent par un spectacle.
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Vendredi 15 et samedi 16 avril au CNSMDP
Les Applaudissements ne se mangent pas de Maguy Marin par le Ballet de l’Opéra de Paris
Plus de vingt-cinq ans après Leçons de ténèbres, créée en 1987 à l’invitation de Rudolf Noureev, Maguy Marin revient à l’Opéra de Paris avec l’une de ses pièces-phares : Les applaudissements ne se mangent pas, créée en 2002 à Villeurbanne. En s’inspirant des révoltes populaires d’Amérique latine contre les pouvoirs autoritaires, la chorégraphe française explore les contradictions humaines, les rapports de force entre dominants et dominés.
Du 25 avril au 3 mai au Palais Garnier
Questcequetudeviens ? d’Aurélien Bory
Aurélien Bory présente avec Questcequetudeviens une pièce de 2008, dans la lignée de ses portraits d’artistes. Voici celui de Stéphanie Fuster, danseuse toulousaine qui s’est vouée au flamenco. L’artiste remonte le temps et revit ses années espagnoles, de 1998 à 2006, formée par les plus grands du flamenco. Le spectacle est donné dans le cadre du Festival (des)illusions.
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Du 2 au 16 avril 2016 au Monfort
La Très Excellente et Lamentable Tragédie de Roméo et Juliette de Catherine Gaudet et Jérémie Niel par Francis Ducharme et Clara Furey
Catherine Gaudet est chorégraphe, Jérémie Niel auteur et metteur en scène de théâtre. Ils font tous deux partie de la jeune génération d’artistes québécois. Ensemble, ils revisitent la tragédie de Shakespeare mise en musique par Prokofiev. Francis Ducharme et Clara Furey, qui ont participé à la création, incarnent les mythiques amants. « Leurs dialogues charnels et leurs ébats textuels sont traversés par les sensations du plaisir et les tensions de l’interdit. » Un ballet intime et sensuel présenté pour la première fois en France.
Du 7 au 15 avril au Théâtre de Chaillot
Voronia par La Veronal
Marcos Moreau est un chorégraphe atypique. Il n’est pas danseur, vient de la photographie et du théâtre, est féru de géographie. C’est cette dernière passion qui l’amène, avec son collectif barcelonais La Veronal, à s’essayer à la création d’un décalogue, dont chaque pièce porte le nom d’un territoire. AprèsSienna, Islandia, ou encore Russia, présentée à Chaillot en 2014, vient Voronia, qui fouille les abîmes de notre planète puisque Krubera-Voronia est la plus profonde grotte connue à ce jour. Présenté pour la première fois en France, ce nouvel opus sonde « d’un geste chorégraphique et cinématographique, les entrailles de nos terres intérieures et les fondations de nos croyances pour en révéler les vices« .
Du 13 au 15 avril au Théâtre de Chaillot
Festival de danse classique indienne
En 1926, la jeune pianiste française Simone Barbier rencontre le danseur indien Uday Shankar de passage à Paris. Simone devient Simkie, la danseuse indienne, partenaire privilégiée d’Uday Shankar pendant deux décennies. C’est le début d’une longue tradition de pratique des danses indiennes en France qui se poursuit jusqu’à nos jours. La deuxième édition du Festival de danses classiques indiennes Mouvements Emouvants met à l’honneur cette scène française des danses classiques indiennes, apparue alors même que les différents styles classiques indiens étaient « redécouverts » et codifiés en Inde. Au programme : des spectacles bien sûr, mais aussi des projections, des débats une journée d’étude et un week-end d’ateliers pour s’initier à la danse indienne.
Les projections en France
Giselle par le Royal Ballet de Londres
Le Royal Ballet de Londres propose de (re)découvrir sa production de Giselle, l’emblème du ballet romantique. Giselle, une jeune paysanne, tombe amoureuse d’Albrecht, un prince qui se déguise en simple chasseur pour la séduire. Devant la tromperie, la jeune fille meurt de folie. Elle rejoint les Willis, ces jeunes filles décédées avant leur mariage qui hantent les forêts et forcent les hommes qu’elles croisent à danser jusqu’à la mort. La troupe anglaise met particulièrement en valeur l’aspect théâtrale du ballet, menée par Marianela Nuñez (Giselle) et Vadim Muntagirov (Albrecht).
Le mercredi 6 avril en direct au cinéma
Don Quichotte par le Ballet du Bolchoï
Le Ballet du Bolchoï a remonté une nouvelle production de Don Quichotte, l’un de ses ballets emblématiques. Le farfelu Don Quichotte part à l’aventure accompagné de son fidèle écuyer Sancho Panza à la recherche de la femme idéale. En chemin, Don Quichotte fait la rencontre de Kitri, fille d’aubergiste qu’il imagine être une princesse… Un argument qui est surtout l’occasion de voir une danse explosive à l’image du Bolchoï. Cette retransmission en direct est dansée par Ekaterina Krysanova (Kitri),; Semyon Chudin (Basilio), Alexei Loparevich (Don Quichotte) et Olga Smirnova (la Reine des Dryades).
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Le dimanche 10 avril en direct au cinéma
Les spectacles de danse à Lyon et sa région
Rice de Lin Hwai-min – Cloud Gate Dance Theatre de Taïwan
Le chorégraphe Lin Hwai-min mélange les genres, formé à la fois à la méditation, aux arts martiaux, à la danse classique et la danse moderne.Pour fêter les 40 ans du Cloud Gate Dance Theatre, la plus ancienne des compagnies de danse contemporaine de Taïwan, il s’est tourné vers ses souvenirs d’enfance. Rice est une odyssée dansée et filmée sur les éléments et le cycle de la vie.
Du 27 au 30 avril à la Maison de la Danse de Lyon, aussi du 21 au 24 avril au Théâtre de la Ville.
Made in America par le Ballet de l’Opéra de Lyon
Programme de printemps de haute volée pour le Ballet de l’Opéra de Lyon avec deux grandes oeuvres de deux grand-e-s chorégraphes américain-e-s. D’un côté Winterbranch de Merce Cunningham, ballet tranché et noir, pas forcément facile d’accès mais l’un des symboles de la danse du chorégraphe. La construction est à la fois extrêmement rigoureuse et aléatoire. De l’autre, Dance de Lucinda Childs, oeuvre emblématique de la chorégraphe américaine, qui se situe dans la lignée de Merce Cunningham. Une soirée au coeur de la post-modern dance.
Du 13 au 17 avril à l’Opéra de Lyon
São Paulo Dance Company
Rare en France (c’est d’ailleurs une première à Lyon), la São Paulo Dance Company se fait de plus en plus une place dans le monde de la danse contemporaine. Pour preuve, son programme composé de deux pièces d’importants chorégraphes d’aujourd’hui. The Seasons se danse sur pointes, entre vitesse et déséquilibre permanents comme l’aimeÉdouard Lock. Gnawa est plus une transe, où « danse se propage d’un interprète à l’autre comme une flamme, qu’il redessine, soulève et fait éclater dans une sensation de vertige« .
Du 31 mars au 3 avril à la Maison de la Danse de Lyon
Badke de Koen Augustijnen
Dans ce spectacle, les chorégraphes Koen Augustijnen et Rosalba Torres, ainsi que la dramaturge Hildegard De Vuyst, décuplent la force de joie de cette danse tout en la métissant avec des influences venues des quatre coins du monde. Ils en exploitent toutes les possibilités et toutes les variantes, avec dix performeurs palestiniens, issus de disciplines artistiques différentes (danse contemporaine, hip hop, capoeira, cirque).
Les 6 et 7 avril à la Maison de la Danse de Lyon
Les spectacles de danse dans le Sud-Est
En compagnie de Jirí Kylián par les Ballets de Monte-Carlo
Les Ballets de Monte-Carlo ne font pas que danser des oeuvres de Jean-Christophe Maillot, ils interprètent aussi les grands chefs-d’oeuvres du XXe siècle. Preuve en est avec cette soirée placée sous le signe de Jirí Kylián. Au programme, trois oeuvres du maître : Bella Figura, Gods and Dogs etChapeau. Bella Figura, une de ses oeuvres les plus emblématiques, est une plongée dans un univers esthétique et puissant tandis que Gods and Dogs témoigne de l’acuité dont le chorégraphe fait preuve quand il aborde la question de l’individu dans la société. Avec Chapeau, créé pour le vingt-cinquième anniversaire du jubilé de Sa Majesté la Reine Beatrix, Jiri Kylian nous montre qu’il aime faire des surprises.
Du 28 avril au 1er mai au Grimaldi Forum
Ballets d’avril par le Ballet Nice Méditerranée
Un programme composé de trois pièces aux ambiances très différentes. Oceana est l’une des pièces deLucinda Childs, grande chorégraphe des années 1960 creusant le mouvement minimaliste. Voluntariesde Glen Tetley est un hommage au chorégraphe John Cranko, décédé prématurément à 45 ans. Enfin Oktett se laisse emporter et inspirer par la musique de Mendelssohn.
Du 8 au 16 avril à l’Opéra de Nice
Les spectacles de danse dans le Sud-Ouest
1er Concours de jeunes chorégraphes classiques et néo-classiques
Le premier Concours de jeunes chorégraphes classiques et néo-classiques est lancé en 2016 par le Ballet de l’Opéra de Bordeaux et le CCN Malandain Ballet Biarritz. Il existe de nombreux concours de jeunes chorégraphes. La spécificité de celui-ci est de soutenir explicitement les chorégraphes travaillant le langage classique et néo-classique. 32 personnes ont postulé, 16 hommes et 16 femmes. 2/3 des candidat.e.s étaient français, le dernier tiers provenait de pays européens (Espagne, Portugal, Allemagne, Suède, Lettonie), des Etats-Unis, de Russie ou du Japon. Le concours étant réservé aux moins de 35 ans, beaucoup des canditat.e.s dansaient encore dans une compagnie. La finale réunit les 6 sélectionné.e.s par le jury.
Le 24 avril à la Gare du Midi de Biarritz
Paradis perdus par le Ballet du Capitole
Spécialement conçues pour l’Auditorium de l’église Saint-Pierre-des-Cuisines où est donné ce spectacle, les trois pièces s’intéressent à la communicabilité et à l’incommunicabilité des corps et des mémoires.
Dans le huis clos de Salle des pas perdus, quatre personnages, prisonniers de leurs souvenirs, se rencontrent et voyagent dans leur mémoire. Les Treize Roses (Trece Rosas en espagnol) est le nom donné aux treize jeunes filles fusillées le 5 août 1939 à Madrid par le régime franquiste. Angel Rodriguez leur rend hommage dans Thousand of Thoughts en utilisant Les Fiançailles du compositeur contemporain Gavin Bryars. Enfin Kader Belarbi s’empare des Canti di Prigionia (Chants de prison) de Luigi Dallapiccola pour sa nouvelle création Mur-Mur.
Du 13 au 17 avril à l’Auditorium Saint-Pierre-des-Cuisines
Tournée Duos par le Ballet de l’Opéra de Bordeaux
Le Ballet de l’Opéra de Bordeaux propose une soirée mixte composées de duos extraits du répertoires classique et de pièces contemporaine. Le programme comprend ainsi des extraits du Lac des Cygnes (acte II et III), Casse Noisette, Don Quichotte, Le Corsaire, Etreintes brisées et Les Indomptés de Claude Brumachon ou Triphase d’Emmanuelle Grizot.
Le 5 avril au Centre Culturel Michel Manet de Bergerac, aussi les 1er et 2 avril à Saint-Maximin
Les spectacles de danse dans l’Est
Casse-Noisette d’Ivan Cavallari par le Ballet de l’Opéra du Rhin
Depuis combien de temps le Ballet de l’Opéra du Rhin n’a pas dansé de Casse-Nosette ? Ce ballet féérique est de retour (et au printemps plutôt qu’à Noël), dans la version d’Ivan Cavallari, le directeur artistique de la troupe. Dans le respect de la tradition, il propose une vision bien actuelle capable de ravir toutes les générations.
Les spectacles de danse dans le Nord
Naked Lunch de Club Guy & Roni
Guy Weizman et Roni Haver, les deux chorégraphes de Guy & Roni ont travaillé avec la Batsheva Dance Company puis Wim Vandekeybus avant de monter leur propre compagnie établie à Groningen, au Pays-Bas. Programmés pour la première fois en France, ce duo Néerlandais présente Naked Lunch, un « opéra rock acrobatique et chorégraphique« , trash et déjanté, inspiré du roman éponyme de William Burroughs.
Du 19 au 21 avril à la Rose des Vents de Lille, en tournée en France
Les spectacles de danse dans l’Ouest
A O Lang Pho par le Nouveau cirque du Vietnam
Pour ce nouveau chapitre, O Lang Pho montre à quel point la sérénité du quotidien a été ébranlée par la mutation de la société. L’ambiance survoltée de la ville s’installe sur le village, et le Cai Luong, cette musique traditionnelle du sud, se transforme bientôt en hip-hop. Accompagné par cinq musiciens, le Nouveau Cirque du Vietnam continue sa variation autour du bambou, tout en développant un nouvel agrès pour le moins étonnant : le panier. Jonglage, équilibre, contorsions et acrobaties font toujours partie de l’équation, dans cette fresque qui voit s’affronter tradition millénaire et innovations circassiennes inspirées par l’effervescence du passage à l’ère moderne.
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Les 22 et 23 avril à Vannes, les 26 et 27 avril à Niort, en tournée en France jusqu’en juin
FogFog
Fin avril il y a aussi la deuxième édition du festival de danses indiennes mouvements émouvants qui était une très belle découverte grâce à dalp l’année dernière 🙂
fiacre
Le ballet de l’opéra théâtre de Metz existe aussi ! Région nord- est.
Il ne reste pas beaucoup de compagnie de ballet dans les opéras français , il faut en parler ….
sejour en inde
Bonne continuation pour votre blogtres sympathique 🙂