Conseil pratique – Les cinq positions
La rentrée est toujours une bonne raison pour retrouver ses activités de prédilection. Exit donc les tongs pour laisser place aux chaussons de danse. Parmi les fondamentaux, les cinq positions des pieds sont ce qu’il y a d’inoubliable et d’incontournable dans la danse classique. Pour cette rentrée, le conseil pratique de septembre vise à rafraîchir ces fameuses positions souvent acquises rapidement. Et une « belle cinquième » n’est pas forcément une question d’ouverture, mais de placement.
La première position
L’assimilation des positions va de pair avec l’en-dehors, véritable ouverture du mouvement initiée par la hanche. Son amplitude de 45° environ est moindre que celle des pieds, de 90° environ. Le gainage des muscles du bassin s’associe à celui des jambes pour équilibrer cette différence et optimiser les positions.
Dans cette première position, les talons s’accolent et les pieds s’ouvrent sur un angle approprié et commode. Ne recherchez donc pas systématiquement les 180° si convoités, cela pourrait engendrer des blessures. Les muscles sur l’intérieur des jambes se contractent jusqu’aux abdominaux, le bassin est maintenu en position neutre.
La seconde position
Les talons sont séparés d’une distance plus ou moins variable, correspondant à votre pointure pour certain.e.s, de la largeur du bassin pour d’autres. Un compromis vise à réduire l’effort lors du passage au milieu. Les habitué.e.s n’hésitent pas à l’élargir pour plus de confort lors des grands pliés.
La stabilité favorisée par cette position ne doit pas pallier au gainage des muscles pelviens et inférieurs pour que le travail se maintienne durant le demi-plié, le bassin restant au-dessus des talons telle une ligne médiane. Le genou fléchit au-dessus des cinq orteils, le pied marque son empreinte au sol des orteils au talon au niveau de l’extérieur du pied. Veillez à ressentir votre arche intérieure soutenue durant le plié.
La troisième position
Position croisée, le talon du pied vient se glisser dans le creux de l’autre, jambes tendues. Le croisement a tendance à faire basculer le bassin le plus souvent en cambrure. Les muscles pelviens et abdominaux doivent travailler pour remettre le bassin en position initiale. La troisième fait office d’apprentissage à la cinquième position.
Les quatrièmes positions
La quatrième est une troisième ou une cinquième avec un écart des pieds identique à la seconde. Cet espace, d’une largeur de bassin environ, implique que le poids du corps soit centré avec une pression identique sur les pieds. La quatrième est dite écartée lorsqu’elle provient d’une troisième, les talons sur une même ligne. Si l’ensemble des pieds crée une parallèle, la quatrième est dite croisée. Il en découle techniquement la cinquième position.
La réussite du mouvement réside dans l’optimisation du plié où l’en-dehors se combine à l’alignement correct des articulations. En quatrième, la difficulté réside dans le fléchissement de la jambe arrière, souvent oubliée. Dans ce cas, la compensation sur l’intérieur du pied est alors inévitable et critique.
La cinquième position
À la fois issue d’une troisième et d’une quatrième croisée, la qualité d’une cinquième position dépend du gainage des muscles pelviens et inférieurs. L’ouverture de la cinquième s’amorce depuis la hanche, à chacun.e donc de fermer sa cinquième selon son ouverture. Le croisé des pieds permet d’enclencher la contraction des muscles intérieurs des jambes, les adducteurs. La bascule du bassin est un travail constant et délicat qui s’additionne à la qualité du plié. La rotule fléchit dans la même direction que les orteils avec un appui s’équilibrant sur les deux pieds à l’identique.
Le cercle vertueux des positions
Les positions constituent un canevas de vos mouvements. Un simple dégagé débuté en cinquième et fini en seconde de côté cumule une troisième et une première à l’ouverture, puis inversement à la fermeture. Les positions, véritable base à l’image d’une fondation, doivent se perpétuer au milieu. Si vous préférez travailler en troisième à la barre, évitez la cinquième et la quatrième croisée au milieu.
Cette théorie de la danse classique s’additionne aux positions des bras, elles-mêmes numérotées. Peuvent s’ajouter aussi la sixième et la septième dans l’apprentissage. Plus cette base technique sera acquise, plus la confiance vous gagnera au moment de poser votre main sur la barre.Un coup d’oeil à l’article « Les cinq positions » du dossier ÉcoleS de Danse, peut également vous aider.