Chaque année, la Nuit Blanche de Paris ouvre ses institutions et musées à l’art contemporain, le temps d’une nuit. Au public de vadrouiller comme bon lui semble pour découvrir d’une autre façon les lieux prestigieux et/ou insolite de la capitale. L’édition 2017 a lieu le samedi 7 octobre dès 19h, jusqu’au lendemain matin. Le thème cette année ? « Faire œuvre commune », mettant en avant des oeuvres collectives, parfois créées avec le public. La danse y trouve une place, à travers trois performances sur les 28 du In, et quelques spectacles en Off. 

Mille et Une Danses par Olivier Dubois – Canopée du Forum des Halles – De 19h à 3h du matin

Cela fait déjà plusieurs mois qu’Olivier Dubois a lancé son appel sur les réseaux sociaux, à la recherche de 300 danseurs et danseuses amateur.rice.s pour participer à son projet Nuit Blanche. Le chorégraphe s’inspire ici du cinéma et ses scènes de danse mythiques, de Fred Astaire à Louis de Funès, ou des entêtantes musique de jeux vidéo comme Tetris ou Super Mario. Aux 300 amateurs et amatrices de s’approprier et réinterpréter ces extraits, avec comme orchestre 150 jeunes instrumentistes des Conservatoires de Paris. Cette oeuvre participative marque aussi la première collaboration entre le Conservatoire Mozart, La Place (centre culturel Hip Hop) et la Maison des Pratiques Artistiques Amateurs, trois institutions installées sous la Canopée des Halles.

The Master’s Tools par (La) Horde – Terrain SNCF, Halle Hébert – De 19h à 2h du matin

(La) Horde est un collectif de jeunes d’artistes, Marine Brutti, Jonathan Debrouwer et Arthur Harel, qui viennent de la danse, du cinéma et des arts déco. Forcément, ils aiment mélanger les genres, ce qu’ils font pour cette performances où ils mêlent l’image d’un tournage, la danse et les réseaux sociaux, en reprenant des mouvements saccadés de hard-dances popularisées sur YouTube. Tout démarre par un tournage de nuit. À moins que l’on arrive un peu tard car des images du film tournent déjà en boucle sur un écran. Au milieu d’un ballet de véhicules, ici instruments de répression autant qu’objets de fascination, corps survoltés et révoltés se côtoient. Tandis que des danseur.se.s s’adonnent , d’autres s’agglutinent pour mieux résister à une injonction de dispersement. La caméra continue de tourner, mélangeant la scène et l’écran, jusqu’à se demander si l’on est au coeur d’une manifestation ou de sa représentation.

Le bal de ceux qui essayent de changer le monde – 104 – De 19h à 2h du matin

Impossible de passer à côté d’un bal lorsque le thème de la Nuit Blanche reste « Faire œuvre commune ». Le 104 prend les choses en main et laisse ce bal pop dans les mains de Ruth Ewan, qui collectionne les chansons imprégnées d’idéaux qu’ils soient pacifistes, écologistes, féministes ou identitaires. Et il y en a plus qu’on ne le crois ! La Cucaracha, Proud To Be Black de Run-DMC, Clandestino de Manu Chao ou Born this way de Lady Gaga, derrière leur rythme fait pour danser, porte des idées politiques. Voilà la playlist pour ce grand bal populaire.

Le Off

Le In propose une sélection de 28 oeuvres réparties à travers deux chemins dans la capitale, choisies par la direction artistique de la Nuit Blanche. Le Off existe lui-aussi, avec une centaine de propositions artistiques dans tout Paris, menées par des musées, des associations ou les mairies municipales. Plusieurs sont en lien avec la danse, à découvrir dans la programmation de la Nuit Blanche 2017.