L’Anatomie de la Sensation : épisode 1
Mardi 5 juillet. L’Anatomie de la Sensation de Wayne McGregor par le Ballet de l’Opéra de Paris, à l’Opéra Bastille avec Yannick Bittencourt, Alexandre Gasse, Marie-Agnès Gillot, Myriam Ould-Braham, Aurélie Dupont, Jérémie Bélingard, Sabrina Mallem et Julien Meyzindi.
Soyons honnête, une certaine appréhension dominait au moment de rentrer dans la salle, au vu des critiques acerbes lues ça et là. Forcément, quand on s’attend à une horreur, et qu’au final ce n’est pas si mal que ça, la soirée est réussie.
L’Anatomie de la Sensation n’est pas une œuvre révolutionnaire, et celui ou celle qui dira que tout ça, ce n’est que du remâché de Genius, n’aura pas tort.
Inutile non plus de chercher un profond sens philosophique à tout ça, malgré les explications compliquées dont se répand le chorégraphe dans la presse. Wayne McGregor n’est pas un chorégraphe cérébral, même si son discours est ultra-intellectualisé (et ça se sentait beaucoup dans le dernier documentaire qui lui était consacré). Si ses ballets fonctionnent, ce n’est pas grâce au fond, mais purement à la forme. Sa danse est énergique, efficace, elle sait merveilleusement s’adapter aux qualités des danseur-se-s de l’Opéra, et lui s’entoure de scénographes qui savent accrocher l’oeil. Et tout ça suffit finalement à passer une bonne soirée, surtout si le ballet n’est pas très long.
Le « Pas si mal que ça » du début est en fait dû à une certaine inégalité entre les neuf tableaux. Quatre/cinq ressortent vraiment du lot, quand le reste ronronne doucement sans intérêt. Ne parlons donc que des passages réussis, surtout que je n’ai gardé qu’un souvenir assez flou des autres.
Le petit rat
Eh bien tu vois moi même Jérémiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiiie (oui je sais beaucoup d’enthousiasme) en slip ne m’a pas suffit. Je me suis tellement ennuyée…et c’était long…
Amélie
@Le petit rat: J’ai l’impression d’être la seule blogueuse à avoir apprécié. Je tente en tout cas la première distrib ce soir.
MARCNOGENT
Nous avons assisté à la réprésentation d’hier soir (samedi 9). Après le spectacle de Créteil, gross appréhension…mais finalement excellente soirée. Les danseurs de l’Opéra sont d’un tout autre niveau et pour le coup, il y avait des pas de deux très réussis. Marie-Agnès Gillot impressionnante, très beau duo de couple Arélie Dupont / Jérémie Bélingard, et que dire de Mathias Heymann…Nous avons adoré le huitième mouvemet également avec ALice Renavand et Josua Hoffalt. En revanche, le cinquième mouvement..bof ! N’apportait pas grand chose.
Mention aussi pour les musiciens, le jazz joué à ce niveau apportait beaucoup.
Amélie
@MARCNOGENT: Merci pour vos impressions 🙂 Mathias Heymann est en effet impressionnant dans cette pièce, le McGregor lui va vraiment bien. Son duo avec Bélingard du début est, je pense, mon moment préféré du ballet. J’ai moins accroché à la musique, mais les interprètes ne sont certainement pas à remettre en cause. L’ensemble Inter-contemporain, qui tenait lieu d’orchestre, est le must en France pour la musique contemporaine.
Cams
C’est drôle j’ai trouvé qu’avec Jérémie Bélingard et Mathias Heyman le premier duo faisait justement très gayfriendly!!
D’accord avec toi sur le dernier tableau!! moi aussi je suis myope et en plus je n’étais pas tout à fait de face, donc je ne voyais rien!!
Artemis
J’ai vu la dernière hier. Ce ballet n’a pas été un coup de coeur mais j’ai quand même passé un bon moment. C’était un réel plaisir de voir danser ces étoiles sur scène ! Je crois que le duo Aurélie Dupont / Jérémie Belingard a été le plus applaudi. Et Mathias Heymann est en effet impressionnant !
Par contre je n’ai pas trop compris pourquoi ce dernier mouvement, il n’apportait pas grand chose… Surtout avec ce rideau. Alors certes on peut dire que c’est pour modifier la perception du mouvement, mais c’est plus gênant qu’autre chose.