Résultat du concours d’entrée externe 2010 pour le ballet de l’Opéra de Paris
Après le concours réservé uniquement aux Petits Rats de première division mardi, le concours externe a eu lieu mercredi, ouverts à tou(te)s les concurrent(e)s.
Seulement une place de titulaire pour de nombreux candidat(e)s. Les mieux classé(e)s devraient avoir des contrats de surnuméraires, surtout qu’il y a plusieurs grosses productions la saison prochaine.
Pour les filles :
1. Lucie Fenwick, engagée
2. Camille de Bellefon
3. Alice Leloup
4. Mélissa Patriarche
5. Calista Ruat
6. Jacqueline Tirabassi
7. Bérénice Baza
8. Juliette Jacq
9. Victoire Debay
10. Clothilde Tran Phat
11. Caroline Osmont
12. Dalila Sapori
Lucie Fenwick n’est pas forcément une danseuse qui se remarque beaucoup, mais il faut saluer sa persévérance. Voila plusieurs saisons (au moins trois) qu’elle enchaîne les remplacements, assume aussi bien du corps de ballet que des petits rôles de pantomime ou de caractère. Un bon signe pour les élèves de l’Ecole de danse qui ne sont pas pris(es). Belle place aussi pour Camille de Bellefond (l’héroïne,faut-il le repréciser, du documentaire Un jour, je serais danseuse) qui n’est pas passée par l’école, et qui grapille des places au concours d’année en année. Sa deuxième place devrait lui assurer pas mal de remplacements. J’espère en tout cas que l’année prochaine sera la bonne pour elle.
Pour les garçons :
1. Mathieu Contat
2. Mike Derrua
3. Maxime Thomas
4. Antonin Monin-Cesse
5. Neven Ritmanic
6. Thomas Biezka
7. Irlan Santos Da Silva
8. Joseph Gordon
9. Natan Bouzy
10. Nans Pierson
11. Claudio Coviello
12. Elio Clavel
Aucun pris chez les garçons, comme l’année dernière. Avec la grande question : qui choisira de redoubler ou de tenter l’aventure des surnuméraires ? Le premier apparemment reste à l’Ecole.
Globalement, pas mal de personnes non issues de l’Ecole se sont retrouvées dans le classement. A part la seconde place de Camille de Bellefond, on note aussi chez les garçons la présence de Irlan Santos Da Silva, lauréat de Lausanne en 2008. Bonne ou mauvaise chose ? Certains diront que ça défavorise les élèves de l’Ecole, formé(e)s très jeunes aux particularités de l’Opéra de Paris. D’autres apprécieront de voir des danseurs avec d’autres formations arriver. Je suis plutôt du deuxième bord. C’est plutôt un bon signe pour ceux et celles qui, pour x raisons, n’ont pas été reçu(e)s/gardé(e)s à l’Ecole. Surtout, que, globalement, ils(elles) restent rares.
anne
comment se fait-il qu’une danseuse ait pu passer à la fois le concours interne et le concours externe ?
> Le concours interne est réservé aux élèves de l’Ecole de danse. Mais il n’y a que quelque places pour une vingtaine de concurrents. Le concours externe, le lendemain, est ouvert à tous, élèves de l’Ecole qui n’ont pas été reçus la veille et danseurs extérieurs. C’est un peu comme une deuxième chance, une façon de favoriser ainsi les élèves de l’Ecole, l’Opéra préférant de toute façon recruter des danseurs “maison”. Le concours interne et externe ont les même variations, donc préparer l’un et l’autre n’est pas une surcharge de travail. En général, les places accordées lors du concours externe vont à des élèves de l’Ecole, des candidats moyens au concours interne et qui se sont rattrapés, ou des candidats sortis il y a quelques années, qui n’étaient que remplaçants dans le corps de ballet. C’est assez rare que des danseurs qui ne sont pas du tout passsé par l’Ecole soient reçus dès leur premier concours.
breeze
Un concours qui fait toujours beaucoup jaser…
Lucie Fenwick, issue de la promotion 2006 en était en effet à sa quatrième année de surnuméraire dans le CDB, c’est donc une titularisation largement méritée 😀
Pour ce qui est des candidats de l’extérieur, une place dans le classement est en effet très rare, mais elle reste vraiment très difficile à obtenir. D’ailleurs, les danseurs qui y parviennent sont très souvent déjà aguerris et plus ou moins connus dans le milieu…
Ainsi, Dalilia Sapori était jusqu’alors danseuse à l’Opéra de Rome, et Bérénice Baza a déjà fait carrière au Ballet d’Argentine, au Théâtre Santiago du Chili (tout comme Ludmila Pagliero quelques années auparavant) puis au Ballet Béjart de Lausanne…
Ces places sont bien difficiles à gagner, la concurrence est rude et ce qui est le plus étonnant lors de ce concours externe est de voir de très jeunes danseurs de l’école de danse se confronter à de véritables professionnels… Ceux-ci font d’ailleurs preuve de beaucoup de courage à mon avis, en se présentant à des postes de surnuméraires à l’Opéra de Paris. Cela a été le cas pour Yong Geol Kim qui avait quitté son statut d’étoile au ballet de Seoul pour tout recommencer à l’Opéra de Paris… D’autres comme Daniil Simkin (qui avait refusé sa place) ont préféré emprunter une autre voie…je pense qu’on ne peut pas leur en vouloir, au contraire…
> Alessio Carbone aussi a dû tout recommencer. Quant à Daniil Simkin, je me demande si honnêtement, il ne serait pas plus avancé aujourd’hui s’il avait fait un ou deux ans de corps de ballet (avec sa technique superlative, il serait vite monté). Je l’ai vu au gala des étoiles, il est tellement brillant et enthousiasmant seul. Mais dès qu’il doit danser avec quelqu’un, il n’y a plus personne. Il a le même âge que Mathias Heymann. Ce dernier est en train de devenir la star de l’Opéra, en abordant quelques grands rôles. J’ai l’impression qu’on entend plus beaucoup parler de Daniil Simkin à l’ABT, qui n’a que des seconds rôles il me semble. Merci pour les précisions sur Bérénice Baza et Dalilia Sapori !