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Saison 2018-2019 – Le Ballet du Capitole

Ces dernières saisons, Kader Belarbi s’était centré sur ses relectures des grands ballets classiques. Pour sa septième année à la tête du Ballet du Capitole, il mise plutôt sur des entrées au répertoire néo-classique, tout en reprenant le répertoire. Au final, voilà une saison 2018-2019 ambitieuse et équilibrée, allant de la danse académique à la création contemporaine, et quelques beaux noms (John Neumeier ou Rudolf Noureev). Dommage que, sur les huit chorégraphes de la saison, l’on y trouve qu’une seule femme (Maguy Marin), pas vraiment représentatif de l’état de la danse aujourd’hui. Cette disparité se retrouve à la direction d’orchestre (sept chefs invités, aucune cheffe) et à la mise en scène d’opéra (huit hommes, aucune femme). Le Théâtre du Capitole peut (et doit) faire mieux. 

 

Dans les pas de Rudolf Noureev

Kader Belarbi fait partie de la « génération Noureev », pas étonnant donc que, depuis quelques saisons déjà, il dédie un programme à des extraits de ballets du chorégraphe et danseur. C’est aussi une façon pour sa troupe de danser les grands classiques quelle ne peut pas présenter aujourd’hui en entier, faute d’assez d’interprètes. Le programme ne se contente pas cependant d’aligner les pas de deux. S’il propose ceux de Roméo et Juliette, Cendrillon (entrée au répertoire), Le Lac des cygnes et La Belle au bois dormant, le spectacle s’ouvre sur l’exigeant et très beau 3e acte de Raymonda (une entrée au répertoire, qui décidément refait surface partout sauf au Ballet de l’Opéra de Paris) et se termine sur l’acte des Ombres de La Bayadère. Une soirée qui devrait permettre de plus de voir s’exprimer pas mal de solistes (et peut-être donner l’envier au Théâtre du Capitole d’augmenter les effectifs du ballet ?). 

Du 18 au 21 octobre 2018, six représentations au Théâtre du Capitole. Orchestre national du Capitole, direction musicale Florian Krumpöck.

Davit Galstyan et Maria Gutierrez – La Bayadère

Don Quichotte de Kader Belarbi

Don Quichotte est toujours un très bon choix de ballet pour les fêtes de fin d’année, mêlant virtuosité, humour et argument grand public permettant de plaire à tout le monde. La version de Kader Belarbi, remontée en 2017, est une jolie réussite. L’idée n’est pas de révolutionner le ballet, mais d’en présenter une belle version traditionnelle et vivante, dans une production soignée, sans être poussiéreuse. La troupe s’y montre très unie et plutôt flamboyante, faisant honneur à ce grand classique du répertoire du ballet. Une série peut-être pour voir de jeunes solistes dans les rôles principaux, comme Philippe Solano qui a récemment brillé dans L’Arlésienne

Du 21 au 31 décembre 2018, neuf représentations au Théâtre du Capitole. Orchestre national du Capitole, direction musicale Paul-Emmanuel Thomas.

Don Quichotte – Ballet du Capitole

Soirée Marin/Soto/Belarbi

Maguy Marin fait partie des chorégraphes qui compté pour Kader Belarbi, et qui vient donc régulièrement au Ballet du Capitole. Autour d’elle se tisse un programme composé de quatre pièces contemporaines sur les liens qui se tissent entre les êtres. De Maguy Marin, place à Eden (Duo) et le marquant Groosland. Puis une pièce de Kader Belarbi, Liens de table, et l’entrée au répertoire de Fugaz de Cayetano Soto.

Du 13 au 15 mars 2019, trois représentations au Théâtre national de Toulouse. Musique enregistrée.

Groosland de Maguy Marin – Ballet du Capitole

La Bête et la Belle de Kader Belarbi

Créé en 2013, ce ballet narratif néo-classique s’est fait une place dans le répertoire du Ballet du Capitole, repris régulièrement depuis. L’inversion du titre du conte si connu de La Belle et la Bête est le signe de sa réinterprétation : la Bête est le révélateur de l’animalité qui sommeille en nous, tandis que la Belle surmonte sa répulsion pour trouver le chemin du coeur et du corps.

Du 25 au 28 avril 2019, cinq représentations au Théâtre du Capitole. Musique enregistrée.

La Bête et la Belle de Kader Belarbi

Soirée Nijinski, clown de Dieu

C’est autour de la figure de Nijinski que le Ballet du Capitole termine sa saison à domicile, avec une création et trois entrées au répertoire. Et pas des moindres, puisque le programme démarre avec le superbe Vaslav de John Neumeier, pas vu depuis bien longtemps sur une scène français (et dont Kader Belarbi a été l’un des interprètes à Paris). Place ensuite à la relecture de Faun par David Dawson, Kiki la Rose de Michel Kelemenis (une variation autour d’un célèbre port de bras de Nijinski dans Le Spectre de la rose) et la création-relecture de Petrouchka par Stijn Celis. Un programme éclectique et plutôt prometteur. 

Du 19 au 23 juin 2019, cinq représentations à la Halle aux Grains. Musique par Victoire Bunel (mezzo-soprano), Nino Pavlenichvili et Jonas Vitaud (piano). 

 

Informations prariques

Pour les tarifs, ceux du Ballet du Capitole restent raisonnables : pas plus de 60 euros pour un grand ballet classique, 45 euros pour les soirées mixtes et 30 euros pour le programme contemporain. Des réductions existent pour les abonnements (- 20 % pour quatre spectacles) et les jeunes de moins de 27 ans (10 euros en dernière minutes).

La saison du Ballet du Capitole devrait se compléter par des tournées. Toutes les informations pratiques et la programmation complète (opéra, concert, etc.) de cette saison 2018-2019 sont à retrouver sur le site du Théâtre du Capitole

 

 

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