Les soldes et la Danse
Voila, en gros, on peut un peu résumer ma journée à ce titre. Il faudrait rajouter le mot « Bosser » au milieu, mais ça donne un peu moins envie.
Faire les soldes dès le premier jour, cela faisait bien longtemps que ça ne m’était pas arrivé. D’ailleurs, je crois que ça ne m’est jamais arrivé. Je ne suis pas vraiment ce qu’on peut appeler une fashionista avertie. Disons que je lis Elle, les magazines féminins, tout ça, donc je suis un minimum au courant. Mais au final, j’ai plutôt tendance à enfiler un jean, un petit haut et une paire de ballerine. Pas vraiment envie de me prendre le chou là-dessus.
Ceci dit, comme toutes les filles (allez, tombons un peu dans le cliché), j’aime bien, à dose raisonnable, faire un peu chauffer ma Carte Bleue et me ramener de jolies fringues. Depuis un an, je m’étais pour ainsi dire interdit ce genre de sport. En fait, depuis le moment où j’ai joyeusement et totalement involontairement embrassé le statut de journaliste pigiste. Mais au bout d’un moment, lorsque tu ne regardes ce que tu écris uniquement en fonction des euros qu’ils te rapportent, tu sens une certaine lassitude poindre le bout de son nez.
Donc voila, aujourd’hui, j’ai décidé de profite d’un des rares avantages du statut de pigiste, qui est d’organiser son temps de travail comme on l’entend, et d’aller affronter les hordes de groupies pour le premier jour des soldes.
Comme j’ai surtout besoin de basiques, je suis allée faire un tour du côté du Quai des marques. Les magasins d’usine, c’est bien. Mais pendant les soldes, c’est encore mieux. Dès le début, j’ai su que j’allais apprécier ma matinée. Que pouvait-on y trouver ? Des petits hauts basiques Naf-Naf à 3,50 €, des adorables tops Le phare de la baleine à 15 €, des jupes en soie Tara Jarmon à 20 € ou des robes Comptoir des Cotonniers à 35 €. Bon, cette dernière, je ne sais pas pourquoi j’en parle. Parce que tout le monde adôôôôôôôôre Comptoire des Cotonniers, et moi, je ne trouve pas ça très originale et bien cher pour ce que c’est.
Le petit plus, c’est que le centre avait prévu un petit-déjeuner gratuit pour les clients. Et avaler un jus d’orange en grignotant un pain au chocolat entre deux courses, je trouve ça plutôt agréable.
Après une après-midi studieuse, voila que je me lance dans un deuxième grand défi : prendre un cours de danse classique. Oui, parce que ça fait un an que ça ne m’est pas arrivé. Bon, en un an, on ne peut pas dire que je n’ai rien fait. J’ai sué sangs et eaux une à deux fois par semaine dans un cours de barre au sol. Ceux qui ricanent devant leur ordinateur en se disant que la barre au sol, c’est bien tranquillou et c’est pas vraiment un sport, je les invite à essayer un cours et à observer leur tête au bout d’1/4 d’heure. Vous rirez beaucoup moins.
Donc voila un an que je n’avais pas pris de cours debout. Peur d’avoir zéro équilibre, d’être tordue à la barre, de ne plus passer mes tours. Et sans me vanter, je dois bien dire que je m’en suis plutôt bien sortie. Tout va bien à la barre, je mémorise bien les exercices, n’ai pas trop de problèmes d’épaules ou de bras. Cela se complique un peu avec les fondus, lorsqu’il faut passer sur la demi-pointe. Des muscles de mes mollets que je croyais avoir oubliés viennent soudainement se rappeler à mon bon souvenir. Le milieu, je me défends aussi. L’équilibre, c’est pas trop ça, mais ce n’est pas catastrophique non plus. Je récupère un tour à droite et à gauche après deux ou trois exercices. Cool. Je rigole beaucoup moins au moment des petits sauts. Au bout de 16 temps, je suis rouge écarlate en train de cracher mes poumons quand tout le monde a l’air d’aller bien. La danse se perd à toute vitesse.
Là, le cours s’est fini il y a 2 h 30. Je suis naze au point que même m’extirper du fauteuil pour mon bureau est un exploit. Je sens quelques fourmillements dans mes mollets, indicateurs de belles courbatures demain. Mais cela m’a vraiment donné envie de m’y remettre à fond.
Voila, j’ai mal partout, je suis crevée, et je suis fière de l’être. Tout le paradoxe de l’addict de la Danse…
alice
Moi aussi j’ai repris la danse après un an d’arrêt. Ca fait du bien!