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[Programme TV] Léna, Rêve d’étoile : la nouvelle série Disney Channel

Annoncée depuis plusieurs mois, présentée en avant-première fin mars au Palais Garnier, Léna, Rêve d’étoile est la nouvelle série consacrée à la danse diffusée sur Disney Channel à partir du samedi 14 avril. Elle met en scène Léna, une jeune danseuse projetée du Paris de 1905 vers celui d’aujourd’hui. L’aspirante Étoile trouvera-t-elle sa place dans cette modernité ? Saura-t-elle faire le grand écart entre danse classique et hip-hop ? Comment conciliera-t-elle son attirance pour Max, jeune prodige et nouveau partenaire et Victor, son fiancé coincé dans le XXe siècle ? Autant de questions qui devraient tenir en haleine les nombreux.ses fans en puissance. Coproduite par l’Opéra national de Paris, qui a exceptionnellement ouvert ses portes pour une série destinée à la jeunesse, on espère que comme son lointain – et cultissime – ancêtre feuilleton L’Age heureux, elle suscitera autant de vocations pour la danse classique.

Léna, Rêve d’étoile

Après Violetta et Luna Valente, la nouvelle héroïne du potentiel futur carton de Disney Channel s’appelle donc Léna Grisky. Cette jeune princesse russe promise au titre suprême d’Étoile à l’Opéra de Paris au début des années 1900 se retrouve catapultée au XXIe siècle dans le même décor, mais forcément pas avec les mêmes protagonistes. Après une période de flottement propice à des scènes assez amusantes, Léna ne se démonte pas et décide de trouver sa place à l’École de Danse dirigée par une ancienne danseuse sévère et exigeante (étonnant ?). Elle est prête à tout pour continuer de danser, même à s’essayer au hip-hop !

Dès les deux premiers épisodes, on perçoit le potentiel de cette série qui réunit avec habileté tous les ingrédients pour séduire un public de pré-adolescent.es. Du fantastique, de l’amour, de la rivalité, de l’amitié, de l’humour, n’en rajoutez plus ! Originalité : l’univers de la danse classique dont on se félicite qu’il inspire – enfin ! – la télévision. Avec Léna, Rêve d’étoile, Disney Channel signe sa prochaine série française produite par la maison de production française Cottonwood Media, ZDF et ZDF Enterprises, et donc l’Opéra National de Paris.

Léna, Rêve d’étoile

Le casting de Léna, Rêve d’étoile mêle acteur.rice.s internationaux et français, avec en tête d’affiche Jessica Lord, une actrice de 19 ans, déjà formatée Disney (grands yeux bleus, crinière blonde et sourire ravageur). Mutine et gracieuse, elle ne démérite pas, mais ses qualités de danseuse ne semblent par moment pas tout à fait à la hauteur du rôle de Léna. Même si les critères n’étaient pas les mêmes en 1905,  elle est censée incarner une future Étoile du ballet de l’Opéra de Paris. Et la jeune femme est visiblement plus à l’aise en sneakers que sur pointes ! Ce qui donne des scènes de danse dont le montage manque parfois de fluidité entre Léna et sa (ses) doublure(s) prenant le relais pour un grand jeté ou des déboulés sur pointes.

Conçues par le Danseur Étoile et chorégraphe Jean-Guillaume Bart, supervisées par Élisabeth Platel secondée par Astrid Boitel, les chorégraphies de groupe sont dansées par les élèves de première et seconde division de l’École de Nanterre. Ces passages dansés s’intègrent plutôt bien, comme le démontre la scène d’ouverture assez magistrale où Léna fait son bond dans le temps et se retrouve sur la scène du Palais Garnier en  plein Défilé ! La partie hip hop a été quant à elle confiée au collectif de hip-hop Juste debout.

Tournée en grande partie au Palais Garnier, cette nouvelle série est aussi un véritable hommage à ce lieu magnifique parmi les plus visités de la capitale. Pendant plusieurs semaines, les équipes techniques ont pris leurs quartiers dans différents endroits emblématiques : des coulisses à la grande scène, en passant par le Salon de l’Empereur, le Grand Escalier, le Salon du Glacier et même un endroit beaucoup vu en photos mais rarement mis en scène, les fameux toits. On est parfois limite dans la carte postale, mais qui s’en plaindra ! En revanche, l’École de Danse a été reconstituée en studio. Difficile sans doute d’accueillir le tournage à Nanterre sans perturber la scolarité des vrais petits rats. Malgré quelques concessions un peu caricaturales pour coller sans doute à l’esprit sitcom de Disney Channel, l’ensemble est promis à coup sûr à un bel avenir en France… comme à l’international. Dans les autres pays, Léna, Rêve d’étoile s’appelle Find me in Paris. So romantic !

Léna, Rêve d’étoile

 

Léna, Rêve d’étoile. Série de 26 x 26 mn. Dès 9 ans. Diffusion sur Disney Channel à partir du samedi 14 avril à 10h45. Le premier épisode est disponible sur You Tube.

 

Commentaires (4)

  • Léa

    Merci pour ce premier retour. Une question, quelle place et quelle image pour la danse masculine, les protagonistes masculins? En effet la danse classique souffre d’une image « tutu rose » et de « truc de filles » avec les conséquences que l’on sait sur le pourcentage de garçons et de filles qui pratiquent cet art, sans compter les préjugés plus ou moins homophobes sur les danseurs.
    L’image et la place que cette série donne aux garçons de la danse est donc un point qui me semble important. Qu’en pensez-vous ici?

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    • La série met en scène garçons et filles sur un pied d’égalité. Par contre, la part de la danse classique est réduite à la portion congrue. Ces ado élèves de l’Opéra ne rêvent que hip hop et les scènes dansées sont surtout du hip hop !

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  • Meliroze

    Bonjour à tous,
    La série est sympathique mais c’est étrange de montrer des élèves de l’école de danse qui passent plus de temps à danser du hip hop que du classique . C’est comme si la série reniait la danse classique.

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  • Gabrielle

    J’ai enfin vu les premiers épisodes (rediffusions programmées tous les matins) et je suis choquée. L’image que ça donne de l’école de danse est ridicule. On dirait que n’importe qui peut y entrer, que les élèves peuvent sortir pratiquement quand ils veulent et aussi, comme ça a déjà été dit, qu’ils préfèrent le hip-hop au classique.

    À part ça, c’est assez amusant. Sûrement très bien d’un point de vue d’enfant. Mais ce n’est pas le peu de classique montré qui pourra donner aux jeunes téléspectateurs envie d’aller voir des ballets ou de prendre des cours. L’intérêt pour l’Opéra et son école de danse de participer à la production de cette série me laisse donc très perplexe.

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