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Conseil pratique – Les temps extérieurs et intérieurs

Lors de ses adieux à la scène de l’Opéra de Paris, Marie Agnès Gillot a remercié les musicien.ne.s et chef.fe.s d’orchestre pour leur patience et compréhension. Le corps a son propre rythme. Il existe ainsi un langage corporel au phrasé comparable à la musique qui ne trouve aucune comparaison avec la théorie du solfège. La saison dernière, nous nous étions penchés sur le rapport à la musique. Nous creusons un peu plus le sujet cette année en se penchant sur les temps extérieurs et intérieurs, qui reviennent souvent en cours de danse pendant les dégagés ou les petits jetés.

 

Tout d’abord, la pulsation

Véritable colonne vertébrale rythmique, la pulsation est indispensable pour la compréhension des temps extérieurs et intérieurs en rapport avec la musique, et inhérente au.à la danseur.se. La pulsation aide à leur synthèse pour déclencher une projection visuelle transformant en battements de coeur les différentes mélodies entendues en cours.

Le conseil

À l’écoute d’une musique, exprimez les pulsations ou battements de coeur en tapant dans vos mains ou en marchant dans la rue, vos écouteurs sur les oreilles. 

 

Les temps extérieurs et intérieurs

Véritable traduction physique, corporelle de la pulsation entendue, ils vont permettre au mouvement d’acquérir une énergie.

Lorsque le temps est dit extérieur, le mouvement vise à être propulsé vers le public. Le pas de danse cité ou imposé se réalise sur la pulsation ou dans sa phase aller. Par exemple, l’apogée d’un dégagé (le moment où la jambe se tend au maximum) ou relevé (le moment où l’on est é au bout de ses demi-pointes ou pointes) doit coïncider avec le temps de la pulsation, souvent dictée par votre professeur.e (le « 1 », « 2 »…). 

Lorsque le temps est dit intérieur, le mouvement doit coïncider avec la pulsation dans sa phase de retour de réception ou de finition, par exemple, au moment de la fermeture d’un plié, d’une cinquième ou d’une première position. Lorsque votre professeur.e déclame la pulsation, vous devez finir votre geste ou réceptionnez le mouvement sur le temps. 

Le conseil

En première position, écoutez une musique de votre choix et tapez dans vos mains la pulsation. Gardez le son et réalisez une série de dégagés en seconde position. Si le son de vos mains correspond au pointé, vous faîtes un temps extérieur. Si votre son correspond au retour à la première position, vous faîtes un temps intérieur.

Si l’on considère que le geste est associé à la gravité, tout mouvement qui s’éloigne de votre centre de gravité initial est considéré comme temps extérieur et tout ce qui s’en rapproche comme temps intérieur.

Vous entendrez aussi des professeur.e.s parler de temps en l’air et temps en bas. Il s’agit respectivement du temps extérieur et intérieur perçus selon l’espace. Tout ce qui s’élève disperse le mouvement alors que tout geste qui s’abaisse le ramasse. Si par exemple votre professeur.e demande une série de quatre relevés temps en bas et quatre relevés temps en l’air, n’en déduisez pas qu’il y a 8 relevés. Il s’agit plutôt de 8 pulsations où les 4 premières sont sur plié et les 4 suivantes sur le relevé. Même si les terminologies varient, l’énergie du mouvement part d’une pulsation, support commun au musicien.ne qui vous suit.

 



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