De la danse rituelle à la danse moderne, le contact du pied au sol est l’expression la plus concrète de notre présence sur terre. Dans la danse indienne, orientale ou contemporaine, danser pieds nus au contact  d’un parquet ou d’un tapis provoque une symbiose avec le monde. Mais techniquement parlant, danser sans chausson, ce n’est pas forcément évident, et cela peut même s’avérer douloureux. Découvrez avec ce conseil pratique comment pratiquer votre passion de la danse pieds nus… et sans souffrir.

Conseil pratique – Danser pieds nus

Le pied nu : ses bienfaits 

Certaines réticences à pratiquer la danse pieds nus peuvent se comprendre, dues à la culture européenne. De plus, la peau s’irrite, l’hygiène est douteuse, les échardes font peur sur du parquer. Bref , danser pieds nus, cela n’a rien de forcément d’attirant. Pourtant, si de nombreuses danses ont toujours associé leur pratique à un contact au sol du pied sans intermédiaire, il y a une raison qui n’est pas seulement culturelle : cette petite partie du corps compte pas moins de 20.0000 terminaisons nerveuses ! Et elles nous permettent de développer notre proprioception (la sensibilité profonde des différentes parties du corps).

Cette intelligence est malheureusement biaisée, voire anesthésiée dans notre société par un total isolement de notre pied. Pourtant, rééduquer son pied tant dans son contact au sol que dans son mouvement est une source d’équilibre et de connaissance. Il vous permet de mieux sentir la position du bassin, de s’équilibrer ou de travailler la position du dos. Enfin, un meilleur ressenti de la propulsion et de la réception par le pied est souvent la solution à de nombreuses difficultés rencontrées dans votre danse.

Alors n’ayons pas peur, de temps en temps, de se déchausser pour danser !

Les différents chaussons

Malgré ses bienfaits, la danse pieds nus présente parfois quelques désagréments : la peau devient fragile et moite, il y a des échardes, des blessures… Voici quelques solutions pour danser pieds nus en toute liberté.

Les strings ou pédilles de pied

Il s’enfilent entre le premier et le second orteil et se positionne sous les coussinets ou les métatarses. Ce patin de cuir et/ou de tissu protège votre peau tout en gardant le pied nu. Discret (donc parfait pour des spectacles, par exemple), il vous permet d’éviter les accrochages ou les frottements dus à la demi-pointe et aux pirouettes.

Le talc

L’effort physique entraîne la transpiration. La moiteur des pieds peut gêner l’enchainement des mouvements, la fluidité des p)as et faire apparaître des erreurs techniques. Solution : ayez du talc. Comme pour les bébés, saupoudrez si nécessaire vos pieds durant votre séance de travail.

Le demi-chausson

Il est souvent utilisé en gymnastique artistique. Le devant se présente comme un chausson de demi-pointe traditionnel. Souvent en cuir, le tissu enveloppe les orteils et les métatarses. Le reste du chausson est remplacé par deux élastiques venants s’accrocher à l’arrière du talon. L’effet nu est forcément atténué mais les ongles des orteils sont mieux protégés.

La chaussette

Basique pour toutes les danses, la chaussette reste la plus pratique. Le pied est complètement recouvert, la sensation au sol est plus agréable. Les goûts et les couleurs vous sont propres. La matière du tissu peut être déterminante : coton, le fil d’Écosse ou le nylon. Optez pour un modèle qui tient bien au pied quel que soit le mouvement et le sol.

Le sparadrap

Si votre pied est un soldat de la danse, quelques bouts de sparadrap bien positionnés sont suffisants. Pour les plus sensibles, pensez au dissolvant pour les enlever.

De la même façon que votre danse s’améliore, votre pied évolue. La peau se modifie selon la température, le temps de pratique, votre expérience. Pensez à échanger vos astuces pour trouver des solutions de confort plus adaptées.