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Écoles de danse – Les cours de danse pour enfants amateurs interdits

Dans le cadre des mesures sanitaires suite à la crise de la Covid 19, de nouveaux changements pour les écoles de danse ont été décidés le 17 février. Alors qu’ils étaient de nouveau autorisés depuis le 15 décembres, tous les cours de danse pour enfants amateurs sont désormais interdits jusqu’à nouvel ordre, quelle que soit la structure qui donne le cours ou le type de danse enseigné. Un nouveau coup dur pour les écoles de danse, en pleine période de vacances scolaires.

Écoles de danse – Les cours pour enfants amateurs interdits

 

Fermeture des cours de danse pour enfants en amateur

L’année 2021 avait démarré sur un grand flou pour les écoles de danse, avec beaucoup d’incertitudes régnant sur la possibilité ou non de pouvoir assurer en présentiel les cours pour enfants. Depuis le 17 février et la parution du décret n° 2021-173, les choses sont définitivement plus claires, même si elles ne vont pas vraiment dans le sens des écoles de danse. Tous les cours de danse pour les enfants amateurs, jusque-là autorisés sauf contre-ordre de la préfecture, sont désormais interdits. L’interdiction vaut pour tous les types de structures (conservatoires, écoles privées, associations, etc.) et pour tous les styles de danse (danse classique, jazz, contemporain, de salon, etc).

En détails, l’article 2 du décret de ce 17 février modifie le décret du 29 octobre 2020, qui statuait entre autres sur la tenue des cours d’enseignement artistique pour les enfants en amateur. Les cours d’instruments de musique et de danse (classique, jazz, contemporain, caractère) y restaient autorisés, seuls les cours de chant lyrique étaient interdits. Avec ce nouveau décret du 17 février, les cours de danse rejoignent désormais cette interdiction, sur l’ensemble du territoire. Les cours privés sont eux-aussi interdits, dès lors qu’ils concernent des élèves en amateur. 

Cette mesure peut avoir été faite pour harmoniser (même dans le mauvais sens) le statut des cours de danse amateurs. En effet, toutes les écoles relevant de la Fédération Française de Danse (en général les danses de salon) devaient rester fermées depuis l’automne car relevant de la pratique sportive. Les écoles de danse classique, contemporaine et jazz relevaient pour leur part de la pratique culturelle et avaient donc le droit de rester ouvertes pour les enfants. Désormais, toutes les écoles de danse, quels que soient les styles de danse enseignés, doivent fermer leurs cours pour enfants, et assurer si elles le souhaitent un suivi pédagogique par vision. À noter que les cours en extérieur sont en soi possibles.

Pour rappel, tous les cours de danse pour adultes amateurs sont toujours interdits depuis cet automne.

Cette décision intervient sans préambule et prenant par surprise les écoles de danse, d’autant plus qu’une bonne partie d’entre elles sont en ce moment fermées à cause des vacances scolaires. Certaines structures, toutefois, on fait part de leurs difficultés financières à assurer les cours pour enfants sans pouvoir donner les cours des adultes. Le fait de devoir ouvrir, même partiellement, pouvaient les priver du fond de solidarité, même si les cours pour enfants n’assurent qu’une faible partie de leur chiffre d’affaires habituel. C’est toutefois la colère qui domine dans les écoles de danse, prévenues du jour au lendemain de cette nouvelle interdiction, alors que la situation sanitaire est restée à peu près stable depuis le début de l’année.  

 

La pratique de la danse toujours possible pour les pros et pré-pros

Ce nouveau décret ne change la donne que pour les enfants amateurs. Les cours de danse pour les danseurs et danseuses professionnelles sont toujours autorisés, quelle que soit la structure. Tous les cours de danse organisés dans le cadre d’une formation professionnelle (chad, mi-temps, sport-étude, 3e cycle, D.E.) sont également autorisés. Dans ces deux cas, les cours peuvent se faire sans masque, sans distanciation et en dehors des horaires de couvre-feu. À chaque école et structure de décider ensuite d’appliquer ou non des mesures sanitaires supplémentaires. De fait, beaucoup d’écoles demandant le port du masque pendant le cours de danse.

 




 

Commentaires (6)

  • Florence

    Ces décisions concernant la danse sont consternantes. Dans le Pas-de-Calais, un arrêté préfectoral spécifique interdit la pratique de toute “activité dansante” depuis près d’un an. L’histoire regorge de moments où la danse a été interdite sous différents prétextes. Ces moments précèdent trop souvent de moments liberticides et dictatoriaux. Je veux croire que notre pays n’en est pas là. Mais l’inquiétude s’ajoute à la frustration.

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  • Corinne Matyjasik

    La situation des écoles de danse à été traitée sans aucune concertation et du jour au lendemain, sommées de fermer leurs portes, interdisant d’ enseigner aux plus jeunes par un décret passé inaperçu.(17/02/2021).
    Cette mesure discriminatoire par rapport aux autres activités artistiques met en péril de nombreuses structures habilitées à recevoir du public et spécialement conçues pour l’enseignement de cet art, ainsi que leur professeur.
    Il semble que la profession peu défendue, soit passée sous silence. À l’heure où les âmes s’attristent de la perte d’un grand danseur, pourquoi ne s’émeut- on pas et ne mesure t-on pas la détresse de tous ces professeurs qui mettent en exergue le talent de ceux qui le détectent, le développent et élèvent le sentiment artistique et de vie chez les plus jeunes.
    Quelle est la raison de ce silence ?
    Que se passe t il pour que nous soyons si peu entendus ?
    Pourquoi si peu de retour par rapport aux pétitions signées, aux manifestations dansées sur les places de nos villes ?
    Allons nous rester ainsi et mourir en silence et regarder l’art de la danse qui se pratique en salle s’éteindre définitivement .
    Pourquoi cette non-considération de la part
    des autorités de tutelles, des médias.?
    Réveillons- nous sinon nous sommes perdus !

    Nous avons fait des études pour exercer ce métier. Nous avons mobilisé moyens financiers et énergie pour construire notre outil de travail. Nous sommes des acteurs de la vie économique au même titre que toute autre entreprise….
    Sachons mettre nos énergies en commun pour revendiquer notre droit d’enseigner dans nos établissements et contribuer à faire vivre les activités, et autres métiers qui découlent du nôtre…
    Sinon quel avenir se dessine t il pour nos vies ?

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    • Lemoine Myriam

      La décision subite de l’interdiction de l’enseignement de la danse en salle est une catastrophe, non seulement économique pour les professeurs ,mais aussi humaine… les enseignants y consacrent une quasi-totalité de leur temps, essayant d’inculquer aux élèves une rigueur, une discipline, certes contraignantes, mais, n’est ce pas là un apprentissage de la vie? Sans oublier l’ouverture d’esprit que cela procure…
      Je voudrais aussi souligner le fait que les adultes sont aussi privés du présentiel depuis cet automne. Pour beaucoup d’entre-nous, ces cours sont prisés pour le bien-être physique procuré et pour le contact humain et social ressenti. Pour certains ou certaines, j’oserai assimiler cela à une thérapie….
      Alors, revenons vite à nos pratiques, maladroites mais terriblement essentielles!

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    • Les professionnels de la culture, souvent artistes, toujours passionnés, méritent la plus grande considération de la part de tous !
      Les informer, pour ce qui concerne les professeurs de danse, le mercredi pour le jeudi, qu’ils devront fermer à nouveau « boutique » pour une durée indéterminée, sans précision sur les conditions de leur assistance, relève du plus grand mépris;
      Un mépris qui est totalement inconvenant, irrespectueux, à l’égard d’une profession qui est indispensable, en ces temps troublés, en particulier à la bonne santé de nos enfants, qui compte des agents économiques qui à leur échelle, de manière macroéconomique, concourent à la vitalité du pays, qui, s’agissant d’hommes et de femmes, citoyens, individus, peuvent prétendre aux mêmes égards que ceux qui sont davantage accordés aux grands patrons du CAC 40, plutôt qu’aux « petits », auxquels il semble que l’on ne demande qu’une chose : souffrez, souffrez, souffrez…mais en silence !!!..

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  • Maud

    Cette restriction de la liberté des enfants est injuste, inacceptable. Enterrer tyranniquement leur plaisir de danser, de s’épanouir, d’accéder à la culture, leur interdire ainsi de grandir est insupportable. Doit-on cesser de vivre par peur de mourir ? Va-t-on longtemps les priver ainsi et leur imposer des mouvements, seuls derrière un écran ! Cela est désespérant d’absurdité lorsqu’on songe que leur professeur de danse s’applique si scrupuleusement à désinfecter barre, parquet, vestiaire après chaque cours … Les enfants s’étiolent, se démoralisent. Est-ce cela le bon sens, le progrès, la santé mentale. Destruction du beau …

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  • COLEAU

    Essentiel ou non-essentiel ?
    S’il s’agit du critère décisif pour trancher sur le maintien ou non de la pratique de la Danse par nos enfants, je suis convaincue que les écoles mériteraient justement de poursuivre leurs activités…
    Apprendre à lire, écrire, compter, raisonner… essentiel, évidemment… danser, se divertir et surtout s’ouvrir au monde, aux autres et à soi-même… également ! Surtout quand on à 6 ou 12 ans…
    Quelle différence entre l’enseignement de la Danse et l’enseignement scolaire traditionnel ?

    Certes, les décisions de nos dirigeants ne sont pas aisées mais le critère économique a sans doute déclassé tous les autres concernant la fermeture des Ecoles de Danse. Cette mesure n’a sans doute pas un impact économique primordial, en revanche, il l’est sur l’équilibre de nos enfants. Nos têtes blondes ressentent actuellement un cruel besoin de canaliser le stress induit par cette crise (qui perdure au-delà de la plupart des projections initiales) si bien relayé par les adultes qui les entourent.

    La Danse permet au corps de s’exprimer, à l’esprit de s’évader et à l’individu de se réaliser. Alors, même quelques minutes par semaine, dans le strict respect des règles sanitaires : n’est-ce pas là une activité essentielle qui répond à besoin essentiel ? Un moyen de survivre à cette période si tourmentée et anxiogène ?

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