La rentrée passée, vous vous sentez gagné.e en assurance et en expérience. Pourquoi ne pas vous laissez tenter par l’apprentissage des pointes ? Voici quelques conseils pour bien choisir ses chaussons de pointes et oser se lancer.

Les pointes, pour qui ?

Les pointes s’adressent aux femmes… comme aux hommes ! Si la discipline est encore considérée comme féminine, de nombreux chorégraphes tentent l’expérience chez les danseurs. Sauf contre-indication médical, l’âge n’a pas non plus d’importance. Les enfants débutent les pointes après plusieurs années d’étude car le cartilage se consolide à la fin de la croissance, le problème ne se pose pas de la même façon pour les adultes. La seule contrainte serait d’avoir au minimum une année complète et régulière de danse classique, pour avoir les bases du placement.

Conseil pratique – Choisir ses premières pointes

Où acheter ses pointes ?

Franchissez le seuil d’une boutique spécialisée sans la moindre crainte. La hausse de la pratique comme l’évolution des matériaux ont permis de diversifier les modèles comme le type de clientèle. Bannissez les magasins à multiples pratiques sportives, le service clientèle est souvent inadapté et le choix réduit. Les sites spécialisés en produits de danse sont astucieux si vous êtes arrêté.e sur un modèle en particulier, mais il est tout de même préférable d’essayer votre chausson au préalable en boutique.

Enfin un chausson de pointe est uniquement à soi. Si vous avez hérité des chaussons de votre parent ou de votre artiste adulée, conservez-les en collection. Un chausson se pétrit au travail d’un pied. En plus de l’usure, il y a donc très peu de chance que le chausson vous aille.

Conseil pratique – Choisir ses premières pointes

Quel modèle ou la pointe idéale ?

Trouver chausson à son pied est toute la difficulté.

La pointure

Essayez plusieurs paires tel Cendrillon. Soyez exigeant.e, sensible à votre ressenti et échangez un maximum avec le ou la vendeur.se. Les équivalences peuvent être différentes selon les marques et les modèles. Si vous envisagez d’utiliser des embouts de protection du pied, pensez bien à essayer le chausson avec l’embout pour décider de votre pointure.

Comment savoir si un chausson vous va ? Une fois le pied à plat dans le chausson, le confort diffère forcément des chaussures mais c’est le signe d’une juste pointure. Au niveau du gros et du second orteil, vous ne devez pas ressentir le bout du chausson, ou très peu. Enfin en levant un pied, vous devez constater que le chausson ne s’échappe pas ou peu au niveau du talon.

La largeur

Il existe des largeurs différentes sur le même modèle de chausson. Toujours debout et à plat, vous devez ressentir un léger contact du chausson sur le côté de vos orteils extérieurs et leur mobilité réduite.

Tenez-vous à la barre mise à votre disposition dans le magasin. Lors de votre montée sur pointes, le pied doit être maintenu par le chausson au niveau du gros orteil dit « l’oignon » et celui du petit orteil, le tout sans douleur.

La semelle

La forme de la semelle comme sa dureté sont variables selon les modèles. Pour tester la semelle du chausson, remontez sur les pointes grâce au soutien de la barre. Le chausson se courbe un peu. Pour un travail hebdomadaire ou occasionnel, cette semelle doit épouser l’arche de votre pied.

La dureté de la semelle est à choisir selon la cambrure naturelle de votre pied, sa force et son travail. La plateforme de votre chausson, c’est-à-dire son bout carré, vous servira de repère. Pieds joints sur les pointes, si le haut de la plateforme n’est pas suffisamment en contact avec le sol, il s’agit d’une semelle trop dure. Sur pointes en position première, si le poids du corps se fait ressentir sur l’avant de la plateforme, la semelle de la pointe manque de dureté : la pointe sera agréable pour les premiers relevés mais s’usera trop rapidement.

D’une manière générale, votre poids du corps doit se trouver au centre de la plateforme. En montant sur pointes, tentez de lâcher une main de la barre. Idéalement, vous ressentirez une maigre mais réelle stabilité sur la plateforme de vos pointes.

L’empeigne

C’est la distance entre le bout du chausson et le cordon de serrage. Elle recouvre les articulations de vos orteils. L’empeigne change en fonction des longueurs et des tailles. Tâtez le dessus du chausson avec vos doigts pour ressentir si l’empeigne atteint l’articulation de chaque orteil. C’est la seule façon de tester votre empeigne car de multiples passages sur demi-pointe abiment et cassent le chausson, considéré alors comme invendable.

Le sur-mesure

Des magasins et/ou marques proposent des pointes créées et adaptées à votre pied. Pour les grandes pointures notamment pour ces messieurs (à partir du 43 en moyenne) ou les pieds difficiles, cette option est une aubaine. Pour apporter une touche originale et esthétique, de multiples coloris sauront combler vos envies et éviteront le traditionnel rose du satin.

Conseil pratique – Choisir ses premières pointes

C’est décidé !

Une fois la paire de chaussons choisie, il faut également acheter quelques compléments. Les rubans et les élastiques sont indispensables. Les protections d’orteils, le sac à chaussons sont des options non négligeables et propres à chacun.e. Dans le doute, attendez les premiers cours pour vous décider.

Pour entretenir au mieux vos pointes et bien coudre vos élastiques, rendez-vous sur notre article Comment entretenir ses pointes. Gardez également à l’esprit que la façon de travailler et votre évolution technique remettront en question le modèle actuel pour de futures pointes mieux adaptées.